12 Nov

Haute-Garonne : débarquement (programmé) du référent d’En Marche !

Les jours du référent départemental d’En Marche ! en Haute-Garonne sont comptés. Son remplacement est programmé.

Photo : MaxPPP/Tanguy

En Marche ! va élire un nouveau Délégué Général début décembre. Cette élection nationale risque d’avoir des répercutions au niveau de la Haute-Garonne. Selon nos informations, le mouvement d’Emmanuel Macron va organiser, à cette occasion, une « exfiltration » en douceur du référent départemental.

Pierre Castéras affirme qu’il « sera toujours là dans les prochains mois et qu’il participera à la préparation des municipales ». Mais un récent épisode à Toulouse Métropole doit précipiter son départ. Le référent d’En Marche s’est exprimé dans la presse locale afin d’annoncer que les élus En Marche n’allaient pas participer à un vote. Cette prise de position publique, doublée par une intervention auprès des élus métropolitains, a suscité la désapprobation et l’intervention des instances nationales d’En Marche.

Pour Pierre Castéras, le bilan est positif. Interrogé par France 3 Occitanie, le responsable départemental affirme avoir agi « en accord avec Matignon et l’Elysée ». Pierre Castéras estime que « l’opération n’a pas fait pschitt puisque En Marche a obtenu un amendement de la part de Jean-Luc Moudenc ».

Visiblement, ce n’est pas le ressenti des instances nationales d’En Marche. France 3 Occitanie a eu accès à un échange entre Toulouse et Paris et dans lequel il est précisé que Pierre Castéras n’aura bientôt plus de responsabilités au sein de LREM31. Une échéance est fixée : début décembre et les élections internes. Une méthode est également indiquée : « en douceur ».

Bien évidemment, tout cela reste encore un simple scénario. Mais la volonté et les intentions des instances nationales d’En Marche sont claires. En attendant une clarification, Pierre Castéras continue à exercer ses fonctions. Le référent départemental vient d’envoyer un document sur la méthodologie pour les prochaines municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

09 Nov

Toulouse Métropole : le putsch qui fait « pschitt » d’En Marche !

De élus En Marche qui boycottent une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. C’est le scénario qui a manqué se produire à Toulouse Métropole. Il a fallu une intervention de Matignon et du secrétariat d’Etat en charge des Relations avec le Parlement pour remettre de l’ordre dans les rangs.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Jean-Luc Moudenc a organisé un vote sur la fusion entre Toulouse Métropole et le conseil départemental. Le président de la collectivité toulousaine est favorable au projet. Un projet issu d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron et défendu par le gouvernement. La délibération a été adoptée avec une large majorité : 75 « Pour » sur les 79 votants.

Le vote s’est déroulé à « bulletin secret ». Mais les 75 « Pour » intègrent les 7 voix Modem et LaRem. Ce n’était pas gagné.

La veille du scrutin le référent départemental d’En Marche ! a appelé à un boycott du vote. Dans la presse régionale, Pierre Castéras a annoncé que les élus « macronistes » ne participeront pas au scrutin. Une déclaration surprenante. En Marche ne soutenant pas une réforme directement portée par…Emmanuel Macron, ce n’est pas banal

La manœuvre était bien « jouée » localement. Une fissure dans la majorité métropolitaine aurait affaibl Jean-Luc Moudenc. Visiblement, le maire de Toulouse ne s’attendait pas à ce coup de Trafalgar. Mais le président de Toulouse Métropole a pu compter sur l’aide involontaire du référent En Marche. La sortie médiatique de Pierre Castéras a permis de préparer une contre-attaque.

Matignon et le secrétariat en charge des relations avec le Parlement sont intervenus. Les 7 « Frondeurs » ont été contactés les uns après les autres. Le conseiller politique d’Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, a également été mis dans la boucle.

Les coups de téléphone ont pris la forme d’un recadrage. Ce mercredi, en fin d’après midi, Pierre Castéras a du rentre les armes. Selon une source, quelques heures avant le vote, il contacte les élus métropolitains pour leur demander de voter le vœux présenté par Jean-Luc Moudenc. Une heure avant le vote, élus En Marche et Modem rentrent dans le rang. Le président de Toulouse Métropole est passé très près d’un sérieux accident politique.

