La liste « Citoyens du Midi » a enfin un citoyen sur ses listes. Aujourd’hui, à Carcassonne, Philippe Saurel présente son leader départemental et ce n’est pas un élu. Serge Loubet a été le maire de sa commune, Aragon. Mais le viticulteur et ancienne figure de l’ASC XIII n’a pas de mandat.
A la différence du Tarn, du Gard, des Pyrénées Orientales, de l’Aveyron et du Lot, l’Aude correspond aux « canons » du renouvellement citoyen vanté et voulu par Philippe Saurel. Les adversaires du maire de Montpellier critiquent des listes départementales composées de cumulards ou de « recyclés » du PS.
S’agissant de Serge Loubet, c’est un « saurélien » qui passe ses journées dans les vignes ou à s’occuper l’association (Association Tutélaire Départementale des Inadaptés) dont il est le directeur.
Pour Philippe Saurel, l’Aude n’était pas un terrain facile. Il avait en face de lui une véritable forteresse socialiste qui ne cachait pas ses intentions de « bloquer » les investitures du maire de Montpellier.
Le PS et le président du département, André Viola tiennent fermement le territoire. La fédération socialiste est très structurée et puissante. Le PS national en sait quelque chose. Suite à un accord avec le parti de Jean-Michel Baylet, la tête de liste PS-PRG devait être le maire radical de Gruissan, Didier Codorniou. Face à la résistance et au refus (lié à un vieux contentieux remontant aux régionales de 2010) des socialistes audois, l’ancien international de rugby s’est fait plaquer au sol. Il va devoir reculer en seconde position.
Dans cet environnement, la marge de manœuvre de Philippe Saurel était étroite.
Si, parmi tous les départements de la Grande Région, les « Citoyens du Midi » ne devaient pas avoir un élu comme leader départemental, c’est bien dans l’Aude. Seuls l’Ariège et le Gers peuvent « revendiquer » une telle maitrise des réseaux de maires et d’élus locaux par le PS.
Serge Loubet doit maintenant compléter la liste audoise. Il va devoir trouver 11 co-listiers.
Laurent Dubois