Vice-présidente (socialiste) du conseil régional, Nadia Pellefigue, est candidate aux municipales. Une candidature en dehors du PS et qui pose la question du financement de la campagne.
Une municipale à Toulouse coûte de l’argent, entre 500 et 600 000 euros, en fourchette basse. Un candidat peut lever les fonds de deux façons : des dons (plafonnés) et un crédit bancaire. Le crédit bancaire est facilité lorsqu’un candidat est adossé à un parti. Le banquier dispose d’un « bilan » électoral et peut évaluer la solvabilité de l’emprunteur. Une solvabilité qui repose sur un chiffre et un pourcentage : 5%. Le remboursement des frais de campagnes, par l’Etat, intervient quand le candidat dépasse la barre des 5% des suffrages exprimés.
Dans les faits, ce n’est pas toujours aussi simple. Un candidat de gauche, membre d’un parti bien implanté, s’est vu imposé l’hypothèque de sa maison. Les « bons » résultats aux Européennes, aux Municipales n’ont pas suffi. Mais le label d’un parti facilite tout de même les choses.
Sans le label PS, Nadia Pellefigue pourra uniquement compter sur son patrimoine et une hypothèque immobilière. Le montant du prêt bancaire pourra toutefois être diminué par des dons. Mais ils sont plafonnés. Et là encore, il vaut mieux disposer d’un parti. Les dons aux candidats sont limités à 4 600 euros. En revanche, le plafond est plus important lorsqu’il s’agit d’un groupement politique : 7 500 euros par personne. Il existe d’ailleurs une limite : 15 000 euros par an et par foyer fiscal.
Nadia Pellefigue dispose d’un carnet d’adresse en tant que vice-présidente en charge de l’Economie au conseil régional. Cela aide forcément à trouver des donateurs. Mais, en revanche, la participation des entreprises est interdite.
Qu’il s’agisse de sa place au sein du PS ou du financement de la campagne, pour Nadia Pellefigue, ce n’est que le début du commencement.
Laurent Dubois (@laurentdub)