Le Mouvement Radical de la Haute-Garonne est englué dans les turbulences. Après l’élection controversée de son président, les instances nationales du parti ont imposé un nouveau bureau. Moins de 6 mois après son installation, il est contesté et un autre bureau pourrait être constitué.
22 mois après sa création, le Mouvement Radical est en crise. Son université d’été a été houleuse et la participation se résume à une centaine de personnes. En Haute-Garonne, le tableau n’est pas meilleur. France 3 Occitanie s’est procuré un rapport d’activité. Le document interne évalue à 25 le nombre de militants « actifs » et répertorie 92 sympathisants parmi lesquels 26 élus.
Pour le plus grand département d’Occitanie, le bilan est maigre. Mais, c’est surtout l’organisation interne du mouvement qui bat de l’aile.
L’élection, en juin dernier, du président départemental du nouveau parti a viré au règlement de compte sur la place publique. La fédération départementale a été placée sous tutelle. La désignation de Jean-Jacques Bolzan a été suspendue puis finalement validée. Mais la présidence nationale du parti (Laurent Hénart et Sylvia Pinel) a annulé l’élection du bureau installé après la victoire de Jean-Jacques Bolzan.
Malgré ce « correctif », la barre n’est toujours pas redressée. Les deux sénateurs de la Haute-Garonne, Alain Chatillon et Pierre Médevielle, se sont mis en retrait du mouvement. L’hypothèse de créer une seconde fédération en Haute-Garonne (parallèle à celle présidée par Jean-Jacques Bolzan) a été mise sur la table. Envisageable d’un point de vue statutaire, cette option a toutefois été écartée.Elle actait un éclatement du mouvement Radical.
La solution désormais explorée est celle d’un nouveau bureau. Ce serait le deuxième en 5 mois. Selon nos informations, Laurent Hénart a reçu une liste de 11 noms. Pour ses promoteurs, ce bureau est équilibré : équilibre géographique, parité « homme-femme », équilibre entre « Valoisiens » et « Radicaux de Gauche, équilibre entre proches de Jean-Jacques Bolzan et soutiens du candidat battu en juin dernier, Pierre-Nicolas Bapt.
Pour les avocats de la formule, c’est le seul moyen pour une « sortie de crise ».
Laurent Dubois (@laurentdub)