05 Mar

Jean-Pierre Bel : un adieu et du panache

 

Qui l’aurait cru ? Surtout venant d’un politique que rien n’obligeait, à notre connaissance, à abandonner ses fonctions et tous les privilèges qui vont avec (nous parlerons des devoirs plus loin) ? Jean-Pierre Bel a annoncé ce jour au Monde qu’il ne sera pas candidat pour un nouveau mandat au Sénat, assemblée qu’il préside. Une décision a priori mûrement réfléchie puisque l’élu de l’Ariège explique : « dès les premiers jours qui ont suivi mon élection à la présidence, j’en ai informé François Hollande ».

Jean-Pierre Bel, un personnage politique plus que jamais hors norme. Je le revois encore, un jour où nous l’avions invité dans « La Voix est libre », débarquer en jean et polo, et demander où il pouvait se changer. Sans détour, je lui avais demandé en plaisantant s’il venait de Paris ainsi vêtu ou s’il se préparait déjà à son week-end en Ariège. Il m’avait répondu, sans en faire trop non plus, qu’il arrivait d’Empalot. Dans ce quartier qui l’a vu grandir, il était allé à la rencontre des jeunes, à la fois pour leur prouver qu’un « politique » reste accessible et que quelqu’un qui a grandi dans le même quartier qu’eux peut, un jour, devenir président du Sénat.

Jean-Pierre Bel MaxPPP

Jean-Pierre Bel MaxPPP

 

 

Aujourd’hui, il nous prouve qu’un haut personnage d’Etat peut aussi tirer sa révérence, sans apparemment y être obligé. « Je suis convaincu que pour redonner confiance dans la parole politique on ne peut pas s’en tenir à proclamer des principes, il faut être capable de se les appliquer (…) Rien ne m’oblige, et pour répondre par avance à certains commentaires orientés ou ignorants, en particulier pas la crainte des échéances à venir ».

Et le président du Sénat d’annoncer qu’il est sûr que ce dernier restera à gauche en septembre. « Ni déçu, ni blasé », il lance un appel à « tous ceux qui veulent donner du sens à leur citoyenneté à servir la République, à s’engager dans la vie politique ». Un appel à du sang neuf alors que lui-même laisse sa place à un âge où beaucoup d’élus sont loin de raccrocher.

 

Patrick Noviello

Nous sommes un blog d’information, pas de propagande !

Par Fabrice Valéry, rédacteur en chef adjoint chargé des éditions numériques de France 3 Midi-Pyrénées.

Nous n’avons pas pour habitude d’intervenir sur nos différents blogs pour justifier le travail de nos équipes de journalistes et d’experts. Mais certaines situations méritent un éclairage et des explications à nos lecteurs.

La semaine dernière, sous la plume de Laurent Dubois, nous révélions ici-même qu’une colistière de Jacques Valax, candidat PS à la mairie d’Albi, jetait l’éponge : lettre de démission à l’appui notre confrère était le premier à « sortir » cette information. Notre rôle ici est d’analyser la situation politique en Midi-Pyrénées mais aussi de révéler des informations. Une mission de service public à laquelle nous sommes très attachés.

Avant même la publication de cet article la semaine dernière, notre confrère a été victime de lettres que nous qualifierons « de menaces » signées, avec beaucoup de courage, sous pseudonymes. Nous condamnons ces méthodes et renouvelons notre soutien entier à Laurent Dubois.

Mais dans une campagne municipale, on voit de tout ! Désormais, c’est dans l’autre camp (peut-on en douter ?) que l’on s’est saisi de l’affaire : l’article que nous avons publié ici a été imprimé, photocopié recto-verso et distribué à grande échelle dans les boîtes aux lettres albigeoises. Voici une reproduction de ce « tract » anonyme :

