178 sièges à renouveler dans toute la France. 14 en Midi-Pyrénées. Au niveau national, 96 appartiennent à des sortants de droite et 82 à la gauche. Dans notre région, le tandem « PS-PRG » détient plus des trois quarts des sièges : 11 sur 14. Le 28 septembre prochain les cartes vont être rebattues. Nationalement, la droite doit gagner 7 sièges pour renverser l’actuelle majorité de gauche. Dans les départements midi-pyrénéens renouvelables (Tarn, Haute-Garonne, Gers, Tarn-et-Garonne et Aveyron), l’UMP et l’UDI peuvent espérer gagner du terrain. Les dernières municipales et la bascule à droite de certaines communes vont peser. Sans parler de la fronde liée aux nouveaux rythmes scolaires et d’une réforme territoriale chaotique. Le numéro 2 du PRG, Guillaume Lacroix fait le point sur ce rendez-vous électoral. Le secrétaire général de Jean-Michel Baylet estime que les radicaux de gauche ont su marquer leur différence. Une différence et même des divergences qui peuvent servir de bouclier électoral.
Midi-Pyrénées Politiques – Dans ces sénatoriales qui s’annoncent difficiles pour la gauche, avez-vous des objectifs chiffrés ?
Guillaume Lacroix. « Le but est évidemment de conserver le groupe RDSE. Actuellement nous disposons de 17 sièges. Et on espère rester autour de 15. C’est conforme à nos projections et nous sommes dans cet état d’esprit ».
Midi-Pyrénées Politiques – Le PS risque de perdre le Sénat. Vous craignez d’être entrainé vers le fond par votre partenaire socialiste ?
Guillaume Lacroix. « Non. Le groupe RDSE est un groupe emblématique. Il a fait bouger la réforme locale défendue par François Hollande. Il a même obtenu gain de cause sur le maintien des départements ruraux. C’est un groupe particulièrement utile. Les élus locaux qui vont voter le 28 septembre le savent. Nous avons d’ailleurs reçu beaucoup de courriers de soutiens et de remerciements ».
Midi-Pyrénées Politiques – Vous pensez donc disposer d’un bouclier contre le mécontentement des « grands électeurs », maires, conseillers municipaux et généraux ?
Guillaume Lacroix. « La réforme locale va être au cœur des sénatoriales. Elle crispe parce qu’elle n’est pas comprise et qu’on ne voit pas les améliorations venir avec elle. Mais, encore une fois, les radicaux de gauche ont su faire bouger les lignes. Ils ont été les défenseurs des territoires ruraux. Les électeurs ne vont pas l’oublier ».
Propos recueillis par Laurent Dubois