La députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, épingle, dans un rapport parlementaire, la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac par un consortium chinois.
L’Assemblée Nationale vient de rendre un rapport sur les participations financières de l’Etat. Un rapport « porté » par le député Joël Giraud mais dont Valérie Rabault est la rapporteure spéciale. La parlementaire consacre plusieurs pages sont consacré à la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Le bilan est largement négatif.
Depuis le 17 avril 2015, un consortium chinois contrôle la société exploitant l’Aéroport de Toulouse Blagnac (ATB). Valérie Rabault estime que « cette privatisation n’est pas un franc succès ». La rapporteure pointe une absence de politique d’investissement. » Les seuls investissements ont consisté à accroître le nombre de commerces dans l’aéroport » déplore la députée du Tarn-et-Garonne.
La principale critique porte « sur le niveau de dividendes versés par ATB aux actionnaires ». Valérie Rabault s’appuie sur les exercices 2014 à 2016 et estime « que le montant des dividendes a été multiplié par 8 par rapport au titre de l’exercice 2014 ». A l’époque l’Etat détenait encore 49,9% des parts de la société d’exploitation.
Pour Valérie Rabault, cette augmentation des dividendes « est sans commune mesure avec l’évolution des résultats » et cela a conduit « la société a ponctionner les réserves ». La rapporteure chiffre cette ponction, sur les deux dernières années, à 16,5 millions d’euros.
Valérie Rabault dénonce un jeu d’écriture qui permet de gonfler les dividendes. « En 2017, le bénéfice de la société a pu être doublé grâce à un changement de méthode comptable des dotations aux amortissements ! Ceci a augmenté le bénéfice de 12 millions d’euros. Et comme on sait que le bénéfice a vocation à être intégralement distribué en dividendes ».
Laurent Dubois (@laurentdub)