16 Juin

Nom de Région LRMP : Occitanie arrive (largement) en tête de la consultation avec 44,90 % des choix

maxnewsworldtwo985279

Un point presse va officialiser le résultat à 17 heures, à l’Hôtel de Région de Montpellier.

Mais, selon nos informations, c’est le nom Occitanie qui arrive largement en tête de la consultation populaire sur le nom de la région.

Le nom Occitanie recueille 44,9% des suffrages. Cela représente quasiment 91 598 voix.  

Les votants ont placé en seconde position, Languedoc-Pyrénées avec 17,9 % des suffrages. 

Les 3 autres noms en piste se situent entre 10 et 15%. Pyrénées-Méditerranée : 15,31. Occitanie-Pays Catalan : 12,15 et Languedoc 10,01.

Parmi les 5 appellations en compétition, c’est donc un item à forte connotation historique et culturelle qui  a la préférence des 203 993 habitants de la région ayant participé à la consultation.

La préférence exprimée par les « votants » ne signifie pas qu’Occitanie sera le prochain nom de la région.

Les élus régionaux vont se prononcer le 24 juin prochain et leur vote peut parfaitement s’éloigner du résultat de la consultation populaire.

De plus, même si l’assemblée régionale « valide » Occitanie, il reste une autre étape : le passage devant le Conseil d’Etat et un décret du gouvernement.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Benoît Roux (@Benoit1Roux)

14 Juin

Nom de la Région : EELV dénonce un blocage des résultats

La tension montre d’un cran. Mardi 15 juin au matin, le Partit Occitan a demandé la communication des résultats de la consultation populaire sur le nom de la région. Quelques heures après, c’est au tour d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) de solliciter « la publication sans délai des résultats ». 

Le parti écologiste parle d’un silence « incompréhensible qui met en danger toute la méthode de travail de la majorité régionale envers les citoyen/nes ». 

MANIFESTATION DU 1ER MAI

Le calendrier officiel de l’Hôtel de Région prévoit que la phase de dépouillement sera (définitivement) close à partir du mercredi 15 juin. Le vote électronique est terminé depuis le vendredi 10 juin à minuit. Mais il reste à collecter les derniers bulletins papiers. Dans un communiqué de presse envoyé le 10 juin, l’Hôtel de Région a annoncé que les résultats seront communiqués uniquement le 24 juin.

Europe-Ecologie Les Verts conteste ce calendrier et s’étonne. Dans un texte signé par les deux secrétaires régionaux d’EELV à Toulouse et à Montpellier, le parti écologiste écrit : « Europe Ecologie les Verts s’étonne que la publication des résultats soit annoncée comme bloquée alors que des chiffres non vérifiables ont été diffusés dans les médias« .

Pour les écologistes, l’argument selon lequel il faut attendre la fin du dépouillement des bulletins papiers n’est pas recevable : « le décompte des voix est, à cette heure-ci, achevé à 99,99% puisqu’il ne reste qu’à enregistrer les quelques bulletins papiers postés tardivement. En démocratie quand on consulte le Peuple, le secret de son verdict est intenable car ce secret ne fait qu’alimenter dangereusement les thèses populistes ».

EELV pointe surtout un point juridique qui relève de la menace « nucléaire ».

Pour les non-initiés, une référence à l’article L 4132-17 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) est totalement obscure. C’est du pur jargon. Mais, en réalité, il s’agit d’une bombe à retardement directement posée sous le bureau de Carole Delga. Une bombe juridique qui pourrait « vitrifier » le vote du nom de la région.

En effet, les écologistes pourraient se contenter de mettre dans la balance leur poids politique. 13 élus dans l’hémicycle régional.

Mais EELV va plus loin.

Le parti écologiste met en garde contre une éventuelle annulation de la délibération sur le nom de la Région. Une délibération qui porte d’ailleurs également sur d’autres points comme la localisation de l’Hôtel de Région et la localisation des assemblées plénières.

L’allusion absolument pas subliminale au CGCT est transparente et elle est limpide. Elle ne renvoie pas à un raisonnement juridique pour juriste chevronné mais à un principe de base, applicable à toutes les collectivités locales.

Pour être (juridiquement) valable, une délibération doit respecter un certain formalisme. Notamment la communication d’éléments d’information aux élus. Si les conseillers régionaux ne disposent pas de ces éléments avant la tenue de l’assemblée plénière, le couperet de la justice administrative peut tomber.

Le message des écologistes est clair. Il est même clairement menaçant.

Si le résultat de la consultation populaire n’est pas rendue publique avant le 24 juin, la délibération peut être attaquée en justice.

En langage policé, cela s’appelle la « diplomatie » de la canonnière.

Du côté de l’Hôtel de Région, c’est surtout la canonnière qui risque de ressortir.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Nom de la Région : le mouvement occitan veut connaître le résultat de la consultation

La suspicion monte et la polémique enfle. Depuis le vendredi 10 juin, la consultation sur le (nouveau) nom de la (nouvelle) Grande Région est close. Mais, depuis cette date, aucune communication de l’hôtel de Région.

