26 Fév

L’air de la campagne (épisode 9)

Etudiants dans la campagne

 

Une population importante, notamment ici à Toulouse :

Quasiment un habitant sur trois intra-muros est étudiant.

Mais attention, ils ne votent pas forcément sur la ville de leur fac.

L’association de la fondation pour la vie étudiante, vient de réaliser une enquête sur ces jeunes. On y apprend que seuls 7% d’entre eux sont encartés dans un parti. 84% en revanche aimeraient participer à un conseil jeune dans leur ville.

Pourtant, leur abstention reste forte et ce malgré une inscription d’office sur les listes électorales dès 18 ans.

Exemple de mobilisation étudiante quand même sur ces municipales :

Deux débats organisés sur Toulouse celui de Campus FM hier soir 20h15 salle du sénéchal et celui de Science Po aujourd’hui dans l’amphi de l’ESC à 18h.

 

Candidat mode d’emploi

 

Pour tout savoir, direction la préfecture de votre département ou son site internet.

Préfecture qui va vérifier en premier lieu si le candidat ne s’est pas présenté dans plusieurs communes. On ne sait jamais sur un malentendu…

La publication des listes a débuté lundi. Les premiers déclarés sont les premiers servis. Autrement dit les plus rapides se verront attribués les panneaux d’affichage numéro 1. Les candidats ont jusqu’au 6 mars pour se déclarer après il sera trop tard.

 

La fronde des « Sans Etiquette »

 

Ce sont des candidats qui ne veulent pas se voir attribuer de couleur ou de parti.

Dans leur collimateur notamment : une grille de nuances politiques qu’ils sont obligés de remplir. De l’extrême droite à l’extrême gauche, elle ne prévoit rien pour eux. Or s’ils ne cochent aucun choix, ce dernier pourrait être fait d’office par la Préfecture. Le Ministère de l’Intérieur précise que cette nuance politique cochée ne sera pas rendue publique. Mais l’association des maires ne voit pas pourquoi une notion « Non Inscrit » ne pourrait pas y figurer.

 

Maire contre députée

 

La campagne bat son plein avec toujours cette tentation de nationaliser le propos. C’est le cas à Castres et de la part du maire sortant. Pascal Bugis dégaine une pétition contre le projet de loi Taubira sur la prévention de la récidive. « Si cette loi est votée, la vie ne sera plus la même ici. Cela en sera fini de la prison pour les cambriolages, et la plupart des violences » explique l’élu Divers Droite.  Il vise je cite « les amis » de son adversaire socialiste Christophe Testas. Et ce n’est pas ce dernier qui riposte mais la députée socialiste de la circonscription. Linda Gourjade accuse Bugis je cite « de développer des contre-vérités qui n’ont d’autres buts que de racoler l’extrême droite en agitant les peurs ».

 

Candidature vagabonde

 

On vous avez parlé de lui, fin août dernier. Il vivait encore sous une tente au bord du Lot. Il avait fait le buzz en annonçant sa candidature à la mairie de Cahors. Sa profession de foi : dénoncer l’hypocrisie et les dérives des politiques. Frédéric Dhuême voulait s’adresser à « ceux qui se lèvent le matin », les ouvriers notamment. L’écrivain vagabond comme il est surnommé a finalement renoncé. Il nous rappelle qu’une campagne, ça coûte chère, qui plus est pour un ancien SDF.

Sondage Toulouse Ipsos/France3 Midi-Pyrénées Rien n’est joué !

 

Tout d’abord ce sondage montre une toute autre réalité par rapport aux précédents quant à l’écart de voix probable entre Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc.

Rappelons que seuls 1200 suffrages les avaient départagés lors des précédentes Municipales.

Ce sondage montre aussi que tout tourne finalement autour des du maire sortant et de son adversaire UMP.

A noter d’ailleurs le tassement des autres candidats :

4% attribués à Jean-Christophe Sellin là où Mélenchon avait réalisé 16% sur la ville rose à la présidentielle.

Ces chiffres confortent  Pierre Cohen dans sa stratégie de ménager ses anciens alliés Verts, classés troisième force politique.