Ce qui interpelle ici ce n’est pas que des informations publiées par la presse soient reprises telles quelles par des candidats pour discréditer leurs adversaires. En période de campagne électorale, c’est de bonne guerre ! En revanche, c’est la méthode employée qui là aussi nous fait réagir : ce tract multi-photocopié est diffusé sans aucune mention de ses auteurs : les seules qui apparaissent sont le logo de France 3 et les portraits et noms de nos blogueurs. A-t-on besoin de le préciser ? France 3 n’est pas à l’origine de la diffusion de ce tract dans les boîtes aux lettres albigeoises ! Ce tract est donc tout aussi anonyme que les lettres de l’autre camp : nous condamnons, tout aussi fermement, ces méthodes qui pourraient faire croire aux électeurs albigeois que ce blog est un outil de propagande.
Ceux qui nous lisent régulièrement savent que nous sommes un blog et un site d’informations. Que les infos qui y sont publiées sont étayées, vérifiées et documentées. Les autres, de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs, doivent avoir, à Albi particulièrement, quelques difficultés avec la liberté de la presse pour les uns, une conception propagandiste du journalisme pour les autres et dans les deux cas une très courageuse accointance avec l’anonymat !
Que la campagne municipale à Albi soit un peu « tendue », c’est un fait !
Que ce blog, et plus largement les journalistes de France 3 Midi-Pyrénées, continuent de faire leur travail en toute liberté, c’est aussi un fait : incontestable !
Qu’on se le dise !
FV

L’air de la campagne (Episode 10)

Meetings en série

La campagne s’accélère et avec elles les meetings de soutiens…

Si l’UMP et surtout le PS évitent de faire appel aux figures nationales, ce n’est pas le cas d’autres partis. Exemple avec un revenant qui vient supporter Serge Laroze le candidat FN à Toulouse. Jean-Marie Le Pen sera donc le 15 mars salle Jean Mermoz.

A Toulouse toujours mais à gauche cette fois-ci, ce sera au tour de Nathalie Artaud de venir soutenir Sandra Torremocha pour lutte ouvrière.

Ce sera le 19, salle du Sénéchal.

Et puis lundi soir c’est Olivier Besancenot qui est venu encourager encore à Toulouse Ahmed Chouki.

 

Règle imposée

La campagne c’est des meetings mais aussi de l’expression dans les médias.

Et là pour nous, télé, comme pour nos confrères de la radio, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel veille. Si pour la Présidentielle le CSA préconisait l’égalité de temps de parole entre tous les candidats, cette fois-ci c’est l’équité qui est imposée pendant la campagne.

Autrement dit certains auront plus de temps d’antenne ou de débat que d’autre.

Sur quels critères ? D’abord les résultats aux précédents scrutins. Deuxième critère : les sondages. Et dernier éléments : la capacité de chacun à animer la campagne.

Alors forcément les formations politiques dites « traditionnelles » ou majoritaires en nombre d’élus, comme le PS et l’UMP, ont droit à plus d’exposition.

C’est en quelque sorte la prime aux sortants ou aux grosses formations que nous dicte le CSA.

 

Retard à l’allumage

Pas de temps de parole à respecter en revanche sur internet où les sites des candidats sont enfin en ligne. Les études le montrent, les électeurs se penchent très tardivement voire au dernier moment sur les programmes. Quand ils s’y penchent…

Mais là, beaucoup de candidats viennent à peine de mettre en ligne leurs projets et encore quand il ne s’agit pas d’une simple page Facebook.

Trois semaines avant le scrutin. C’est de plus en plus tard.

Certains disent que c’est parce qu’ils ont travaillé jusqu’au dernier moment…

Les plus prudents expliquent que plus tôt on dévoile ses projets, plus tôt on se fait attaquer.

Tout ça pour dire qu’à l’heure du numérique, le monde politique, lui, n’est pas toujours forcément très réactif.

 

A la recherche de la quadrangulaire

Quatre candidats au second tour, est-ce possible ? Improbable mais possible à condition de que chaque liste recueille au moins 10% des voix en fonction du nombre d’exprimés.

On va prendre un exemple : Pamiers. Un sortant, le fringuant André Trigano Divers Droite de 88 ans. Les 10% il va les faire. Un opposant adoubé par les socialistes : le député Alain Faure. Il peut aussi les faire. Un actuel chef de file de l’opposition à la mairie mais non investi par le PS : Michel Teychené. Lui aussi peut prétendre aux 10% minimum.

