06 Jan

Municipales 2014 : coup de guillotine au PRG toulousain

Pierre Cohen et Alexandre Marciel ©MaxPPP

Pierre Cohen et Alexandre Marciel©MaxPPP

Certains résultats tombent comme une guillotine. Ils font voler des têtes. Le PRG toulousain vient de voter. Il a désigné ses candidats pour les prochaines municipales. En vertu d’un accord électoral, les heureux élus vont rejoindre la liste de Pierre Cohen. Un nom finit au fond du panier. Celui d’Alexandre Marciel.

Le jeune élu est actuellement adjoint au Capitole. Il est connu et reconnu pour son appétit envers les nouvelles technologies. Trottoirs qui produisent de l’électricité. Lampadaire solaire. Alexandre Marciel est une sorte de « Géo Trouvetou » de la Ville Rose. Sa réputation a franchi les frontières toulousaines. La presse nationale a ouvert plusieurs fois ses colonnes à cet élu à l’allure juvénile et au profil atypique.

Ancien collaborateur de l’ex-député de Cahors, Bernard Charles, biographe de Maurice Faure, Alexandre Marciel connaît les arcanes de la vie politique. Mais il tombe victime d’un vote interne. Son statut de sortant ne l’a pas protégé des manœuvres de couloirs. Une relation parfois difficile avec Jean-Michel Baylet,un manque de maîtrise de l’appareil et un conflit ouvert avec son concurrent direct, Pierre-Nicolas Bapt lui barrent la route d’un éventuel second mandat.

Pierre Cohen aurait pu protéger « son » adjoint à la Voirie. Un mot, l’expression d’une préférence, la reconnaissance d’un bon bilan, aurait pu jouer en faveur d’Alexandre Marciel. Mais le maire PS de Toulouse a refusé de s’immiscer dans les affaires du PRG. Cette neutralité est une marque de respect envers le partenaire radical. Jean-Michel Baylet ne cesse de répéter un leitmotiv : ce n’est pas au PS de choisir SES candidats. Beau principe. Pas toujours respecté dans les faits.

Mais, en même temps, la neutralité de Pierre Cohen était une sorte d’autorisation implicite : Alexandre Marciel est un candidat comme les autres. Il peut trébucher et ne pas retrouver le chemin du Capitole.

Désormais, Il lui reste un seul espoir. Mince. Un recours peut revenir sur le verdict des urnes.

Possible sur le papier. Cette planche de salut est fragile dans les faits.

Alexandre Marciel recueille 12 voix sur 26. Moins de la moitié des suffrages.

Difficile de corriger une telle correction.

Laurent Dubois

Pour info, voici les résultats des élections internes au PRG de Toulouse : 

26 inscrits, 26 votants. Il y avait 6 candidats pour 4 places, avec possibilité de choisir un ou deux noms pour désigner 2 hommes et 2 femmes.

Ont obtenu, chez les hommes :

  1. Pierre-Nicolas Bapt : 21 voix
  2. Bruno Amiel (sortant) : 13 voix
  3. Alexandre Marciel (sortant) : 12 voix

Chez les femmes :

  1. Cécile Ramos (sortante) : 19 voix
  2. Maryse Jardin-Ladam (sortante) : 15 voix
  3. Martine Courdon-Dequidt : 11 voix

 

22 Déc

Exclu Municipales Albi : le PRG rejoint Stéphanie Guiraud-Chaumeil

Pas de cadeau la veille de Noël. Demain, lundi 23 décembre, le PRG albigeois organise une conférence de presse. La responsable du projet municipal, Marie-Claude Bascoul, va réagir au soutien affiché par un membre de son parti au candidat socialiste. Elle va également annoncer le soutien d’une partie du PRG local à Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Dans un entretien exclusif elle livre les grandes lignes d’un point presse qui va secouer le réveillon de la gauche albigeoise.

Une conférence de presse la veille de Noël. Pourquoi ?

Ce n’est pas un choix. Il n’y avait pas d’autres solutions. Michel Albarède (conseiller général PRG et soutien du candidat socialiste) a fait une déclaration à la Dépêche du Midi dans laquelle il déclare qu’un accord avec le PS est fait et qu’ils sera sur la liste de Jacques Valax. C’est totalement inacceptable. Cette déclaration est contraire à une décision nationale prise le mercredi 18 décembre. Le responsable national des élections au PRG, Guillaume Lacroix nous a demandé de négocier avec le PS sans fermer la porte du côté de Stéphanie Guiraud Chaumeil. Michel Albarède était présent à cette réunion et il viole nos consignes nationales. Par ses prises de positions personnelles, il se met de lui même hors du PRG. Impossible de garder le silence. Impossible de ne pas dénoncer ce coup de force.

