08 Juil

Municipales : LaREM veut « s’ancrer dans les territoires »

La campagne des Municipales est bel et bien lancée pour le mouvement d’Emmanuel Macron. Deux initiatives qui se sont déroulées ce dimanche l’attestent. Trois « espaces citoyens » ont été inaugurés dans le pays dont un à Foix en Ariège. Parallèlement des ateliers intitulés « En Marche vers nos communes »  pour construire les futurs programmes sont organisés notamment en Haute-Garonne.

Pour préparer les Municipales, la République En Marche organise des ateliers et des débats comme ici ce dimanche à Saint-Orens. (Photo LREM 31)

« La République En Marche » cherchait-il vraiment un enracinement local ? C’est la réponse qui se posait notamment après de parcimonieuses annonces d’ « investitures » ou de « soutiens » en provenance de l’état-major parisien. Mais les actions se mettent à devenir de plus en plus locales comme ce fut le cas ce dimanche.

A Saint-Orens par exemple où la maire sortante, Dominique Faure est officiellement soutenue par LREM, une trentaine de marcheurs se sont réunis. Au programme des ateliers qui se sont déroulés de 9h à 17h autour de thématiques locales classiques comme le logement, la mobilité ou la sécurité. « C’est le deuxième étage de la fusée commente Pierre Casteras. On a  d’abord formulé des projets. Nous en sommes maintenant aux propositions ».

Instaurer un dialogue »

Le référent de la Haute-Garonne explique que la démarche a été entreprise dans toutes les communes de plus de 9000 habitants de son département : Muret, Castanet, Toulouse, Colomiers ou encore Balma. Objectif : « instaurer un dialogue ». A Toulouse, par exemple, ce sont le député Jean-François Portbarrieu et le directeur de cabinet du Président de l’Assemblée Nationale, Jean-Marie Girier qui sont chargés des échanges avec Jean-Luc Moudenc.

A Castanet, le maire sortant Arnaud Lafon ayant annoncé qu’il ne se représentera pas, les discussions sont en cours avec le Modem. De manière générale, trois cas de figures s’offrent au mouvement présidentiel : soit une tête de liste LREM, soit une liste portée par un autre membre de la majorité présidentielle, soit un accord avec un élu non issu de la majorité présidentielle mais avec qui le projet est partagé.

« Nous avançons » se satisfait Pierre Casteras. « On a lancé un appel aux bonnes volontés. On a des demandes de création de comités locaux. On retrouve ce qui fait notre essence ». Nul doute que LREM avait grand besoin d’ « s’ancrer dans les territoires ». Pour la Haute-Garonne, les Législatives avaient facilité l’opération. Mais quid des départements où En Marche ne compte pas de parlementaires ?

Espaces citoyens »

Là, le mode opératoire est différent avec la mise en place d’ « espaces citoyens » comme ce fut le cas  ce week-end à Foix. L’annonce a été faite avec emphase évoquant « un forum d’un genre nouveau » avec comme tête d’affiche Raphaël Bernardin, le maire de Saint-Sulpice-La-Pointe dans le Tarn, premier maire élu sous les couleurs LaREM à l’automne 2017.

Dans le bâtiment de 150 m² sur trois étages, « il y a une zone d’accueil où tous nos visiteurs pourront se renseigner sur nos activités et trouver des informations sur les réformes en cours, un espace dédié à l’écosystème local » précise Jérôme Azéma dans un communiqué. Et le référent départemental de s’enthousiasmer : « On a des projets plein la tête et on met la main à la pâte pour leur donner corps ». Pas de doute, en Ariège comme ailleurs, la campagne des Municipales est bel et bien lancée.

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

 

 

01 Juil

« L’amer de Toulouse », « Un si grand Saurel » : ces comptes parodiques qui veulent pimenter la campagne des municipales à Toulouse, Montpellier, Lavaur…

On a connu par le passé des journaux ou des blogs satiriques qui ont mis du sel dans les campagnes électorales locales. La campagne des municipales 2020 s’annonce piquante grâce à quelques comptes sur Twitter qui ne ménagent pas les candidats (et surtout les maires sortants de Toulouse et Montpellier).

Photo : F. Sommer / MaxPPP

Ils se nomment « L’amer de Toulouse » en référence au maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc, « Un si grand Saurel », jeu de mots entre la série de France 2 tournée à Montpellier et le maire de la deuxième ville d’Occitanie, ou encore « Bernard Racayon », anagramme sans ambiguïté du nom du maire LR de Lavaur (Tarn) Bernard Carayon…

Tous ont fait leur apparition sur le réseau social Twitter ces derniers mois, voire ces dernières semaines. Avec en ligne de mire les municipales de mars 2020…

Tous sont anonymes mais n’ont pas forcément le même objectif. On a essayé d’en savoir un peu plus.

« L’amer de Toulouse » : dans la tête de Jean-Luc Moudenc

De tous, c’est sans doute le compte le plus caustique. Il fait parler Jean-Luc Moudenc à la première personne et lui prête des propos qu’il ne tiendra jamais. C’est le jeu de la satire. D’ailleurs le profil du compte sur Twitter affiche clairement la couleur : « Compte parodique qui dit à voix haute ce que personne n’oserait penser ». 

