04 Août

Régionales, le projet d’une présidence déléguée suscite des remous au PS

Le projet circule. Depuis deux semaines environ, la création d’une présidence déléguée est sur la table. Damien Alary, Philippe Martin et Carole Delga évoquent publiquement la possibilité d’une réforme législative afin de créer un nouveau poste dans le futur exécutif de la Grande Région. Comme le précisait dans un précédent article « Mid-Pyrénées Politiques », Manuel Valls planche sur le sujet. D’après nos informations, le premier ministre en a discuté avec Philippe Martin vendredi dernier, lors de sa visite dans le Gers.

Le Code Général des Collectivités Territoriales mentionne une présidence et 15 vice-présidences. Des socialistes souhaitent ajouter dans l’organigramme régional un nouvel échellon. Cette idée soulève une levée de bouclier. Les défenseurs du projet s’en défendent. Mais l’institution d’une présidence déléguée apparait comme une mesure de circonstance, une loi « sur mesure » dont le seul but est de « recaser » Damien Alary, le président socialiste du Languedoc.

Jean-Claude Perez, député de l'Aude et ancien maire de Carcassonne

Jean-Claude Perez, député de l’Aude et ancien maire de Carcassonne

Cette réforme est loin d’être votée. L’affaire commence a prendre une dimension nationale. L’opposition, malgré la trêve estivale, réagit. Le député du Cantal (et ancien ministre), Alain Marleix dit :  » c’est scandaleux ». Le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, ne cache pas son hostilité. Visiblement, le vent de fondre touche les rangs des députés socialistes. Jean-Claude Perez vient de déclarer :

Je suis contre la création d’un président-délégué ! Le gouvernement de Manuel VALLS a déjà répondu à ces exigences en décidant d’une répartition équilibrée des services de l’Etat. Il y aura donc après les élections de décembre prochain,une Présidente et des vice-Presidents pas besoin de rajouter un président -délégué. Dans le débat parlementaire,il n’a jamais été question de créer un président -délégué car cela aurait conforté les anciennes entités au détriment de la nouvelle fusion. J’ai donc donné mon point de vue directement au Premier Ministre Manuel VALLS,en lui indiquant que j’étais contre la création d’un président -délégué. Même si le parti socialiste est au pouvoir, il ne peut pas à sa guise décider tout seul. Ce qui arrange les intérêts de quelques dirigeants socialistes ne peut pas se faire au détriment de nos concitoyens !!!

 

Laurent Dubois