Et enfin une liste FN qui vise le second tour. Le compte est bon.

Autant vous dire que le scrutin va être suivi de près dans la ville aux trois clochers.

 

Candidats au tableau noir

 

On le répète suffisamment dans nos reportages sur l’école, la mairie y a un rôle prépondérant : les bâtiments évidemment, du personnel, les Atsem, la cantine ou encore l’organisation du temps périscolaires. Autant de thème sur lesquels la FCPE souhaite entendre les propositions des futurs maires. Pour cela, la fédération a organisé des soirées d’interpellation où chaque candidat a environ 6 minutes pour décliner son programme en matière d’éducation, le tout suivi d’un débat. L’histoire ne dit pas si des notes sont décernées à la fin…

 Patrick Noviello

04 Mar

Sondage Rodez France3 Midi-Pyrénées : Teyssèdre en tête

Tout d’abord ce sondage va dans le même sens que celui de nos confrères de Centre-Presse, le 13 février dernier.

La tendance se confirme donc. En trois semaines, Christian Teyssèdre a vu son avance s’accroitre légèrement. La bonne opération est pour le Parti de Gauche. Guilhem Sérieys frôle aujourd’hui les 10 points contre 5 dans le précédent sondage.

Alors qu’est-ce qui ne marche pas pour Yves Censi ? Peut-être un effet dynastie ? Après le père, Marc, pendant 4 mandats, les ruthenois ne veulent pas forcément du fils aujourd’hui. Et puis Yves Censi est député du nord du département. Certains se plaignent de ne pas l’avoir beaucoup vu à Rodez ces dernières années.

Enfin l’adversaire d’Yves Censi n’est pas n’importe qui, même sur une terre traditionnellement à droite. En 2008, Christian Teyssèdre l’avait emporté dès le premier tour avec plus de 52% des voix. A l’époque, il y avait aussi une liste dissidente à droite. A l’époque aussi, cette dissidence n’avait rien changé au résultat final.

Une différence à souligner cette année, l’autre liste de droite emmenée par Matthieu Danen regroupe en son sein des candidats Front National. Si l’on en croit ce sondage, Rodez ne semble pas prêt à élire un maire de droite, mais accorde 11% de ces suffrages à une liste au bleu très foncé.

Patrick Noviello

26 Fév

EXCLUSIF Municipales Albi : démission sur la liste Valax

L’information est confirmée. Depuis la semaine dernière, des sources internes au PS évoquent une démission sur la liste de Jacques Valax. Le candidat socialiste a violemment démenti. Il parle d’une « rumeur déloyale ». La réception, en fin de matinée, d’une lettre recommandée met fin à la polémique. Une polémique qui a, d’ailleurs, pris une dimension « guignolesque ». Création d’un vrai-faux compte Facebook brandissant de pseudos-foudres judiciaires. L’assistant parlementaire de Jacques Valax assénant des leçons de déontologie. Le temps d’un coup de sang, Albi a eu des relents de petit « Marseille ». Mais les faits sont les faits. Jacques Valax à un mois du scrutin perd un de ses colistiers. Il l’a appris ce matin, par la Poste.

Anne-Marie Roquelaure a écrit à son ancienne tête de liste et aux militants de la section d’Albi. Elle quitte le navire. Un navire qu’elle décrit comme une véritable galère. D’après elle, Jacques Valax est sans gouvernail. Il n’a pas de projet. La conseillère municipale sortante, dénonce également le style Valax et sa gestion des relations humaines. Elle pointe notamment une stigmatisation liée à son âge.

6 mois avant le 14 juillet, c’est un vrai feu d’artifice.

Les premières fusées ont été tirées dès l’investiture du candidat Valax. Sa candidature « à la hussarde » a coupé en deux la section albigeoise.

Au moment de la constitution de la liste, des tensions et des divisions ont également explosé au grand jour. C’est maintenant au sein de l’équipe de campagne que les déchirements se manifestent.