Même si le report de voix ne serait pas total.

Autre baisse amorcée dans ce sondage celle du FN.

Et là c’est Jean-Luc Moudenc qui est conforté dans sa stratégie : un programme sécurité très marqué mais sans trop en faire non plus.

Une notion de vote utile est certainement aussi à prendre en compte dans ce resserrement des scores entre Cohen et Moudenc.

Bref les cartes ne sont pas redistribuées mais pas mal de certitudes s’envolent aujourd’hui dans la tête de certains candidats.

La fin de campagne promet d’être chaude.

Patrick Noviello

 

21 Fév

Un peu de silence !

 Il arrive dans nos studios, le pas vif et l’œil alerte. Le tout à 90 ans, à croire qu’avoir la foi conserve. Il est venu en bus de Saint-Cyprien, il avait peur d’être en retard.

L’homme est humble mais dégage aussi, sous un regard malicieux, une certaine forme d’autorité. On sent la force du militant, celui qui ne pliera jamais pour défendre ses idées jusqu’au bout. Rare, par les temps qui courent. Et puis il y a son côté « Abbé Pierre ». Bref il passe bien à l’antenne comme on dit chez nous.

Un côté Abbé Pierre

            Nous l’avons invité parce qu’un documentaire sur les Cercles de Silence sort prochainement. Ces cercles, c’est lui qui les a fondés pour dénoncer les conditions de détention des étrangers au centre de rétention de Cornebarrieu. L’initiative a fait des petits, ils sont plus de 170 aujourd’hui en France et en Europe.

            Cette forme de militantisme et de lutte contre l’injustice, Alain Richard l’a apprise à travers le monde, avec des actions pacifistes comme auprès des brigades internationales au Guatemala ou encore dans les quartiers pauvres de Chicago. Les premiers cercles, il les a organisés aux Etats-Unis puis à Paris contre le nucléaire. Aujourd’hui il défend la cause des sans-papiers.

 « Nous dénonçons des actes qui blessent l’Humanité(…) est-il acceptable que la marche infamante et injuste de l’enfermement soit ajoutée à la précarité » dit le petit tract vert qu’il vient de me distribuer et qu’il répand partout où il passe comme la bonne parole.

Nous ne sommes pas des marionnettes

            Pourquoi le silence comme arme pacifique ? L’explication fuse, avec la vivacité qui caractérise le Franciscain. « Un être humain, s’il ne prend pas du silence de temps à autre pour ne pas se laisser manipuler par des slogans, par la pensée commune, eh bien il devient une marionnette ! » A méditer.

            Le prochain cercle de silence, ce sera le 25 février, de 18h30 à 19h30, place du Capitole. A voir également à l’Utopia « Cercles de silence » de Gil Corre.

 

Patrick Noviello

11 Fév

L’air de la campagne (Episode 7)

Pas de candidat

La campagne a officiellement débuté lundi.

A condition qu’il y ait des candidats.

Mais ce n’est pas le cas partout.

Dans le petit village de Montrosier aux confins du Tarn nord, 28 habitants et pas de prétendant pour l’instant.

L’an dernier une femme avait pris la tête de la commune suite au décès du maire. Mais elle a décidé de ne pas se représenter. « Il faut être solide, c’est une grosse responsabilité et puis il faut avoir du temps » témoigne une conseillère municipale.

Alors une réunion a eu lieu lundi soir pour essayer de convaincre un candidat.

A suivre.

 

Trop de candidats ?

En revanche, à Toulouse, beaucoup de candidats notamment à gauche. En premier lieu, celle du socialiste Pierre Cohen évidemment mais qui n’a pas réussi à réunir pour ce premier tour.

Nous aurons donc Europe Ecologie les Verts avec Antoine Maurice, « Place au peuple » avec Jean-Christophe Sellim soutenu par Jean-Luc Mélenchon.

Et ce ne sont pas les seuls sortants de la marie à concourir à gauche puisqu’Elisabeth Bellaubre, elle aussi, est en lice.

Dernière déclarée encore à gauche, Sandra Torremocha pour Lutte Ouvrière.