L’incident n’est pas clos. Jean-Luc Moudenc a fait un geste en direction du Modem, en amendant la délibération adoptée. Mais, du côté d’En Marche, il reste un goût amer. Le référent départemental ressort affaibli de l’épisode. Désavoué par Paris, Pierre Castéras a du corriger le tir sous la contrainte. La (fausse) manœuvre de l’ex élu PS est perçue comme une alliance objective avec le conseil départemental présidé par le socialiste, Georges Méric.

Pierre Castéras était déjà contesté en interne, s’agissant notamment de sa gestion de la législative (partielle) dans le Comminges. Selon nos informations, il y a plusieurs mois, sa tête a été demandée auprès du nouveau ministre de l’Intérieur et ancien patron d’En Marche, Christophe Castaner.

La mésaventure à Toulouse Métropole ne va pas arranger la situation.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

08 Nov

Absence d’investissement, distribution « effrénée » de dividendes : La députée (PS) Valérie Rabault épingle la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac

La députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, épingle, dans un rapport parlementaire, la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac par un consortium chinois.

La députée PS Valérie Rabault (Photo : MaxPPP)

L’Assemblée Nationale vient de rendre un rapport sur les participations financières de l’Etat. Un rapport « porté » par le député Joël Giraud mais dont Valérie Rabault est la rapporteure  spéciale. La parlementaire consacre plusieurs pages sont consacré à la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Le bilan est largement négatif.

Depuis le 17 avril 2015, un consortium chinois contrôle la société exploitant l’Aéroport de Toulouse Blagnac (ATB). Valérie Rabault estime que « cette privatisation n’est pas un franc succès ». La rapporteure pointe une absence de politique d’investissement.  » Les seuls investissements ont consisté à accroître le nombre de commerces dans l’aéroport » déplore la députée du Tarn-et-Garonne.

La principale critique porte « sur le niveau de dividendes versés par ATB aux actionnaires ». Valérie Rabault s’appuie sur les exercices 2014 à 2016 et estime « que le montant des dividendes a été multiplié par 8 par rapport au titre de l’exercice 2014 ». A l’époque l’Etat détenait encore 49,9% des parts de la société d’exploitation.

Pour Valérie Rabault, cette augmentation des dividendes « est sans commune mesure avec l’évolution des résultats » et cela a conduit « la société a ponctionner les réserves ».  La rapporteure chiffre cette ponction, sur les deux dernières années, à 16,5 millions d’euros.

Valérie Rabault dénonce un jeu d’écriture qui permet de gonfler les dividendes. « En 2017, le bénéfice de la société a pu être doublé grâce à un changement de méthode comptable des dotations aux amortissements ! Ceci a augmenté le bénéfice de 12 millions d’euros. Et comme on sait que le bénéfice a vocation à être intégralement distribué en dividendes ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

07 Nov

Hommage national à Pétain : « et pourquoi pas un hommage à Hitler ? » s’indigne le conseiller régional (FI), Guilhem Seyries

Emmanuel Macron rend hommage au maréchal Pétain. Le conseil régional (France Insoumise), Guilhem Seyries, est furieux et rappelle que Philippe Pétain a été frappé d’indignité nationale.

Guihem Serieys

Philippe Pétain va recevoir un hommage national aux Invalide. Il figure dans la liste des maréchaux de la Grande Guerre qui vont être honoré ce samedi 10 novembre. Emmanuel Macron défend ce choix et salue en Philippe Pétain « un grand soldat ».

Un élu régional de la France Insoumise condamne cette prise de position. « Cela me rend fou parce que je suis en colère. Emmanuel Macron fait totalement l’impasse sur le fait que Philippe Pétain a été condamné en 1945 à l’indignité nationale » fulmine Guilhem Seyries. Le conseiller régional a réagit sur les réseaux sociaux : « et pourquoi pas un hommage à Hitler, « un grand peintre ».

Guilhem Seyries dénonce un calcul politique d’Emmanuel Macron; « Ce n’est pas de l’amateurisme ou de la méconnaissance historique. Emmanuel Macron a passé les concours de la haute fonction publique. Il ne peut pas ignorer que Pétain a été condamné et que cette condamnation frappe une collaboration et  la déportation de 75 000 français. Emmanuel Macron veut renforcer l’extrême droite pour ensuite se présenter comme un rempart ».