Qui se cache derrière ce compte, suivi, entre autres, sur Twitter par… le propre directeur de cabinet du (vrai) maire de Toulouse ?

Je suis lui en-dedans de sa tête »

Nous sommes un petit groupe de citoyens toulousains et non-toulousains, précise notre contact. Nous avons accès à un bon nombre d’informations sur les pratiques politiques, les mensonges, les alliances, qui permettent de mieux comprendre les comportements des uns et des autres ».

Etre « en dedans de (la) tête » de Jean-Luc Moudenc, c’est bien pratique pour sulfater bien comme il faut ses adversaires politiques et rappeler au passage quelques vérités sur ses alliés, passés, actuels ou futurs.

Parmi les cibles favorites de « L’amer de Toulouse », Sophie Iborra, fille de la députée LREM (ex-PS) Monique Iborra et dont le compte parodique dénonce régulièrement le rapprochement avec Jean-Luc Moudenc en vue des prochaines municipales.

D’autres élus locaux prennent régulièrement cher : le député LREM Mickaël Nogal, plusieurs adjoints au maire dont Christophe Alvès ou Olivier Arsac, l’élu PS candidat déclaré aux municipales Romain Cujives…

« L’amer de Toulouse » dit ne vouloir privilégier personne et au contraire « dénoncer les faux comptes parodiques qui préparent les campagnes de l’un ou l’autre des candidats« .

Qui d’autre dit cela aujourd’hui ? Ce sont des informations indispensables pour juger en conscience et voter (L’amer de Toulouse)

Mais alors pourquoi utiliser la parodie et ne pas être tout simplement un compte d’infos sur la campagne des municipales à Toulouse ?

Nous voulons donner un dessous des cartes qui ne soit pas anxiogène, la parodie ça fait marrer, ce qui aide à écouter et donne envie de revenir voir les nouvelles infos. L’objectif c’est d’empêcher de mentir, faire craindre la parution de la vérité, pour contraindre les candidats à plus de probité. On sait, on rêve. Mais on fait notre part ».

La limite de l’exercice, comme souvent dans la politique hyper-locale, c’est que pour comprendre les tweets de ce compte, il faut parfois être initié, bien connaître les protagonistes, leur histoire, leur parcours. Les auteurs sont très bien informés, très bon connaisseurs du PPT (le paysage politique toulousain) mais ce n’est pas forcément le cas de tous les Twittos…

« Un si grand Saurel » : haro sur le maire !

A Montpellier, le compte Un si grand Saurel est tenu officiellement par « quelques copains avec des sensibilités politiques diverses qui trouvaient que les réseaux sociaux montpelliérains étaient politiquement trop uniformes à l’image du cher grand leader Philippe Saurel ».

Là, il ne s’agit pas de faire parler le maire de Montpellier à la première personne mais plutôt de tirer à boulets rouges sur son action.

Le contact du compte estime que ce n’est donc pas la perspective des municipales en 2020 qui a décidé ces « quelques copains » à passer à l’action sur Twitter mais plutôt la communication de Philippe Saurel :

Les municipales pour l’instant n’occupent pas plus que cela le compte mais cela va bien entendu monter en puissance. L’origine c’est surtout la communication façon Grosse Bertha du Maire de Montpellier, sans retenue et sans nuance. Heureusement on se marre en faisant cela car la cible est vraiment un bon client avec sa cohorte d’affiliés (La Saurélie) dont l’absence de subtilité politique n’a d’égale que leur vanité !

La vraie raison d’existence de ce compte serait donc, selon notre contact anonyme, « d’introduire un regard critique (parfois humoristique et parfois non) sur l’action du cher grand leader Philippe Saurel qui exerce le pouvoir sans partage à la manière des leaders soviétiques et russes qu’il affectionne tant ! »

Bernard Racayon :

La parodie n’est pas réservée aux deux grandes métropoles d’Occitanie. A Lavaur, dans le Tarn, un compte tout nouveau vient d’ouvrir renommant le maire LR de la commune, Bernard Carayon en Bernard Racayon. Comme avec L’Amer de Toulouse (dont les auteurs tarnais indiquent s’inspirer), le maire parodique parle à la première personne.

Le duo qui anime ce compte avoue s’inspirer surtout des propres tweets du maire de Lavaur, connu pour son franc-parler et ses punchlines parfois surprenantes.

Notre principale source d’inspiration est Carayon lui-même. Au début, c’est de la déconne autour d’un verre en rigolant des tweets du parodié. Mais nous espérons clairement favoriser l’alternance politique à Lavaur et que le compte permettra d’animer la campagne sur un ton humoristique, stimuler les électeurs en caricaturant le parcours, la gestion municipale faiblarde, son attitude hautaine et méprisante pour les électeurs, ses positions très à droite »

 

Ici, notre contact assume l’aspect politique et se place en adversaire du maire de Lavaur. Il souligne aussi les limites de l’exercice caricatural :

Idéalement il faudra que notre duo s’élargisse. Caricaturer nécessite d’avoir du temps, de l’esprit et le sens de la formule. C’est pas évident. On pourrait plutôt aussi parler des limites (respect de la laïcité et respect de la famille) difficiles dans ce cas de figure car Carayon brandit à tout bout de champ ses convictions catholiques et son fils lui succède au GUD en animant de manière assez vigoureuse l’UNI à la Fac d’Assas. Plus sérieusement, si la caricature politique contribue à réduire l’abstention, on ne va pas se plaindre ! »

Caricature, parodie, liberté d’expression…

De tout temps les politiques ont été parodiés, caricaturés. L’époque n’y échappe pas. Avec internet et les réseaux sociaux, la tendance est même au développement. Tant que la caricature ne franchit pas les lignes blanches de la légalité, les élus concernés font plutôt le dos rond.

