13 Avr

Le premier ministre, Edouard Philippe, bientôt à Toulouse pour signer un contrat avec Jean-Luc Moudenc

Toulouse Métropole a voté un pacte, proposé par le gouvernement, pour maîtriser les dépenses des collectivités. C’est une première en France. Edouard Philippe, devrait se déplacer pour officialiser la signature.

Edouard Philippe et Jean-Luc Moudenc. Photo : MaxPPP/Morin

Toulouse inaugure le dispositif. Le gouvernement propose aux collectivités un contrat afin de réduire leurs dépenses de fonctionnement. Toulouse Métropole est la première à répondre à l’appel. Cette décision suscite la colère de l’opposition métropolitaine. Les élus écologistes estiment que la signature du pacte conduit à « un abandon du plan Mobilités, avec une évolution de la contribution de la Métropole à Tisséo qui sera divisée par deux ». Pour Europe-Ecologie-les-Verts « la Métropole avalise un recul de l’autonomie des collectivités locales et de la décentralisation ».

Les écologistes de Toulouse Métropole voient un « seul intérêt » dans le pacte Etat-Toulouse Métropole : « placer Monsieur Moudenc au premier rang des courtisans du président Macron ».

Cette attaque (frontale) ne tient pas compte des réserves voire de l’opposition de Jean-Luc Moudenc à l’égard de certaines mesures gouvernementales et de la méthode Macron. Mais, la prochaine visite d’Edouard Philippe renforce la conviction des élus écologistes. Selon nos informations, le premier ministre pourrait se rendre à Toulouse pour officialiser la signataire du contrat.

Pour l’écologiste, Michèle Bleuse, cette visite d’Edouard Philippe « couronne une mise en scène ».

Contacté par France 3 Occitanie, la préfecture de Région ne confirme pas un déplacement qui pourrait se dérouler dans 15 jours à 3 semaines.

Un sommet « Moudenc-Edouard Philippe » dépasserait forcément le (simple) cadre d’un accord financier entre l’Etat et Toulouse Métropole. Dans la perspective des prochaines municipales, les rapports entre le maire LR de Toulouse et l’Elysée sont scrutés de près, du côté d’En Marche mais aussi de Laurent Wauquiez.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

12 Avr

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, candidate à la mairie de Toulouse ?

Du ministère de la Justice à la mairie de Toulouse. L’hypothèse d’une candidature de Nicole Belloubet circule. Simple spéculation ou vraie possibilité ?

Nicole Belloubet. Photo : MaxPPP

La ministre de la Justice est venue deux fois, en moins d’une quinzaine jours, dans sa région d’origine, l’ex Midi-Pyrénées. Mais ce n’est pas Rodez ou Muret qui serait la terre de prédilection de Nicole Belloubet. Toulouse et sa place du Capitole pourraient occuper, dans les prochains mois, une place de plus en plus importante dans l’agenda de la Garde des Sceaux. D’ailleurs, la ministre sera de nouveau en déplacement dans la région dimanche 15 avril et cette fois ce sera… à Toulouse ! ça tombe bien. Nicole Belloubet pourrait briguer la mairie de la Ville Rose.

Evidemment, cela suppose qu’une liste estampillée En Marche entre dans la course. Ce n’est pas évident. Mais, en cas de candidature « macroniste », Nicole Belloubet pourrait porter les couleurs de l’Elysée. Des personnalités locales sont favorables à cette hypothèse. Selon nos informations, le député Jean-François Portarrieu est parmi les avocats de la ministre. Contacté par France 3 Occitanie, le parlementaire En Marche botte en touche et estime qu’il n’a « aucun commentaire à faire sur le sujet ». Mais plusieurs sources affirment que le député diffuse l’idée d’une investiture de Nicole Belloubet.

Une autre personnalité de la majorité relativise : « cela a circulé mais l’an dernier. Les Marcheurs ont observé l’ambiguïté de Jean-Luc Moudenc, qui soutient le gouvernement et ensuite prend ses distances. Ils ont donc cherché une alternative et la possibilité que Nicole Belloubet soit tête de liste aux municipales a circulé ».

Bien évidemment, toutes ces démarches restent souterraines et une éventuelle officialisation n’interviendra pas avant plusieurs mois. Nicole Belloubet doit mener des réformes et affronte, actuellement, une fronde des avocats. Ce n’est pas le moment de « parler » municipales. Du moins publiquement.

Mais, selon plusieurs sources, le sujet est sur la table et la ministre a ouvert le dossier.

Pour un membre de l’entourage de Nicole Belloubet tout est possible : « ce n’est pas quelqu’un qui se bloque dans ses ambitions. Quand elle a envie d’y aller elle y va. Elle a déjà été candidate à l’investiture en 2007 et c’est quelqu’un qui a déjà eu une ambition municipale ».