Quelques heures avant la fin du vote, un communiqué de presse a simplement indiqué que les résultats seront communiqués aux élus régionaux le 24 juin. Le Partit Occitan demande la publication de la consultation citoyenne et exprime publiquement son incompréhension face au mutisme de l’Hôtel de Région. Un autre mouvement occitaniste, Païs Nostre, appelle à descendre dans la rue.

maxnewsworldtwo985279

Le Partit Occitan interpelle Carole Delga : « Quatre jours après la clôture du scrutin, le résultat n’a pas été encore publié. C’est incompréhensible pour un vote électronique dont le résultat est connu depuis vendredi 10 juin à minuit ! Des derniers bulletins papiers peuvent arriver jusqu’au 15 juin, mais un résultat partiel devrait être communiqué comme cela se fait habituellement pour les votes dans une démocratie« .

Le message est clair. Le Partit Occitan veut connaître le verdit des urnes ou plutôt le verdict des clics et des envois postaux. Cette demande est loin d’être neutre. Ce n’est pas une simple interpellation publique. Le Partit Occitan appartient à la majorité régionale de Carole Delga. C’est une composante du groupe Nouveau Monde en Commun de Gérard Onesta.

Le 24 juin prochain, lors d’une Assemblée Plénière, les conseillers régionaux vont devoir voter. Un vote qui d’ailleurs peut (parfaitement) ignorer le résultat de la consultation populaire. Le Partit Occitan va participer au scrutin. Cette participation est plus que modeste. Elle se réduit à un seul représentant (inclu dans la délégation écologiste) sur les 158 conseillers régionaux. Ce n’est pas une voix « occitane » qui peut faire bouger les lignes. Mais la prise de position (pour ne pas dire d’opposition) publique du Partit Occitan est symbolique.

Derrière les interrogations et la demande du Partit Occitan se trouve plus que des interrogations et une demande. Il existe un véritable climat de suspicion. Le black-out de l’Hôtel de Région entretient des soupçons sur une manipulation : la volonté d’écarter le nom Occitanie.

Ces soupçons et cette suspicion est alimentée par des rumeurs ou des faits. La semaine dernière, lors d’une réunion de l’Association des Régions de France, un collaborateur de Carole Delga a « claironné » que le choix de la présidente de région est fait et qu’il s’agit de Languedoc-Pyrénées. Dans le Comminges (terre d’élection de la députée-maire Delga), des élus locaux rapportent et colportent le même son de cloche.

Tout cela reste du second degré. Mais le bruit de fond autour de Languedoc-Pyrénées et d’une préférence prêtée à Carole Delga est remontée aux oreilles des occitanistes.

Encore une fois, il s’agit uniquement de rumeurs ou de faits épars. Mais cela suffit pour motiver une déclaration du Partit Occitan. Selon nos informations, d’autres mouvements occitans vont embrayer et rejoindre la danse dans les prochaines heures. Cette agrégation de doléances autour d’une publication des résultats de la consultation populaire peut faire masse et contraindre l’Hôtel de Région a revoir son calendrier.

En attendant, toute cette agitation ternit l’image d’une consultation que Carole Delga veut « inédite, innovante et transparente« .

Seule consolation, l’autre mouvement régionaliste de la Grande Région, les catalans, ne bouge pas…encore.

Selon nos informations, il pourrait toutefois organiser une manifestation publique samedi 18 juin. Mais, du côté des Catalans, ce n’est pas la communication de la consultation populaire qui mobilise. C’est le résultat lui même et la référence au pays Catalan. Pas question qu’il passe à la trappe.

Laurent Dubois (@laurentdub)

10 Juin

Vote des citoyens sur le nom de la région : et après ?

La consultation sur le nom de la région se termine ce vendredi 10 juin à minuit. Dans une lettre rendue publique par France 3 Midi-Pyrénées, un membre du comité du nom, Jean-François Laffont, s’interrogeait sur le dépouillement du vote. L’Hôtel de Région répond et apporte des précisions.

Hôtel de Région - Toulouse

Hôtel de Région – Toulouse

Un huissier pour le vote électronique

Deux huissiers doivent certifier les résultats de la consultation. Un premier interviendra au moment de la clôture de l’opération, vendredi 10 juin à minuit. Cette première étape concerne le volet internet de la consultation. En présence du gestionnaire du site, l’officier ministériel dressera un constat suite à une capture d’écran. Cela permettra d’authentifier le nombre de personnes ayant participer à la consultation. Le dernier comptage recense plus de 150 000 clics. Le chiffre pourrait évoluer dans la dernière ligne droite.