Pour les besoins de cet article, on a renoncé à demander aux élus concernés ce qu’ils pensent de ces comptes qui les parodient. Histoire d’éviter les réponses garantie 100 % langue de bois (« Je suis pour la liberté d’expression ») ou bien préparées par les services de communication.

Chaque lecteur se fera donc sa propre opinion sur les comptes parodiques que nous citons aussi. Les parodiés ont sans doute leur (vrai) avis là-dessus. Mais nous, nous ne sommes dans « en dedans de leur tête » !

FV @fabvalery

28 Juin

Municipales : Quentin Lamotte, candidat du RN  à Toulouse

Quentin Lamotte (au centre) entouré de Julien Léonardelli délégué départemental du RN 31 et de Maïthé Carsalade, conseillère régionale RN ce matin, place du Capitole (Photo RN31)

Il s’était révélé lors de son élection au conseil régional dont il est le benjamin. Quentin Lamotte, 31 ans, vient d’être investi par le Rassemblement National pour briguer la Mairie de Toulouse.

Le délégué départemental du RN sourit. A l’heure où d’autres partis se déchirent pour désigner leur candidat, le sien se targue d’être « discipliné ». « Nous avons tout simplement une commission nationale d’investiture » déroule Julien Léonardelli.

D’autres candidats ont également voulu participer au débat mais je soutenais Quentin Lamotte qui était le candidat légitime » (Julien Léonadelli).

Investi au RN sur la ville et le département depuis une dizaine d’année, Quentin Lamotte y pense en se rasant depuis une bonne année. Depuis douze mois, en effet, le Rassemblement National dit avoir « maillé » le territoire toulousain avec des référents pour chaque quartier. Un maillage qui va désormais servir pour les prochaines Municipales.

Je n’ai jamais caché mon appartenance politique »

« Contrairement à d’autres, je n’ai jamais caché mon appartenance politique. Ma liste sera clairement identifiée Rassemblement National. Maintenant, je n’oblige aucune personnalité de la société civile qui nous a rejoint ou nous rejoindra à prendre sa carte au RN » affirme sans détour la tête de liste. Une liste qui se veut « ouverte » mais qui se revendiquera du parti de Marine Le Pen.

Seulement Toulouse n’a jamais vraiment réussi au Rassemblement National aux municipales. « Même si Toulouse est une grande ville et que la bataille y sera aussi politique, il y a un enjeu local » tempère le délégué départemental du RN 31. Julien Léonardelli ne cesse de le marteler : «la politique, c’est pas des mathématiques ! ».

L’objectif ? Etre au second tour ! »

De son côté Quentin Lamotte a quand même fait ses calculs. « Notre objectif est clairement d’être au second tour. On a le socle électoral pour ça, entre 15 et 20 000 voix. Depuis 2014, hormis lors des Législatives de 2017 (NDLR : où il était aussi candidat sur Toulouse), on a régulièrement franchi le nombre de voix pour avoir les 10%. »

Mais le jeune courtier en crédits immobiliers ne veut pas s’en tenir à une logique comptable. « Maintenant, notre travail va être de mobiliser notre électorat mais aussi de lancer un appel aux électeurs LR qui ne sont pas partis chez LREM ».

Ces bulletins qui les feraient basculer au second tour, le candidat RN compte aussi aller les chercher dans les quartiers qu’il qualifie de « sensibles » et où il dit avoir « des marges de progressions ». Pour cela, la thématique de la sécurité sera forcément encore très présente dans le futur programme. « Jean-Luc Moudenc avait des bonnes intentions en la matière. Mais les résultats ne sont pas là . Il avait pourtant les relations politiques pour obtenir des policiers nationaux supplémentaires. Mais on ne peut rien faire si on est défaitiste».

Stop à la densification massive ! »

Autre grief à l’encontre du maire sortant, urbanistique celui-ci : la densification « massive ». « La métropole accueille 7000 nouveaux logements par an dont la moitié à Toulouse. Mais les transports publics ne suivent pas. Prenez le quartier Malepère. 1200 logements vont y être construits et il n’y a qu’une ligne de bus. Que vont faire ces nouveaux arrivants ? Se déverser avec leurs voitures sur une rocade déjà saturée» assure Quentin Lamotte.

Son programme doit encore être affiné. « Nous le consoliderons en juillet-août, avant de le présenter en septembre » précise-t-il. L’agenda semble déjà bien ficelé. Premier sur la ligne de départ ne signifie pas forcément premier sur la ligne d’arrivée. Mais le RN a d’ores et déjà lancé sa campagne et ne compte pas attendre les autres pour conquérir l’électorat toulousain qui lui fait défaut pour atteindre ses objectifs.

