Second volet d’interviews sur la réunion des Radicaux. Après un représentant du Parti Radical Valoisien, c’est au tour d’un radical de Gauche. Pierre-Nicolas Bapt est membre du bureau national du PRG et président de la fédération de la Haute-Garonne. Pierre-Nicolas Bapt détaille le processus de « mariage » et les conséquences locales.
Le Blog Politique. La fusion des Radicaux est en cours. Comment vivez vous ce mariage avec vos camarades Valoisiens ?
Pierre-Nicolas Bapt. Tout d’abord, je ne pense pas qu’il faille parler de fusion. Il s’agit plutôt à mon sens, et ce sentiment est partagé par beaucoup de PRV et de PRG avec lesquels j’ai échangé lors de nos Universités d’été communes à Montpellier, d’une construction-réunification d’un nouvel espace politique à forte consonance radicale il est vrai, et ce d’autant plus que Génération Écologie et l’UDE étaient partie prenante à Montpellier. Dans ce cadre de construction-réunification, je me permets d’insister sur ce terme, nous devons ensemble bâtir une programmatique et une gouvernance communes. J’ai ressenti réellement à Montpellier des bonnes volontés de part et d’autre. La séquence des présidentielles puis celle des législatives ont marqué durablement les esprits au sein des Radicaux. Le temps de la réunification est venu.Nous sommes donc plutôt au stade des fiançailles, viendront ensuite les temps du mariage avec un soucis pour beaucoup de Radicaux des deux rives d’éviter les doubles appartenances.
Au stade des fiançailles
Le Blog Politique. La fusion des Radicaux : cela veut il dire que les 2 anciens partis ne vont plus former qu’un seul ?
Pierre-Nicolas Bapt. Il ne faut brûler aucune étape. Au sein du PRG au niveau national ont été constitués 3 groupes de travail ( fédérations/territoires, projet et statut) pour lesquels pour 2 d’entre eux je suis membre ( fédérations/ territoires et projet). Ces 3 groupes internes vont alimenter 3 groupes de travail paritaires PRV-PRG dont les thèmes sont les mêmes. D’ailleurs notre sénatrice Françoise Laborde est membre du groupe paritaire « statuts » avec Jean-Luc Riviére pour le PRV. Ne former qu’une seule entité ou qu’un seul parti semble à l’évidence l’objectif ultime, mais il faut savoir que les militants Radicaux PRV et PRG seront consultés au cours de l’automne au sein de leur fédération respective, pour s’exprimer et sur les statuts et sur le projet issus du travail en commun PRV-PRG.
Il ne faut brûler aucune étape
Le Blog Politique. Localement, en Haute Garonne ou ailleurs les fédérations Valoisiens et PRG vont elles également fusionner ?
Pierre-Nicolas Bapt. Au niveau national, si mariage il y a, il est prévu que nous ayons une co présidence. Sylvia Pinel – Laurent Henard constitueront la tête bicéphale de ce nouveau parti.En ce qui concerne les fédérations départementales, je ne sais pas si nous nous acheminons vers une direction similaire à celle nationale avec un directoire paritaire d’ex PRV et d’ex PRG ou si au lendemain de la création de ce nouveau parti, nous devrons nous livrer à la désignation d’un triumvirat Président-e, Secrétaire Général-e, Trésorier-e. Le groupe de travail paritaire « statuts » devrait nous éclairer sur ce point.
Le Blog Politique. Comment cela va t il se passer au niveau des collectivités ? Des Valoisiens siègent et sont dans l’opposition au Conseil Régional et le PRG est dans la majorité e Carole Delga. Un nouveau groupe peut il se créer ?
Pierre-Nicolas Bapt. Les deux présidents nationaux Sylvia Pinel et Laurent Henard nous ont éclairé sur ce point et non des moindres : il ne sera pas exigé de nos élus Radicaux PRV et PRG de renier leurs engagements passés et donc de renier les listes aux municipales ou aux régionales, ou les binômes aux départementales sur lesquels ils ont été élus.Si des élus Radicaux veulent sortir des groupes politiques dans lesquels ils siègent, pour constituer des groupes autonomes, il est évident que nous ferons bon accueil à ces initiatives basées sur le volontariat. Plus concrètement concernant les élus PRV et le groupe PRG de la Région Occitanie, je ne peux éclairer la situation dans la mesure où moi même je ne suis pas conseiller régional ni même élu dans une quelconque collectivité locale ou territoriale.Néanmoins, je pense qu’à l’heure de la constitution-création d’un parti à essence radicale, toutes les hypothèses sont envisageables.
Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)