Le directeur de cabinet de Carole Delga, Laurent Blondiau, indique qu’il n’a « évidemment pas accès aux résultats mais je connais les chiffres de la participation et depuis quelques jours nous assistons à une augmentation significative. On pourrait bien finir au dessus des 200 000 participants, en incluant le vote papier« .

Un autre pour le vote papier

S’agissant justement du vote papier (45 000 bulletins au dernier pointage) un second huissier va intervenir. Il dressera un constat mercredi 15 juin. Quatre jours  après la clôture de l’opération. Comme le précise Laurent Blondiau, « la consultation se termine vendredi à minuit et le cachet de la poste fait foi. Des personnes peuvent mettre au courrier un bulletin vendredi dans la journée et nous le recevrons seulement lundi ou mardi« .

Des photocopies de bulletins de vote acceptées

Une question s’est posée s’agissant du recensement des votes papiers. Les photocopies sont-elles acceptées ? Un couple ou une famille peut souhaiter participer et ne disposer que d’un seul coupon découpé dans la presse. Si on refuse des photocopies cela revient à offrir les frais postaux (un affranchissement T exonère d’un timbre) mais à rendre les bulletins de vote payants. En effet, il faut acheter autant de journaux que de coupons nécessaires.

Un (très) mauvais esprit pourrait penser que c’est une subvention déguisée au profit de la presse régionale. Une presse dont la majorité des titres est détenue par un allié politique de Carole Delga : Jean-Michel Baylet.

Laurent Blondiau est très clair : « à partir du moment ou un 06 est mentionné et que l’on peut vérifier que chaque numéro de téléphone correspond bien à une seule et unique personne, alors bien-sûr on acceptera les photocopies« .

La chasse aux doublons

Après la certification des votes internet (vendredi 10 juin) et des bulletins papiers (mercredi 15 juin), une troisième (et dernière) phase sera nécessaire. La vérification des éventuels doublons : une même personne qui participe à la fois à la consultation électronique et qui envoie un bulletin papier. Evidemment, ce double vote ne sera comptabilisé qu’une fois.

C’est uniquement au terme de cette ultime étape que le nombre exact de participants pourra être officialisée.

Le fait de certifié le nombre (exact) de votants est important. Mais l’essentiel est d’assurer la sincérité du vote et éviter un « détournement » de la consultation. Sur ce point Laurent Blondiau précise : « le vote internet est sécurisé. Il existe des dizaines de verrous informatiques et s’agissant des bulletins papiers des agents assermentés rentrent directement les résultats dans le serveur ».

Pas de date pour connaître le résultat

Quand les habitants de la région pourront-ils connaître le résultat ? Pas encore de date. « Les élus seront informés en premier » précise Laurent Blondiau. Un projet de délibération pourrait être présenté en commission des finances (compétente pour les affaires générales) le 20 juin. Quatre jours après, le 24 juin, les conseillers régionaux devront voter.

Les élus auront le dernier mot

En effet, ce sont eux qui trancheront. Laurent Blondiau rappelle : « la consultation est là pour éclairer l’exécutif. Elle vient compléter les autres consultations. Celle du CESER (ndlr Conseil Economique, Social et Environnemental), des maires. L’ordre d’arrivée de la consultation populaire ne sera pas forcément celui des élus régionaux« .

Le président du Bureau de l’assemblée régionale, Gérard Onesta confirme : « Juridiquement l’assemblée plénière du 24 juin sera souveraine pour arrêter le choix final sur la base de la consultation citoyenne. Voilà pourquoi, il a été acté que pour éclairer pleinement son choix, l’assemblée disposerait non seulement du classement issu des urnes citoyennes mais également d’un tableau indiquant, pour chaque proposition de nom, combien de fois celle-ci est arrivée dans quelle position. Plus les résultats seront serrés, plus l’Assemblée disposera d’une marge d’appréciation politique ». 

Que ce soit pour le directeur de cabinet de Carole Delga, Laurent Blondiau, ou pour le président du bureau de l’assemblée, Gérard Onesta, il faut donc distinguer deux choses. La consultation populaire qui se termine et le vote final qui est entre les mains des conseillers régionaux.

Mais comment va pouvoir se former le vote décisif ?

Sur quelles bases ? Pour un proche de Carole Delga ce ne sera pas un vote politique, un vote déterminé par des étiquettes partisanes : « un élu de droite ou de gauche peut préférer le nom Languedoc, Occitanie ou tout autre nom pour des raisons qui n’ont rien de politiques mais qui relèvent de la préférence personnelle, de son histoire ou de sa culture« .

Le vote peut-il ressortir d’une synthèse entre les différentes consultations ?

Gérard Onesta répond négativement : « L’assemblée plénière ne doit pas faire une improbable synthèse entre les multiples consultations préalables et la votation citoyenne finale qui a réuni dans une démarche exemplaire plus de 200 000 personnes. Ce serait une grave manipulation insultante vis à vis de tous les citoyens et de toutes les citoyennes qui se sont engagées dans cette expérience innovante de démocratie participative« .

