10 Avr

Adieu monsieur le maire !

En novembre dernier, nous le recevions Laurent Dubois et moi pour une Spéciale « Défenseur des Droits ». Voilà presque un an que j’attendais de faire cette émission avec Dominique Baudis, mais, lui, pendant ce temps, luttait déjà contre la maladie. Un invité pas comme les autres pour moi tant il a jalonné ma carrière professionnelle.

baudis

On parle souvent de connivences entre journalistes et hommes politiques, il n’y en avait pas entre nous. Je doute d’ailleurs qu’il en ait eu avec mes confrères et collègues tant il respectait trop notre métier pour cela. Il a d’ailleurs été des nôtres, et de quelle manière, à la fois sur les terrains les plus durs pour montrer et à la fois en plateau pour expliquer.

Il était donc finalement venu au rendez-vous, seul, sans escorte ni cour. Seul face à nos questions dont l’inévitable, sur cette calomnie qui a changé sa vie à jamais. Cette expérience lui a-t-elle donné encore plus envie de défendre les autres comme l’exigeait son ultime fonction ? 
« Ce qui ne tue pas rend plus fort » nous avait-il confié, avouant malgré tout qu’il avait souffert. Aujourd’hui qu’il n’est plus là et qu’aucune connivence ne peut nous être attribuée, je dois le dire : j’ai perdu un ou deux amis en le défendant à l’époque de l’affaire Alegre. Je le respectais trop pour le croire capable des horreurs dont on l’accusait.

Ironie de l’histoire, il s’en va alors que celui qui se dit son héritier revient au Capitole. On ne le voyait plus guère dans les rues de Toulouse mais il a du goûter l’ironie des destins. Les temps ont changé, la politique sans doute encore plus. Beaucoup de néo-toulousains ne savent pas qui est Dominique Baudis et pourtant ils ont une partie de son travail sous leurs yeux.
On peut sans doute lui reprocher beaucoup de choses, le suffrage universel est là pour dire qu’il y a des pour et des contre, mais il a été un maire qui restera à jamais ancré dans l’histoire de notre ville.

Il aura certainement un ou plusieurs lieux à son nom. Lui qui l’aimait tant rentrera certainement dans l’histoire d’une façon ou d’une autre, la collective évidemment mais aussi la notre, à chacun d’entre nous, comme ceux qu’ils croisaient et écoutaient dans la rue en notant sur des post-it ce qu’ils avaient à lui demander. Il posait ensuite toutes ses doléances sur son bureau au Capitole et avant chaque réunion avec son staff demandait à ce qu’elles soient étudiées une à une.

À compter de ce jour, beaucoup de toulousains vont à garder dans le coin de leur tête un post-it avec son nom marqué dessus.

Patrick Noviello

Comprendre l’Europe (1) : la commission européenne, quèsaco ?

Par Patrick Noviello

Les 11 et 12 avril, Anne Houtman, Chef de la Représentation de la Commission européenne en France, sera en Midi-Pyrénées pour visiter le Centres d’information Europe Direct (CIED) d’Auch puis inaugurer la Foire de Toulouse, dans le cadre de laquelle le CIED de Toulouse accueille la campagne européenne « Jeunesse en Mouvement ». Elle y rencontrera les acteurs de l’Europe sur ces territoires, particulièrement des jeunes, notamment au lycée de Pardailhan, mais également les principaux élus des grandes collectivités locales et représentants de l’Etat.

Anne Houtman

Anne Houtman

 

Pouvez-vous nous rappeler à quoi sert concrètement la Commission européenne ?

Anne Houtman : La Commission européenne est composée d’un « collège » de 28 commissaires, un par pays membre, et son rôle est de défendre l’intérêt général européen. Elle formule pour cela des propositions de loi qui sont adoptées par le législateur européen (conjointement le Parlement européen et le Conseil composé des ministres des pays membres). Elle a ensuite le rôle de s’assurer que ces textes sont correctement appliqués dans les Etats membres. Elle a aussi un rôle exécutif et représente l’Union européenne sur la scène internationale.

Quels sont ses rapports avec le Parlement de Strasbourg ?

A.H : Le Parlement  élit le Président de la Commission et vote l’approbation du collège. Il exerce ensuite un contrôle politique sur la Commission dont il peut forcer la démission collective. La Commission est en dialogue constant avec le Parlement, pour rendre compte de ses activités et faire avancer l’adoption de ses propositions législatives.

 Pourquoi cette visite dans notre région ?

A.H : La priorité de mon mandat de représentante de la Commission en France a été d’être présente sur le terrain, à l’écoute des citoyens et de leurs interrogations  sur les questions européennes. J’y rencontre aussi les élus et les médias qui ont un rôle important pour expliquer l’Europe dans la région. J’ai choisi l’occasion de la Foire Internationale de Toulouse pour me déplacer dans la région. Cette année, un grand stand est consacré aux politiques de l’UE en faveur de la jeunesse. Je souhaite également à cette occasion rencontrer les acteurs de terrain qui sont mobilisés  au sein de nos réseaux européens implantés dans la région.

Vous allez notamment visiter le Centre d’Information Europe Direct d’Auch. De quoi s’agit-il ?