Guilhem Seyries évoque « un retour en arrière ». Jacques Chirac qui « n’est (un de ses) amis politiques » a fait « un grand pas en reconnaissant la responsabilité de l’Etat Français dans la collaboration » avec les nazis. Pour l’élu de la France Insoumise, La position d’Emmanuel Macron remet en cause cette avancée.

Une expression a particulièrement choqué Guilhem Seyries. « Emmanuel Macron parle d’un grand soldat malgré des choix funestes. Choix funestes pour 75 000 Français déportés et dont la quasi totalité n’est jamais revenue », s’indigne le conseiller régional.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Chèque carburant : Carole Delga dit NON à Emmanuel Macron

Face à  à la hausse de l’essence, Emmanuel Macron veut favoriser un dispositif inventé par la région Haut-de-France : un chèque carburant. La présidente du conseil régional, Carole Delga, refuse d’appliquer la mesure en Occitanie.

Carole Delga et Emmanuel Macron. Photo : MaxPPP

Emmanuel Macron assume la hausse des taxes sur les carburants. Mais, face à la colère des automobilistes, le chef de l’Etat propose de défiscaliser un dispositif inventé et appliqué par Xavier Bertrand dans sa région des Hautes-de-France. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une extension. Le gouvernement ne peut pas imposer aux autres régions d’appliquer le chèque carburant.

Mais il s’agit clairement d’une incitation. Pour la présidente du conseil régional d’Occitanie, pas question, de reprendre la balle au bond.

Carole Delga « connai(t) et partage la colère des gens ». Mais elle dénonce « l’amateurisme flagrant du gouvernement ». Pour la présidente de Région, « les régions ne régulent pas le prix du carburant alors pourquoi devraient-elles assumer financièrement des mesures d’aides générées par la décision d’Emmanuel Macron d’augmenter le prix du carburant ? C’est une ineptie ! Que le gouvernement assume ! Celui qui encaisse doit payer. L’Etat en appelle encore une fois aux Régions alors qu’elles sont déjà en difficulté à cause des coupes budgétaires subies et de son désengagement croissant ».

Laurent Dubois (@laurentdu)

05 Nov

Municipales à Toulouse : le socialiste Romain Cujives publie un livre-proposition

Le socialiste Toulousain Romain Cujives va publier un livre. Un pas supplémentaire dans une candidature pour les municipales à Toulouse.

Romain Cujives (Facebook)

Depuis la rentrée, Romain Cujives est présent sur les réseaux sociaux au travers de vidéos. Le jeune élu Toulousain passe des images au texte, du son à l’imprimé. Romain Cujives va publier, le 21 novembre prochain, un livre proposition. Il sera présenté au public lors d’une soirée.

Intitulé, « Un chemin pour Toulouse« , l’ouvrage avance plus de 200 propositions. C’est le programme d’un candidat qui sans être (officiellement) déclaré est (ouvertement) lancé dans la course au Capitole.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Tarn : l’ex-députée Linda Gourjade quitte le PS et rejoint Benoît Hamon

L’ex-députée (PS) du Tarn, Linda Gourjade rejoint le mouvement créé par Benoît Hamon, Génération-S.

Linda Gourjade, ex députée (PS) du Tarn. Photo : Max PPP

Linda Gourjade le reconnaît elle même. Elle était  » déjà en retrait du PS depuis les législatives ». Sa démission du parti socialiste n’est pas une surprise. L’ex députée a, selon ses propres mots, « toujours été proche de Benoît Hamon » et son ralliement au mouvement créé par l’ancien ministre est « naturel ».

Linda Gourjade ne se contente pas de mettre en harmonie son parcours et ses actes. Elle travaille à constituer un réseau départemental sous les couleurs de son nouveau parti. Des comités locaux vont être constitués et un organigramme doit être dévoilé ce mercredi 7 Novembre.

La représentante tarnaise de Benoît Hamon n’est pas candidate pour les Européennes de juin prochain. Mais Linda Gourjade va, toutefois, préparer les futures échéances électorales, les Européennes puis les Municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Quand Emmanuel Macron se fait « recadrer » par les responsables d’En Marche ! en Haute-Garonne

Les cadres d’En Marche ! en Haute-Garonne ont été consultés par leur référent départemental. L’audit interne contient un « rappel à l’ordre » d’Emmanuel Macron.