Pour Gérard Onesta la consultation populaire qui vient de s’achever est plus qu’une simple consultation. Elle conditionne et indique le sens du vote prévu le 24 juin.

En tout cas un point est évident. Si le vote des élus s’éloigne du verdict de la consultation populaire, un (re)sentiment général risque de naitre : tout ça pour ça !

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Juin

Nom de la Région : la question (cruciale) du dépouillement toujours pas réglée

Vendredi 10 juin à minuit, c’est fini. La consultation sur le nom de la région va se terminer dans deux jours. Près de 180 000 personnes ont voté en cliquant sur le site ouvert par le conseil régional ou en renvoyant (par la Poste) un bulletin de vote.

Toute cette opération a un seul but : les habitants doivent choisir le nom de leur nouvelle région. Mais encore faut-il que les habitants de la région choisissent véritablement le nom de la région. Le dépouillement doit être irréprochable et déboucher sur un verdict incontestable. Problème. Quarante huit heures avant la fin du scrutin, cette question essentielle n’est pas réglée. Un membre du comité du nom, l’avocat Jean-François Laffont, soulève le problème et interpelle Carole Delga.

(Crédit : MaxPPP)

(Crédit : MaxPPP)

Consulter les citoyens d’une région, c’est bien. C’est franchement mieux qu’un cénacle de notables ou un bureau parisien. Mais, pour que la formule soit véritablement bonne, il faut une vraie consultation. Une vraie consultation c’est-à-dire (comme pour tous les scrutins) un dépouillement honnête et transparent.

Dans un courrier que s’est procuré France 3 Midi-Pyrénées, Jean-François Laffont salue le fait que « le processus de vote a été parfaitement étudié et « borné » pour éviter toute triche« . Mais, une fois ce bon point attribué, le membre du comité du nom écrit : « le seul point qui n’a pas été évoqué est celui du dépouillement des résultats, rien ne nous a été précisé sur le sujet« .

Un sujet évidemment capital. 180 000 personnes ont pu participer à la votation. Mais l’essentiel est que chaque voix compte vraiment et pèse dans la décision finale. Autrement, il s’agit d’une mauvaise farce. Jean-François Laffont a conscience de cet enjeu de base. Mais l’avocat insiste surtout sur une autre évidence : le dépouillement conditionne la valeur de la consultation.

Est-ce que l’intervention d’un huissier a été prévue ? Les médias sont-ils conviés ? Il faut éviter à tout prix les contestations ultérieures !

Jean-François Laffont est parfaitement dans son rôle. Le comité du nom (nommé par Carole Delga et présidé par Martin Malvy) n’est pas dissous et parmi ses attributions il est prévu que le comité soit une instance de contrôle et de conseil. L’avocat toulousain réagit en juriste en pointant des questions pratiques mais, surtout, il se préoccupe des éventuels « contentieux ».

« Savoir quelle personne sera détentrice des résultats, est-ce que l’intervention d’un huissier a été prévue ? Les médias sont-ils conviés ? Il faut éviter à tout prix les contestations ultérieures et fermer la porte à toute vaine polémique à l’issue du scrutin » écrit Jean-François Laffont

Cette mise en garde (en forme de demande de précisions) est partagée dans les couloirs de l’Hotel de Région. Un collaborateur de Carole Delga déclare : « Ça ne m’étonne pas (ndlr le courrier de Jean-François Laffont), il y a de nombreuses demandes sur le sujet car c’est une question cruciale : comment garantir que les résultats sortis de l’urne à minuit sont certifiés pour ne pas être contestés par la suite. La moindre polémique de cet ordre serait désastreuse pour le scrutin mais aussi pour la gouvernance citoyenne dont Carole Delga veut faire sa marque de fabrique« .

Il existe (visiblement) un consensus autour de l’importance cruciale du dépouillement de la consultation. La question est posée ouvertement et par plusieurs canaux (Jean-François Laffont, élus d’opposition, collaborateurs de la présidente de Région).

Il reste moins de 48 heures pour y répondre. C’est  plus qu’urgent. C’est vital.

Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Juin

Consultation sur le nom de la région : mobilisation assez faible, Occitanie en tête

vote-region

A 5 jours de la fin de la consultation sur le nom de la région (clotûre vendredi 10 juin à minuit), les chiffres communiqués par le Conseil Régional montrent que la mobilisation pour nommer notre nouvelle grande région est finalement assez faible au regard du corps électoral (les habitants de la région de + de 15 ans, y compris les personnes de nationalité étrangère et la diaspora de la région habitant ailleurs en France mais pas à l’étranger, soit plusieurs millions de personnes concernées) : selon la région, 131 000 personnes s’étaient exprimées sur le site internet dédié ce lundi et 40.000 l’avaient fait avec le bulletin papier pré-oblitéré publié dans la presse régionale. Soit un total de 171 000 votants à 5 jours de la fin de la consultation. Selon nos informations, c’est le nom Occitanie qui serait en tête du choix des habitants.

