Marie-Agnès Staricky a fondé le comité local d’En Marche à Lourdes. Elle démissionne car elle ne se reconnait plus dans les valeurs d’un mouvement qu’elle a contribué à créer dans les Hautes-Pyrénées.
Une responsable « historique » d’En Marche dans les Hautes-Pyrénées claque la porte de son parti.
» J’ai rejoint En Marche dès l’été 2016, à cette époque nous étions très peu à croire au projet d’Emmanuel Macron. Dans la foulée, j’ai créé à Lourdes, le premier comité local. Pour les législatives 2017, j’ai été investie par LREM et j’ai obtenu un score très honorable de 54% sur Lourdes » souligne Marie-Agnès Staricky.
Nous étions très peu à croire au projet d’Emmanuel Macron
Mais ce parcours appartient au passé. Marie-Agnès Staricky démissionne. » Le mouvement lancé par Emmanuel Macron s’est éloigné de sa vocation d’être le fer de lance de cette promesse de « Révolution » (ndlr : titre du livre programme du candidat Macron). Il semble s’être transformé en machine politique qui déconcerte ceux qui aspiraient à être acteurs…et se retrouvent spectateurs de décisions prises par d’autres selon des méthodes et des logiques…contraires aux valeurs originelles » explique la désormais ex-Marcheuse.
En Marche s’est éloigné de sa vocation
Cette décision n’est pas vraiment une surprise. Au moment des municipales, la responsable d’En Marche à Lourdes a écrit aux délégué général de son parti, Stanislas Guérini. Marie-Agnès Staricky dénonçait l’opacité de la procédure pour les candidatures au scrutin de mars dernier.
Ce n’est pas le première fois que le parti d’Emmanuel Macron subit le départ d’un responsable local. Il existe un précédent dans le Tarn avec la démission du référent. Une démission qui a, d’ailleurs, été suivie de la démission collective de l’ensemble du comité départemental.
Outre le caractère « massif » des défections, il existe une autre différence entre la situation tarnaise et celle des Hautes-Pyrénées.
La décision de l’ex responsable du comité de Lourdes intervient dans un contexte national particulièrement compliqué pour En Marche. La création d’un groupe parlementaire « dissident » à l’Assemblée Nationale pourrait faire perdre la majorité absolue à Emmanuel Macron.
Laurent Dubois (@laurentdub)