A.H : Un CIED est un relais officiel d’information  sur l’Union européenne destiné au grand-public.  La structure-hôte reçoit un label de la Commission européenne pour mener ses missions. Les structures labellisées ont un fort ancrage local, ce qui est un atout pour agir en partenariat avec les collectivités territoriales et la société civile. Outre les missions d’information et de conseils sur les politiques de l’UE, les CIED ont en effet pour tâches d’encourager activement le débat local sur l’UE.  Ils font enfin office d’intermédiaires entre l’Union et ses citoyens puisque ceux-ci fournissent un retour d’information aux institutions européennes.

Quel impact concret ont les fonds européens sur le développement d’une région comme la nôtre ?

A.H : La région Midi-Pyrénées a bénéficié pour la période 2007-2013 de plus de 1,4 milliard d’euros par le biais des programmes européens régionaux financés par le FEDER (Fonds européen de développement régional), le FSE (Fonds social européen) et le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural). Ces fonds sont utilisés par les acteurs locaux pour renforcer la compétitivité de leurs entreprises, préserver et mettre en valeur l’environnement de la région notamment. Ces fonds financent également des programmes en faveur de l’emploi et de la cohésion sociale.

Des exemples de réalisations ici ?

A.H : L’UE a financé une partie de la reconstruction de la zone touchée par l’explosion de l’usine AZF (infrastructures de services publics, centre de recherches). Elle soutient depuis plusieurs années le pastoralisme dans les Pyrénées ainsi que la filière forêt-bois. Dans les villes, l’UE finance les projets urbains comme notamment à Toulouse (Médiathèque Grand M, Parc Monlong,…). Ce ne sont que quelques exemples. De nombreux exemples de l’implication concrète de l’UE en Midi-Pyrénées sont présentés sur le site www.europe-en-midipyrenees.eu

Pourquoi d’après vous les Midi-Pyrénéens doivent s’intéresser au prochain scrutin européen ?

A.H : Les Midi-pyrenéens contribueront par leur vote à élire directement les 10 députés qui représenteront la circonscription française du sud-ouest (sur les 74 députés français) dans le prochain Parlement européen.  C’est une façon d’exercer leur droit en tant que citoyen européen et d’influencer l’orientation politique de l’Europe. Le Parlement européen a un rôle très important vis-à-vis de la future Commission (comme expliqué plus haut) et parce que le budget européen qu’il vote et les législations qu’il adopte ont un impact sur le quotidien des Midi-pyrénéens, par exemple en matière de mobilité des jeunes (programme Erasmus Plus), de consommation d’énergie, de solidité et de transparence des banques, de développement des investissements et de l’innovation dans la région etc.

 En quoi selon vous les prochaines élections sont cruciales pour l’avenir de l’Europe ?

A.H : Les parlementaires européens votent les législations communes qui seront applicables dans les 28 états membres. Il faut savoir qu’environ un tiers des législations nationales appliquées en France est issu des textes européens. Dans certains secteurs comme l’agriculture, cette proportion dépasse les 50%. Il est donc essentiel que les citoyens votent le 25 mai prochain et choisissent leur projet politique pour l’Union européenne.

A la vie, à la mort !

Nous sommes en 2014, en France, dans une région ni pauvre, ni richissime. Avez-vous entendu parler de l’histoire de cette fillette de huit ans enterrée dans un caveau anonyme et communal de Nailloux en Haute-Garonne ?

Non ce n’est ni du Zola, ni du Hugo. Ça se passe aujourd’hui, près de chez nous.

Les parents d’élèves de la commune ont lancé un appel aux dons pour lui donner une autre sépulture. Évidemment nous ne sommes pas tous égaux face à la vie. On ne choisit pas la condition sociale de sa famille et donc le cadre économique dans lequel on va grandir. On ne choisit pas non plus sa constitution physique qui va peut être nous faire disparaître trop tôt d’une maladie incurable. Mais apparemment nous ne sommes pas non plus égaux face à la mort. Ne jouons pas les surpris.

Qui n’a pas été confronté à la mort soudaine d’un proche à qui il faut donner une sépulture dans l’urgence ? Le deuil n’a pas débuté qu’il faut déjà faire les comptes. Indécent ? Non, logistique. Quelle cruauté quand même… Des annonceurs nous préviennent pourtant vantant leurs assurances obsèques à longueur d’année, mais tout le monde ne peut pas lâcher cinq Smic pour prévoir ce que beaucoup d’entre nous ne souhaitent à personne et encore moins à leurs proches ou eux-mêmes.

Imaginez les parents de cette fillette ! Ils ont du se résoudre à la laisser aux côtés d’inconnus, elle, qu’ils imaginent désormais si seule et si loin d’eux. Il n’est point question de religion ici. Chacun doit pouvoir se recueillir comme il le souhaite face à une tombe, une urne, un endroit chéri du disparu où ses cendres ont été répandues et que sais-je encore. Mais chacun doit au moins avoir ce choix. Rien d’utopique là-dedans. Il s’agit d’un choix de société.

La fin des concessions à perpétuité voilà peu a commencé à interpeller l’opinion, mais certainement pas assez.