Un obstacle existe toutefois. Un obstacle familial et affectif. La belle-fille de Nicole Belloubet, la socialiste Nadia Pellefigue, est également dans les starting-blocks : « ce qui peut bloquer ce sont les velléités de Nadia. Elles sont très proches et se voient régulièrement. Nadia pense tout le temps aux municipales, pas uniquement en se brossant les dents. Elle en a très envie. C’est clair et je ne vois pas Nicole se mettre en travers de son chemin ».

« Si Nadia est investie par le PS, je ne vois pas Nicole s’opposer à elle ». C’est la même conviction pour un membre de la majorité présidentielle.

Pour un fin connaisseur de la politique régionale, une candidature Belloubet est une candidature « naturelle » : « en Aquitaine, il y a Rousset et Juppé. Ici, il n’y a pas de personnalité. La place est libre à droite comme à gauche. C’est une donnée claire et qui s’impose à tous. De personnalité nationale il n’y a que Nicole et personne d’autre ».

Néanmoins, l’avenir d’une candidature Belloubet n’est pas uniquement suspendue à une donnée « objective ». Le destin municipal d’En Marche dans la 4ème ville de France dépend également des choix du…PS.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

19 Mar

Municipale à Toulouse : le 1er Fédéral du PS, Sébastien Vincini, lance un appel aux prétendants

Le 1er Fédéral du PS en Haute-Garonne, Sébastien Vincini, adresse une mise en garde aux prétendants socialiste à la mairie de Toulouse.

Sébastien Vincini; 1er Fédéral du PS31. Photo : MaxPPP.

Dimanche 18 mars, le patron des socialistes en Haute-Garonne était à Saint-Gaudens. Sébastien Vincini fêtait la victoire du PS dans la législative opposant le parti socialiste à En Marche !

En marge de cet événement, Sébastien Vincini a été interrogé par France 3 Occitanie sur une autre élection : les municipales à Toulouse. Le message est très clair.

Sébastien Vincini demande aux prétendants de ranger leurs egos et de « jouer » collectif :

Deux ans avant l’échéance, aucune candidature (socialiste). Officiellement du moins. Mais des noms circulent. Principalement celui de la vice-présidente du conseil régional, Nadia Pellefigue, et du sénateur de la Haute-Garonne, Claude Raynal.

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Mar

Une quinzaine de militants et élus toulousains démissionnent du PS

Ils ont décidé de quitter le parti socialiste et de le faire savoir. Une quinzaine de militants socialistes toulousains claquent la porte parmi lesquelles l’ancienne adjointe au maire et actuelle conseillère municipale d’opposition Claude Touchefeu.

Claude Touchefeu (Photo : facebook)

Claude Touchefeu (Photo : facebook)

Certains militants socialistes sont partis sans faire de bruit : ils ne reprennent pas leur carte, ne payent pas leur cotisation. D’autres choisissent de partir en le faisant savoir : c’est le cas d’une quinzaine de militants toulousains qui ont décidé de diffuser un texte expliquant leur démarche et intitulé sobrement « Pourquoi nous quittons le parti socialiste ? »

Parmi ces signataires* on trouve notamment Claude Touchefeu, qui fut adjointe au maire Pierre Cohen de 2008 à 2014, et reste conseillère municipale d’opposition à Jean-Luc Moudenc. Son départ du PS n’est pas une surprise.

Pourquoi partent-ils ?

Mais pourquoi partent-ils, maintenant, surtout sans attendre le prochain congrès prévu en avril et sans connaître la future équipe dirigeante ?

« Nous faisons le constat que d’une certaine manière c’est lui qui nous quitte, plutôt que nous qui le quittons, écrivent-ilsCertain.e.s d’entre nous sont déjà partis depuis  quelques temps ; d’autres  espéraient que le prochain congrès permette de tirer les leçons d’un quinquennat calamiteux et qu’il puisse sincèrement participer d’une reconstruction d’une gauche utile aux salariés. Mais chaque jour la direction du Parti Socialiste s’enferme dans sa propre caricature :  pour éviter que le bilan ne puisse être tiré, la direction a exclu un certain nombre de militants de la gauche socialiste comme Aurélie Filippetti, Gérard Filoche et des dizaines d’autres … Elle a changé les statuts pour restreindre le débat (…) Ce n’est donc pas un Congrès qui se prépare mais la continuité d’un appareil qui a pour principale préoccupation sa survie et de conserver le parti sur une ligne sociale-libérale ». 

Vers Benoît Hamon ou ailleurs ?