En dessous des espoirs des initiateurs du projet

Si les habitants se mobilisent en proportion des semaines précédentes, on devrait finir le vote vendredi autour de 200 000 avis, peut-être un peu moins si on élimine les doublons, ceux qui auront voté deux fois par internet et par papier.

Gérard Onesta, le président du bureau de l’assemblée, qui organisait la consultation, avait indiqué au début du vote que « à 100 000, c’est un vrai sondage. Au delà de 500 000, c’est un triomphe« . On n’est pas dans le triomphe, toujours un peu dans le sondage ! Le nom de la région ne semble pas avoir mobilisé des foules immenses.

Occitanie en tête…

C’est mathématique, plus il y a de votants, moins le poids des lobbys est important. L’adoption de la méthode Condorcet de classement des propositions de 1 à 5 plutôt que de choix d’un seul nom allait déjà dans le sens d’éviter qu’une faible proportion de la population de la région, fortement mobilisée, ne décide pour tous les autres.

Or, le nombre de votants restant assez faible, la proportion des lobbys (parlons clair : les Catalans et les Occitanistes) risque d’être disproportionnée ! 

D’ailleurs, d’après nos informations, c’est le nom « Occitanie » qui était ce lundi en tête des préférences faites par les internautes et sur papier.

Des difficultés techniques

On l’a déjà évoqué ici, pour des raisons de sécurité que l’on peut comprendre, la procédure de vote sur internet est complexe. Vérification d’identité, adresse mail, code par sms… Certains ont même évoqué sur les réseaux sociaux avoir renoncé pour ne pas livrer des données personnelles au prestataire de services de la région.

D’autres ont reculé devant l’obstacle. D’autant que certains consignes techniques sur le site dédié n’étaient pas toujours très claires. Cliquer, faire glisser… Combien d’internautes ne seront pas allés au bout de la consultation, découragés par la complexité du vote où il faut classer les 5 noms proposés par ordre de préférence.

La décision des élus le 24 juin mais…

Ne l’oublions pas, cette consultation n’a pas valeur de scrutin. Ce sont les élus régionaux, qui, en assemblée plénière le 24 juin prochain, adopteront un nouveau nom pour la région. Et rien ne dit qu’ils suivront les propositions des habitants. D’autant qu’en dernier ressort, c’est le gouvernement et le Conseil d’Etat qui valideront (ou pas) ce nouveau nom.

Occitanie, s’il s’avère que c’est le choix final, pourrait se heurter aux préceptes édictés à ce sujet par Matignon : des noms qui s’inspirent de faits historiques, de la géographie, oui. Mais qui aurait un quelconque aspect identitaire : pas question ! 

De plus, Occitanie n’est sans doute pas le nom auquel les habitants peuvent s’identifier et facilement localisable par les touristes ou les investisseurs étrangers.

Cependant, avec 500 000 ou même un million de votants, le poids de la consultation aurait été énorme et difficile à contourner. Comment les élus régionaux et l’Etat aurait-il pu passer outre l’avis des habitants ? Mais avec 200 000  votants, soit 1 habitant sur 30, cette consultation peut être vite rangée sur une étagère, au rayon « sympa, mais pas représentative » ! Surtout si le choix final ne plait pas à Paris !

Fabrice Valéry (@fabvalery)

19 Mai

Nom de la région : une campagne lancée en faveur de « Languedoc-Pyrénées »

Une campagne qui porte sur un nom. Deux personnalités centristes, Jean-Jacques Bolzan et Jean-Luc Rivière lancent une opération en faveur de « Languedoc-Pyrénées ». Tractage sur les marchés et à la sortie des lycées, affiches et flyers avec un seul but : faire voter pour une des 5 propositions en compétition. Depuis le 9 mai, les habitants de la région peuvent se prononcer. Mais, pour le maire-adjoint de Toulouse et l’ancien conseiller régional pas de doute. Leur choix est fait et ils veulent le partager avec le plus grand nombre.

affiche

« Languedoc-Pyrénées parce que c’est l’alliance de la nature et de la culture. La culture avec la langue d’oc, Languedoc, et la nature avec les Pyrénées. C’est pour cela que nous avons décidé de lancer notre campagne de Luchon, la Reine des Pyrénées » déclare Jean-Luc Rivière. Pour appuyer son choix, le « comité » de campagne ne se contente pas de mettre en avant le nom retenu. Jean-Jacques Bolzan insiste sur l’enjeu économique du terme « Pyrénées ». Une expression « internationalement connue et reconnue par les investisseurs étrangers et les touristes ». Mais, au delà de l’aspect marketing, le maire adjoint de Toulouse pointe un manque de mobilisation autour du vote organisé par le conseil régional.