En démocratie, l’Etat est le garant de la vie de ses concitoyens à une multitudes de niveaux (crèches, écoles, emploi, santé, retraite, etc…) mais que doit-il en être de leur mort ? À méditer.

Patrick Noviello

 

08 Avr

Gérard Onesta : « Il y aura d’autres Pierre Cohen enterrés » [exclusif]

La défaite de Pierre Cohen. Le retour de Philippe Martin dans le giron midi-pyrénéen. Gérard Onesta revient sur la séquence des municipales. L’amateur de guitare pointe les fausses notes. Le vice-président de la Région fait entendre sa partition sur la répartition des cartes entre « Europe-Ecologie » et le PS. Municipales à Toulouse. Les relations entre le PS et les écolos. Et un mot sur la succession de Martin Malvy. Gérard Onesta ne joue pas du pipeau. Il parle sans sourdine. Cela va écorcher quelques oreilles.

Gérard Onesta. Photo AFP Pascal Pavani

Gérard Onesta. Photo AFP Pascal Pavani

 

 

– Pierre Cohen a perdu le Capitole. Quelle analyse faites vous de cette défaite ?

– Gérard Onesta. Cette défaite ne remonte pas à dimanche dernier ni au dimanche d’avant. Elle a commencé au lendemain même de l’élection de Pierre Cohen (en 2008). Le lundi suivant son élection, les urnes étaient encore tièdes, il a remis en cause l’accord qu’il avait passé avec nous (Europe-Ecologie) en disant que la vice-présidence à la Communauté Urbaine, ce n’était plus possible.  Dans la tête de l’électorat écologiste, ça s’est traduit par une petite musique : «Vous vous faites berner,  on ne vous respecte pas». Il faut se mettre à la place de l’électeur écolo de base. Pendant six ans, il se dit que le PS local ne nous entend  pas. Pourquoi voter pour des gens qui ne sont pas en capacité de se faire respecter ? Les socialistes ont réduit la crédibilité d’Europe Ecologie. Il ne faut pas s’étonner que les réserves de voix soient plus faibles et les reports plus chiches qu’espérés. A Toulouse, nous ne sommes pas à la maille nationale. Nous sommes 5 points sous le niveau d’Europe Ecologie au niveau national. Ce n’est pas la faute d’Antoine Maurice. Il a fait une bonne campagne, chiffrée, sérieuse, jeune. Cette décote est liée à l’attitude du PS. En voulant réduire les écologistes, le PS c’est réduit lui même. Le PS va-t-il faire cette analyse ? Ils sont capables de rester dans le déni et de dire que les écolos n’ont pas été gentils. Ils auraient du nous rejoindre au premier tour. On l’aurait fait, on perdait complètement notre électorat.

– Jean-Luc Moudenc, suite à son élection au Capitole, va démissionner de son mandat de député. Une législative partielle va se dérouler dans les prochaines semainesSouhaitez-vous que le PS réserve l’ancienne circonscription de Jean-Luc Moudenc (la 3ème de Haute Garonne)  à « Europe Ecologie » comme en 2012 ?

– Le PS nous a réservé la 3ème circonscription de Haute Garonne en 2012, une circonscription taillée par la droite pour la droite. On l’a accepté. Mais ensuite mettre en scène une dissidence (celle d’Alain Fillola) et la soutenir de manière aussi éhontée…Pour moi il y a une dette morale du PS sur cette circonscription. C’est aussi une question d’intelligence politique Est ce que les socialistes ont tiré les conséquences de ce qui s’est passé aux municipales ? On va le savoir très vite au travers de cette législative partielle. Si le PS est toujours dans «on est les meilleurs, on gagne tout seul», il y aura d’autres Pierre Cohen et Alain Fillola enterrés. Si, sur cette circonscription très difficile, les socialistes sont encore dans «on va recaser les sortants qui viennent d’être battus» et on va empêcher une offre plurielle à gauche, alors on en prend pour un moment dans la région. 

A LIRE AUSSI SUR FRANCE 3 MIDI-PYRENEES : « Pierre Cohen présidera le groupe d’opposition à la mairie de Toulouse et Claude Raynal à l’agglo » (info France 3)

– Autre conséquence des municipales : le remaniement gouvernemental. Philippe Martin n’est plus ministre. Il retrouve le chemin du Gers.  Pour un Vert, c’est une  bonne ou une mauvaise nouvelle ?

– Gérard Onesta. Une grande part d’indifférence. La capacité d’action d’un ministre est surdéterminée par les décisions du Président de la République. Que l’on mettre un écolo pur jus ou un socialo bon teint, quand la vanne est fermée elle est fermée. Ce sont dans les étages supérieurs de Philippe Martin ou de Ségolène Royale que cela se joue.

– Et sur le retour de Philippe Martin, une réaction ?