Quelle légitimité avez vous pour parler au nom du PRG ?

Ancienne vice-présidente à la Région, je suis en charge au PRG du projet municipal. Je rappelle d’ailleurs que, depuis mon adhésion, le nombre de militants à augmenter et que nous avons réussi à créer une dynamique. Mais surtout je me contente de porter la parole de mon parti et de veiller à l’application des consignes nationales du PRG.

Vous prenez le risque d’une division interne et même d’un schisme. Vous assumez ?

Dans toute cette affaire, une seule personne porte la responsabilité d’un risque de division. C’est Michel Albarède.

Vous ne vous contentez pas de dénoncer le comportement de Michel Albarède, vous allez annoncer votre soutien à Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Pourquoi ?

C’est la conséquence logique de la violation des consignes nationales par Michel Albarède. Désormais impossible de négocier avec le PS. C’est aussi le fruit d’une réflexion collective. Stéphanie Guiraud-Chaumeil n’est pas un choix par défaut.

Vous soutenez Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Vous allez rejoindre une équipe sortante qui a été combattue par l’opposition PRG-PS. Cela ne vous gêne pas ?

Stéphanie Guiraud-Chaumeil est « sans étiquette ». Les mauvais langues vont nous accuser de pactiser avec la droite. C’est totalement faux. Je le répète Stéphanie Guiraud-Chaumeil est « sans étiquette ». Vous doutez peut être des mes engagements à gauche. J’ai été 30 ans au PS et maintenant au PRG. Je n’ai pas de leçon à recevoir. Et puis l’hypothèse d’une présence sur la liste de Stéphanie Guiraud-Chaumeil a été validée par le national. Jean-Michel Baylet est un homme de gauche, aux valeurs irréprochables. Tout le monde le sait. Jamais il n’aurait envisagé cette option si Stéphanie Guiraud-Chaumeil était UMP.

C’est la course à la « gamelle », la bourse aux places ?

Non. Encore une fois. Sans l’action de Michel Albarède l’hypothèse d’un accord avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil serait peut être restée virtuelle. Mais il faut être honnête. Du côté du PS, il y a un problème. Jacques Valax n’a pas de programme. Avant nous le PC et Europe-Écologie ont fait le même constat. Ils sont partis de leurs côtés. Stéphanie Guiraud-Chaumeil incarne une nouvelle manière de faire de la politique. Elle incarne une nouvelle gouvernance. C’est une femme jeune et dynamique. Elle ne cumule pas les mandats et ne court pas après les mandats. Et, en ce qui me concerne, je ne serai pas sur sa liste. Je ne suis pas candidate aux municipales. Alors les accusations d’opportunisme…

Vous allez rencontrer Stéphanie Guiraud-Chaumeil ?

C’est prévu. Très prochainement et pour parler programme pas des places.

Propos recueillis par Laurent Dubois

19 Déc

Battre le fer : quand les syndicalistes entrent en politique

L’ancien chef de file de la lutte des hauts-fourneaux de Florange, Edouard Martin sera tête de liste pour le PS aux Européennes dans le Nord-Est. Un passage du syndicalisme à la politique qui n’est pas sans rappeler ceux de deux de nos figures locales : Denis Parise conseiller régional groupe socialiste (ancien de chez Molex) et José Bové député Européen EELV (ancien de la Confédération Paysanne).

José Bové n’est pas le moins du monde étonné par la candidature Martin : « On en avait discuté avec Edouard. Il était venu plusieurs fois à Strasbourg pendant le conflit Arcelor-Mittal. Il avait vraiment envie de faire bouger les lignes. Son choix est très lié à sa forme de syndicalisme, sur le terrain tout en posant la question plus générale de la reconstruction d’une nouvelle voie ». Et l’Aveyronnais de préciser qu’une des têtes de listes EELV pour les Européennes, Sandrine Bélier, lui avait même proposé d’être numéro 2 sur sa liste.

Ouvriers dans l’hémicycle

Songer à s’engager en politique en pleine lutte syndicale, c’est aussi ce qui est arrivé à Denis Parise : « Quand on a discuté avec les élus et les officiels, on s’est très vite aperçu qu’on avançait mieux en étant dedans. Et puis c’est bien qu’il y ait autre choses que des médecins dans les hémicycles ». Les ouvriers ou les hommes du peuple en politique, la chose n’est pas courante dans notre système parlementaire. Autant dire que le PS a réalisé une belle prise même si ce type de transfuge passe parfois mal.