« On entend très peu parler du vote sur le nom. Le choix du nom nous engage pour les cinquante ans à venir. On ne change pas de nom tous les matins et 1 personne sur 3 n’a pas entendu parler du vote« . Jean-Jacques Bolzan ne veut pas simplement faire campagne pour « Languedoc-Roussillon ». L’élu centriste « lance un mouvement qui peut déboucher sur d’autres initiatives« . Jean-Jacques Bolzan et Jean-Luc Rivière insistent sur le caractère « a-politique » de leur initiative.

Ils sont tous deux membres de l’UDI. Les autres membres de la campagne « Languedoc-Pyrénées » appartiennent à la mouvance centriste. Mais Jean-Jacques Bolzan précise : « notre initiative est déconnecté des partis. Il n’y a aucun logo politique et nous sommes dans une logique citoyenne ».

Preuve de ce souci d’ouverture, le comité pour « Languedoc-Pyrénées » affiche, dans ses affiches, la figure d’un célèbre pyrénéiste, Louis Audoubert.

Laurent Dubois (@laurentdub)

13 Mai

Nom de la Région : « une méthode floue et hors de prix » pour Dominique Reynié

Depuis le début de la semaine, ex-Midi-Pyrénéens et ex-Languedociens peuvent se prononcer sur le (nouveau) nom de la (nouvelle) Grande Région. La consultation ouverte le lundi 9 mai va s’étendre jusqu’au 10 juin et elle donne la parole à 4 millions de votants potentiels. Le président du groupe d’opposition de la Droite et du Centre au conseil régional s’exprime sur le choix de Carole Delga d’organiser un « référendum » ouvert à tous les habitants de plus de 15 ans et coûte 500 000 euros. Dominique Reynié évoque ses réserves sur un process qu’il juge « hors de prix » et pointe l’opacité d’une méthode qui donne la parole à une « population électorale dont on ne connait ni la taille ni les limites ».

Dominique Reynié président du groupe de la Droite et du Centre au conseil régional

Dominique Reynié président du groupe de la Droite et du Centre au conseil régional

Le Blog Politique. Le nom d’une région, est-ce vraiment important ?

Dominique Reynié. Oui, sans aucun doute. A travers le choix d’un nom, nous allons dire qui nous sommes, comment nous souhaitons être nommés, donc identifiés. C’est une affaire d’identité. Nous contribuons aussi à écrire la cartographie nationale. En effet, la majorité a voulu la fusion de deux régions, ce qui implique la disparition des deux noms « Midi-Pyrénées » et « Languedoc-Roussillon ». Un nouveau nom prendra leur place. Ce sera notre identité au sein de la nation, mais également en Europe et dans le monde. Pour un territoire comme le nôtre dont l’avenir dépend à ce point de l’investissement économique, du tourisme, des exportations, industrielles ou agricoles, ou encore des échanges entre chercheurs du monde entier, l’identification par le nom joue inévitablement un rôle clé. Un échec dans ce domaine serait lourd de conséquences, d’autant plus que nous n’allons pas choisir un nom pour la durée du mandat, mais pour longtemps sinon pour toujours. On ne change pas le nom d’une région tous les 10 ans !

En décidant d’ouvrir la participation à celles et ceux qui sont des résidents non encore inscrits, les moins de 18 ans, et à la diaspora, c’est le flou complet ! »

Le Blog Politique. Les jeunes de plus de 15 ans, les résidents, la « diaspora » régionale et les électeurs inscrits sur les listes électorales vont pouvoir s’exprimer. Que pensez-vous de la composition du corps « électoral » ?

Dominique Reynié. Je suis frappé par cette composition. On ne peut pas en connaître les contours ! La diaspora, c’est quoi, c’est qui ? Sont-ce tous les français nés dans notre région mais travaillant à l’extérieur ? Les enfants de ces « expatriés » sont-ils concernés ? Leurs petits-enfants ? Pour le seul cas de l’Aveyron, mon département, on estime qu’il y a autant, voire plus, d’Aveyronnais à Paris, pour ne considérer que Paris, qu’en Aveyron. La grande région compte 5,6 millions d’habitants et 4,2 millions d’électeurs inscrits. Nous avions là des bases claires pour une consultation. On pouvait vérifier l’inscription sur les listes électorales. En décidant d’ouvrir la participation à celles et ceux qui sont des résidents non encore inscrits, les moins de 18 ans, et à la diaspora, c’est le flou complet ! La population potentiellement concernée est de combien ? 5 millions ? 10 millions, 20 millions de personnes ? Plus ? On peut même imaginer que le choix sera fait par la « diaspora » dont le nombre est évidemment supérieur à celui des habitants… Quantitativement, si la diaspora décide de voter, c’est son choix qui sera majoritaire. Ce serait étonnant que le nom soit choisi par ceux qui ne vivent pas ici !

Je trouvais plus logique, plus simple et beaucoup moins coûteux, pour ne pas dire gratuit, de confier ce travail au Conseil régional dont les membres ont été élus pour faire ce travail ».