Et puis n’oublions pas le sénateur Jean-Pierre Plancade, sans étiquette certes mais issu du PRG et Ahmed Chouki qui dit avoir le soutien du NPA.

 

Débat ou pas ?

Et c’est avec l’ensemble des têtes de liste que le maire sortant veut débattre.

La semaine dernière nous vous avions relayé la lettre ouverte de Jean-Luc Moudenc à Pierre Cohen, lui demandant de participer enfin à un débat.

Pierre Cohen lui a répondu par communiqué hier soir.

Je cite : « Le candidat de droite ment quand il dit que je refuse le débat. Je l’ai dit et je le répète je n’accepterai un débat que s’il réunit l’ensemble des têtes de listes ».

« A 10, ce sera un capharnaüm inaudible pour les téléspectateurs » rétorque Moudenc

Bref le débat, même à 10 candidats, promet d’être chaud…. Si il a lieu.

 

Guerre des chiffres

Chaud à Albi également…

Le maire sortant ne brigue pas de nouveau mandat mais il est sur la lise de sa dauphine.

Et vendredi, il est sorti de sa réserve pour attaquer leur adversaire socialiste.

Agacé Philippe Bonnecarrère…

Dans sa ligne de mire, le coût du programme de son adversaire socialiste.

Pour Bonnecarrère, Valax c’est Monsieur 43% d’augmentation d’impôts !

Et le député socialiste de riposter : « Mon programme coûte 56 millions d’euros, le grand théâtre de l’équipe sortante en a coûté 6 de plus ».

Donc si moi je suis monsieur 43% de hausse d’impôts, Bonnecarrère c’est Monsieur 45%.

Duel de chiffre donc.

Reste à savoir si les albigeois vont s’y retrouver.

 

Construire en occitan

Difficile de s’y retrouver aussi pour les occitanistes.

Un mouvement est en campagne, il se nomme « Bastir ».

Mais ses choix de ralliements sont à géométrie variable…

A Toulouse par exemple, ils ont quitté la liste des Verts pour finalement se rallier à Pierre Cohen et gagner une place en position éligible.

Mais bon au-delà des stratégies,

Bastir, construire en français, se dit avant tout un rassemblement de femmes et d’hommes autour de ce qu’est l’occitanisme.

Le tout sans engagement sectoriel ou catégoriel.

Donc pas d’étiquette.

Bastir veut présenter des candidats dans plusieurs dizaines de municipalités.

 

Venus de Paris

On parlait à l’instant de Pierre Cohen. Comme l’UMP Rolland Hureau à Cahors, il a fait appel à une pointure nationale pour le soutenir…

Au PS, on évite les ministres trop associés à l’impopularité du gouvernement mais jeudi dernier, on a fait venir un maire réputé et au bilan prestigieux, en l’occurrence Bertrand Delanoé.

Rencontre avec les toulousains, notamment les étudiants, mini meeting dans un bar. Le maire de Paris est venu soutenir je cite « celui en qui il a toujours cru ».

A Cahors, c’est François Fillon qui a épaule l’UMP Rolland Hureau vendredi.

L’ancien premier ministre est persuadé que l’alternance c’est maintenant.

Et lui n’hésite pas à nationaliser le scrutin pour je cite « sanctionner la politique du gouvernement ».

 

Des villes accessibles

Eux ne sont ni de droite, ni de gauche mais sont prêts à sanctionner de leur vote les futurs maires qui ne les écouteraient pas. L’Association des Paralysés de France lance un appel aux candidats.

Une politique municipale inclusive…

Autrement dit 10 priorités fondamentales pour la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et leurs familles. C’est ce que l’APF propose à chaque candidat. Pour cela, ils peuvent s’investir en signant cette série d’engagements.

Alors cela va le l’accès à la vie publique, au logement,

ou encore favoriser le lien social entre handicapés et valides.

Alors qui va signer ?

On le saura le 28 février prochain.

Le conseil départemental de la Haute-Garonne publiera les réponses sur son blog.

 

Fin de série ?

On termine par l’info clin d’œil de la semaine : le maire de Labastide Bousignac en Ariège ne briguera pas un douzième mandat.