Patrick Noviello (@patnoviello)

22 Juin

5 signes qui prouvent que Jean-Luc Moudenc est déjà candidat à la mairie de Toulouse (même s’il prétend le contraire)

Il le dit à l’envi depuis des mois : Jean-Luc Moudenc n’est pas (encore) candidat à sa succession au Capitole. A 9 mois des élections municipales, il est pourtant déjà candidat. Non déclaré, mais candidat. La preuve.

Copyright : @jlmoudenc / Twitter

On a fini par arrêter de lui poser la question. « Vous êtes candidat aux municipales de 2020 ? ». Roublard, ces derniers mois, Jean-Luc Moudenc n’a jamais répondu par oui ou par non à cette question pourtant simple.

Début 2019, sa réponse était encore sur le mode…

Si je dis que je suis candidat, je lance la campagne. Si je dis que je ne suis pas candidat, j’ouvre ma succession et donc je lance aussi la campagne »

Cette semaine, lors d’une conférence de presse-bilan de son action, il a eu cette phrase :

L’offre politique n’est pas stabilisée. On suppute que je serai candidat. Dans quelques mois, je ferai connaître ma position »

Puisque l’on « suppute », voyons donc sur quoi reposent ces « supputations ».

1) L’obsession du calendrier

Même si personne ne doute qu’il va briguer un nouveau mandat, le maire de Toulouse veut rester le maître des horloges. Et justement, cette obsession à vouloir ne pas se faire imposer un calendrier est aussi un signe de sa future candidature.

Avant l’heure, ce n’est pas l’heure. C’est d’ailleurs une attitude très répandue chez les sortants : rester maire jusqu’au bout, ne pas se laisser embringuer par les autres candidats dans une campagne longue et épuisante…

Le calendrier 2019 et le contexte politique national et local sont d’ailleurs plutôt favorable à Jean-Luc Moudenc : il n’a pas face à lui de candidat qui s’impose, contrairement à ce qu’il fut lui-même dès sa défaite en 2008 face à Pierre Cohen. En outre, ses relations avec La République en Marche au niveau national lui assure que le parti du Président Macron va lui épargner la présence d’une liste En Marche. Mais cette annonce étant repoussée, le temps joue en sa faveur.

2) Un agenda de candidat

Ces dernières semaines, l’agenda « officiel » du maire de Toulouse et président de la Métropole s’est considérablement alourdi. Pas un jour sans un passage à un vide-grenier, un repas des aînés, un tournoi de sport, une rencontre avec des associations, etc… Autant d’occasion de voir du monde, de serrer des mains, d’être vu et d’échanger avec les habitants.

Certes pendant les 5 premières années de son mandat, Jean-Luc Moudenc a retenu la leçon de ce que les électeurs avait reproché à son prédécesseur Pierre Cohen : un maire absent du terrain, trop occupé par des réunions au Capitole, pas assez visible. Jean-Luc Moudenc a donc régulièrement tenu le décompte de ses « visites de quartiers » et n’a pas manqué de faire savoir, par sa communication notamment sur les réseaux sociaux, qu’il n’était enfermé loin des préoccupations des Toulousains.

Mais ces derniers temps, son cabinet a augmenté sa présence sur le terrain. Au point de risquer le burn-out ? En mars 2018, lors d’un interview au sujet de l’emploi de fonctionnaire de de contrôleur de 1ère classe au contrôle général économique et financier, qu’il occupe toujours, il confiait avoir une grande capacité de travail, « 7 jours sur 7 ». L’intensification de sa campagne et ses activités diverses vont finir par ne plus rentrer dans un agenda plein à craquer.

Jean-Luc Moudenc nous avait indiqué vouloir se mettre en disponibilité de la fonction publique au moment où il entrerait en campagne. Le moment approche.

3) Après la pelle et la pioche, le geste inaugural

Dans la première partie de son mandat, comme pour toute alternance, Jean-Luc Moudenc a inauguré à tour de bras les projets lancés… par son prédécesseur ! Désormais, il oeuvre à couper les rubans là où pendant des mois voire des années les pelleteuses ont régné.

C’est le jeu. Les services métropolitains ont été priés, sous le contrôle du cabinet du maire-président, à établir des rétroplannings de livraison des travaux dans la ville qui s’achevaient tous avant la fin du premier trimestre 2020, date des futures élections municipales.

Le maire-candidat inaugure désormais à tour de bras et les engins de chantier quittent la ville. Les Ramblas des allées Jean Jaurès seront livrées fin 2019. L’équipe du maire veut que dans les derniers mois de campagne

4) L’heure du bilan et de la communication

Suffisamment tôt pour ne pas avoir à l’intégrer à des futurs comptes de campagne. Suffisamment tard pour que les électeurs s’en souviennent. Jean-Luc Moudenc est actuellement en mode bilan.

« 5 ans de progrès » c’est le thème autour duquel il décline, semaine après semaine, une série de conférences de presse où il tire le bilan de son action. C’est le jeu du sortant de mettre en avant son propre bilan à quelques mois des échéances municipales.

Mais Jean-Luc Moudenc met dans cet exercice un telle énergie qu’on ne peut pas douter que ce bilan sera aussi la plateforme sur laquelle reposera son projet pour 2020-2016.

