La France Insoumise, avec des syndicalistes et des responsables associatifs tend la main aux écologistes pour les prochaines régionales. La formule rappelle l’expérience des municipales à Toulouse avec une « maison commune » réunissant LFI, EELV et des citoyens.
L’appel a été lancée ce lundi 21 septembre. Selon une des initiatrices, la conseillère régionale (LFI) Miryam Martin, il a recueilli plus de 1000 signatures. 100 noms ont été rendus publics parmi lesquels figurent l’euro-député Manuel Bompard mais aussi des élus locaux, des responsables d’associations et des gilets jaunes.
Les signataires s’inscrivent clairement dans le calendrier électoral. Les départementales sont visées mais aussi, et même surtout, les régionales de 2021. L’objectif est clair : fédérer » les citoyennes et les citoyens engagés dans les combats écologiques, sociaux et démocratiques, avec les gilets jaunes, les membres des associations, ONG, syndicats et avec les forces politiques qui partagent…une autre ambition pour la région ».
Cela ressemble à une formule expérimentée à Toulouse, lors des municipales de juin dernier, à savoir la création d’un « Archipel » . Un Archipel baptisé Citoyen et comprenant écologistes, syndicalistes, LFI, associatifs et gilets jaunes. Il manque à la « version régionale » une composante essentielle : Europe Ecologie Les Verts. L’appel, initié par la France Insoumise, vise précisément à tendre la main aux ex-partenaires des municipales à Toulouse.
Les Verts sont (actuellement) sur une logique « autonomiste », comme aux régionales de 2015. De plus, l’expérience des municipales a laissé des traces. Des écologistes reproche à la tête de liste (EELV) d’Archipel Citoyen, Antoine Maurice, d’avoir laisser de trop de places aux Insoumis. Les relations entre LFI et les écolos ne sont pas au beau fixe. Mais une proposition d’alliance est mise sur la place publique par une partie de la gauche.
Le PS est ouvertement désigné pour l’adversaire à battre.
Le nom et l’étiquette politique de la présidente (PS) sortante ne sont pas mentionnés. Mais c’est (totalement) transparent. C’est bien Carole Delga qui est visée. « Notre démarche vise à bâtir une alternative à la politique menée aujourd’hui par le conseil régional d’Occitanie » précise les signataires de l’appel.
Cette déclaration s’appuie sur un bilan critique de l’action de Carole Delga. « Comment cautionner le choix d’augmenter le temps de travail des agents régionaux sans hausse de salaire ? Comment comprendre le refus d’introduire de véritables contreparties sociales et écologiques aux aides publiques dispensées par la région ? Comment partager le soutien à des projets ruineux et désastreux pour l’environnement, comme l’extension du port de Port-La-Nouvelle, la gare de la Mogère à Montpellier ou à l’autoroute privatisée Castres-Toulouse ? Comment admettre la passivité de l’institution régionale face à la crise sociale qui frappe durement notre région, en particulier dans le domaine aéronautique » soulignent les signataires de l’appel.
Un appel qui s’adresse aux écologistes mais aussi au PC, à Génération-s, à la gauche républicaine et socialiste (GRS) et à la gauche démocratique et sociale (GDS).
Laurent Dubois (@laurentdub)