09 Nov

L’ex homme fort du Conseil Régional nouveau « patron » du département du Tarn

L’ancien homme fort de l’ex Conseil Régional de Midi-Pyrénées, Joël Neyen, devient le nouveau « patron » des services du conseil départemental du Tarn.

Joël Neyen. Photo : FaceBook

Joël Neyen. Photo : FaceBook

L’annonce doit être faite demain, vendredi 10 novembre, au groupe majoritaire du conseil départemental du Tarn. Un nouveau Directeur Général des Services va prendre la tête de l’administration départementale. Il arrive directement des ministères de Finances où il occupait, jusqu’à la semaine dernière, les fonctions de Contrôleur Général des Finances. Mais, pour Joël Neyen, cette arrivée dans le Tarn est surtout un retour. D’octobre 1998 à 2004, le futur DGS tarnais a été le directeur de cabinet du président de Région, Martin Malvy. De 2004 à 2015, Joël Neyen a dirigé l’administration régionale. Il a la réputation d’un homme totalement dévoué à Martin Malvy et d’une entière disponibilité. Il répondait nuit et jour aux appels d’un président de Région auprès duquel il a connu ses heures de gloires.

Dans les services de l’Hôtel de Région, l’ex DGS et ancien directeur de cabinet laisse le souvenir d’un bon technicien, sachant s’entourer de collaborateurs chevronnés. Les mémoires conservent également traces de colères homériques.

Après le retrait politique de Martin Malvy et avant l’élection de la nouvelle présidente de Région, Joël Neyen a quitté Midi-Pyrénées pour intégrer le ministère des Finances. La parenthèse parisienne aura duré 2 ans.

Contacté par France 3 Occitanie, l’ancien homme fort du Conseil Régional, n’a pas souhaité s’exprimer sur ses motivations. Mais il est évident qu’en reprenant un poste opérationnel, Joël Neyen, retrouve son terrain de prédilection. A Bercy, le nouveau DGS du Tarn se contentait de vérifier les comptes, dans l’anonymat des couloirs d’une grande administration. Dans les prochains jours, il va retrouver les leviers du pouvoir local. Le nouveau président du département Tarn, Christophe Ramond, va pouvoir profiter de l’expérience d’un vieux routier des rouages politico-administratifs.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Ariège : le retour des Jeunes Socialistes

Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l'Ariège.

Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l’Ariège.

Les Jeunes Socialistes d’Ariège se reforment après sept années de sommeil. Curieuse période pour une renaissance. Dorian Lhez, l’animateur fédéral des Jeunes Socialistes de l’Ariège nous explique le pourquoi et le comment de cette résurrection.

 

 

Le Blog Politique : Pourquoi le MJS ariégeois est resté aussi longtemps en sommeil ?

Dorian Lhez : Depuis 2010, il n’y avait plus assez de membres pour composer un bureau soit cinq personnes. A la suite de la Présidentielle, j’ai demandé à pouvoir en reconstituer un. Mais vous savez, même aujourd’hui, les jeunes socialistes se comptent sur les doigts de deux mains.

Le Blog Politique : Jusqu’à quel âge est-on un jeune Socialiste ?

Dorian Lhez : Officiellement, vous pouvez être aux MJS de 15 à 29 ans.

Le MJS a toujours été à gauche de la gauche

Le Blog politique : Vous dites que suite à la campagne présidentielle de Benoît Hamon, de nombreux jeunes ont eu l’envie de s’investir. Comment vous situez-vous aujourd’hui face à lui qui n’est plus au PS ?

Dorian Lhez : Le MJS a toujours été à la gauche de la gauche donc a priori plutôt « hamoniste » aujourd’hui. Mais benoît Hamon, comme le PS national n’influent pas sur nous. Aujourd’hui, on n’est pas obligé d’être encarté au PS pour être aux MJS. Mais on peut faire partie du mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon. Si en revanche, il devient un parti, ça changera.

Le Blog Politique : Vous souhaitez entamer des réflexions avec toutes les forces de gauche. Quels sont vos rapports avec La France Insoumise qui tire à boulets rouges sur le PS et qui dans votre département a raflé les deux siège de députés à votre parti ?