Les listes doivent être déposées, en préfecture, au plus tard le 6 mars prochain. Jacques Valax va devoir trouver une remplaçante à Anne-Marie Roquelaure. Conformément au principe de parité, une femme doit succéder à la démissionnaire. Ce remplacement dans l’urgence ne va être pas trop compliqué. Jacques Valax trouvera toujours un nom au fond de son chapeau.

En revanche, politiquement, ce désaveu public tombe mal. Et va faire du mal à un candidat qui traine, à ses mocassins, l’image d’une personnalité clivante.

Laurent Dubois

Voici la lettre

COURRIER-VALAX-111

COURRIER-VALAX-21111

L’air de la campagne (épisode 9)

Etudiants dans la campagne

 

Une population importante, notamment ici à Toulouse :

Quasiment un habitant sur trois intra-muros est étudiant.

Mais attention, ils ne votent pas forcément sur la ville de leur fac.

L’association de la fondation pour la vie étudiante, vient de réaliser une enquête sur ces jeunes. On y apprend que seuls 7% d’entre eux sont encartés dans un parti. 84% en revanche aimeraient participer à un conseil jeune dans leur ville.

Pourtant, leur abstention reste forte et ce malgré une inscription d’office sur les listes électorales dès 18 ans.

Exemple de mobilisation étudiante quand même sur ces municipales :

Deux débats organisés sur Toulouse celui de Campus FM hier soir 20h15 salle du sénéchal et celui de Science Po aujourd’hui dans l’amphi de l’ESC à 18h.

 

Candidat mode d’emploi

 

Pour tout savoir, direction la préfecture de votre département ou son site internet.

Préfecture qui va vérifier en premier lieu si le candidat ne s’est pas présenté dans plusieurs communes. On ne sait jamais sur un malentendu…

La publication des listes a débuté lundi. Les premiers déclarés sont les premiers servis. Autrement dit les plus rapides se verront attribués les panneaux d’affichage numéro 1. Les candidats ont jusqu’au 6 mars pour se déclarer après il sera trop tard.

 

La fronde des « Sans Etiquette »

 

Ce sont des candidats qui ne veulent pas se voir attribuer de couleur ou de parti.

Dans leur collimateur notamment : une grille de nuances politiques qu’ils sont obligés de remplir. De l’extrême droite à l’extrême gauche, elle ne prévoit rien pour eux. Or s’ils ne cochent aucun choix, ce dernier pourrait être fait d’office par la Préfecture. Le Ministère de l’Intérieur précise que cette nuance politique cochée ne sera pas rendue publique. Mais l’association des maires ne voit pas pourquoi une notion « Non Inscrit » ne pourrait pas y figurer.

 

Maire contre députée

 

La campagne bat son plein avec toujours cette tentation de nationaliser le propos. C’est le cas à Castres et de la part du maire sortant. Pascal Bugis dégaine une pétition contre le projet de loi Taubira sur la prévention de la récidive. « Si cette loi est votée, la vie ne sera plus la même ici. Cela en sera fini de la prison pour les cambriolages, et la plupart des violences » explique l’élu Divers Droite.  Il vise je cite « les amis » de son adversaire socialiste Christophe Testas. Et ce n’est pas ce dernier qui riposte mais la députée socialiste de la circonscription. Linda Gourjade accuse Bugis je cite « de développer des contre-vérités qui n’ont d’autres buts que de racoler l’extrême droite en agitant les peurs ».

 

Candidature vagabonde

 

On vous avez parlé de lui, fin août dernier. Il vivait encore sous une tente au bord du Lot. Il avait fait le buzz en annonçant sa candidature à la mairie de Cahors. Sa profession de foi : dénoncer l’hypocrisie et les dérives des politiques. Frédéric Dhuême voulait s’adresser à « ceux qui se lèvent le matin », les ouvriers notamment. L’écrivain vagabond comme il est surnommé a finalement renoncé. Il nous rappelle qu’une campagne, ça coûte chère, qui plus est pour un ancien SDF.

Sondage Toulouse Ipsos/France3 Midi-Pyrénées Rien n’est joué !

