Le dépôt des candidatures va se dérouler du 14 au 18 novembre 2016. Mais Isabelle Hardy n’a pas attendu cette échéance pour se positionner sur la 3ème circonscription de la Haute-Garonne. L’ancienne adjointe au Capitole de Pierre Cohen n’est pas la seule socialiste dans les starting-blocks. Elle va affronter sa « camarade » Hélène Rouch. Néanmoins, comme le précise un cadre du PS31 : « le vrai problème ce n’est pas de décrocher l’investiture, le vrai problème c’est Laurence Arribagé ».
C’est un bastion de droite. Et ce n’est absolument pas un hasard. La 3ème circonscription de la Haute-Garonne a été redécoupée (en 2010) par un gouvernement de droite pour un candidat de droite. Cette taille sur mesure a permis l’élection de Jean-Luc Moudenc (2012-avril 2014) puis, celle, plus confortable de Laurence Arribagé en 2014. L’espoir d’une bascule vers le PS est mince. Si on ajoute le contexte du moment et l’impopularité du président socialiste sortant, la 3ème de la Haute-Garonne devient (quasiment) une terre de mission… impossible pour la candidate socialiste.
Malgré l’ampleur du défi, les candidats PS se positionnement. Sur son Blog, Isabelle Hardy se déclare candidate à la candidature. Proche de Pierre Cohen, la conseillère municipale d’opposition à la mairie de Toulouse n’est pas effrayée par les turbulences qui secouent son parti. Au contraire.
Le contexte de turbulence que traverse la gauche ne fait que renforcer cette détermination. C’est la raison pour laquelle je suis candidate à l’investiture du parti socialiste pour les élections législatives de 2017, dans la 3ème circonscription de la Haute Garonne.
Les militants vont voter en décembre prochain et attribuer les investitures. Isabelle Hardy peut compter sur le soutien du 1er Fédéral, Sébastien Vincini mais aussi des « aubrystes ».
Face à elle, une autre candidate. Il s’agit d’Hélène Rouch. Présidente de la Fédération des Conseils des Parents d’élèves (FCPE) de la Haute-Garonne et conseillère municipale d’opposition à Castanet-Tolosan, Hélène Rouch bénéficie, quant à elle, du soutien des proches d’Arnaud Montebourg. C’est donc un duel entre la « gauche de la gauche » et l’aile gauche du PS qui se profile. Faute d’un clivage politique et de différence sur le fond, la bataille de l’investiture va tourner autour des personnalités et des réseaux des deux candidates.
L’expérience démontre une évidence : ce genre de compétition interne est des plus âpres.
Laurent Dubois (@laurentdub)