Nous aurons tout fait pour vous y intéresser. Nous aurons essayé de vous donner quelques éléments de langages, de compréhension et d’analyse. Maintenant à vous de jouer…
Pourtant difficile de croire que ces élections passionnent les foules. Le tout dans un contexte suffocant et pas seulement à cause des particules fines mais aussi avec des « affaires » tant nationales que locales qui donnent encore, dans une atmosphère de suspicion, une bien piètre image de la classe politique.
Le premier tour n’est pas encore là que le spectre de l’abstention plane déjà sur ce scrutin. Alors quels responsables ? Est-il aujourd’hui possible d’intéresser le citoyen à la vie publique simplement en lui distribuant des tracts sur les marchés ? Qui se rend réellement aux réunions publiques hormis les habituels militants ?
Nous, médias, avons-nous également quelque chose à nous reprocher ? Faut-il sortir des traditionnels débats télévisés par exemple ? Entre foire d’empoigne et interminables catalogues d’exposés de projets, la frontière est parfois difficile à trouver. Cette année, nous avons inauguré des échanges interactifs en vidéo entre candidats et internautes. Nouvelle forme de démocratie directe ? Sans doute.
Une campagne sans coup de gueule, et donc sans vague, n’est pas forcément sans intérêt mais celle-ci a été particulièrement calme. Les gens que je croise et avec qui j’en parle m’avouent qu’ils n’ont pas jeté le moindre coup d’œil aux programmes des candidats en lice sur leur commune, programmes qui d’ailleurs, ce scrutin plus que tout autre, ne sont sortis que récemment.
Une ville ne bascule pas aussi facilement qu’une assemblée nationale disent certains. Est-on sur le chemin du statut quo ? L’échiquier politique va-t-il connaître des bouleversements ? Ou le fait qu’il faudra par-dessus-tout commenter dimanche soir sera-t-il comme depuis les Municipales 1977 une irrépressible montée de l’abstention ?
A vous de jouer.
Patrick Noviello