 

Tout d’abord ce sondage montre une toute autre réalité par rapport aux précédents quant à l’écart de voix probable entre Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc.

Rappelons que seuls 1200 suffrages les avaient départagés lors des précédentes Municipales.

Ce sondage montre aussi que tout tourne finalement autour des du maire sortant et de son adversaire UMP.

A noter d’ailleurs le tassement des autres candidats :

4% attribués à Jean-Christophe Sellin là où Mélenchon avait réalisé 16% sur la ville rose à la présidentielle.

Ces chiffres confortent  Pierre Cohen dans sa stratégie de ménager ses anciens alliés Verts, classés troisième force politique.

Même si le report de voix ne serait pas total.

Autre baisse amorcée dans ce sondage celle du FN.

Et là c’est Jean-Luc Moudenc qui est conforté dans sa stratégie : un programme sécurité très marqué mais sans trop en faire non plus.

Une notion de vote utile est certainement aussi à prendre en compte dans ce resserrement des scores entre Cohen et Moudenc.

Bref les cartes ne sont pas redistribuées mais pas mal de certitudes s’envolent aujourd’hui dans la tête de certains candidats.

La fin de campagne promet d’être chaude.

Patrick Noviello

 

24 Fév

Manif pour tous ?

Selon la police, ils étaient 2000 dans les rues de Toulouse ce samedi pour une manifestation contre l’antisémitisme, l’homophobie et les néo-nazis. A l’origine de cette protestation, des tags qui ont souillé la ville ces derniers jours, comme ils ont souillé l’idée qu’on peut se faire du vivre-ensemble et de la tolérance.Une leçon à retenir (il reste encore des imbéciles pour réaliser ce type de tags), un combat à mener contre les extrémismes de tous bords également et enfin l’envie de prouver qu’un peuple est aussi capable de se soulever pour aller crier dans la rue sa colère face à tout type de discriminations. Pour ce dernier point, c’est raté ! L’exclusion n’a jamais été la solution à l’exclusion.

Or le cortège n’a pas accueilli tout le monde. La présidente du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France de Midi-Pyrénées en témoigne : « on vire des juifs d’une manifestation qui s’exprime contre l’antisémitisme.» « Yardeni casse-toi, le Crif fasciste, sionistes, cassez-vous », voilà le type d’insultes auxquelles elle a eu droit. Inacceptable, même si le service d’ordre s’est efforcé de repousser les manifestants agressifs et que les organisateurs ont présenté leurs excuses.

Autre exclusion : celle de l’UMP et de son candidat toulousain Jean-Luc Moudenc qui a essuyé des quolibets. Son parti s’est effectivement majoritairement opposé à la loi sur le mariage pour tous, mais cela n’en fait pas pour autant des homophobes. « En arrivant ici, les organisateurs m’ont dit que je n’avais pas ma place ou alors au fond avec mes amis. C’est un comportement qui est scandaleux, un comportement de haine » a dénoncé le président de l’UMP31.

Cette manifestation était-elle réservée à la gauche ? Non puisque Pierre Cohen, maire socialiste sortant et à nouveau en lice pour les prochaines élections a préféré ne pas défiler, se postant simplement devant le départ du cortège à l’espace des diversités, en signe de soutien. Avait-il senti le coup venir ? Quoi qu’il en soit, Pierre Cohen n’a pas mâché ses mots : « Il faudrait maintenant rassembler toutes les forces républicaines, les forces démocratiques, les forces progressistes pour arriver enfin à faire que les fascistes et les antirépublicains rengainent leur bile.»

Une doléance qui, si on souhaite l’appliquer au pied de la lettre, renvoie les organisateurs de la marche de samedi à leur propre échec. La Ligue des Droits de l’Homme quant à elle expédie ce lundi un communiqué de presse qui sonne comme une incantation : « Contre l’homophobie, le racisme et les idées d’extrême droite : unité d’action ! » Alors à quand une vraie manif pour tous ? A priori la lutte contre les toutes les formes de discriminations devrait pouvoir faire l’unanimité, non ?

Patrick Noviello

21 Fév

Un peu de silence !