– Gérard Onesta : Le marigot local dans le cadre de l’éventuelle succession Malvy vient de se garnir un petit peu plus. Il y avait déjà entre 5 et 12 candidatures possibles pour succéder au président Malvy, Philippe Martin en fait partie.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

 

28 Mar

Municipales Toulouse : regards croisés de F Briançon et P Esplugas

Dernier tour de scrutin. Dernière ligne droite. Dans 72 heures, les urnes vont trancher. Jean-Luc Moudenc ou Pierre Cohen. Pierre Cohen ou Jean-Luc Moudenc. Les toulousains doivent choisir le nom du prochain maire de la ville Rose. La campagne a été rude. Parfois dure. Entre les deux tours, les uppercuts ont fusé des deux côtés. L’avance de Jean-Luc Moudenc sur le sortant favorise une atmosphère de « ring ». Deux hommes ont vécu le match aux premières loges. Pierre Esplugas et François Briançon sont dans les équipes adverses. Le premier s’occupe de la com’ de Jean-Luc Moudenc. Le second est le directeur de campagne de Pierre Cohen. Mais ils partagent un terrain de jeu : les coulisses. Ils ont préparé les meetings, les conférences de presse de leur candidat. Dimanche, vers 20 heures, le rythme cardiaque de François Briançon et Pierre Esplugas. va s’accélérer. En attendant, pour Midi Pyrénées Politiques, ils font une petite pause et portent un dernier regard sur une campagne qui s’achève ce soir.

La campagne se termine. Quel moment fort retenez vous ?

 Pierre Esplugas. La dureté des sondages. ll a fallu psychologiquement tenir et notamment lorsque, au cœur de la campagne, un sondage donnait un écart significatif entre Jean-Luc Moudenc et Pierre Cohen. Mais il y a eu aussi des moments plaisants. Une innovation de la campagne de Jean-Luc Moudenc est la mobilisation militante. C’est nouveau. Pendant longtemps, il suffisait de sortir le portrait de Dominique Baudis pour faire campagne à Toulouse. Il n’y avait pas de tradition militante. Nous avons su mobiliser, faire du porte à porte, occuper le terrain.

Quelle(s) différence(s) entre la précédente campagne de Jean-Luc Moudenc, en 2008, et celle de 2014 ?

Pierre Esplugas. En 2008, je n’étais pas engagé dans la campagne. Mais il y avait les braises encore chaudes du conflit Baudis-Douste-Blazy. L’atmosphère était lourde. Au contraire,  dans l’équipe actuelle nous nous entendons très bien. L’autre différence est que Jean-Luc Moudenc est dans l’opposition. Il n’est pas accaparé par la mairie et il a pu mener une campagne longue. En 2008, elle a été au contraire très courte.  Il devait faire face à sa charge de maire. Nous avons commencé à battre le terrain dès le mois de septembre.

 Un point de vue sur l’entre deux tours de votre adversaire, Pierre Cohen ?

Pierre Esplugas. Pierre Cohen a une vision archaïque. Il a voulu faire une Union de la Gauche comme dans les années 70. Il n’a pas compris que, dans une élection municipale toulousaine, il faut parler de Toulouse aux toulousains. Pas faire de politique nationale.

Qu’allez vous faire samedi, veille du scrutin ? 

Pierre Esplugas. Je vais m’occuper des relations avec les journalistes. Je regrette que, pendant des semaines, la presse nationale ne se soit pas intéressée à Toulouse. Les sondages donnaient l’impression qu’il n’y avait pas d’enjeux. Mais, depuis une semaine, tout a changé. La presse nationale pense que Toulouse peut basculer et les sollicitations sont nombreuses. D’ailleurs tout à l’heure j’ai eu au téléphone un journaliste du Monde. Je vais donc passer mon samedi à organiser tout cela.

Que retenez vous de la campagne qui s’achève ? 

François Briançon. Le souvenir le plus fort est le souvenir de la mobilisation des militants qui viennent, qui passent au local de campagne (rue de Metz) et qui repartent avec des tracts.

Vous avez dirigé la précédente campagne de Pierre Cohen, en 2008, quelle différence avec celle de 2014 ?

François Briançon. La grande nouveauté dans cette élection est celle des réseaux sociaux. Nous sommes très présents. Même si je suis sceptique sur ces instruments en tant qu’instruments d’animation politique de la campagne. Notre grand avantage, en 2008 comme en 2014, c’est d’avoir une culture militante et des réseaux qui se mobilisent pour faire du porte à porte ou distribuer des tracts

Un point de vue sur la campagne de votre adversaire, Jean-Luc Moudenc ?

François Briançon. La droite c’est plus mobilisée qu’on ne le pensait. Les candidats de la société civile sur la liste de Jean-Luc Moudenc ont fait des progrès. Et on voit monter une nouvelle génération de militants. On a vu des militants que l’on ne connaissait pas. Certains viennent du combat autour « du mariage pour tous »  Sur la forme, la campagne de Jean-Luc Moudenc n’a pas été très originale. En revanche, je regrette vraiment des choses moches. Notamment une prolifération de messages anonymes. Le recours systématique à ce procédé. Avec des énormités. J’ai encore reçu, tout à l’heure, un message anonyme concernant un camp de romps et accusant Pierre Cohen.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

 

Le 3eme tour des municipales : c’est maintenant !!!

Un train peut en cacher un autre. On trouve, sous forme de panneau, cette indication sur nos routes départementales. Les préfectures peuvent installer les mêmes dans les isoloirs. Le scrutin des municipales éclipse une autre élection.

