Pas de candidat
La campagne a officiellement débuté lundi.
A condition qu’il y ait des candidats.
Mais ce n’est pas le cas partout.
Dans le petit village de Montrosier aux confins du Tarn nord, 28 habitants et pas de prétendant pour l’instant.
L’an dernier une femme avait pris la tête de la commune suite au décès du maire. Mais elle a décidé de ne pas se représenter. « Il faut être solide, c’est une grosse responsabilité et puis il faut avoir du temps » témoigne une conseillère municipale.
Alors une réunion a eu lieu lundi soir pour essayer de convaincre un candidat.
A suivre.
Trop de candidats ?
En revanche, à Toulouse, beaucoup de candidats notamment à gauche. En premier lieu, celle du socialiste Pierre Cohen évidemment mais qui n’a pas réussi à réunir pour ce premier tour.
Nous aurons donc Europe Ecologie les Verts avec Antoine Maurice, « Place au peuple » avec Jean-Christophe Sellim soutenu par Jean-Luc Mélenchon.
Et ce ne sont pas les seuls sortants de la marie à concourir à gauche puisqu’Elisabeth Bellaubre, elle aussi, est en lice.
Dernière déclarée encore à gauche, Sandra Torremocha pour Lutte Ouvrière.
Et puis n’oublions pas le sénateur Jean-Pierre Plancade, sans étiquette certes mais issu du PRG et Ahmed Chouki qui dit avoir le soutien du NPA.
Débat ou pas ?
Et c’est avec l’ensemble des têtes de liste que le maire sortant veut débattre.
La semaine dernière nous vous avions relayé la lettre ouverte de Jean-Luc Moudenc à Pierre Cohen, lui demandant de participer enfin à un débat.
Pierre Cohen lui a répondu par communiqué hier soir.
Je cite : « Le candidat de droite ment quand il dit que je refuse le débat. Je l’ai dit et je le répète je n’accepterai un débat que s’il réunit l’ensemble des têtes de listes ».
« A 10, ce sera un capharnaüm inaudible pour les téléspectateurs » rétorque Moudenc
Bref le débat, même à 10 candidats, promet d’être chaud…. Si il a lieu.
Guerre des chiffres
Chaud à Albi également…
Le maire sortant ne brigue pas de nouveau mandat mais il est sur la lise de sa dauphine.
Et vendredi, il est sorti de sa réserve pour attaquer leur adversaire socialiste.
Agacé Philippe Bonnecarrère…
Dans sa ligne de mire, le coût du programme de son adversaire socialiste.
Pour Bonnecarrère, Valax c’est Monsieur 43% d’augmentation d’impôts !
Et le député socialiste de riposter : « Mon programme coûte 56 millions d’euros, le grand théâtre de l’équipe sortante en a coûté 6 de plus ».
Donc si moi je suis monsieur 43% de hausse d’impôts, Bonnecarrère c’est Monsieur 45%.
Duel de chiffre donc.
Reste à savoir si les albigeois vont s’y retrouver.
Construire en occitan
Difficile de s’y retrouver aussi pour les occitanistes.
Un mouvement est en campagne, il se nomme « Bastir ».
Mais ses choix de ralliements sont à géométrie variable…
A Toulouse par exemple, ils ont quitté la liste des Verts pour finalement se rallier à Pierre Cohen et gagner une place en position éligible.
Mais bon au-delà des stratégies,
Bastir, construire en français, se dit avant tout un rassemblement de femmes et d’hommes autour de ce qu’est l’occitanisme.
Le tout sans engagement sectoriel ou catégoriel.
Donc pas d’étiquette.
Bastir veut présenter des candidats dans plusieurs dizaines de municipalités.
Venus de Paris
On parlait à l’instant de Pierre Cohen. Comme l’UMP Rolland Hureau à Cahors, il a fait appel à une pointure nationale pour le soutenir…
Au PS, on évite les ministres trop associés à l’impopularité du gouvernement mais jeudi dernier, on a fait venir un maire réputé et au bilan prestigieux, en l’occurrence Bertrand Delanoé.
Rencontre avec les toulousains, notamment les étudiants, mini meeting dans un bar. Le maire de Paris est venu soutenir je cite « celui en qui il a toujours cru ».
A Cahors, c’est François Fillon qui a épaule l’UMP Rolland Hureau vendredi.
L’ancien premier ministre est persuadé que l’alternance c’est maintenant.
Et lui n’hésite pas à nationaliser le scrutin pour je cite « sanctionner la politique du gouvernement ».
Des villes accessibles
Eux ne sont ni de droite, ni de gauche mais sont prêts à sanctionner de leur vote les futurs maires qui ne les écouteraient pas. L’Association des Paralysés de France lance un appel aux candidats.
Une politique municipale inclusive…
Autrement dit 10 priorités fondamentales pour la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et leurs familles. C’est ce que l’APF propose à chaque candidat. Pour cela, ils peuvent s’investir en signant cette série d’engagements.
Alors cela va le l’accès à la vie publique, au logement,
ou encore favoriser le lien social entre handicapés et valides.
Alors qui va signer ?
On le saura le 28 février prochain.
Le conseil départemental de la Haute-Garonne publiera les réponses sur son blog.
Fin de série ?
On termine par l’info clin d’œil de la semaine : le maire de Labastide Bousignac en Ariège ne briguera pas un douzième mandat.
C’est désormais officiel. A 93 ans, il a décidé de laisser sa place.
Mais attention prévient-il :
« S’il y a une anicroche dans ma succession, je reviens ! »