C’est désormais officiel. A 93 ans, il a décidé de laisser sa place.

Mais attention prévient-il :

« S’il y a une anicroche dans ma succession, je reviens ! »

 

 

04 Fév

L’air de la campagne (épisode 6)

Quand et pour qui va-t-on voter ?

 

Les 23 et 30 mars. Réservez déjà ces deux dimanches.

Y compris vos soirées puisque nous serons à l’antenne de 19h à minuit, voire plus si affinité.

Pour qui allez-vous voter ?

Le maire évidemment mais pas seulement.

De votre choix va aussi dépendre celui des conseillers municipaux.

Ils sont  7 pour les communes de moins de 100 habitants et jusqu’à 69 pour les villes de plus de 300 000 âmes.

Et puis une première cette année…

Vous allez aussi désigner les élus de votre intercommunalité.

 

Politiser ou pas ?

 

Autre question : ces élections vont-elles être politisées ?

Autrement dit est-ce que les élus socialistes vont payer l’impopularité de François Hollande.

Ici dans notre région très rose la question se pose peut-être plus qu’ailleurs.

Et quand on interroge le PS local : les réponses fusent.

Il s’agit de voter pour une personne et non un parti.

Les enjeux sont locaux pas nationaux, etc, etc…

Le député de Haute Garonne Christophe Borgel préfère quand même clarifier les choses.

Je cite le secrétaire national aux élections du PS.

« En voulant faire des municipales un troisième tour de l’élection présidentielle, Jean-François Copé prend les électeurs pour des imbéciles. »

Jean-François Copé qui a justement démarré sa tournée de reconquête des municipalités ici dans le Gers, la semaine dernière. On l’avait suivi.

Débat(s) Public(s)

 

Quid de la tradition qui s’est largement perdue ces dernières années dans les campagnes municipales du débat public ?

Face à face indirect sur papier journal, au mieux débat télévisé.

Mais il y a bien longtemps que l’on n’a pas revu un bon vieux débat public, dans la ville, face aux citoyens.

C’est pourtant ce que propose le maire divers droite sortant de Castres à son adversaire socialiste Christophe Testas.

Ce dernier a attaqué plein fer Pascal Bugis sur les dossiers chauds : endettement, eau, prix des parkings.

Pascal Bugis lui propose donc un débat public.

« Ses conditions seront les miennes » annonce Bugis.

Christophe Testas réfléchit.

 

Et puis dernière info de la matinée, à Toulouse c’est la lettre ouverte de Jean-Luc Moudenc à Pierre Cohen pour qu’il accepte justement un débat.

 

Internautes veinards !

Nos internautes, eux, vont pouvoir directement interpeler les candidats toulousains!

Oui et ça démarre en direct sur notre site ce jeudi à 19h30. Le principe est simple. Vous vous inscrivez sur midi-pyrénées.france3.fr.

Et vous pouvez poser vos questions aux candidats.

Ce jeudi, c’est Jean-Christophe Sellin.

 

12 mandats et après ?

Va-t-on garder notre plus vieux maire de France ?

 

C’est LA question de ces Municipales. A Labastide Bousignac en Ariège, Roger Senié hésite.

A 93 ans, va-t-il repartir ? Le suspens est à son comble.

Son dernier combat, on s’en souvient.

Il avait dit non à l’intégration de son village à la communauté de commune de Mirepoix.

Le gaulliste avait même entamé une courte grève de la faim.

Aujourd’hui ses proches s’inquiètent justement pour sa santé.

Mais lui se verrait bien repartir pour un douzième mandat.

 

29 Jan

Glavany : droit au but !

© AFP

© AFP

Le groupe de travail « Foot Durable » présidé par le député PS des Hautes Pyrénées Jean Glavany a rendu ce mercredi son rapport à la Ministre des Sports. Au cœur de ce document : neuf propositions visant à rénover le modèle économique, social et citoyen du football. La numéro 7 retient plus particulièrement l’attention.

Footballeurs et artistes

Elle vise à « faire évoluer le régime des cotisations sociales portant sur les rémunérations des joueurs » afin de le rapprocher « de celui des artistes de spectacle ». Autrement dit une double rémunération salaire/redevance pourrait être appliquée aux sportifs professionnels. Cette double rémunération étant assujettie à la contribution sociale sur les revenus du patrimoine et non à l’impôt sur le revenu.