Le Blog Politique. Vous seriez président de Région, vous auriez choisi le même process ?

Dominique Reynié. J’avais proposé dans mon programme une méthode comprenant une sorte de « Comité du nom ». J’y aurais, c’est sûr, associé l’opposition. Or, nous avons été entièrement écartés de ces discussions ! Je l’ai dénoncé publiquement lors des Assemblées plénières. Je trouvais plus logique, plus simple et beaucoup moins coûteux, pour ne pas dire gratuit, de confier ce travail au Conseil régional dont les membres ont été élus pour faire ce travail. A la fin, le paradoxe est complet : Carole Delga décide d’impliquer fortement un groupe de personnes dont pas une n’a été élue par les citoyens pour cela – c’est le « Comité du nom »-, et de tenir à l’écart les membres du Conseil régional qui ont pourtant tous été désignés par les électeurs !

Une participation massive serait un bon indicateur de réussite, mais là encore, quel est le chiffre, puisque nous ne connaissons pas la population électorale concernée ? »

Le Blog Politique. Quels sont, selon vous, les critères d’une consultation réussie ? La participation ? L’absence de fraude ? Un vote massif en faveur d’un nom qui s’impose sans appel ?

Dominique Reynié. La consultation aura lieu, elle produira un résultat, car un choix sera fait mais elle ne peut pas être réussie. En effet, la méthode est floue, la population électorale potentielle est immense et nul n’en connaît ni la taille ni les limites ! Carole Delga et Gérard Onesta eux-mêmes sont incapables de le dire ! Si le nom qui sera choisi suscite une sorte d’approbation, même sans enthousiasme, nous n’aurons pas trop de problèmes ; en revanche, si le nom est rejeté par une large partie de notre population ou s’il déplaît beaucoup à une forte minorité, souvenons-nous de « Septimanie », alors nous irons au devant de graves difficultés. Une participation massive serait un bon indicateur de réussite, mais là encore, quel est le chiffre, puisque nous ne connaissons pas la population électorale concernée ? Le choix d’un nom est une décision de fondation ; c’est l’acte de naissance d’une communauté.

Le Blog Politique. Carole Delga chiffre le coût de l’opération à 500 000 euros. C’est cher payé ?

Dominique Reynié. C’est hors de prix ! Je ne suis pas certain que ce soit compris et accepté en ces temps de disette budgétaire. Je le répète, par une procédure allégée, reposant sur le travail des élus, qui sont là pour ça, nous pouvions diviser par 20 ou 30 ce montant.

Le Blog Politique. Parmi les 5 noms soumis au vote, lequel a votre préférence ?

Dominique Reynié. Pendant la campagne électorale, j’ai toujours accepté de répondre à ce sujet, je le fais encore volontiers aujourd’hui. Je balance entre un nom qui ferait sens pour nous mais qui risquerait d’être énigmatique pour le reste du monde – « Occitanie/Pays Catalans » – et un nom qui fera sens pour le reste du monde mais qui apparaîtra énigmatique à une partie de notre population – « Pyrénées/Méditerranée ».

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Mai

Nom de la Région : « Notre souci, c’est la sincérité de la consultation » selon Gérard Onesta

La consultation, c’est maintenant. Du 9 mai au 10 juin, les habitants de la région vont pouvoir choisir le nom de la nouvelle région. Avec des bulletins « papiers » et sur le web, les « électeurs » vont pouvoir départager les 5 noms en compétition. Le président du bureau de l’assemblée régionale précise le mode d’emploi mais surtout il revient sur les questions qui fâchent. Gérard Onesta répond aux critiques sur le côté « usine à gaz » du vote et sur la place dans le dispositif de la presse de la famille Baylet. Interview.

Gérard Onesta, président du Bureau de l'Assemblée Régionale " Photo AFP

Gérard Onesta, président du Bureau de l’Assemblée Régionale  » Photo AFP

Le Blog Politique. La consultation sur le nouveau nom de la nouvelle Grande Région débute aujourd’hui. Qui peut voter ?

Gérard Onesta. Toute personne de plus de 15 ans habitant notre région ou déclarant y avoir des attaches. Autrement dit, tous les jeunes de plus 15 ans plus les électeurs inscris sur les listes électorales plus tous ce que nous appelons les visiteurs, cela va de l’ingénieur allemand d’Airbus jusqu’à l’Africain qui trime durement sur le port de Sète plus la diaspora c’est-à-dire les personnes qui ont quitté la région mais qui conservent des attaches familiales ou affectives.

Le Blog Politique. Que répondez-vous aux critiques sur le côté « usine à gaz » de la procédure de vote ? Il y a une part une part de vérité ou c’est un procès d’intention ?