L’intensification de sa communication, notamment sur les réseaux sociaux avec l’usage de plus en plus fréquent de la vidéo, est aussi un signe qui ne trompe pas. On n’est pas seulement visible dans la rue. Il faut aussi aller chercher les citoyens sur facebook par exemple.

Cette volonté de s’afficher partout peut aussi parfois se retourner contre lui. Sur les réseaux sociaux, il lui a été reproché de « récupérer » à son compte le titre du Stade Toulousain en Top 14. De même, sa venue sur scène lors de la soirée de clôture du festival Rio Loco lui a valu de copieux sifflets. Pas simple d’être à la fois le maire et… en campagne !

 

5) Tiens, un meeting de lancement de campagne (oups !), un slogan et un mouvement politique !

Le bras armé municipal de Jean-Luc Moudenc, son « parti » personnel, à côté des Républicains dont il est toujours membre, c’est « Toulouse Ensemble ». L’association, qui porte le même nom que le groupe politique majoritaire au Capitole et à la Métropole, n’a pas eu, ces dernières années, une activité très intense.

Mais elle ne s’est jamais vraiment endormie. La voilà qui reprend du service, à quelques mois des municipales. Ce samedi 22 juin, c’était la première grande réunion publique (buffet campagnard inclus), salle Jean Mermoz. Jean-Luc Moudenc et son équipe municipale l’ont scénarisé comme un meeting de lancement de la campagne de 2020. Sans lui donner ce nom.

Entre deux discours, une tartine de pâté et un verre de vin, l’occasion ce samedi de rebooster les militants et adhérents, de relancer la machine pour qu’elle ne s’arrête plus qu’en mars 2020.

Et lors de cette réunion publique, Jean-Luc Moudenc a aussi mis sur orbite un slogan et une mouvement politique « 100 % Toulousain » qui sera celui de sa campagne : « Pour Toulouse » qui se substitue, l’a-t-il annoncé, à Toulouse Métropole Ensemble.

Mais ne comptez (toujours) pas sur lui pour se déclarer. Dans son discours, il a commencé par fustiger les partis (de gauche et de la majorité nationale) qui s’agitent localement pour les municipales.

Toute cette agitation, je n’y participe pas. Je continue à bosser pour Toulouse (Jean-Luc Moudenc, 22 juin 2019)

Bonus : il sort un livre !

Jean-Luc Moudenc veut laisser dans l’histoire de Toulouse, une trace similaire à celle de Dominique Baudis. L’urbanisme, le métro… Les livres aussi ? Baudis était un auteur prolixe, féru d’histoire. Jean-Luc Moudenc publie fin juin « Promenades toulousaines au fil des quartiers » (Editions Privat).

Tout cela n’a aucun lien avec la campagne des municipales, non vraiment aucun, on vous dit !

FV (@fabvalery)

06 Juin

Départ de Valérie Pécresse des Républicains : le référent de son mouvement en Haute-Garonne réagit

C’était il y a tout juste un an, le mouvement « Libre » de Valérie Pécresse tenait son premier séminaire de travail et Pierre Esplugas-Labatut y était désigné référent territorial pour la Haute-Garonne. L’échec de LR à la Présidentielle était encore dans toutes les têtes. Mais qui pouvait imaginer la crise qu’allait vivre le parti aujourd’hui ?

Pierre Esplugas-Labatut et Valérie Pécresse lors du premier séminaire de travail de « Libre » en juin dernier à Orléans (Photo DR)

Pierre Esplugas-Labatut ne s’en cache pas, il ne s’attendait pas au départ de Valérie Pécresse. Il n’est pas pour autant pris de cours quand on lui demande s’il va quitter Les Républicains à son tour : « La différence entre elle et moi, c’est qu’elle est sur une trajectoire nationale, moi je suis pleinement engagé sur les Municipales à venir et ne compte pas déstructurer d’avantage Les Républicains, notamment en Haute-Garonne ».

A Paris, c’étaient les conservateurs qui avaient pris le pouvoir »

« J’ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra se faire à l’intérieur et qu’elle doit se faire à l’extérieur du parti » a expliqué Valérie Pécresse ce mercredi soir au 20H de France 2. Mais alors que ce soit dans le parti actuel ou en en créant un autre que peut-il advenir d’un courant de droite modérée que veut incarner la présidente de la Région Île de France et auquel adhère Pierre Esplugas-Labatut ?

« Ce courant de droite modérée il était déjà incarné dans ma fédération locale. C’est un élément de plus pour que je ne parte pas. Mais à Paris, dans la structure nationale c’étaient des conservateurs qui avaient pris le pouvoir » analyse le porte-parole de LR 31.

Je sentais que ça allait craquer »

Un courant conservateur à qui il attribue l’échec des Européennes et une crise qu’il avait vu venir. « Oui, je sentais que ça allait craquer car les résultats aux élections sont têtus et ce résultat marque l’échec du courant conservateur». Espère-t-il pour autant un futur président tendance droite modérée ?

