21 Mar

Municipales Montauban H-48 : coups de hache entre B. Barèges et R.Garrigues

H-48. Fin de la campagne. Place aux isoloirs. Les tracts, c’est terminé. Le trac, c’est pour dimanche soir. Pendant des semaines, les candidats ont arpenté les marchés. Dans deux jours, ils vont être pendu au téléphone. Toute la soirée, ils vont attendre les résultats. De Droite ou de Gauche, du Centre ou sans étiquette, les concurrents sont suspendus au verdict des urnes. A Montauban, la campagne s’est faite à la « sulfateuse ». Une rafale de plaintes et une procédure judiciaire visant Brigitte Barèges ont transformé les « municipales » en champ de tir. Avant le cessez-le feu (provisoire) du 1er tour, Midi Pyrénées Politiques a proposé aux deux principaux « pistoleros » (Brigitte Barèges et Roland Guarrigues) de dégainer une dernière fois. A la veille du 1er tour, ça sent vraiment la poudre.

Quel est votre meilleur allié dans cette élection ?

Brigitte Barèges. Mon bilan. Je me sens forte des promesses tenues. Notamment par rapport au social et au fait que j’ai développé la démocratie de proximité.

Votre pire adversaire ?

Brigitte Barèges. Je pourrai dire l’abstention. Mais je ne crois pas que se sera dans mon camp. Il y a 3 mois j’aurai dit le Front National. Mais vu le candidat (Thierry Viallon) et le fait que le FN stagne au niveau national, je ne dirai plus que le FN est mon pire adversaire. S’il faut en citer un, je dirai donc la Dépêche du Midi.

Le point fort de votre bilan ?

Brigitte Barèges. Je suis très fière de mon action en faveur du personnel communal. Quand je suis arrivé à la mairie il y avait beaucoup de précarité notamment chez les agents des écoles. J’ai titularisé de nombreux agents et améliorer les conditions de travail. Il n’y avait même pas de douches dans les ateliers municipaux. J’ai même mis fin à la promotion canapé. Le personnel féminin avait de mauvais souvenirs. Je ne citerai personne.

Le point faible de votre bilan ?

Brigitte Barèges. Si je suis réélu, je souhaite renforcer la transversalité dans le fonctionnement de la mairie. C’est un point à améliorer. D’ailleurs j’ai déjà réfléchi à un nouvel organigramme des élus et du personnel. Je souhaite développer une vision panoramique des dossiers. Ainsi en matière d’urbanisme, il ne s’agit pas simplement de construire mais de fournir de vrais équipements. Construire des quartiers sans école n’a pas de sens.

 

D’après vous, quels sont vos atouts dans cette élection ?

Roland Garrigues. Je suis un homme de rassemblement, ce qui est démontré par l’union du PS et du PRG auquel ce sont joints des hommes et des femmes de progrès, qui veulent se mettre au service de la cité.
Je suis un homme d’apaisement, qui veut en finir avec les clivages et le sectarisme dont souffre notre chère ville.
Je suis un homme d’expérience, fils de paysans, chef d’entreprise, engagé dans le combat culturel, la solidarité et l’économie pour le développement de ma chère commune.
Un de mes atouts est l’amour que j’ai pour Montauban, ma ville de naissance, que je n’ai jamais quittée, et j’ai un projet pour Montauban.
Mais surtout, je pense que le principal atout vient des Montalbanaises et des Montalbanais eux-mêmes, qui le disent leur approbation dans les sondages, et qu’avec mes colistiers nous avons vérifier au cours de cette campagne.

D’après vous, quels sont vos handicaps dans cette campagne ?

Roland Garrigues. Les handicaps sont les mensonges de Madame Barèges.
Madame Barèges ment tout le temps. Je rappelle que nous avons le même âge, contrairement à ce qu’elle dit et tout à l’avenant. Le principal handicap réside dans les basses manœuvres de la maire sortante. Ses sites internet ignobles, les journaux à sa gloriole distribués gratuitement sur les marchés au mépris de la loi. Il y a eu des diffamations, des coups de téléphone, des tracts anonymes, non seulement je ne sais pas faire mais je ne veux pas faire. Ce qui me parait plus grave au delà de la chape de plomb imposée aux associations et de l’utilisation des services municipaux à des fins de propagande électorale, c’est que le chef de bureau des élections de la commune de Montauban soit une dirigeante départementale de l’UMP. Et c’est pour moi un handicap.

Quels sont, de votre point de vue, les moments forts de la campagne qui s’achève ?

Roland Garrigues. Il y en a eu plusieurs !
Je ne commenterais pas les affaires judiciaires sur les soupçons de détournement de fond. Cependant, les propos de Madame Barèges sur la tache et l’épisode de la « crevette brésilienne » ne manquent pas de piquant.
La contre-inauguration du rond point des Tontons Flingueurs non plus !
Je retiens tout simplement comme meilleur moment de campagne le meeting du 20 mars à Sapiac dans une
salle bondée avec des orateurs en grande forme, un public survolté, et des colistières et colistiers fantastiquement motivés. Cette belle soirée dans l’unité, l’union et l’enthousiasme résument la campagne et laissent espérer de bonnes choses.

 

Propos recueillis par Laurent Dubois