 Il arrive dans nos studios, le pas vif et l’œil alerte. Le tout à 90 ans, à croire qu’avoir la foi conserve. Il est venu en bus de Saint-Cyprien, il avait peur d’être en retard.

L’homme est humble mais dégage aussi, sous un regard malicieux, une certaine forme d’autorité. On sent la force du militant, celui qui ne pliera jamais pour défendre ses idées jusqu’au bout. Rare, par les temps qui courent. Et puis il y a son côté « Abbé Pierre ». Bref il passe bien à l’antenne comme on dit chez nous.

Un côté Abbé Pierre

            Nous l’avons invité parce qu’un documentaire sur les Cercles de Silence sort prochainement. Ces cercles, c’est lui qui les a fondés pour dénoncer les conditions de détention des étrangers au centre de rétention de Cornebarrieu. L’initiative a fait des petits, ils sont plus de 170 aujourd’hui en France et en Europe.

            Cette forme de militantisme et de lutte contre l’injustice, Alain Richard l’a apprise à travers le monde, avec des actions pacifistes comme auprès des brigades internationales au Guatemala ou encore dans les quartiers pauvres de Chicago. Les premiers cercles, il les a organisés aux Etats-Unis puis à Paris contre le nucléaire. Aujourd’hui il défend la cause des sans-papiers.

 « Nous dénonçons des actes qui blessent l’Humanité(…) est-il acceptable que la marche infamante et injuste de l’enfermement soit ajoutée à la précarité » dit le petit tract vert qu’il vient de me distribuer et qu’il répand partout où il passe comme la bonne parole.

Nous ne sommes pas des marionnettes

            Pourquoi le silence comme arme pacifique ? L’explication fuse, avec la vivacité qui caractérise le Franciscain. « Un être humain, s’il ne prend pas du silence de temps à autre pour ne pas se laisser manipuler par des slogans, par la pensée commune, eh bien il devient une marionnette ! » A méditer.

            Le prochain cercle de silence, ce sera le 25 février, de 18h30 à 19h30, place du Capitole. A voir également à l’Utopia « Cercles de silence » de Gil Corre.

 

Patrick Noviello

19 Fév

L’air de la campagne (épisode 8)

 

Soupçons à Montauban

 

L’affaire est partie d’un de ses chargés de communication et d’un article de Médiapart.

Jean-Paul Fourment y accuse la maire sortante UMP de l’avoir rémunéré aux frais de la collectivité pour écrire des articles pro-Barèges.

Ce sont deux élus socialistes qui auraient envoyé un courrier pour dénoncer ces faits à la justice. La procureure de la République de Montauban va d’ailleurs procéder à une enquête.

Aucune plainte officielle pour détournement de fonds n’est déposée pour l’instant.

Mais déjà Brigitte Barèges contre attaque sur son site de campagne. « Jean-Paul Fourment travaille bien à la mairie. Il réalisait quelques piges en dehors. Tout cela est classique et autorisé ».

Affaire à suivre comme on dit…

 

Autre buzz et bug pour Barèges

 

Tout a commencé jeudi lors de la présentation de sa liste à Montauban….

Le principe était simple, une musique pour accueillir chacun de ses colistiers à la tribune.

Mais là, la maire sortante a voulu y rajouter un zeste d’humour. A sa façon…

Quand elle appelle son 28ème colistier, elle le présente comme je cite « la tache de notre liste ».Il s’agit de Jean Tepkri, son seul colistier noir.

Sur le site internet de la candidate, ce dernier défend la maire de Montauban.

« C’était une blague. A chaque fois que Brigitte est invitée dans la communauté africaine, moi je dis aux amis, je vous présente ma tâche blanche ».

Jean Tepkri reconnait que certaines personnes ont pu être choquées.

Mais il appelle au calme et précise qu’il continuera à appeler Brigitte Barèges sa tâche blanche et elle peut continuer à l’appeler sa tâche noire.

A noter qu’un autre colistier, lui, a été accueilli sur la musique du parrain. « je trouve que tu as une bouille de mafieux » aurait plaisanté avec lui la maire sortante de Montauban.