Dorian Lhez : Aujourd’hui, clairement, le PS souhaite retrouver les électeurs qu’il a perdus. Nous aux MJS, nous avons vocation à ouvrir nos portes à tous les jeunes. Nous sommes assez proches d’Europe Ecologie Les Verts comme du PC. C’est évidemment un peu plus complexe avec La France Insoumise du fait de la guerre des ego Hamon/Melenchon pendant la Présidentielle. Mais ici en Ariège, la plupart des jeunes Insoumis sont venus nous rencontrer et ça c’est bien passé. Même s’ils n’adhèrent pas à toutes nos idées, on a pu débattre.

Le Blog Politique : Quelle particularité cela comporte de faire de la politique en milieu rural comme vous vous revendiquez de la faire ?

Dorian Lhez : Nous avons à débattre de problématiques très spécifiques et parfois clivantes comme celles de l’ours ou du loup. Dans le pays d’Olmes, il y a aussi la question de l’eau et du lac de Montbel. C’est en cela que je dis que nous n’avons pas forcément les mêmes préoccupations qu’en ville.

J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande »

Le Blog Politique : Vous avez 20 ans. Vous êtes étudiant en géographie et économie. Plus personnellement, qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir en politique et à prendre la tête du MJS 09 ?

Dorian Lhez : Mon engagement n’est pas récent. J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande. Mais quand j’ai vu l’élan provoqué lors de la Présidentielle, je me suis décidé à m’investir.

Le Blog Politique : Malgré cette raclée historique ?

Dorian Lhez : Oui malgré ce résultat historiquement bas. De nombreux militants non affiliés à des partis ont été séduits par les propositions de Benoît Hamon. Certains nous ont rejoints. Les 2 et 3 décembre le mouvement de Benoît Hamon décidera ou pas de devenir un parti. Il devrait le devenir. A ce moment-là alors, il faudra choisir.

Le Blog Politique : Vous dites « nous devons nous mobiliser et ne faire qu’un pour peser sur l’échiquier politique ». Qu’entendez-vous par là ? Fini les frondeurs ? Retour aux fondamentaux et à une ligne, une seule ?

Dorian Lhez : Revenir à une ligne unique ne sera pas possible. Les socialistes sont désormais divisés entre sociaux-libéraux et une autre ligne plus à gauche. Notre future orientation politique doit être claire tout en convenant à ces deux tendances.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

08 Nov

Déserts médicaux : « un scandale d’état » selon Michel Gabas

Michel Gabas, maire d'Eauze et conseiller général du Gers. Photo Max PPP Michel Amat

Michel Gabas, maire d’Eauze et conseiller général du Gers. Photo Max PPP Michel Amat

Maire d’Eauze et pharmacien de son état, Michel Gabas écrit à Edouard Philippe. Il dénonce la politique de l’Etat et demande au Premier Ministre d’écouter « les élus d’en bas ».

Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Michel Gabas commence d’abord à parler des pharmaciens. Ceux qui étaient, rappelle-t-il, surnommés « les hussards verts de la santé, les premiers au contact de la population » par Jacques Barrot quand ce dernier était Ministre de la Santé. « Le numerus clausus à l’entrée des facultés légèrement assoupli mais extrêmement sélectif laisse sur le carreau bon nombre d’étudiants qui auraient pu être d’excellents praticiens » commente-t-il.

Des ARS sans vision à long terme »

Pour aborder plus généralement le problème des déserts médicaux, le maire de droite d’Eauze n’hésite pas à parler de « scandale d’état ». Il pointe les Agences Régionales de Santé qui agissent « sans discernement, sans vision à long terme, sans connaissance approfondies des réalités territoriales ».

Il évoque aussi des collègues maires « affolés de voir les médecins non remplacés qui consacrent un budget conséquent pour recruter des médecins étrangers par le biais d’agences de « chasseurs de tête » ». « Ils dépensent des millions d’euros pour construire des maisons de santé qui ne nous garantissent pas l’arrivée de médecins ».

A Eauze, 20 000 euros déjà dépensés pour rencontrer dix candidats »

Puis Michel Gabas de prendre l’exemple de sa commune de 4200 habitants sur un bassin de vie de 10000 âmes et autant de dossiers médicaux. « Six médecins, il y a trois ans, tous saturés (population âgée, rurale, etc.) Aujourd’hui trois médecins seulement car les autres sont partis à la retraite ». Il a déjà rencontré 10 candidats, tous étrangers, a dépensé 20 000 euros d’acomptes prévisionnels sur son budget communal pour les honoraires de recherches qui, en cas de réussite, s’élèveront à 18 000 euros par médecins. Le tout pour un projet de centre médical qui avoisinera le million d’euros.