Denis Parise : l'ancien syndicaliste de Molex est devenu conseiller régional.

Denis Parise : l’ancien syndicaliste de Molex est devenu conseiller régional.

« Ce cloisonnement entre syndicalistes et hommes politiques est très français. On peut faire les deux à condition d’assumer ces rôles l’un après l’autre. Si on regarde chez les anglo-saxons, c’est généralisé et ça ne pose pas de problème » analyse José Bové. « Il faut bien apprendre tous les rouages et savoir composer avec tout le monde » se souvient Denis Parise.

Le grand saut

Il faut toutefois reconnaître que face à Nadine Morano pour l’UMP et Florian Philippot pour le FN, le grand saut va être brutal pour l’ancien leader CFDT d’ArcelorMittal. « Il va falloir qu’il soit costaud. Un mandat européen c’est pas pareil qu’un mandat régional » avoue Denis Parise. « Quand tu te lances, tu sais que tu vas prendre des coups » surenchérit José Bové. « Et je suis bien placé pour le savoir… ». Quant à l’aspect technique, pour l’ancien leader de la contestation paysanne aucune panique à avoir : « Il faut être soi-même, avec son histoire légitime et ses valeurs. Porter un message est plus compliqué mais personne n’est omniscient ! »

José Bové ©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

José Bové©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

« Parfois c’est lassant, c’est un travail de longue haleine. Mais au final, la politique est le seul moyen d’agir. Moi, je repartirais bien pour continuer à travailler sur l’aide aux entreprises en difficulté et pour éviter les plans sociaux» avoue Denis Parise avant les Régionales de 2015. José Bové, lui, est tête de liste pour les prochaines Européennes dans le grand sud-ouest. Pas de déception donc de leur côté, aucun ne regrette son choix. C’est ce qu’on souhaite à Edouard Martin.

Patrick Noviello

14 Déc

Exclu Européennes : José Bové élu tête de liste dans le Grand Sud Ouest

19 h 46. Fin du suspens. Le Conseil Fédéral d’Europe Écologie vient de voter. José Bové obtient la tête de liste pour les Européennes dans le Grand Sud Ouest. Soupir de soulagement dans son camp : « on respire ».

La procédure a débuté vers 16 heures. Elle aura donc duré quasiment 4 heures. Jusqu’au dernier moment, les soutiens de José Bové ont douté. L’euro-député était plutôt confiant. Mais, dans son entourage, l’inquiétude était palpable tout au long de l’après-midi.

Selon un cadre d’EELV, le scrutin a été chaud. L’ambiance avant le vote aussi. Des « Bovéistes » ont même mis dans la balance leurs démissions.

Mais le résultat est là.

José Bové risquait de « glisser » sur une place de numéro 2.

Il sera bien en « pole position ».

Et ce classement est confortablement acquis.

En effet, dans la procédure qualifiée en interne de « jeu de chaises musicales », le scénario Bové obtient 80,15 % des suffrages.

Laurent Dubois

09 Déc

Autoroute Castres-Toulouse : carambolage au PS

Un communiqué de presse va arriver, dans les prochaines minutes, sur les boîtes mails des médias régionaux. Le 1er fédéral du PS 81, Samuel Cèbe est hostile à une concession autoroutière. Il attaque violemment un parlementaire de son propre parti : le sénateur Jean-Marc Pastor. Ce dernier, comme le député UDI Philippe Folliot, le maire UMP de Castres, Pascal Bugis ou le député PS, Jacques Valax, est un fervent partisan de l’autoroute. Le sénateur Pastor, à la différence de Samuel Cèbe, refuse un aménagement de la RN 126.

Le dossier déchaînait les passions. Il devient carrément explosif.

« Jean-Marc Pastor a choisi son camp. Celui de la droite. Il a voté avec elle le cumul des mandats, ce que les habitants rejettent. Il milite avec la droite pour que les tarnais et les tarnaises payent de leur poche 15 euros l’aller-retour pour pouvoir se déplacer de Castres à Toulouse. Je vais réexpliquer à Jean-Marc Pastor qu’il est toujours plus facile de payer quand ce n’est pas son argent »

Laurent Dubois

08 Déc

Exclusif Municipales Albi : une liste Europe-Ecologie

Une liste Europe-Ecologie aux municipales à Albi. L’hypothèse circule depuis plusieurs jours. C’est désormais officiel. Guillaume Cros le déclare à France 3 Midi Pyrénées. Une conférence de presse va l’annoncer à l’ensemble des médias le mercredi 11 décembre.