 

Rodez sondée

 

 Premier sondage sur Rodez réalisé par nos confrères de Centre Presse et Ifop. Et c’est la prime au sortant. .Le socialiste Christian Teyssèdre vire en tête au premier tour avec 45%.

Son adversaire UMP Yves Censi totalise 32% des intentions de vote. Un écart déjà conséquent.

Alors comme souvent ce sont les autres listes qui peuvent faire la différence. Notamment celle de Mathieu Danen, étiqueté Divers Droite mais qui accueille des candidats Front National. Avec ses 12% cette liste peut jouer les troubles fêtes.

Si elle se maintient au second tour, c’est défaite assurée pour Yves Censi.

Quant aux deux autres listes de Gauche, elles totalisent 6% pour Bruno Berardi et 5% pour Guilhem Serieys.

Rappelons également que notre prochain débat sur les Municipales sera consacrée à cette même ville de Rodez le samedi 8 mars à partir de 11H en direct sur notre antenne et sur notre site internet.

 

Mariage annulé

 

On vient de parler à l’instant d’une liste officiellement étiquetée Divers Droite mais qui engloberait des personnalités issues du Front National. Ce mélange fait grincer des dents dans plusieurs communes notamment à Graulhet dans le Tarn. Ce sont nos confrères du Figaro qui ont lancé le pavé dans la mare.

Selon le quotidien, des candidats lepénistes auraient pu fusionner avec la liste Divers Droite de Bruno de Boissezon pour arracher la ville à la gauche. Aussitôt le patron de l’UMP tarnais Bernard Carayon a mis les choses au clair. La liste De Boissezon  n’est pas estampillée UMP !

De toute façon le mariage ne s’est pas fait. De Boissezon a refusé de signer la charte municipale du rassemblement Bleu Marine. Reste maintenant à savoir si les frontistes auront une liste ou pas à Graulhet.

 

Homme/femme

 

Vous le savez désormais la loi sur la parité impose une alternance Homme-Femme sur les listes. Seulement Europe Ecologie Les Verts a innové, et ce pour faire bouger les mentalités et le débat. Ils ont donc inclus sur leur liste entre deux femmes, une candidate transgenre : Florence Bertocchio.

Seul hic : la porte-parole nationale de LGBT n’est plus un homme depuis juillet 2013 selon l’état civil. Résultat, cela fait trois femmes d’affilée sur la liste. C’est donc illégal.

Les Verts toulousains vont devoir faire sortir une candidate et accueillir un homme à la place.

Pour plus d’infos consultez l’article sur ce sujet sur notre site internet.

 

Où sont les jeunes ?

 

Une population importante, notamment ici à Toulouse : quasiment un habitant sur trois intra-muros est étudiant. Mais attention, ils ne votent pas forcément sur la ville de leur fac.

L’association de la fondation pour la vie étudiante, l’Afev, vient de réaliser une enquête.

Le panel se compose de 500 sondés de 15 à 30 ans.

On y apprend que seuls 7% d’entre eux sont encartés dans un parti. 84% en revanche aimeraient participer à un conseil jeune dans leur ville. Pourtant, leur abstention reste forte.

Et ce malgré une inscription d’office à 18 ans sur les listes électorales.

Exemple de mobilisation étudiante quand même sur ces municipales :  le débat sur Toulouse organisé à Science Po.

Ce sera le 26 février prochain de 18h à 20h.

 

La prime aux plus vieux

 

Que se passe-t-il si deux candidats obtiennent le même nombre de voix ?

Pas de panique, ce n’est arrivé une seule fois sous la Vème République.

C’était en 2008 à Givry, une commune de 3700 habitants de l’Oise.

Alors que dit le droit constitutionnel ?

Pour faire simple, pour les communes de moins de 1000 habitants, c’est le candidat le plus âgé qui gagne. Pour les autres, c’est la liste qui a la moyenne d’âge la plus haute qui l’emporte.

Vous voyez quand on dit, la prime à la jeunesse, et bien ça ne marche pas toujours.

 Rubrique réalisée par Patrick Noviello