Les maisons de santé ? La télémédecine ? « Une vison urbaine de la médecine » balaie celui qui est aussi conseiller départemental d’opposition. Après cette lourde charge, l’élu gersois formule toutefois des propositions comme desserrer le numerus clausus à l’entrée des facultés et raccourcir les études de médecine générale, de pharmacie ou encore de chirurgie dentaire hors spécialisations.

Les syndicats de médecins libéraux sont les fossoyeurs de la santé en France »

Autre proposition : instaurer un numerus clausus d’installations quitte à comme il le préconise « contrarier les syndicats de médecins libéraux fossoyeurs de la santé en France puisque opposés à ce type de mesure au nom de la sacro-sainte liberté d’installation ». Dans la même veine, le maire d’Eauze évoque aussi l’instauration d’un bonus/malus sur la tarification des médecins en fonction de leur zone d’installation.

L’ordonnance est dressée. Reste à savoir si le Premier Ministre et sa Ministre de la Santé vont suivre le diagnostic.

Patrick Noviello (@patnoviello)

07 Nov

Les Invités deviennent Interviewers : Patrice Bédier et Christophe Lubac sur Benoît Hamon

Le PS a-t-il encore un avenir ? Les socialistes peuvent-ils se ressaisir après la débâcle des présidentielles et des législatives ? Le magazine de France 3 Occitanie, Dimanche En Politique, a ouvert le débat : « le PS peut-il rebondir ?« . Autour de la table et devant les cameras, deux socialistes : le tarnais, Patrice Bédier, et le toulousain, Joël Carreiras.  Face à eux, le représentant en Haute-Garonne de Benoît Hamon, Christophe Lubac. Comme toutes les semaines, les échanges continuent sur le Blog. Les invités deviennent interviewers. Patrice Bédier interpelle Christophe Lubac.

Benoît Hamon. Photo MaxPPP

Benoît Hamon. Photo MaxPPP

Patrice Bédier : Benoît Hamon et ses amis reviendront-ils au PS si une ligne de « gauche » l’emporte au Congrès ?

Christophe Lubac : Benoît Hamon part d’un constat : l’effondrement de la sociale démocratie en Europe. Il propose un chemin : le dépassement des partis actuels. Pour autant, l’idéal socialiste est bien vivant. La question n’est pas donc tant de savoir si Benoît Hamon reviendra au PS si une ligne de « gauche » l’emporte au Congrès mais est-ce que le PS est en capacité de résoudre cette double question est-il prêt à se dépasser lui même ? Qu’est ce qu’être de gauche aujourd’hui ?


Extrait Dimanche En Politique

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Nov

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault future « patronne » du PS ?

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, à la tête du PS. C’est une option défendue par le patron des députés socialistes, Olivier Faure.

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP

Sur l’antenne de La Chaîne Parlementaire, le président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée a dressé le profil du futur 1er secrétaire du PS. Pour Olivier Faure, le candidat idéal est une candidate. Elle doit être totalement disponible pour s’occuper de la direction du parti. Autrement dit, la patronne du PS ne doit pas cumuler de mandat. Olivier Faure estime qu’un siège de députée est compatible. Mais c’est tout. Pas de présidente de Région ou de département. Pas de maire ou de responsable d’exécutifs locaux.

Ce portrait exclut une candidate quasiment déclarée : la présidente d’Occitanie Carole Delga. Mais, une autre socialiste de la Région répond aux critères d’Olivier Faure. Il s’agit de la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault. D’ailleurs le patron des députés PS a cité le nom de la parlementaire dans la « short list » des « 1ères secrétables ».

Contacté par France 3 Occitanie, Valérie Rabault n’officialise pas sa candidature :

La question ne se pose pas comme ça. On ne doit surtout pas entrer dans les « guéguerres » de personnes comme on sait faire. Les gens en ont ras-le-bol d’une absence de proposition et d’une opposition stérile. C’est pour cela que nous sommes plusieurs à faire le tour des fédérations pour présenter un « contre-budget

Le 13 novembre prochain, Valérie Rabault va aller à la rencontre des militants de la Haute-Garonne. Le week-end dernier, l’ex-rapporteure du Budget, était à Rennes. Hasard des agendas, la réunion qu’elle a animé s’est déroulée en même temps qu’une réunion organisée par…Benoit Hamon. Ce tour de France des fédérations peut avoir un faux air de pré-campagne, d’avant congrès. Mais la députée du Tarn-et-Garonne affirme avoir une seule priorité  :