Transferts et Agents

L’autre objectif de ce groupe de travail était aussi de clarifier les transferts et le rôle des agents. Sur ce chapitre, la proposition numéro 4 crée une « chambre de compensation » au sein de la Ligue pour assurer la traçabilité des transferts. Quant aux agents, le modèle en vigueur pour les artistes est à nouveau la solution : en milieu culturels ils sont payés soit par le créateur(ici le joueur) soit par une structure culturelle (ici le club) qui fait appel à lui, soit par les deux.

Prolongation demandée

Les instances du football français de leur côté, si elles partagent la vision proposée, restent réservée sur la mise en œuvre. « Plusieurs propositions auraient mérité d’être examinées plus avant(…) le très court temps imparti au groupe de travail n’a pas permis d’atteindre les objectifs fixés. » Alors prolongations ou pas ? C’est Valérie Fourneyron qui arbitrera. Son projet de loi sur la modernisation du sport est annoncé pour cette année.

 

Patrick Noviello (avec AFP)

 

16 Jan

L’air de la campagne (épisode 4)

Maire et passe…

Gérard Miquel pourrait passer la main comme président du conseil général du Lot s’il est élu maire de Saint-Cirq Lapopie. C’est ce qu’il a signifié lors de sa cérémonie des vœux mardi soir. « je veux mettre mes compétences, mon expérience et mon réseau au service de cette commune que j’aime beaucoup a déclaré l’élu socialiste sur notre antenne. Mais même premier magistrat de Saint-Cirq Lapopie, Gérard Miquel resterait sénateur et conseiller général. Cumulard un jour, cumulard toujours…

 

Sale campagne

L’UMP 31 indignée après que des affiches de son candidat sur la commune de Blagnac aient été recouvertes d’inscriptions antisémites. « S.S » et « Soral a raison » (du nom de l’essayiste qualifié d’extrême droite), voilà ce qui a été gribouillé sur les affiches de David Gerson. « A Blagnac ou ailleurs, nous appelons à vivre dans une démocratie apaisée dans laquelle tout acte d’intolérance et d’exclusion n’a aucune place » a déclaré Laurence Arribagé, la secrétaire départementale de l’UMP31.

 

Marine Le Pen en soutien

La présidente du FN vient soutenir samedi ses candidats aux Municipales en Haute-Garonne. Pour l’heure, le Front National dit être présent sur Saint-Gaudens, Muret, Saint-Alban, Toulouse et Tournefeuille

La leader du Fn n’a pas prévu d’autres visites dans la région d’ici le 23 mars. C’est pour cela que les candidats du parti hors de la Haute-Garonne sont également conviés à cette rencontre avec la presse.  Parmi eux Thierry Viallon en lice sur Montauban ou encore Claude Heintz sur Lourdes.

 

Candidats au tableau noir

« Mieux vivre à l’école », c’est sur ce thème que la FCPE 31 a interpellé ce mercredi les candidats. La fédération des parents d’élèves se base sur un questionnaire réalisé fin 2013 et auquel plus de 100 écoles auraient répondu. Selon la FCPE, alors que l’Education est le premier budget des communes, il est primordial que l’Ecole soit un des thèmes centraux de la prochaine campagne pour les élections municipales. Locaux adaptés, capacité d’accueil des écoles, restauration scolaire, gratuité des fournitures et des sorties scolaires, périscolaire, autant de thèmes sur lesquels la FCPE 31 attend que les candidats s’engagent.

 

« Le plus beau mandat du monde »

Ainsi s’achève un remarquable papier de l’Agence France Presse qui démontre « qu’être maire est un sacerdoce bien plus qu’une sinécure ».  « Ce n’est pas toujours une partie de plaisir » y confirme le maire DVD de laguiole (12). « C’est l’inconvénient du statut, on ne peut pas se consacrer uniquement à nos mandats parce qu’on est en CDD et qu’il faut assurer la suite » poursuit Vincent Alazard. On retrouve également dans ce récit de l’AFP, le témoignage du courageux maire Saint-Béat (qui ne se représentera pas) qui explique son inquiétude et ses insomnies les 15 jours précédents les inondations terribles qu’a connu son village en juin dernier. Une série de reportages sur lui et son village face aux Municipales est d’ailleurs à venir sur notre antenne.