Et pour aller où ? Pas de précision là-dessus mais au contraire la liberté pour chacun de s’engager. « Aujourd’hui de nombreuses initiatives cherchent  de nouveaux chemins de transformation sociale, et dans ce but, pour reconstruire la gauche. Chacun·e ira militer là où il se sentira utile, avec la conviction profonde que rien de grand ne se fera sans unité. Nous participerons donc à toutes les initiatives permettant d’avancer dans la construction d’une maison commune de la Gauche, à oeuvrer au rassemblement indispensable pour ouvrir la voie à la concrétisation d’une autre politique. Nous continuerons à nous battre pour la justice sociale, l’égalité, la démocratie, les enjeux écologiques. Chaque fois qu’il sera nécessaire, nous serons aux côtés des salarié.e.s de ce pays, battant le pavé pour garantir nos droits communs, la qualité des services publics, nos salaires et nos retraites, le droit à l’éducation, à la santé… pour préparer un demain meilleur qu’aujourd’hui ».

Le groupe PS au conseil municipal de Toulouse, bientôt du passé ?

Le départ de Claude Touchefeu du PS est un premier pas d’une élue du conseil municipal de Toulouse hors du parti socialiste. Elle ne devrait pas être la seule ! Pierre Cohen, l’ancien maire et président du groupe PS devrait officialiser son départ sans doute après le congrès du PS, suivi de son ancienne adjointe au commerce Isabelle Hardy. Pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon. 

Avec Claude Touchefeu, le groupe PS à la mairie pourrait donc perdre 3 de ses 9 membres dont son actuel président. Le tout à deux ans des élections municipales.

FV (@fabvalery)

* Les signataires sont : Christian Bélinguier, Pierre Bernat, Nabila Benmesbah, Jean-Baptiste Gasperoni, Alice Llamas, Maryse Martel, Ismaël Mazzouj,  Thomas Metz, Alain Miossec, Hélia Pouylau,  Jean-Pierre Sansas, Michel Soumet, Pierre Timsit, Claude Touchefeu, Georges Zacchariou.

08 Fév

Municipales à Toulouse : Carole Delga « vote » Nadia Pellefigue

La présidente (PS) de la Région Occitanie, Carole Delga, verrait bien sa vice-présidente en charge de l’Economie, Nadia Pellefigue, à la mairie de Toulouse en 2020.

Nadia Pellefigue  (Photo : MaxPPP)

Nadia Pellefigue (Photo : MaxPPP)

Les municipales, c’est encore loin mais beaucoup y pensent. Une figure du milieu économique, Alain di Crescenzo, cogite ferme et laisse la porte ouverture à une candidature. Cette hypothèse est une vraie surprise. Mais, en revanche, il existe un nom qui circule depuis des mois. C’est celui de Nadia Pellefigue. Néanmoins, une candidature la vice-présidente du conseil régional prend, depuis aujourd’hui, une autre dimension.

Un média toulousain a invité la présidente de Région à une matinale ce jeudi. Et Carole Delga a lancé une phrase qui ne peut pas passer inaperçue. L’ancienne secrétaire d’Etat estime que « Nadia Pellefigue pourrait être une candidate sérieuse pour les élections municipales à Toulouse ».

Dans l’entourage de Carole Delga, on relativise la portée de la phrase. Il ne s’agit pas vraiment d’un soutien, plutôt d’une opinion positive. De plus, les élections municipales sont loin et ce n’est pas un dossier suivi de près à l’hôtel de Région. C’est, en tout cas, le discours officiel.

Dans les couloirs du Conseil régional, les réactions aux fleurs lancées par la présidente de Région à sa vice-présidente sont plus nuancées. Pour un membre de la majorité de Carole Delga, les deux femmes s’entendent bien. Aucune défiance. Mais il y a une dose de méfiance. Nadia Pellefigue a une réputation de compétence et de solidité. Ses « camarades » du parti lui attribuent également un vrai sens politique. Mais l’élue régionale est également connue pour avoir de l’ambition. Un socialiste, amusé et qui tient à son anonymat, fait de l’humour : « Bien-sûr Carole soutient Nadia surtout si elle s’en va à la mairie ».

Du côté de Nadia Pellefigue remercie Carole Delga pour sa phrase du jour  :

Bien sûr, je suis honoré que la présidente de Région puisse penser que je pourrais être une bonne candidate.

Nadia Pellefigue insiste sur une parenté politique avec la présidente de Région :

Je partage avec elle (ndlr : Carole Delga) la nécessité de conduire une action politique innovante qui fédère nos habitants et permet de rayonner à l’extérieur. C’est aussi nécessaire pour les Toulousains et la 4ème ville de France. La droite conservatrice qui gère la ville aujourd’hui ne le fait pas. Comme Carole Delga qui dirige la Région avec une équipe issue de l’ensemble de la gauche et des progressistes, je suis convaincue que la gauche ne peut gagner que lorsqu’elle est unie. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Evidemment la référence à Toulouse n’est pas neutre. C’est la confirmation d’une évidence. Nadia Pellefigue songe bien au Capitole. La vice-présidente du conseil régional donne même une indication sur sa stratégie : une union des gauches allant, comme à la Région, des Verts en passant par le PS et le parti communiste.