Ce qui me fait le plus peur, c’est le réseau sur le terrain. C’est la priorité du moment, maintenir les fédérations et les réseaux locaux de militants. Si des fédérations ferment ou disparaissent, on va rester 15 ans dans l’opposition. La priorité du moment, c’est d’aller à la rencontre des militants

La date du prochain Congrès n’est pas encore arrêtée. Une seule certitude, il ne se déroulera pas avant février-mars 2018. Cela laisse du temps pour rencontrer les fédérations et (éventuellement) annoncer une candidature.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Nouvelle démission chez Les Républicains de la Haute-Garonne : un conseiller départemental quitte le parti

Le conseiller départemental de la Haute-Garonne, Serban Iclanzan, démissionne du parti Les Républicains.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Nouvelle démission chez LR31. Après plusieurs démissions de cadres du parti, c’est au tour d’un conseiller départemental de rendre sa carte. En juillet dernier, le maire de Balma, Vincent Terrail-Novès, a quitté la fédération présidée par Laurence Arribagé. Contacté par France 3 Occitanie, Serban Iclanzan motive son départ par un « autisme » politique  :

C’est un choix fait de tristesse et de déception… Tristesse de voir ce parti incapable de se remettre en question, empêtré dans des commentaires stériles et parlant si peu de la France et des Français

Le conseiller départemental appelle la présidente de LR31 a un sursaut :

J’attendais un renouveau des équipes et des pratiques dans notre gouvernance locale. Laurence Arribagé est quelqu’un que j’ai soutenu sincèrement et sans aucun regret, mais que je vois piégée dans cette situation. Je lui souhaite la force d’un renouveau local. Je sais que tout le monde exige et lui demande beaucoup. Mais elle doit comprendre qu’elle est la seule qui peut ouvrir une nouvelle page après ces défaites et les départs des adhérents et des élus.

Laurence Arribagé a en quelque sorte répondu, par avance, à Serban Iclanzan.

Lors d’une bataille de chiffres sur le nombre d’adhérents LR31, la présidente de la Fédération a déclaré que « beaucoup de fédérations aimeraient être dans la situation » de LR31. Une déclaration démentie ou du moins largement pondérée par une source nationale des Les Républicains. Un cadre du Siège du Parti estime, au contraire, que la fédération de la Haute-Garonne est une des fédérations qui a perdu le plus grand nombre d’adhérent. LR 31 est dans le top 5 des fédérations de l’Hexagone ayant enregistrées les baisses d’effectifs les plus importantes.

Après le départ de Serban Iclanzan, il reste deux conseillers départementaux dans les rangs de LR31 : Jean-Baptiste de Scorraille et André Ducap.

Laurent Dubois (@laurentdub)

03 Nov

Le sénateur Yvon Collin condamné à 1 an de prison ferme

La justice vient de condamner le sénateur Yvon Collin dans une affaire de trafic d’influence.

Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne

Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne

Le verdict du tribunal correctionnel de Lyon est particulièrement sévère. 1 an de prison ferme, 1 de prison avec sursis, 90 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité. C’est la sanction infligée au sénateur du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin. La justice reproche au parlementaire d’avoir reçu 40 000 euros en échange d’une promesse de recrutement au conseil général du Tarn-et-Garonne. Un conseil général présidé, à l’époque des faits, par l’ancien ministre Jean-Michel Baylet.

Contacté par France 3 Occitanie, Yvon Collin précise qu’il se pourvoit en appel. Un appel qui, par définition, a un effet suspensif. Dans l’attente d’un nouveau jugement, le sénateur du Tarn-et-Garonne peut donc continuer à exercer son mandat parlementaire.

Yvon Collin a longtemps été un proche de Jean-Michel Baylet. Une proximité politique mais aussi amicale. Les deux hommes se sont séparés et la séparation a viré en affrontement direct. Yvon Collin est des principaux artisans de la perte d’un conseil général par Jean-Michel Baylet.

A noter que Jean-Michel Baylet et plusieurs de ses proches ont témoigné à charge dans le procès qui vaut de la prison ferme à Yvon Collin.

Laurent Dubois (@laurentdub)