09 Jan

L’air de la campagne (épisode 3)

Artillerie lourde sur Toulouse

Jean-Luc Moudenc a décidé de cogner fort pour sa rentrée 2014. Il a d’abord critiqué la venue du Président de la République à Toulouse : « Le soldat Cohen appellerait-il au secours le commandant Hollande, témoignant ainsi de son inquiétude quant au résultat du scrutin ? » Quant à sa première conférence de rentrée, sur la sécurité, Jean-Luc Moudenc n’y est pas allé de main morte. « Pour ceux qui pensaient le centre trop laxiste » comme l’a malicieusement souligné Jean-Jacques Bolzan, colistierUDI, le doute s’estompe. Ce ne sont pas moins de 150 policiers municipaux supplémentaires que déploiera Jean-Luc Moudenc s’il est élu. « 3 minutes » ce sera le temps d’arrivée garanti de la brigade d’intervention rapide après un appel à l’office de la tranquillité. Quant au nombre de caméras de vidéosurveillance, il sera multiplié par 10 pour atteindre les 200 exemplaires.

Vœu exaucé

Jean-Christophe Sellin a commencé l’année avec un de ses vœux exaucé : la gratuité des transports. Le leader du Parti de Gauche toulousain, et tête de liste « A Toulouse, Place au Peuple » a bien ri de la panne des boîtiers valideurs des bus Tisseo les trois premiers jours de l’année. Il a même rebaptisé la société de transports publics : « Gratisséo ». « Les valideurs ont rejoint notre liste » s’est-il exclamé. Ils sont depuis, hélas pour lui, rentrés dans le rang et fonctionnent à nouveau.

Garrigues inaugure avec Cohen

Roland Garrigues a inauguré son local de campagne ce mercredi à Montauban en compagnie d’un soutien de poids : Pierre Cohen. Rare de voir se déplacer un maire pour soutenir un candidat dans une autre commune, même s’ils sont de la même famille politique. Egalement à leurs côtés, Valérie Rabaud : la députée, tombeuse de Brigitte Barèges sur la circonscription. « Elle aurait pu même du mener, comme beaucoup l’y invitaient, la liste pour les Municipales. Elle s’y refuse car elle milite pour le non-cumul des mandats » confie Roland Garrigues dans son livre « Lettre à Montauban ». Premier grand rendez-vous de la campagne de l’ancien maire socialiste de Montauban, il s’agit évidemment du débat que nous organisons ce samedi, à partir de 10h55, en direct sur notre antenne et sur notre site internet.

Pamiers : Michel Teychénné y va…

« Il avait savamment entretenu la rumeur depuis ces dernières semaines » est-il écrit sur son blog ! A défaut d’avoir obtenu l’investiture du PS à Pamiers, il partira quand même, et ce face au candidat officiel le député socialiste Alain Fauré. « Un boulevard pour André Trigano » disent déjà nombre d’observateurs. En attendant, Michel Teychénné y croit. Il sera accompagné sur sa liste d’élus ou d’anciens élus tendance Front de Gauche, Europe Ecologie Les Verts ou encore PS. « Nous ne sommes pas là pour annoncer un coup de tonnerre dans le ciel de la politique appaméenne, a expliqué Michel Teychenné. Nous avons décidé de prolonger le travail engagé depuis des années au sein du groupe de gauche au conseil municipal. » Objectif pour lui : passer en tête au premier tour et rassembler ensuite. Un défi de taille…

Les occitanistes dans la course

Il y aura des candidatures occitanistes aux élections municipales en pays toulousain sous l’appellation « Bastir Municipalas 2014 ». Bastir se veut un rassemblement de citoyens engagés dans la vie sociale de leur commune. « Nous nous engageons dans ces élections municipales en tant que mouvement social, pas comme un parti politique » explique la formation dans un communiqué. Dans son programme : relocalisation des emplois, sobriété en matière de consommation énergétique ou encore services publics de proximité. « L’occitanisme est légitime à être partie-prenante de la vie de la cité » affirme le mouvement. Concrètement des accords avec d’autres listes sont finalisés à Saint-Lys et La Salvetat Saint-Gilles. Des discussions sont actuellement en cours à Muret, Colomiers et Toulouse. D’autres villes devraient se rajouter d’ici mi-janvier.