Gérard Onesta. C’est la formule qu’employait la droite au départ. Ce serait simple si on avait prévu aucune contrainte pour assurer la sincérité du vote et si tout le monde pouvait cliquer 400 fois. C’est complexe mais c’est le seul moyen pour être serein. Ce n’est pas quand même pas très compliqué. Pour le vote papier, il suffit de classer les noms de 1 à 5 en cochant des cases et ensuite de mettre dans une enveloppe sans affranchir. Un numéro de  téléphone est demandé pour vérifier qu’une même personne ne vote pas 40 fois, c’est tout. Sur internet, il suffit de remplir un formulaire en indiquant son nom, son prénom, son département d’origine et son numéro de téléphone puis on reçoit un mail de confirmation afin d’être certain que la personne qui s’est inscrite est bien à l’origine du mail. Quelqu’un peut connaître votre adresse mail et l’utiliser. Une fois cette étape passée, je reçois un sms avoir un code pour  valider. Le but est d’éviter qu’une personne utilise 50 portables ou 50 adresses IP.

Le Blog Politique. L’addition des étapes (mail de validation, Sms…) ne va-t-elle pas dissuader les gens de voter ?

Gérard Onesta. Nous préférons moins de votes à un vote qui n’est pas sincère. On veut une vraie consultation citoyenne. Si on voulait faire tourner le compteur, on ne demandait rien et une personne pouvait cliquer 100 fois. Pour le téléphone, il faut un numéro à 10 chiffres, un numéro français. Quand j’entends parler de vote réalisés depuis Barcelone… 4 millions de personnes peuvent essayer de voter, cela ne fera pas 1 suffrage (NDLR : les organisateurs « craignent » une forte mobilisation du vote catalan des deux côtés des Pyrénées).

Le Blog PolitiqueL’opposition vous accuse de faire un cadeau déguisé à Jean-Michel Baylet en achetant de l’espace publicitaire et en insérant des bulletins de vote dans les journaux du ministre de François Hollande. Que répondez-vous à cette accusation ?

Gérard Onesta. Notre souci a été d’éviter une fracture numérique. 90% des habitants de la région sont connectés et disposent d’un ordinateur ou d’une tablette mais on n’a pas voulu laisser de côté 10% de la population. Le seul moyen est de prévoir un support papier. Le premier vecteur de distribution ne sera pas la presse de Jean-Michel Baylet mais le journal de la région. Il est distribué dans toutes les boites à lettres. Cela va au-delà de la Dépêche du Midi, de Midi Libre, de l’Indépendant réunis. Et pour les journaux de la presse, nous avons un partenariat avec tous les journaux qui l’ont demandé et parmi les journaux il y a effectivement la presse de Jean-Michel Baylet. On ne va pas exclure un vecteur qui est difficilement contournable uniquement pour éviter une critique.

Le Blog Politique. Combien de votants espérez-vous ? A partir de quel seuil estimez-vous que ce sera un succès ou au contraire un échec ?

Gérard Onesta. A 100 000, c’est un vrai sondage. Au delà de 500 000, c’est un triomphe. Mais, notre premier souci, c’est la sincérité de la consultation. On ne cherche pas uniquement à faire tourner le compteur.

Le Blog Politique. Le vote sur internet ou sur papier, sera-il définitif ? Le gouvernement ou le Conseil d’Etat (qui doit être obligatoirement consulté) peuvent-ils passent outre votre consultation ?

Gérard Onesta. C’est une autre inconnue. Si peu de gens votent, n’importe quel scribouillard du Conseil d’Etat pourra s’asseoir sur la consultation et choisir en dehors de la liste des 5 noms. En revanche, si la consultation est massive qui osera passer outre à Paris ? Si je ne veux pas laisser le choix à d’autres, c’est à moi de choisir.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Mai

Grande Région-Consultation sur le nouveau nom : combien ça coûte ?

maxnewsworld281664

Du 9 mai au 10 juin prochain, les habitants vont pouvoir voter pour choisir le nom de la nouvelle Grande Région.

5 noms sont en compétition : Languedoc, Languedoc-Pyrénées, Occitanie, Occitanie-Pays Catalan, Pyrénées Méditerranée.

Combien va coûter la campagne de communication et les opérations de vote ? L’Hôtel de Région avance le chiffre de  500 000 euros.

Cette somme globale est prélevée sur le budget communication et se décompose en deux enveloppes :

  • 50 000 euros (10% du montant total) : création et développement du logiciel permettant le vote sur internet (réception d’un mail de validation puis d’un code par sms suite à une inscription sur le site du conseil régional), frais postaux (prise en charge des envois des votants)…
  • 450 000 euros (90% du montant total) : tirage à 2,4 millions d’exemplaires d’un numéro spécial du bulletin du conseil régional, achat d’espaces publicitaires avec une insertion de « bulletins de vote papier » dans la presse hebdomadaire et quotidien régionale, contrat avec la Poste pour le dépouillement des « bulletins papiers ».

Laurent Dubois (@laurentdub)