MaxPPP

Le référent d’En Marche en Haute-Garonne, Pierre Castéras, a organisé une consultation des Animateurs et Co-animateurs de son mouvement. L’opération s’est déroulée du 24 au 31 octobre 2018. Elle a permis de recueillir 27 contributions. France 3 Occitanie s’est procuré le document synthétisant les avis et impressions des cadres d’En Marche.

Des points positifs ressortent. La mise à disposition de flyers ou la vitalité des réseaux sociaux sont salués. Des contributions expriment une inquiétude sur la vitalité d’En Marche ! (« inquiet de la désaffection (disparition) de beaucoup de marcheurs initiaux ») ou encore la gestion politique des dossiers (« Très préoccupé par la (non) préparation des échéances municipales »).

Mais des aspects franchement négatifs sont mis sur la table.

Certains sont purement pratiques comme l’absence de moyens financiers. Le fonctionnement d’En Marche est également épinglé : « de nombreux marcheurs se plaignent d’un manque de démocratie. Nos réunions sont des exposés magistraux avec peu (ou pas) de questions des auditeurs…besoin de plus de collégialité ».

Mais les critiques les plus frontales visent directement le chef de l’Etat :  » notre président doit la jouer plus modeste et plus collectif avec le gouvernement…Les petites phrases et mots inutiles doivent impérativement cesser. Il nous expose inutilement ».

« Pognon de dingue« , « Gaulois réfractaires » ou  » la seule chose que l’on a pas le droit de faire, c’est de se plaindre« . Ces sorties du chef de l’Etat ont déclenché des polémiques. Visiblement, elles font des dégâts jusque dans les rangs d’En Marche !

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

29 Oct

Municipales à Toulouse : Paris valide le calendrier défendu par le PS local

Le PS toulousain souhaitait anticiper la désignation de son candidat aux municipales. Cette dérogation au calendrier national supposait une validation de Paris. C’est fait.

Sébastien Vincini, 1er fédéral du PS31

En septembre dernier, Sébastien Vincini a exprimé sa volonté d’accélérer le calendrier des municipales. Au niveau national, l’échéance est fixée après les Européennes de juin prochain. Localement, le patron du PS31 avait une préférence pour fin 2018-début 2019.

Cette déclaration a fait grincer des dents certains socialistes. La méthode (une annonce verticale et sans concertation) a suscité un mécontentement. Mais, lors d’un conseil fédéral, un consensus s’est dégagé. Sébastien Vinci souligne que le principe d’un nouveau calendrier a été « adopté à l’unanimité ».

Pour passer des intentions aux actes, Sébastien Vincini avait besoin d’une dérogation octroyée par Paris. Le feu vert a été donné ce mardi 23 octobre. Le bureau national du PS a adopté une circulaire permettant à la Haute-Garonne de suivre son propre calendrier. D’ailleurs Toulouse n’est pas la seule concernée. D’autres villes de la Haute-Garonne sont également visées.

« On va travailler à un agenda pour le début de l’année » déclare Sébastien Vincini. La Fédération de la Haute-Garonne va devoir adopter un calendrier pour le dépôt des candidatures. Une date va également être fixée pour le vote des militants.

Romain Cujives est confiant : « il ne reste plus qu’à valider la méthode et un calendrier précis ce qui ne devrait pas poser de problème ».

La première étape (les dépôts des candidatures) permettra d’éclaircir : le nombre et l’identité des candidats. Pour le moment, il existe un seul candidat officiel : Claude Raynal. Une autre candidature est quasiment officielle. Romain Cujives a annoncé que ce sera officiel dès que le calendrier sera connu. Ce n’est donc qu’une question de temps. Contacté par France 3 Occitanie, Romain Cujives précise qu’il sera « amené à (s’)exprimer très rapidement »

En revanche, le dépôt des candidatures permettra d’éclaircir la situation de Nadia Pellefigue. Une aventure « hors PS » alimente les conversations. Elle est même présentée comme évidente par certains. La vice-présidente du conseil régional aurait conscience que sa route est barrée en interne. Elle n’aurait pas d’autres solutions qu’un ticket avec la France Insoumise et la « gauche de la gauche ».

L’heure de vérité approche. Le calendrier « rapproché » n’est pas un simple changement d’agenda. Il va clarifier le casting.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

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