22 Déc

Exclu Municipales Albi : le PRG rejoint Stéphanie Guiraud-Chaumeil

Pas de cadeau la veille de Noël. Demain, lundi 23 décembre, le PRG albigeois organise une conférence de presse. La responsable du projet municipal, Marie-Claude Bascoul, va réagir au soutien affiché par un membre de son parti au candidat socialiste. Elle va également annoncer le soutien d’une partie du PRG local à Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Dans un entretien exclusif elle livre les grandes lignes d’un point presse qui va secouer le réveillon de la gauche albigeoise.

Une conférence de presse la veille de Noël. Pourquoi ?

Ce n’est pas un choix. Il n’y avait pas d’autres solutions. Michel Albarède (conseiller général PRG et soutien du candidat socialiste) a fait une déclaration à la Dépêche du Midi dans laquelle il déclare qu’un accord avec le PS est fait et qu’ils sera sur la liste de Jacques Valax. C’est totalement inacceptable. Cette déclaration est contraire à une décision nationale prise le mercredi 18 décembre. Le responsable national des élections au PRG, Guillaume Lacroix nous a demandé de négocier avec le PS sans fermer la porte du côté de Stéphanie Guiraud Chaumeil. Michel Albarède était présent à cette réunion et il viole nos consignes nationales. Par ses prises de positions personnelles, il se met de lui même hors du PRG. Impossible de garder le silence. Impossible de ne pas dénoncer ce coup de force.

Quelle légitimité avez vous pour parler au nom du PRG ?

Ancienne vice-présidente à la Région, je suis en charge au PRG du projet municipal. Je rappelle d’ailleurs que, depuis mon adhésion, le nombre de militants à augmenter et que nous avons réussi à créer une dynamique. Mais surtout je me contente de porter la parole de mon parti et de veiller à l’application des consignes nationales du PRG.

Vous prenez le risque d’une division interne et même d’un schisme. Vous assumez ?

Dans toute cette affaire, une seule personne porte la responsabilité d’un risque de division. C’est Michel Albarède.

Vous ne vous contentez pas de dénoncer le comportement de Michel Albarède, vous allez annoncer votre soutien à Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Pourquoi ?

C’est la conséquence logique de la violation des consignes nationales par Michel Albarède. Désormais impossible de négocier avec le PS. C’est aussi le fruit d’une réflexion collective. Stéphanie Guiraud-Chaumeil n’est pas un choix par défaut.

Vous soutenez Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Vous allez rejoindre une équipe sortante qui a été combattue par l’opposition PRG-PS. Cela ne vous gêne pas ?

Stéphanie Guiraud-Chaumeil est « sans étiquette ». Les mauvais langues vont nous accuser de pactiser avec la droite. C’est totalement faux. Je le répète Stéphanie Guiraud-Chaumeil est « sans étiquette ». Vous doutez peut être des mes engagements à gauche. J’ai été 30 ans au PS et maintenant au PRG. Je n’ai pas de leçon à recevoir. Et puis l’hypothèse d’une présence sur la liste de Stéphanie Guiraud-Chaumeil a été validée par le national. Jean-Michel Baylet est un homme de gauche, aux valeurs irréprochables. Tout le monde le sait. Jamais il n’aurait envisagé cette option si Stéphanie Guiraud-Chaumeil était UMP.

C’est la course à la « gamelle », la bourse aux places ?