G.Cros porte-parole de la liste EELV présentant un plan de déplacement urbain à Albi. Photo France3MidiPy/LDubois

G.Cros porte-parole de la liste EELV présentant un plan de déplacement urbain à Albi. Photo France3MidiPy/LDubois

Le président du Groupe Europe Ecologie au Conseil Régional est le porte parole. A ses côtés, un autre porte parole, un jeune militant, Pascal Pragnère. La tête de liste sera présentée en janvier prochain avec les 20 premiers noms. En février, les albigeois connaitront l’ensemble des candidats. Guillaume Cros et Pascal Pragnère insistent sur le qualificatif « écolo-citoyen ». D’après eux, « il y aura 20% d’encartés au maximum et après des gens du milieu associatif ou des personnes qui ont été simplement intéressées par le projet ».

Cette troisième liste à Gauche enterre définitivement un éventuel rassemblement autour du candidat socialiste. Le député et conseiller général, Jacques Valax n’est pas parvenu à rallier un partenaire traditionnel du PS. Par un vote interne, les militants communistes ont choisi l’autonomie. C’est au tour des Ecolos de partir sous leurs propres couleurs.

Guillaume Cros et Pascal Pragnère rejetent toute accusation de division : « ce n’est pas nous qui divisons la gauche. Les conditions d’un rassemblement n’ont pas été mises en place« . Europe-Ecologie a rencontré plusieurs fois Jacques Valax. Mais aucune proposition concrète n’a été faite. Pour le porte parole de la nouvelle liste, « le PS n’a pas de programme« . Guillaume Cros le regrette. Dans son esprit, « l’adversaire, c’est la droite et un PS en mauvaise posture n’est pas bon pour la gauche ». Guillaume Cros a « peur que la campagne soit déguelasse. Le FN va déverser des tonnes d’ordures sur Bonnecarrère et Jacques Valax risque de se défendre avec des arguments très sanguins ».

Pour éviter de tomber dans la mélée, Guillaume Cros et Pascal Pragnère veulent prendre de la hauteur. Ils souhaitent parler « idées et projets ». Ils veulent une campagne locale. « Le discours écolo est malmené au niveau national. Il faut le mettre en valeur au niveau local ». 5 thèmes vont rythmer les prochaines semaines : Education, Déplacement, Culture, Economie, Solidarité. Des réunions publiques sont prévues. Guillaume Cros annonce aussi le soutien et la venue de personnalités. Une visite de José Bové ne serait pas surprenante. Guillaume Cros ne dit rien. Mais on connait la proximité de l’élu Régional avec l’euro-député.

Guillaume Cros et Pascal Pragnère vont mener une campagne classique. Il y aura des tracts sur les marchés. Des points presse et des rencontres avec les albiegois. Mais ils promettent aussi des animations plus originales. Comme le rappelle Guillaume Cros, « les écolos font toujours des campagnes un peu atypique. On mène des actions qui provoquent des réactions et suscitent le débat ». Ainsi, le 18 décembre, Guillaume Cros évoque une surprise. En attendant, la campagne des municipales s’accélère. Désormais, il faut compter avec Europe Ecologie. Laurent Dubois

07 Déc

Municipales Albi : PRG, une hypothèse troublante

D’après nos informations, une conférence de presse réunissant Jacques Valax et Michel Albarède doit se dérouler mercredi prochain. Lundi, au plus tard mardi, des communiqués devraient arriver dans les rédactions.

Cette annonce est surprenante.

En effet, le 18 décembre doit se dérouler une réunion avec les instances nationales du PRG. Michel Albarède, conseiller général, Vincent Garel, président du PRG 81, Bruno Crusel, animateur du cercle albiégois et Marie-Claude Bascoul, chargée du projet municipal doivent rencontrer le « patron » des élections, Guillaume Lacroix.

Cette réunion parisienne doit permettre de définir la stratégie du PRG albigeois.

Deux lignes s’affrontent. Michel Albarède plaide pour une alliance avec le socialiste, Jacques Valax. En revanche, d’autres militants n’exluent pas de rejoindre Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Faute de consensus, face à ce blocage, l’arbitrage de Jean-Michel Baylet a été sollicité.

Dans ce contexte, une éventuelle conférence de presse, une semaine avant la médiation des instances nationales, est très étonnante.

