Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l’Ariège.
Les Jeunes Socialistes d’Ariège se reforment après sept années de sommeil. Curieuse période pour une renaissance. Dorian Lhez, l’animateur fédéral des Jeunes Socialistes de l’Ariège nous explique le pourquoi et le comment de cette résurrection.
Le Blog Politique : Pourquoi le MJS ariégeois est resté aussi longtemps en sommeil ?
Dorian Lhez : Depuis 2010, il n’y avait plus assez de membres pour composer un bureau soit cinq personnes. A la suite de la Présidentielle, j’ai demandé à pouvoir en reconstituer un. Mais vous savez, même aujourd’hui, les jeunes socialistes se comptent sur les doigts de deux mains.
Le Blog Politique : Jusqu’à quel âge est-on un jeune Socialiste ?
Dorian Lhez : Officiellement, vous pouvez être aux MJS de 15 à 29 ans.
Le MJS a toujours été à gauche de la gauche
Le Blog politique : Vous dites que suite à la campagne présidentielle de Benoît Hamon, de nombreux jeunes ont eu l’envie de s’investir. Comment vous situez-vous aujourd’hui face à lui qui n’est plus au PS ?
Dorian Lhez : Le MJS a toujours été à la gauche de la gauche donc a priori plutôt « hamoniste » aujourd’hui. Mais benoît Hamon, comme le PS national n’influent pas sur nous. Aujourd’hui, on n’est pas obligé d’être encarté au PS pour être aux MJS. Mais on peut faire partie du mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon. Si en revanche, il devient un parti, ça changera.
Le Blog Politique : Vous souhaitez entamer des réflexions avec toutes les forces de gauche. Quels sont vos rapports avec La France Insoumise qui tire à boulets rouges sur le PS et qui dans votre département a raflé les deux siège de députés à votre parti ?
Dorian Lhez : Aujourd’hui, clairement, le PS souhaite retrouver les électeurs qu’il a perdus. Nous aux MJS, nous avons vocation à ouvrir nos portes à tous les jeunes. Nous sommes assez proches d’Europe Ecologie Les Verts comme du PC. C’est évidemment un peu plus complexe avec La France Insoumise du fait de la guerre des ego Hamon/Melenchon pendant la Présidentielle. Mais ici en Ariège, la plupart des jeunes Insoumis sont venus nous rencontrer et ça c’est bien passé. Même s’ils n’adhèrent pas à toutes nos idées, on a pu débattre.
Le Blog Politique : Quelle particularité cela comporte de faire de la politique en milieu rural comme vous vous revendiquez de la faire ?
Dorian Lhez : Nous avons à débattre de problématiques très spécifiques et parfois clivantes comme celles de l’ours ou du loup. Dans le pays d’Olmes, il y a aussi la question de l’eau et du lac de Montbel. C’est en cela que je dis que nous n’avons pas forcément les mêmes préoccupations qu’en ville.
J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande »
Le Blog Politique : Vous avez 20 ans. Vous êtes étudiant en géographie et économie. Plus personnellement, qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir en politique et à prendre la tête du MJS 09 ?
Dorian Lhez : Mon engagement n’est pas récent. J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande. Mais quand j’ai vu l’élan provoqué lors de la Présidentielle, je me suis décidé à m’investir.
Le Blog Politique : Malgré cette raclée historique ?
Dorian Lhez : Oui malgré ce résultat historiquement bas. De nombreux militants non affiliés à des partis ont été séduits par les propositions de Benoît Hamon. Certains nous ont rejoints. Les 2 et 3 décembre le mouvement de Benoît Hamon décidera ou pas de devenir un parti. Il devrait le devenir. A ce moment-là alors, il faudra choisir.
Le Blog Politique : Vous dites « nous devons nous mobiliser et ne faire qu’un pour peser sur l’échiquier politique ». Qu’entendez-vous par là ? Fini les frondeurs ? Retour aux fondamentaux et à une ligne, une seule ?
Dorian Lhez : Revenir à une ligne unique ne sera pas possible. Les socialistes sont désormais divisés entre sociaux-libéraux et une autre ligne plus à gauche. Notre future orientation politique doit être claire tout en convenant à ces deux tendances.
Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)