Les premiers bus quittent Calais. Le démantèlement du camp a débuté ce matin, lundi 24 octobre. Des migrants quittent la « jungle » et sont dirigés vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO) dans toute la France. C’est dans ce contexte qu’une polémique, soulevée par le Front National, agite depuis plusieurs jours la ville de Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées.
Dans un communiqué de presse, le FN a dénoncé l’existence de 250 migrants, « camouflés » par les pouvoirs publics. Un conseiller régional du parti de Marine Le Pen, Olivier Montel, a également publié, sur sa page page Facebook, une note mentionnant les logements des migrants. Fait rarissime, la préfecture et le procureur de la République ont publié un communiqué commun dénoncant l’opération du Front National et en évoquant des poursuites judiciaires.
Sur le terrain politique, les réactions s’enchaînent également. Le parti socialiste des Hautes-Pyrénées parle d’une « triste polémique » et souhaite « des suites judiciaires« . Dimanche 23 octobre, le parti communiste est monté au créneau :
Il s’agit de surfer sur la peur sociale pour développer la haine anti-étranger… Monsieur Montel devant l’émoi suscité et rattrapé par les autorités départementales, a fait machine arrière prétextant qu’il ne s’agissait pas de délation mais de la volonté d’en informer les lourdais… On pourrait presque en rire si ce n’était pas à pleurer »
La réaction des communistes des Hautes-Pyrénées clôt le volet politique de la polémique. Mais le (véritable) point final pourrait venir de la justice. A suivre.
Laurent Dubois (@laurentdub)