La France Insoumise présente une liste aux sénatoriales en Haute-Garonne. C’est une première depuis la création du parti.
Ce dimanche 27 septembre, en Haute-Garonne, 8 listes se présentent pour le renouvellement de 5 sièges. La France Insoumise participe pour la première fois à ce renouvellement sénatorial. En soi cette participation (inédite) n’a rien de remarquable. Le parti de Jean-Luc Mélenchon n’existait pas (encore) au moment du précédent scrutin, en 2014. La présence d’une liste pourrait tout simplement se réduire à une question chronologique et d’histoire interne à LFI.
Mais, en réalité, ce n’est pas aussi simple. Le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a siégé au Palais du Luxembourg pendant 20 ans. En revanche, les Insoumis découvrent un mode de scrutin atypique : une élection au suffrage indirect.
Pour la tête de liste en Haute-Garonne, « le premier objectif était de montrer que nous (ndlr : LFI) sommes capables d’avoir des candidats ». L’objectif est atteint. La liste a été déposée en préfecture. Il reste maintenant un autre obstacle : faire campagne. Une sénatoriale suppose d’aller à la rencontre des fameux grands électeurs, maires, délégués, conseillers municipaux, départementaux et régionaux, parlementaires du département.
L’exercice est évident lorsque les candidats aux sénatoriales sont implantés dans les collectivités locales. C’est beaucoup plus compliqué lorsque, à l’image de LFI, on compte sur les doigts d’une main les élus locaux et nationaux membres ou proches du parti. Myriam Martin reste toutefois confiante. La tête de liste LFI organise des meetings virtuels (Covid oblige). Des militants mobilisent leurs contacts et des maires sympathisants jouent les relais.
Face aux réseaux du PS et de LR cela n’est pas certain (du tout) que cela suffise.
Laurent Dubois (@laurentdub)