« Peu importe. Les prochains patrons ce seront ceux qui porteront la droite dans les futures élections locales, municipales, départementales, régionales » affirme sans détour celui qui est aussi adjoint au maire de Toulouse. « Il faut d’abord un réseau d’élus locaux pour incarner la droite sinon là le parti peut vraiment mourir ». Et le porte-parole de LR en Haute-Garonne de se dire prêt à parier que les résultats des Municipales ne seront pas ceux des Européennes.

Pierre Esplugas-Labatut ainsi que Brigitte Barèges, Aurélien Pradié et Arnaud Viala seront les invités de « Dimanche en Politique » cette semaine. « Quel avenir pour Les Républicains ? » c’est dimanche à 11h25 sur France3 Midi-Pyrénées

Patrick Noviello (@patnoviello)

27 Mai

Européennes : Hamon prend du recul, ses troupes continuent

Au lendemain de son score décevant aux Européennes, le fondateur de Génération.s a annoncé qu’il allait prendre du recul. Mais ses représentants toulousains, eux, comptent bien continuer à structurer la formation et à travailler à des alliances en vue des Municipales.

Benoît Hamon, le 11 avril dernier, en débat à la Mutualité à Paris. (Photo Anne-Christine POUJOULAT / AFP)

« C’est une prise de recul médiatique. Il ne se retire pas » tempère Salah Amokrane. L’ex colistier de Benoît Hamon se satisfait d’avoir passé la barre des 3%. « Avec ce remboursement de nos frais de campagne par l’Etat, notre jeune mouvement va pouvoir continuer à se construire » souffle l’ex Motivé-e-s.

« C’est normal que Benoît Hamon ait besoin de se ressourcer. C’est un recul sans disparaître » rassure aussi Isabelle Hardy. La Présidente du groupe Génération.s à la mairie de Toulouse annonce que la formation va rentrer dans une nouvelle période « où de plus en plus de responsabilités vont être données aux comités locaux ».

Si c’est pour envisager les choses dans les mêmes conditions qu’aux Européennes, on se trompe d’avance »

Le bras droit de Benoît Hamon prévient : « Génération.s entend jouer un rôle pour les municipales, après un score qui n’est pas ridicule. Et Guillaume Balas d’annoncer la couleur : « nous sommes disponibles pour des alliances ». Plus facile à dire qu’à faire mais chacun veut y croire. « Il va falloir faire des efforts sur nous-mêmes, les uns les autres. Si c’est pour envisager les choses dans les mêmes conditions qu’aux Européennes, on se trompe d’avance » affirme sans détour Salah Amokrane.

« On a déjà commencé à y travailler depuis plus d’un an »rappelle Isabelle Hardy avec notamment des réunions unitaires sur la mobilité. La chef de file du mouvement à la mairie de Toulouse évoque « une responsabilité à se rassembler ». Même si elle relève les 4,8% de son mouvement dans la ville rose, elle aurait évidemment « préféré une liste d’union de la gauche sur ces Européennes ».

Nous sommes un mouvement horizontal qui se co-construit avec les militants »

Le grand vainqueur à gauche de ce scrutin reste donc, à Toulouse comme ailleurs, EELV. Guillaume Balas ne s’y trompe pas qui déclare que Génération.s est « disponible » pour bâtir avec EELV une « maison commune ». « Dans cette campagne et dans une ville comme Toulouse, l’écologie reste un sujet déterminant. Mais j’aurais de par mon parcours et mon histoire, le devoir de ne pas oublier la question sociale. Les écologistes d’ici le savent. Je veux croire qu’on peut trouver des solutions » explique Salah Amokrane.

La tête d’affiche Hamon s’efface donc pour quelques temps mais « des gens vont émerger » assure Isabelle Hardy. « Nous sommes un mouvement horizontal qui se co-construit avec les militants » explique-t-elle. Et d’annoncer un séminaire de Génération.s à Toulouse le 15 juin prochain.

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

26 Avr

Référendum (local) sur la tour Occitanie : la proposition de Romain Cujives « flinguée » par la mairie de Toulouse

Un des candidats (socialistes) aux Municipales souhaite un référendum local sur le projet de la Tour Occitanie. L’adjoint au maire en charge du dossier, Jean–Michel Lattes, réplique sèchement.

Projet Tour Occitanie à Toulouse @France3Occitanie

150 mètres de haut. Des bureaux et des commerces sur une surface totale de 30 000 m2. La Tour Occitanie est un projet gigantesque qui doit sortir de terre à l’horizon 2022. Romain Cujives, ne  » conteste pas l’opportunité d’un geste architectural « . Mais le socialiste, candidat aux prochaines municipales, estime que  » les conditions dans lesquelles le projet a pu émerger n’ont pas garanti l’expression de l’avis de tous les Toulousains ».

Pour remédier à ce déficit de démocratique, le conseiller municipal d’opposition propose d’organiser un référendum local. Ce type de consultation doit être activé par l’exécutif municipal et validé en conseil municipal. Bref, seuls Jean-Luc Moudenc et sa majorité peuvent actionner le levier.

Et, visiblement, ce n’est pas prêt d’arriver. Contacté par France 3 Occitanie, l’adjoint au maire en charge du dossier recadre sèchement le socialiste. « Cette demande de référendum fait suite au long silence assourdissant de Romain Cujives depuis la présentation du projet en mars 2017. Il se réveille bien tard ».