 Une élection qui se déroule le même jour et sur les mêmes bulletins de vote. Le premier tour des municipales a fait couler des litres d’encre et de salive. La victoire de Gérard Trémège à Tarbes, le score de Brigitte Barèges dans la ville des « Tontons flingueurs » ou l’avance de Jean-Luc Moudenc sur Pierre Cohen ont capté toute la lumière. Le bal des prétendants a accaparé toutes les discussions, toutes les attentions. Et pourtant. L’élection des futurs maires masque l’élection simultanée des conseillers communautaires.

  Dimanche dernier, les électeurs ont voté deux fois. Ce « package » a échappé aux médias et à nos concitoyens. En revanche, du côté du PS, les antennes sont dressées.

 Dans le Tarn, un responsable du parti à la Rose craint des épines. Notamment la perte de « Tarn et Dadou ».  Cette communauté de communes regroupe 29 municipalités. Dont Gaillac et Graulhet. Ces deux collectivités sont les poids lourds de l’inter-co. Le premier tour de dimanche dernier met sérieusement en difficulté le PS à Gaillac. Une défaite à Graulhet serait, d’après un socialiste, fatale. « Tarn et Dadou » tomberait en même temps que la mairie actuellement détenue par le PS.

Une éventuelle fusion des listes DVD-FN inquiétait d’ailleurs beaucoup la fédération du PS 81. L’hypothèse s’est dégonflée dans la dernière ligne droite. Mais, un cadre du parti était catégorique et inquiet. Une alliance des droites fragilisait le sortant. Par effet domino, c’est la couleur politique de « Tarn et Dadou » qui était remise en cause.

A 60 km de Graulhet, d’autres élus suivent également de près la carte des intercommunalités. Dans le Sud Est de l’agglomération toulousaine, les électeurs sont focalisés sur le second tour d’un Arnaud Laffont à Castanet-Tolosan ou d’un Christophe Lubac sur la commune de Ramonville.

Mais,  au PS, l’avenir du « Sicoval » est dans toutes les têtes. Cette communauté d’agglomération regroupe 36 communes. Le glissement de gauche à droite de plusieurs municipalités dès le premier tour (Baziège, Montgiscard, Clermont-Lefort, Pouze) inquiète les socialistes. Le maintien de Ramonville ou, au contraire, la conquête de Castanet-Tolosan devient hautement stratégique.

 Martin Malvy et Pierre Izard sont venus soutenir le candidat PS sur Ramonville. Ce déploiement de force correspond à un objectif…arithmétique. Ramonville « pèse » 10 voix dans la future élection au sein du Sicoval. 10 voix qui peuvent contrebalancer les suffrages des petites communes qui désormais sont à droite. Ces calculs échappent totalement aux électeurs. Les intercommunalités, communauté d’Agglomération et autres « techno-structures » sont des OVNI. Des Objets Votants Non Identifiés.

 Communautés de communes et d’agglomération ont le pouvoir et l’argent. Ce sont les vrais lieux du Pouvoir Local. L’urbanisme, les transports ont quitté les mairies. Ils sont dans les intercommunalités. Malheureusement ces enjeux échappent aux électeurs. Pas aux élus qui sont déjà dans le troisième tour des municipales.

Laurent Dubois

26 Mar

L’air de la campagne (Episode 12)

Toulouse : pourquoi ça a bloqué entre Sellin et Cohen ?

 Certainement déjà un grand écart politique impossible à faire…

Les critiques des partisans de Jean-Luc Mélenchon envers le gouvernement sont certainement aussi fortes que le soutien de Pierre Cohen à François Hollande.

Ensuite plus localement Jean-Christophe Sellin demandait 4 à 6 sièges au conseil municipal plus la liberté totale d’action et de vote.

Sous entendu : « Prends-moi dans ton équipe mais il n’est pas sûr que je soutienne toutes tes décisions».

Enfin il y a des clivages très forts entre les deux programmes.

Jean-Christophe Sellin préconisait la gratuité totale des transports publics.

Impossible selon le maire socialiste sortant.

Pierre Cohen qui pour le coup se retrouve sans garantie de récupérer les plus de 6000 électeurs du front de Gauche.

 

A gauche union et désunion

 A Montauban, c’est fait. Marie-Claude Bouyssi du Front de Gauche rejoint le socialiste Rolland Garrigue pour affronter Brigitte Barèges.

En revanche à Albi, il y aura une deuxième liste de gauche au second tour.

Le communiste Rolland Foissac s’est uni au Vert Pascal Pragnères.

Une deuxième liste de gauche également à Colomiers en Haute-Garonne face à une liste socialiste sortante très ballotée.

 

Glavany tape dur

 Des socialistes décidément pas très tendres entre eux, à l’image de Jean Glavany…Certains diront qu’il ture sur ses camarades, d’autres qu’il est honnête.

Quoi qu’il en soit jean Glavany ne mâche pas ses mots.

Le député des Hautes-Pyrénées parle d’un gros coup sur la tête pour la gauche après ce premier tour. Et il explique : « Rien d’étonnant, je l’avais vu venir et j’avais prévenu nos gouvernants depuis plusieurs mois ».

Sur son blog, il leur avait effectivement promis un tsunami politique s’ils ne changeaient pas de cap.