D’après un responsable national du PRG, il ne peut s’agir d’annoncer un accord. Ce dernier n’existe pas.

Ce proche de Jean-Michel Baylet est catégorique : « la réunion de 18 décembre reste maintenue. Il n’y a aucun accord entre la fédé PRG et le PS. Albarède ne pourra parler qu’en son nom« .

Michel Albarède veut-il manifester publiquement son soutien à Jacques Valax ?

L’élu PRG est-il prêt à rejoindre l’équipe du socialiste sans attendre la décision de Jean-Michel Baylet ?

Putsch ou coup de com’ ?

Réponse, peut être, mercredi 11 décembre.

Laurent Dubois

06 Déc

L’air de la campagne (Episode 1)

Vivement Lundi

Ce lundi 9 décembre va marquer plus que symboliquement une progression dans la campagne toulousaine. Le maire socialiste sortant se déclarera officiellement à 9h30 lors d’un point presse. De son côté son adversaire UMP Jean-Luc Moudenc présentera sa liste dans l’après-midi. La confrontation d’idées va enfin pouvoir réellement débuter.

Rappelons que vendredi 7 décembre Jean-Luc Mélenchon est venu dans la ville rose soutenir son candidat Jean-Christophe Sellin. Reste maintenant à savoir si une trêve des confiseurs aura lieu pendant les fêtes de fin d’année. Rien n’est moins sûr…

 

Municipales de Tarbes en direct

A ne pas rater samedi 14 décembre en direct sur notre antenne : le débat sur les Municipales à Tarbes. En plateau pour débattre : Gérard Trémèges, maire DVD sortant, Michèle Pham pour le PS, Marie-Pierre Vieu pour le Front de Gauche et Pierre Lagonelle pour le Modem. Ils seront interrogés sur trois thèmes centraux : l’emploi, l’animation de la ville et la vie démocratique locale. Vous pourrez également poser vos questions ou poster vos commentaires en direct via twitter : #LVEL Tarbes.

 

Hauts les cœurs !

La France n’aurait pas le moral… C’est ce qui ressort de nombre de sondages d’opinion. Selon Brice Teinturier, le patron d’Ipsos que j’ai rencontré cette semaine, « 87% des français pensent que le gros de la crise est devant nous ». Nous serions dans un pays certes riche mais qui a peur de son avenir. « Deux tiers des français estiment que la vie politique française est déréglée. » Les français ont également une très mauvaise opinion des journalistes qui seraient « coupés du monde, politisés ou du moins influencés ». L’Institut CSA partage cette analyse dans un de ses derniers sondages expliquant que « trois quarts des français estiment que le France est en déclin ». « 77% d’entres eux estiment également que les inégalités se sont plutôt aggravées dans notre pays ». Une ambiance bien morose pour un début de campagne.

 

Café Politique

Patrick Jimena, le candidat Europe Ecologie Les Verts à la mairie de Colomiers reprend une idée italienne à son compte : celle du café « sospeso » pratiqué notamment à Naples où le concept serait né. Pour faire simple vous payez deux cafés pour n’en boire qu’un et le deuxième est offert par le patron de « l’Airbus », (nom du café à Colomiers), et ce en toute discrétion à « une personne dans le besoin ». L’opération a été lancée vendredi 7 décembre. Le café, outil de campagne, on se souvient notamment que Philippe Folliot député du Tarn offrait régulièrement le café à ses concitoyens de Castres (à l’époque) et tâtait ainsi le pouls de sa circonscription.

 

Patrick Noviello

L’hommage de nos élus à Nelson Mandela

« Animé par une infatigable confiance en l’être humain, il a su tout autant incarner, par des gestes forts, la nécessaire réconciliation entre les adversaires du passé »

Jean-Pierre Bel, Président PS du Sénat

 

« Son destin et celui de l’Afrique du Sud ont basculé le jour où, du fond de son cachot, il a compris que se laisser submerger par la haine serait donner une victoire de plus à ses geôliers.
Il a alors démontré que la liberté et la justice ne pouvaient se construire que sur une réconciliation lucide. Sa leçon est ce soir universelle. »

Martin Malvy, Président PS du Conseil Régional

 

 « Après une vie de courage, une vie de combat, à l’âge de 95 ans, un Homme de paix s’en est allé. Il est pour moi l’un des apôtres de la non-violence avec Gandhi et Martin Luther King. »

Brigitte Barège, Maire UMP de Montauban

 

« L’humanité perd son plus grand fils. Je ne connais pas d’homme qui ces dernières années ait porté aussi loin les valeurs universelles »

Jean Glavany, Député PS des Hautes-Pyrénées.