Pour l’adjoint de Jean-Luc Moudenc la proposition de Romain Cujives est une posture politique : « Il est en difficulté pour obtenir l’investiture du PS aux Municipales, Claude Raynal ayant clairement pris l’avantage en la matière ». Pour Jean-Michel Lattes l’idée du jeune socialiste se résume « à un impérieux besoin d’exister médiatiquement ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

24 Avr

De Cohen 2014 à Moudenc 2020 : le grand écart de la sénatrice Françoise Laborde aux municipales à Toulouse

Soutien du socialiste Pierre Cohen en 2014, la sénatrice (ex-PRG) appartient désormais au Mouvement radical qui vient d’apporter son soutien au maire sortant LR Jean-Luc Moudenc pour 2020. Elle s’explique.

François Laborde, sénatrice de la Haute-Garonne

« C’est une petite bombe d’ailleurs mes « amis » me rappellent depuis quelques jours sur quelle liste j’ai été élue sénatrice en 2014″, confie d’emblée Françoise Laborde quand on l’interroge, après l’annonce du soutien de son mouvement à Jean-Luc Moudenc pour les municipales de 2020.

Elue sénatrice sur une liste PS-PRG en 2014, la sénatrice de la Haute-Garonne se trouve désormais dans une posture très particulière : le 16 avril dernier, le Mouvement radical social-libéral (MRSL) de Haute-Garonne auquel elle appartient a en effet apporté son soutien à Jean-Luc Moudenc pour mars 2020 ! Alors, d’ailleurs, que le maire sortant LR de Toulouse n’est toujours pas officiellement candidat !

 

« Je ne suis pas une girouette moi »

Pour mémoire, le mouvement radical est né du (re)mariage du Parti radical de gauche (PRG) avec les Radicaux Valoisiens, plutôt de centre-droit. Mais la noce a fait long-feu ! Les radicaux de gauche, dont leur cheffe la députée du Tarn-et-Garonne Sylvia Pinel, ont repris leur bagages et leur indépendance. Sauf Françoise Laborde : « Je ne suis pas une girouette, qui change de camp tous les ans. J’ai choisi de rester au mouvement radical mais je n’y occupe aucune fonction, je suis une simple membre, sénatrice mais sans rôle national ou local ». 

Un soutien sans faille à Jean-Jacques Bolzan

Problème : le mouvement radical de Haute-Garonne est présidé par Jean-Jacques Bolzan, proche de Jean-Luc Moudenc et adjoint au maire. Si Françoise Laborde refuse d’être une girouette, la voilà cependant embarquée dans un mouvement qui soutient celui qui a battu Pierre Cohen en 2014, qu’elle soutenait à l’époque. La girouette aurait-elle était emportée par le vent d’Autan qui souffle sur Toulouse ?

A titre personnel, je préférerai Nadia Pellefigue*. Mais je soutiens Jean-Jacques Bolzan. Il fait du bon boulot et mérite d’être réélu. Tout le monde sait sur quelle liste il sera en 2020, sur celle de Jean-Luc Moudenc. Il sera alors temps pour moi de décider quelle liste je soutiens » (Françoise Laborde)

Selon nos informations, les instances nationales du Mouvement Radical ont reproché à Jean-Jacques Bolzan son empressement à soutenir Jean-Luc Moudenc, alors que les élections européennes ne sont pas encore passées. Un empressement qui met mal à l’aise Françoise Laborde, notamment vis à vis de ses « amis » de gauche ui ne manqueront pas de lui rappeler, le moment venu, grâce à qui elle est devenue sénatrice en 2008 et a été réélue en 2014…

FV (@fabvalery)

*Vice-présidente de la région Occitanie, la socialiste Nadia Pellefigue s’est lancée dans la course aux municipales à Toulouse mais ne souhaite pas passer par la primaire mise en place par son parti.

11 Oct

Municipales Toulouse : « ce sera un combat difficile » pour le sénateur (PS) Claude Raynal

Claude Raynal est le premier socialiste a s’être officiellement lancé dans la course aux Municipales. Le sénateur de la Haute-Garonne revient sur les raisons de sa candidature. Il évoque également la campagne qui l’attend et il dresse un premier bilan du « sortant », Jean-Luc Moudenc.

Claude Raynal, sénateur de la Haute-Garonne. Photo : Facebook

Le Blog Politique. Commençons par le commencement. Pourquoi êtes-vous candidat à la candidature au sein du PS ?

Claude Raynal. Il y a deux réponses car en réalité il y a deux questions. Je suis candidat à la candidature dans mon parti parce que je suis socialiste et je respecte les règles. Comme je l’ai toujours fait. L’autre question concerne ma candidature aux Municipales. J’estime tout simplement que c’est de ma responsabilité de le faire. J’ai envie de mener ce combat. J’ai parfaitement conscience que ce sera un combat difficile. Mon parti n’est pas au meilleur de sa forme, la gauche aussi. D’ailleurs, pour être complet, il n’y a pas beaucoup de partis en forme actuellement. Nous sommes dans une période de trouble et d’incertitude. Mais justement j’ai une longue expérience militante. Je suis sénateur et j’ai été le numéro 2 de la Métropole au temps de Pierre Cohen. En tant qu’ancien maire de Tournefeuille, j’ai également été totalement associé à la vie de la Métropole. Je connais le fonctionnement et les besoins de la Métropole. Je reste modeste. Mais je suis un de ceux qui peut apporter au débat toulousain et à Toulouse

Je connais le fonctionnement et les besoins de la Métropole.