L’analyse du vote de dimanche pour Glavany : « L’électorat de gauche est mécontent du gouvernement et voulait lui mettre une taloche. Ca c’est fait »

Fin de citation.

 

Des hauts et Débats

 Le second tour c’est aussi l’occasion de voir des vrais face à face.

Le débat ne peut plus être évité pour les candidats finalistes.

Encore que, certains essaieront bien de se défiler.

En tout cas les deux candidats toulousains seront chez nous face à face demain à 14 h30 en direct sur notre site internet et le soir 23heures sur notre antenne.

Débat suivi d’un autre affrontement : celui de la quadrangulaire albigeoise.

Et puis en dehors des médias, il y a aussi des initiatives privées.

Ainsi à Montauban, la jeune chambre économique avait invité les trois candidats à débattre en public ce soir à 19h30.

Brigitte Barèges maire sortante UMP et Thierry Viallon candidat FN avaient dit « oui ». Le socialiste Rolland Garrigue a dit non. Débat annulé. Dommage.

Quand je vous ai dit que certains allaient passer à travers…

 

Nouveau maire mode d’emploi

 On l’a vu ce week-end, certains maires sortant peuvent être battus dès le premier tour.

C’est le cas entre autre à Balma dans l’agglomération toulousaine.

Concrètement, comment s’organise l’administration dans ces cas-là ?

Si on reste sur cette commune de Balma où Alain Fillola a donc été battu dimanche soir, voici le calendrier le mode d’emploi.

C’est  le conseil municipal qui élit le maire au final.

Mais quand la majorité est claire, il n’y a évidemment pas de surprises.

A Balma donc, Alain Fillola a convoqué le conseil municipal vendredi à 12h30.

C’est à ce moment-là que son adversaire victorieux Vincent Terrail-Novès deviendra officiellement maire.

Il rencontrera ensuite le directeur de cabinet le directeur général des services actuellement en place. Libre au nouveau maire de conserver en poste ou pas ces deux hommes-clés.

Quant à l’ensemble du personnel administratif pour lui, pas de changement.

 

La voix à 20 euros

 Ça se passe à La Cavalerie en Aveyron lors du dépouillement.

Un des préposés a eu la surprise de découvrir dans une enveloppe non pas le nom d’un candidat mais…un billet de vingt euros !

Alors ce billet ne va pas être totalement ignoré,  il va être considéré comme un vote nul. Il doit donc être envoyé comme les  autres bulletins à la Préfecture et reviendra certainement dans la commune pour profiter aux bonnes œuvres.

 

Egalité parfaite

 Au pays de l’ail à Lautrec dans le Tarn, le scrutin aussi est relevé.

Résultat du premier tour : 512 voix pour une liste, 512 pour l’autre.

Celui qui n’est pas allé voter doit se mordre les doigts.

Il y aura donc un second tour.

Sachez, comme je vous l’ai déjà expliqué ici, que s’il y a encore égalité, c’est le plus âgé qui gagne.

 

Panachage maison

 A Beaumont dans le Gers, le seul opposant au maire sortant a réussi à se faire élire.

Pour cela il a posté une liste dans les boites à lettres du village.

Une liste quasi similaire à celle du maire sauf que le nom de ce dernier y a été remplacé par celui de son opposant.

Les votants sont tombés dans le panneau et l’opposant se retrouve élu au premier tour, avec les 10 colistiers du sortant qui lui est hors-jeu.

Un maire sortant et sorti qui a jusqu’à vendredi 18h pour déposer une requête devant le tribunal administratif.

 

 

 

 

21 Mar

Municipales Montauban H-48 : coups de hache entre B. Barèges et R.Garrigues

H-48. Fin de la campagne. Place aux isoloirs. Les tracts, c’est terminé. Le trac, c’est pour dimanche soir. Pendant des semaines, les candidats ont arpenté les marchés. Dans deux jours, ils vont être pendu au téléphone. Toute la soirée, ils vont attendre les résultats. De Droite ou de Gauche, du Centre ou sans étiquette, les concurrents sont suspendus au verdict des urnes. A Montauban, la campagne s’est faite à la « sulfateuse ». Une rafale de plaintes et une procédure judiciaire visant Brigitte Barèges ont transformé les « municipales » en champ de tir. Avant le cessez-le feu (provisoire) du 1er tour, Midi Pyrénées Politiques a proposé aux deux principaux « pistoleros » (Brigitte Barèges et Roland Guarrigues) de dégainer une dernière fois. A la veille du 1er tour, ça sent vraiment la poudre.

Quel est votre meilleur allié dans cette élection ?

Brigitte Barèges. Mon bilan. Je me sens forte des promesses tenues. Notamment par rapport au social et au fait que j’ai développé la démocratie de proximité.

Votre pire adversaire ?

Brigitte Barèges. Je pourrai dire l’abstention. Mais je ne crois pas que se sera dans mon camp. Il y a 3 mois j’aurai dit le Front National. Mais vu le candidat (Thierry Viallon) et le fait que le FN stagne au niveau national, je ne dirai plus que le FN est mon pire adversaire. S’il faut en citer un, je dirai donc la Dépêche du Midi.

Le point fort de votre bilan ?