Non. Encore une fois. Sans l’action de Michel Albarède l’hypothèse d’un accord avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil serait peut être restée virtuelle. Mais il faut être honnête. Du côté du PS, il y a un problème. Jacques Valax n’a pas de programme. Avant nous le PC et Europe-Écologie ont fait le même constat. Ils sont partis de leurs côtés. Stéphanie Guiraud-Chaumeil incarne une nouvelle manière de faire de la politique. Elle incarne une nouvelle gouvernance. C’est une femme jeune et dynamique. Elle ne cumule pas les mandats et ne court pas après les mandats. Et, en ce qui me concerne, je ne serai pas sur sa liste. Je ne suis pas candidate aux municipales. Alors les accusations d’opportunisme…

Vous allez rencontrer Stéphanie Guiraud-Chaumeil ?

C’est prévu. Très prochainement et pour parler programme pas des places.

Propos recueillis par Laurent Dubois

19 Déc

Battre le fer : quand les syndicalistes entrent en politique

L’ancien chef de file de la lutte des hauts-fourneaux de Florange, Edouard Martin sera tête de liste pour le PS aux Européennes dans le Nord-Est. Un passage du syndicalisme à la politique qui n’est pas sans rappeler ceux de deux de nos figures locales : Denis Parise conseiller régional groupe socialiste (ancien de chez Molex) et José Bové député Européen EELV (ancien de la Confédération Paysanne).

José Bové n’est pas le moins du monde étonné par la candidature Martin : « On en avait discuté avec Edouard. Il était venu plusieurs fois à Strasbourg pendant le conflit Arcelor-Mittal. Il avait vraiment envie de faire bouger les lignes. Son choix est très lié à sa forme de syndicalisme, sur le terrain tout en posant la question plus générale de la reconstruction d’une nouvelle voie ». Et l’Aveyronnais de préciser qu’une des têtes de listes EELV pour les Européennes, Sandrine Bélier, lui avait même proposé d’être numéro 2 sur sa liste.

Ouvriers dans l’hémicycle

Songer à s’engager en politique en pleine lutte syndicale, c’est aussi ce qui est arrivé à Denis Parise : « Quand on a discuté avec les élus et les officiels, on s’est très vite aperçu qu’on avançait mieux en étant dedans. Et puis c’est bien qu’il y ait autre choses que des médecins dans les hémicycles ». Les ouvriers ou les hommes du peuple en politique, la chose n’est pas courante dans notre système parlementaire. Autant dire que le PS a réalisé une belle prise même si ce type de transfuge passe parfois mal.

Denis Parise : l'ancien syndicaliste de Molex est devenu conseiller régional.

Denis Parise : l’ancien syndicaliste de Molex est devenu conseiller régional.

« Ce cloisonnement entre syndicalistes et hommes politiques est très français. On peut faire les deux à condition d’assumer ces rôles l’un après l’autre. Si on regarde chez les anglo-saxons, c’est généralisé et ça ne pose pas de problème » analyse José Bové. « Il faut bien apprendre tous les rouages et savoir composer avec tout le monde » se souvient Denis Parise.

Le grand saut

Il faut toutefois reconnaître que face à Nadine Morano pour l’UMP et Florian Philippot pour le FN, le grand saut va être brutal pour l’ancien leader CFDT d’ArcelorMittal. « Il va falloir qu’il soit costaud. Un mandat européen c’est pas pareil qu’un mandat régional » avoue Denis Parise. « Quand tu te lances, tu sais que tu vas prendre des coups » surenchérit José Bové. « Et je suis bien placé pour le savoir… ». Quant à l’aspect technique, pour l’ancien leader de la contestation paysanne aucune panique à avoir : « Il faut être soi-même, avec son histoire légitime et ses valeurs. Porter un message est plus compliqué mais personne n’est omniscient ! »

José Bové ©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

José Bové©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

« Parfois c’est lassant, c’est un travail de longue haleine. Mais au final, la politique est le seul moyen d’agir. Moi, je repartirais bien pour continuer à travailler sur l’aide aux entreprises en difficulté et pour éviter les plans sociaux» avoue Denis Parise avant les Régionales de 2015. José Bové, lui, est tête de liste pour les prochaines Européennes dans le grand sud-ouest. Pas de déception donc de leur côté, aucun ne regrette son choix. C’est ce qu’on souhaite à Edouard Martin.

Patrick Noviello