 

« Mandela aura été un exemple de courage, de ténacité, de force de persuasion qui doit tous nous inspirer et nous guider, en politique et ailleurs. »

Jean-Luc Moudenc, Député UMP de Haute-Garonne

 

« Sa vie de militant et d’homme politique a concrétisé sa foi en l’humanité et son combat pour la paix et l’harmonie entre les peuples. Ses épreuves ont su révéler un homme plein de simplicité, d’espoir et d’abnégation face à l’adversité et l’intolérance. »

Bertrand Auban, Sénateur PS de Haute-Garonne

 

« Pour le monde entier Nelson Mandela symbolise la lutte contre l’injustice et le courage de ses idées, un engagement hors du commun qui lui permettra de sortir vainqueur des dizaines années d’emprisonnement et de tortures. Nous nous sentons toujours porteurs des valeurs de Nelson Mandela pour un monde de paix, de progrès social et d’égalité entre les hommes. »

Pierre Lacaze Secrétaire du PCF 31

 

25 Nov

Européennes : courants alternatifs chez les Verts

Mauvais temps décidément dans le grand sud-ouest pour la désignation des candidats à l’élection européenne. Après la suspension du vote dans les fédérations socialistes, voici que le temps se couvre également chez Europe Ecologie Les Verts.

Tout est parti d’une petite phrase de Daniel Cohn Bendit dans Libération de ce lundi : « Après Mamère, Durand et moi, on liquiderait Bové ? C’est vraiment un parti sadomaso à tendance suicidaire » se serait-il étranglé. Mais qui voudrait bien liquider José Bové ? A priori c’est Jean-Vincent Placé qui est visé par « Dany » et avec lui Catherine Grèze actuelle eurodéputée du Grand Sud-Ouest dont elle serait « l’âme damnée » selon un membre d’EELV. En coulisse, il se murmure même que Jean-Vincent Placé aurait téléphoné pour convaincre certains candidats hommes de se présenter face à Bové.

Un vote pour rien ?

Catherine Grèze se targue ce lundi, dans un communiqué adressé à la presse, d’avoir été placée « très clairement en tête » après la « consultation régionale des militants » (576 voix pour elle, 428 pour Bové d’après ses chiffres). « Pourquoi Daniel Cohn-Bendit parle de liquidation ? » s’étonne-t-elle. « Un deuxième de liste n’est pas liquidé. Je rappelle d’ailleurs que par le biais de la parité, Daniel l’est systématiquement en Allemagne, et je ne crois pas que ce soit déshonorant » poursuit-elle.

Pourtant selon certains Verts, cette consultation n’aurait pas de réel intérêt et se résumerait à « un vote consultatif ». C’est d’ailleurs le Conseil Fédéral d’EELV qui tranchera à la mi-décembre quant à l’attribution des têtes de liste. Seulement José Bové semble intouchable. Des Primaires continentales se déroulent actuellement via internet chez les Verts de tous les pays de l’UE. Objectif : désigner leur candidat officiel à la présidence de la Commission Européenne.

Bové Super Candidat

« En France, seul José Bové a fait acte de candidature, et le scrutin a de bonne chance de désigner un sempiternel couple franco-allemand. La Primaire aurait eu une autre allure avec des têtes de liste grecques ou portugaises, témoins de pays en crise et porteurs des solutions écologistes » regrettait déjà au début du mois dans Politis Catherine Grèze. L’Aveyronnais reste donc le favori des écolos européens pour tenter de succéder à José Manuel Barroso, déterminé mais sans grande illusion nous avait-il toutefois confié (revoir « Voix est Libre » du 26 octobre).

Seul hic, selon un cadre du parti, pour être ce super candidat, « il faut préalablement avoir été déclaré « tête de liste » dans une des régions de son pays d’origine ». Entre Grèze et lui, il n’en resterait donc qu’un. Et Bové serait alors l’incontournable. « Faux » rétorque Catherine Grèze. « Un deuxième de liste peut très bien briguer ce poste ». A vérifier donc dans les statuts des partis verts de l’UE, si vous avez quelques heures devant vous…

Que faut-il finalement retenir de cette histoire pour revenir à la première phrase-choc de Dany ? Les Verts restent un parti très difficile à saisir et à diriger où la guerre des courants fait rage en permanence. Et sur ce dernier point, tout le monde semble d’accord.

Patrick Noviello