Brigitte Barèges. Je suis très fière de mon action en faveur du personnel communal. Quand je suis arrivé à la mairie il y avait beaucoup de précarité notamment chez les agents des écoles. J’ai titularisé de nombreux agents et améliorer les conditions de travail. Il n’y avait même pas de douches dans les ateliers municipaux. J’ai même mis fin à la promotion canapé. Le personnel féminin avait de mauvais souvenirs. Je ne citerai personne.

Le point faible de votre bilan ?

Brigitte Barèges. Si je suis réélu, je souhaite renforcer la transversalité dans le fonctionnement de la mairie. C’est un point à améliorer. D’ailleurs j’ai déjà réfléchi à un nouvel organigramme des élus et du personnel. Je souhaite développer une vision panoramique des dossiers. Ainsi en matière d’urbanisme, il ne s’agit pas simplement de construire mais de fournir de vrais équipements. Construire des quartiers sans école n’a pas de sens.

 

D’après vous, quels sont vos atouts dans cette élection ?

Roland Garrigues. Je suis un homme de rassemblement, ce qui est démontré par l’union du PS et du PRG auquel ce sont joints des hommes et des femmes de progrès, qui veulent se mettre au service de la cité.
Je suis un homme d’apaisement, qui veut en finir avec les clivages et le sectarisme dont souffre notre chère ville.
Je suis un homme d’expérience, fils de paysans, chef d’entreprise, engagé dans le combat culturel, la solidarité et l’économie pour le développement de ma chère commune.
Un de mes atouts est l’amour que j’ai pour Montauban, ma ville de naissance, que je n’ai jamais quittée, et j’ai un projet pour Montauban.
Mais surtout, je pense que le principal atout vient des Montalbanaises et des Montalbanais eux-mêmes, qui le disent leur approbation dans les sondages, et qu’avec mes colistiers nous avons vérifier au cours de cette campagne.

D’après vous, quels sont vos handicaps dans cette campagne ?

Roland Garrigues. Les handicaps sont les mensonges de Madame Barèges.
Madame Barèges ment tout le temps. Je rappelle que nous avons le même âge, contrairement à ce qu’elle dit et tout à l’avenant. Le principal handicap réside dans les basses manœuvres de la maire sortante. Ses sites internet ignobles, les journaux à sa gloriole distribués gratuitement sur les marchés au mépris de la loi. Il y a eu des diffamations, des coups de téléphone, des tracts anonymes, non seulement je ne sais pas faire mais je ne veux pas faire. Ce qui me parait plus grave au delà de la chape de plomb imposée aux associations et de l’utilisation des services municipaux à des fins de propagande électorale, c’est que le chef de bureau des élections de la commune de Montauban soit une dirigeante départementale de l’UMP. Et c’est pour moi un handicap.

Quels sont, de votre point de vue, les moments forts de la campagne qui s’achève ?

Roland Garrigues. Il y en a eu plusieurs !
Je ne commenterais pas les affaires judiciaires sur les soupçons de détournement de fond. Cependant, les propos de Madame Barèges sur la tache et l’épisode de la « crevette brésilienne » ne manquent pas de piquant.
La contre-inauguration du rond point des Tontons Flingueurs non plus !
Je retiens tout simplement comme meilleur moment de campagne le meeting du 20 mars à Sapiac dans une
salle bondée avec des orateurs en grande forme, un public survolté, et des colistières et colistiers fantastiquement motivés. Cette belle soirée dans l’unité, l’union et l’enthousiasme résument la campagne et laissent espérer de bonnes choses.

 

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

19 Mar

Premier tour : à vous la parole !

Nous aurons tout fait pour vous y intéresser. Nous aurons essayé de vous donner quelques éléments de langages, de compréhension et d’analyse. Maintenant à vous de jouer…

Pourtant difficile de croire que ces élections passionnent les foules. Le tout dans un contexte suffocant et pas seulement à cause des particules fines mais aussi avec des « affaires » tant nationales que locales qui donnent encore, dans une atmosphère de suspicion, une bien piètre image de la classe politique.

Le premier tour n’est pas encore là que le spectre de l’abstention plane déjà sur ce scrutin. Alors quels responsables ? Est-il aujourd’hui possible d’intéresser le citoyen à la vie publique simplement en lui distribuant des tracts sur les marchés ? Qui se rend réellement aux réunions publiques hormis les habituels militants ?

Nous, médias, avons-nous également quelque chose à nous reprocher ? Faut-il sortir des traditionnels débats télévisés par exemple ? Entre foire d’empoigne et interminables catalogues d’exposés de projets, la frontière est parfois difficile à trouver. Cette année, nous avons inauguré des échanges interactifs en vidéo entre candidats et internautes. Nouvelle forme de démocratie directe ? Sans doute.

Une campagne sans coup de gueule, et donc sans vague, n’est pas forcément sans intérêt mais celle-ci a été particulièrement calme. Les gens que je croise et avec qui j’en parle m’avouent qu’ils n’ont pas jeté le moindre coup d’œil aux programmes des candidats en lice sur leur commune, programmes qui d’ailleurs, ce scrutin plus que tout autre, ne sont sortis que récemment.

