Semaine noire pour Dominique Reynié. Mardi le candidat LR publie, de sa propre initiative, son casting départemental ce qui déchaine les foudres des instances nationales son parti. Le lendemain, mercredi 7 octobre, Dominique Reynié subit la colère de Nicolas Sarkozy et doit ravaler les promesses qu’il a faites à l’UDI. Deux jours plus tard, les Centristes de la Grande Région rappellent le camouflet subi par Dominique Reynié et mettent publiquement en cause ses chances de réussite. Aujourd’hui, ce dimanche 11 octobre, Dominique Reynié pouvait espérer un peu de répit. C’est loupé. Un maire retire sa candidature et écrit une lettre pour justifier sa décision.
Dominique Reynié peut se consoler. Une autre tête de liste régionale a connu les affres de démissions en rase campagne. Carole Delga a vécu le scénario en Haute-Garonne. Dans le Tarn-et-Garonne, la candidate PS-PRG a même vu une de ses candidates basculer dans le camp adversaire. Ces moments sont toujours désagréables à vivre. Cela renvoie une image de tangage et révèle un malaise interne.
Dominique Reynié n’avait vraiment pas besoin de cela. Après une rude semaine, à moins de deux mois du 1er tour, c’est une goutte de plus dans le calice. D’ailleurs, le choix du moment n’est pas (forcément) innocent. Le démissionnaire, un maire de l’Hérault, est un proche du meilleur adversaire (interne) de Dominique Reynié : le sénateur Républicain, Jean-Pierre Grand. L’élu local, médecin de son état, a voté pour lui aux dernières sénatoriales et a publiquement affiché son soutien.
Les instances départementales LR justifient le retrait de sa candidature :
» Il ne souhaite pas s’engager compte tenu de ses obligations ».
Cette version des faits ne cadre pas avec les explications fournies par…l’intéressé lui même. Dans une lettre que s’est procurée Régionales 2015 Bruno Enjalbert explique sa décision. L’ex-candidat parle d’un Dominique Reynié « qui réduit la ruralité à l’entretien des routes » et exprime son désaccord avec la composition de la liste héraultaise.
Laurent Dubois