Mais évidemment, ce n’est pas encore le temps d’une officialisation d’une candidature. Nadia Pellefigue précise « pour l’heure, je m’emploie à être utile dans la mission qui m’a été confiée en tant que vice-présidente et qui me passionne ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

06 Fév

Municipales 2020 à Toulouse : l’hypothèse Alain Di Crescenzo

Un patron et président de CCI candidat aux municipales à Toulouse ? L’hypothèse circule et le principal intéressé, Alain Di Crescenzo, ne dément pas.

Alain Di Crescenzo, président de la CCI d'Occitanie. Photo : MaxPPP/Becus

Alain Di Crescenso, président de la CCI d’Occitanie. Photo : MaxPPP/Becus

2020, c’est dans deux ans. Mais les grandes manœuvres ont déjà commencé. Elles réservent des surprises avec un « nouveau » visage. Le président de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (CRCI) est une figure du paysage économique régional. Dans ses fonctions consulaires, le président de la CRCI d’Occitanie côtoie le milieu politique. Mais Alain Di Crescenzo pourrait bien franchir un pas supplémentaire et se lancer dans la course au Capitole.

Ingénieur de formation, Alain Di Crescenzo a, derrière lui, une belle réussite entrepreniale. Le Marseillais d’origine a présidé un groupe spécialisé dans la conception et la commercialisation de logiciel. Un groupe, IGE+XAO, présent dans 20 pays et qui vient de faire l’objet d’une OPA réussie de la part de Schneider Electric. Ce tournant dans la vie professionnelle d’Alain Di Crescenzo va libérer son emploi du temps. Et ce point n’est pas passé inaperçu. L’entourage de l’entrepreneur précise qu’Alain Di Crescenzo est actuellement très sollicité et que sa candidature pour les prochaines municipales à Toulouse est « poussée » par des bonnes volontés.

Contacté par France 3 Occitanie, Alain Di Crescenzo précise :

C’est vrai, je suis sollicité mais je n’ai pris aucune décision.

Ces propos laissent la porte ouverte. Surtout qu’Alain Di Crescenzo ajoute :

Aujourd’hui rien de tangible, si ce n’est que j’aime ma ville et mon territoire.

Selon nos informations, une candidature Di Crescenzo pourrait prendre la forme d’un ticket avec le sénateur PS Claude Raynal. Un ticket avec un partage des rôles, Alain Di Crescenzo à la mairie, Claude Raynal à la présidence de la Métropole.

Laurent Dubois (@laurentdub)

30 Jan

Municipales à Toulouse : Jean-Pierre Bel en « observateur intéressé »

Son nom circule depuis plusieurs jours comme un prétendant possible au Capitole pour les socialistes. L’ancien président du Sénat se défend d’avoir fait circuler l’information mais ne va pas « s’excuser qu’on pense à lui » et préfère prendre cela « comme une marque d’estime ».

Jean-Pierre Bel (Photo : Aurelien Morissard / MaxPPP)

Jean-Pierre Bel (Photo : Aurelien Morissard / MaxPPP)

 « Je ne réactive pas de réseau »

« Etonné et amusé », c’est le sentiment premier qu’a eu Jean-Pierre Bel à la lecture des derniers articles parus à son sujet concernant les Municipales de 2020 à Toulouse. Contacté par nos soins, il se défend d’avoir entamé la moindre démarche. « Je ne réactive pas de réseau. Je sais que certains de mes proches ont été interrogés. Je reviens effectivement régulièrement à Toulouse mais je ne veux pas apparaître comme prétentieux ou insultant pour les élus socialistes qui occupent actuellement le terrain et qui ont aussi toute légitimité.

« Je suis prêt à participer à une réflexion collective »

Jean-Pierre Bel reconnaît les difficultés de son parti actuellement mais n’a pas eu de contacts avec les responsables du PS de Haute-Garonne. Il se positionne comme « observateur intéressé ». « Quel est le Toulousain, homme politique, universitaire, société civile, qui, s’il aime cette ville, ne serait pas intéressé pour en devenir le maire ? »

L’ancien élu ariégeois, mais qui a grandi dans le quartier d’Empalot à Toulouse et y a étudié, fait enfin remarquer qu’à deux ans du scrutin, l’échéance se rapproche. « Je suis prêt à participer à une réflexion collective. Il en faut une. Pourquoi ne devrais-je pas réfléchir ? « conclut-il.

Patrick Noviello (@patnoviello)