Une ville ne bascule pas aussi facilement qu’une assemblée nationale disent certains. Est-on sur le chemin du statut quo ? L’échiquier politique va-t-il connaître des bouleversements ? Ou le fait qu’il faudra par-dessus-tout commenter dimanche soir sera-t-il comme depuis les Municipales 1977 une irrépressible montée de l’abstention ?

A vous de jouer.

 

Patrick Noviello

L’air de la campagne (épisode 11)

Avalanche de sondages

 

Ca se bouscule concernant les sondages sur la ville de Toulouse avant le premier tour. Le dernier TNS/Sofres/Sopra pour RTL et le Nouvel Observateur donne un 53-47 entre Cohen et Moudenc au second tour. Un écart conséquent qu’il faut quand même nuancer notamment par rapport à notre sondage France3 Midi-Pyrénées qui lui donnait plutôt un 51-49 au second tour. Pour ce qui est de dimanche prochain, les évaluations sont stables sur le premier tour (voir sondages sur midi-pyrénées@france3.fr)

Quoi qu’il en soit toutes les voix compteront pour emporter le Capitole, à droite comme à gauche. Le premier tour va donc être scruter avec attention.

 

Nuages d’avant scrutin

 

Les dernières prises de conscience et de mesure sur la pollution aux particules fines s’insinuent dans la campagne.

Les candidats en profitent pour faire des propositions parfois nouvelles ou remettre en avant leurs mesures les plus écolos. Il faut dire que c’est stratégique. Quoi de mieux pour rendre la campagne plus « grand public » que de se raccrocher à des faits d’actualité. Il faut à tout prix intéresser le citoyen à ce scrutin. Parce que ces nuages de pollution ne parviennent pas à masquer un autre fléau: celui de l’abstention.

 

Echarpes rendues

 

Alors que certains veulent à tout prix sauver leur siège de maire, d’autres en Aveyron, démissionnent symboliquement à quelques jours du scrutin…Une action d’éclat pour dénoncer l’affaiblissement financier de leur communauté de communes.

Ces 7 maires du pays baraquevillois dénoncent le départ de trois communes de leur collectivité dont Baraqueville. Trois municipalités qui sont allées rejoindre le Grand Rodez.

Une action et un problème symboliques pour deux raisons :

– la première c’est que dimanche vous allez aussi élire vos conseillers communautaires.

– la deuxième c’est qu’à l’heure où le gouvernement veut réduire le nombre de commune et les regrouper, on voit bien que ce n’est pas toujours simple de les répartir entre elles.

 

Le bal des ténors

 

Les réunions publiques et meetings se multiplient dans la dernière ligne droite.

On commence par Jean-Luc Mélenchon qui vient soutenir Jean-Christophe Sellin pour le Parti de Gauche à Toulouse ce mercredi à 19h30 salle Jean Mermoz.

Voici une des dernières déclarations de M.Mélenchon lors d’un meeting de soutien à un candidat parisien. « Quand on convoque 46 millions de français le même jour, la Municipale est une élection politique ». Politiser et nationaliser le propos, Mélenchon en a tout intérêt, ici comme ailleurs. Le leader du Parti de gauche a réalisé son meilleur score de la présidentielle à Toulouse avec 16%.

Le sud ouest une terre providentielle pour lui qui pourrait à nouveau y être candidat aux prochaines européennes.

A noter également que la réalisatrice engagée Coline Serreau viendra cesoir soutenir Elisabeth Bellaubre autre candidate de gauche à Toulouse.

Ce sera à 19h30 salle San Subra.

Et Cécile Duflot, elle, sera demain aux côtés d’Antoine Maurice dans la ville rose.

 

Urnes accessibles ?

 

On a ici parlé plusieurs fois des personnes en situation de handicap dans ce scrutin.

Mécontentes du report de la loi accessibilité, déçues du peu de réponses des candidats à leur demande d’engagement….

Aujourd’hui c’est un appel qui leur est lancé…qui plus est par un ancien maire de Toulouse.

Dominique Baudis, désormais défenseur des droits lance donc un appel à ces personnes.

Que toutes celles qui rencontrent des difficultés dimanche pour accéder aux urnes lui écrivent par mail !

Manque de signalisation, difficulté à entrer dans les salles de réunion ou dans l’isoloir…

Toutes les remarques sont à envoyer à cette adresse mail :

www.defenseurdesdroits.fr/

 

Dernière minute

 

En Midi-Pyrénées les bureaux de vote fermeront à 18h sauf dans 15 communes de Haute-Garonne :

Balma, Blagnac, Castanet-Tolosan, Colomiers, Cugnaux, Fonsorbes, Muret, Plaisance-du-Touch, Ramonville-saint-Agne, Saint-Gaudens, Saint-Jean, Saint-Orens de Gameville, Toulouse, Tournefeuille, L’Union

Celles-ci fermeront leurs bureaux à 20h.

Pour ceux qui ne peuvent pas se rendre aux urnes, une procuration peut théoriquement être établie jusqu’à la veille du scrutin.Mais vu les délais postaux, si vous comptiez vous y prendre maintenant c’est plus que limite. Si vous avez un doute sur l’adresse de votre bureau de vote, passez un coup de fil à votre mairie. Sur votre carte ne figure que le numéro du bureau, pas son adresse.