La députée de Haute-Garonne, Laurence Arribagé vient d’interroger, dans le cadre des questions au gouvernement, le premier ministre sur la création d’une présidence déléguée dans les exécutifs régionaux. Ce projet polémique a « pollué » l’été du parti socialiste. Plusieurs députés de la majorité ont ouvertement avoué leur refus de voter un éventuel texte.
Visiblement, la fronde parlementaire a été entendue par le gouvernement.
Manuel Valls a laissé répondre son secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Ce dernier n’a absolument pas évoqué un moindre projet ou proposition de loi. Il s’est contenté d’une intervention qu’un député PS qualifie « de mal-à-l’aise et brouillonne ». Fait révélateur la réponse du secrétaire d’Etat a été salué par de timides applaudissements issus des rangs socialistes.
La réponse de Jean-Marie Le Guen n’est pas surprenante. Comme le soulignait « Régionales 2015 » dans un précédent article, il n’existe aucune trace d’un projet ou d’une proposition de loi sur les « tablettes » de l’Assemblée. Même chose du côté du Sénat.
Cette « non-annonce » équivaut à un abandon en rase campagne. Mais, pour autant, le dossier n’est pas clos. L’épisode se termine avant même de commencer à Paris. Mais le feuilleton continue à Toulouse et Montpellier.
Damien Alary a toujours affirmé qu’il ne se contenterait pas d’un poste de vice-président. Son éventuelle résistance peut bousculer un accord PS-PRG dans lequel Sylvia Pinel, ministre radicale, obtient une 1er vice-présidence. Au delà de la question « Alary », c’est le problème de la « représentation » du Languedoc-Roussillon qui est en jeu. Les députés du Languedoc n’ont pas applaudi la réponse gouvernementale. Cette retenue traduit (peut être) une colère retenue.Une retenue et une colère qui ne durera pas forcément.
Laurent Dubois