5 départements d’Occitanie voulaient expérimenter un « revenu de base », automatique et inconditionnel. L’Assemblée Nationale vient de rejeter le projet. Le président (PS) du conseil départemental du Gers, Philippe Martin, dénonce le gouffre entre le discours d’Emmanuel Macron et les actes de la majorité présidentielle.
La commission des Affaires Sociales de l’Assemblée a tranché. C’est « non » s’agissant de l’expérimentation d’un « revenu de base ». L’Aude, le Gers, l’Ariège, la Haute-Garonne et l’Hérault voulaient instaurer, avec 13 autres départements français, une prestation de base accessible à tous. Le montant était estimé entre 550 et 740 euros . Ce « revenu de base » devait être versé de manière inconditionnelle aux personnes percevant moins de 1600 euros par mois.
La majorité parlementaire a rejeté la proposition de loi qui permettait une expérimentation. Une proposition de loi déposée et défendue par le parti socialiste. La commission des Affaires Sociales a préféré opter pour le « revenu universel d’activité », prévu dans le plan Pauvreté d’Emmanuel Macron.
Pour le président du conseil départemental du Gers, Philpppe Martin, cela montre qu’il y « un gouffre entre la parole présidentielle actuellement distillée auprès des maires : il faut promouvoir une démocratie nouvelle et faire place à l’expérimentation sur les territoires et les actes de la majorité présidentielle qui, elle, refuse à 18 départements ayant étudié le sujet avec sérieux, le droit à l’expérimentation du revenu de base ».
Laurent Dubois (@laurentdub)