Soupçons à Montauban
L’affaire est partie d’un de ses chargés de communication et d’un article de Médiapart.
Jean-Paul Fourment y accuse la maire sortante UMP de l’avoir rémunéré aux frais de la collectivité pour écrire des articles pro-Barèges.
Ce sont deux élus socialistes qui auraient envoyé un courrier pour dénoncer ces faits à la justice. La procureure de la République de Montauban va d’ailleurs procéder à une enquête.
Aucune plainte officielle pour détournement de fonds n’est déposée pour l’instant.
Mais déjà Brigitte Barèges contre attaque sur son site de campagne. « Jean-Paul Fourment travaille bien à la mairie. Il réalisait quelques piges en dehors. Tout cela est classique et autorisé ».
Affaire à suivre comme on dit…
Autre buzz et bug pour Barèges
Tout a commencé jeudi lors de la présentation de sa liste à Montauban….
Le principe était simple, une musique pour accueillir chacun de ses colistiers à la tribune.
Mais là, la maire sortante a voulu y rajouter un zeste d’humour. A sa façon…
Quand elle appelle son 28ème colistier, elle le présente comme je cite « la tache de notre liste ».Il s’agit de Jean Tepkri, son seul colistier noir.
Sur le site internet de la candidate, ce dernier défend la maire de Montauban.
« C’était une blague. A chaque fois que Brigitte est invitée dans la communauté africaine, moi je dis aux amis, je vous présente ma tâche blanche ».
Jean Tepkri reconnait que certaines personnes ont pu être choquées.
Mais il appelle au calme et précise qu’il continuera à appeler Brigitte Barèges sa tâche blanche et elle peut continuer à l’appeler sa tâche noire.
A noter qu’un autre colistier, lui, a été accueilli sur la musique du parrain. « je trouve que tu as une bouille de mafieux » aurait plaisanté avec lui la maire sortante de Montauban.
Rodez sondée
Premier sondage sur Rodez réalisé par nos confrères de Centre Presse et Ifop. Et c’est la prime au sortant. .Le socialiste Christian Teyssèdre vire en tête au premier tour avec 45%.
Son adversaire UMP Yves Censi totalise 32% des intentions de vote. Un écart déjà conséquent.
Alors comme souvent ce sont les autres listes qui peuvent faire la différence. Notamment celle de Mathieu Danen, étiqueté Divers Droite mais qui accueille des candidats Front National. Avec ses 12% cette liste peut jouer les troubles fêtes.
Si elle se maintient au second tour, c’est défaite assurée pour Yves Censi.
Quant aux deux autres listes de Gauche, elles totalisent 6% pour Bruno Berardi et 5% pour Guilhem Serieys.
Rappelons également que notre prochain débat sur les Municipales sera consacrée à cette même ville de Rodez le samedi 8 mars à partir de 11H en direct sur notre antenne et sur notre site internet.
Mariage annulé
On vient de parler à l’instant d’une liste officiellement étiquetée Divers Droite mais qui engloberait des personnalités issues du Front National. Ce mélange fait grincer des dents dans plusieurs communes notamment à Graulhet dans le Tarn. Ce sont nos confrères du Figaro qui ont lancé le pavé dans la mare.
Selon le quotidien, des candidats lepénistes auraient pu fusionner avec la liste Divers Droite de Bruno de Boissezon pour arracher la ville à la gauche. Aussitôt le patron de l’UMP tarnais Bernard Carayon a mis les choses au clair. La liste De Boissezon n’est pas estampillée UMP !
De toute façon le mariage ne s’est pas fait. De Boissezon a refusé de signer la charte municipale du rassemblement Bleu Marine. Reste maintenant à savoir si les frontistes auront une liste ou pas à Graulhet.
Homme/femme
Vous le savez désormais la loi sur la parité impose une alternance Homme-Femme sur les listes. Seulement Europe Ecologie Les Verts a innové, et ce pour faire bouger les mentalités et le débat. Ils ont donc inclus sur leur liste entre deux femmes, une candidate transgenre : Florence Bertocchio.
Seul hic : la porte-parole nationale de LGBT n’est plus un homme depuis juillet 2013 selon l’état civil. Résultat, cela fait trois femmes d’affilée sur la liste. C’est donc illégal.
Les Verts toulousains vont devoir faire sortir une candidate et accueillir un homme à la place.
Pour plus d’infos consultez l’article sur ce sujet sur notre site internet.
Où sont les jeunes ?
Une population importante, notamment ici à Toulouse : quasiment un habitant sur trois intra-muros est étudiant. Mais attention, ils ne votent pas forcément sur la ville de leur fac.
L’association de la fondation pour la vie étudiante, l’Afev, vient de réaliser une enquête.
Le panel se compose de 500 sondés de 15 à 30 ans.
On y apprend que seuls 7% d’entre eux sont encartés dans un parti. 84% en revanche aimeraient participer à un conseil jeune dans leur ville. Pourtant, leur abstention reste forte.
Et ce malgré une inscription d’office à 18 ans sur les listes électorales.
Exemple de mobilisation étudiante quand même sur ces municipales : le débat sur Toulouse organisé à Science Po.
Ce sera le 26 février prochain de 18h à 20h.
La prime aux plus vieux
Que se passe-t-il si deux candidats obtiennent le même nombre de voix ?
Pas de panique, ce n’est arrivé une seule fois sous la Vème République.
C’était en 2008 à Givry, une commune de 3700 habitants de l’Oise.
Alors que dit le droit constitutionnel ?
Pour faire simple, pour les communes de moins de 1000 habitants, c’est le candidat le plus âgé qui gagne. Pour les autres, c’est la liste qui a la moyenne d’âge la plus haute qui l’emporte.
Vous voyez quand on dit, la prime à la jeunesse, et bien ça ne marche pas toujours.
Rubrique réalisée par Patrick Noviello