Le Blog Politique. Comment allez-vous mener votre campagne au sein du PS ?

Claude Raynal. Il est de tradition de mener campagne. J’entends le discours « sénateur=notable ». Mais ce n’est pas ma manière d’être et d’agir. Je suis avant tout un militant. J’ai l’habitude de défendre des positions au sein du parti qui n’ont pas toujours été majoritaire. Je suis habitué au débat. Je vais donc mener la campagne en militant. Mon objectif est de rassembler. Il faut commencer par rassembler les siens avant de pouvoir rassembler la gauche.

Il faut commencer par rassembler les siens

Le Blog Politique. Quand vous évoquez un rassemblement de la gauche, vous pensez à des partenaires particuliers ?

Claude Raynal. On se connaît tous. Toulouse est un petit monde. Les défaites, aux dernières municipales mais aussi à la Présidentielle et aux législatives, a conduit à un morcellement de la gauche. On peut espérer un rapprochement. On sait qu’un parti (Ndlr : France Insoumise) ne veut pas travailler avec nous. Mais on ne sait jamais. Les choses peuvent évoluer.

Le Blog Politique. Quels sont les sujets que vous souhaitez mettre en avant si vous obtenez l’investiture du PS ?

Claude Raynal. La campagne des municipales, c’est dans 18 mois. Avant d’aller au contact des Toulousains, il faut que les militants m’accordent leur confiance. Mais plusieurs sujets me tiennent à cœur. Mais j’ai une préoccupation essentielle. Ce n’est pas l’innovation ou le développement. économique. Ce sont des sujets fondamentaux. Mais ce qui manque le plus à Toulouse, c’est « unir la ville ». Toulouse est totalement fragmentée entre les habitants qui vont bien et ceux qui vont moins bien. On a trop mis l’accent sur la métropolisation ou les dossiers économiques. Pas assez sur le « vivre ensemble ».

Le Blog Politique. Quel bilan dressez-vous du mandat de Jean-Luc Moudenc ?

Claude Raynal. Encore une fois, je ne veux pas rentrer en campagne 18 mois en avance. Je suis encore dans le temps de la campagne interne au PS. Mais ce que je déplore le plus, c’est l’absence de continuité et de continuité en matière de transport. Je souligne une évidence tellement tout le monde partage le sentiment que Toulouse et sa Métropole n’ont pas de politique de transport à la hauteur. Mais c’est pour moi essentiel. L’autre point concerne la crédibilité de la parole publique le « Je dis et je ne fais pas » ou « je dis et je fais le contraire » en matière de fiscalité. Jean-Luc Moudenc a parlé de fiscalité zéro pendant sa campagne puis il y a eu une augmentation de 15%. Ce n’est pas raisonnable. Personnellement, je suis très attaché à la crédibilité de la parole publique.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Oct

Le Toulousain Nicolas Tissot quitte le PS et « sulfate »

Figure toulousaine du PS, Nicolas Tissot claque la porte du PS. Une démission en forme de réquisitoire et sur fond de municipales.

Nicolas Tissot

C’est l’ultime étape d’un divorce consommé. En novembre 2016, Nicolas Tissot a abandonné ses dernières responsabilités au sein du PS. Après 23 ans de militantisme, le Toulousain quitte le parti. Nicolas Tissot incarnait l’aile gauche du PS. Son départ risque d’entraîner de nouvelles démissions au niveau de secrétaires de sections et dans les rangs des militants.

La démission de l’ex-députée Catherine Lemorton est symboliquement lourd. Celle de Nicolas Tissot est politiquement sensible. Et l’impact ne se limite pas au nombre de carte. Le départ de Nicolas Tissot prend la forme d’un véritable réquisitoire contre le fonctionnement de la Fédération.

Nicolas Tissot dénonce « un niveau de confusion dément entre le niveau fédéral et le département ». Autrement dit, c’est le tandem « 1er Fédéral/Président du conseil départemental » qui mène la danse et monopolise les manettes. La mise en orbite de Claude Raynal pour les municipales illustre cette mainmise « Vincini-Méric ».

« Sébastien Vincini demande à toute le monde de se taire et ensuite on assiste à une déclaration en conseil fédéral en faveur de Claude Raynal » déplore Nicolas Tissot. Au delà de la méthode, l’ex socialiste déplore le choix du sénateur de la Haute-Garonne. Nicolas Tissot n’a « rien contre Claude Raynal. Mais l’image qu’il renvoie, c’est catastrophique ».

Le côté « sénateur » et « notable installé » de Claude Raynal incarne « l’incapacité du PS à se renouveler » selon l’ex socialiste. Pour NicolasTissot, le PS de la Haute-Garonne est véritablement en danger. « Il est possible que la gauche soit unie pour les prochaines municipales mais sans le PS ».

S’agissant des municipales, Nicolas Tissot a d’ailleurs fait son choix : « Je soutiendrai Nadia Pellefigue ».

Laurent Dubois (@laurentdub)