01 Août

Permanences attaquées : une députée En Marche fait un parallèle avec…l’assassinat de Jaurès

Pour la députée En Marche du Tarn la commémoration de l’assassinat de Jaurès renvoie à l’actualité du moment : les dégradations subies par les permanences des parlementaires de la majorité.

ARCHIVES SO/SUD OUEST/MAXPPP

Tous les ans, depuis son élection, Marie-Christine Verdier-Jouclas commémore la mort de Jean Jaurès. La cérémonie se déroule sur les terres du tribun socialiste, au pied de sa statue à Carmaux. La députée du Tarn veut « montrer que Jaurès n’appartient à personne ». Mais, en 2019, la parlementaire justifie la commémoration par des raisons très…contemporaines.

« C’est une cérémonie annuelle, habituelle, après  cette année on avait envi parce qu’il y a toute cette violence gratuite autour des permanences »a déclaré Marie-Christine Verdier. « Jaurès : un homme politique assassiné et ce n’est pas anodin alors que les permanences sont régulièrement attaquées en ce moment » a insisté la députée En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

22 Juil

« Hey c’est ma circo » : recadrage (sur fond de Municipales) entre le Modem et des députés En Marche

Deux députés En Marche de la Haute-Garonne interviennent, sans respecter les usages républicains, sur la circonscription (voisine) de leur collègue Modem. Jean-Luc Lagleize n’apprécie pas.

Jean-Luc Lagleize. Député Modem de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP/Isorel

Deux députés En Marche s’investissent dans la vie toulousaine. C’est logique puisque Michaël Nogal n’a pas entendu la décision de son parti pour évoquer une candidature aux Municipales à Toulouse. Et son collègue, Jean-François Portarieu, « grenouille » également dans la perspective du scrutin de mars prochain.

Mais cet activisme déborde sur la circonscription d’un autre membre de la majorité présidentielle : Jean-Luc Lagleize. Un député qui est, d’ailleurs, lui aussi très actif pour les municipales. Il vient d’être investi chef de file par le Modem.

Les deux Marcheurs empiètent sur la circonscription de Jean-Luc Lagleize. Michaël Nogal a organisé une manifestation sur le territoire du leader du Modem en Haute-Garonne et Jean-François Portarrieu s’est déplacé pour parler des municipales avec un maire de la « circo ».

Le Nouveau Monde n’a pas respecté la traditionnelle  courtoisie républicaine : inviter ou du moins informer le député local. Selon nos informations, le député Modem n’a pas apprécié la « légèreté » de ses « camarades ». Il a fait une leçon de géographie aux deux « malotrus » en leur rappelant les limites de leurs circonscriptions respectives.

Ce n’est pas une affaire d’Etat. Juste un incident estival. Mais il est révélateur : les Marcheurs ne s’embarrassent pas des « vieux » usages. Surtout quand les municipales approchent.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

18 Juil

Municipales à Toulouse : le député Jean-Luc Lagleize, chef de file pour le Modem

Le Modem vient de désigner son chef de file pour les Municipales à Toulouse : le député Jean-Luc Lagleize.

Jean-Luc Lagleize, député (LREM) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Le parti de François Bayrou a investi 200 chefs de file pour les prochaines municipales. A Toulouse, c’est Jean-Luc Lagleize qui va porter les couleurs du Modem. Cette désignation n’est pas une surprise. Le député de la Haute-Garonne prépare activement le scrutin de mars prochain. Une candidature de Jean-Luc Lagleize existe depuis plusieurs semaines.

Sa nouvelle casquette (officielle) de chef de file n’est pas forcément synonyme d’une liste « dissidente », face à celle du maire sortant, Jean-Luc Moudenc. Les instances nationales du Modem précisent que les chefs de file ont vocation à être « tête de liste » mais aussi, en fonction des situations locales, à « intégrer des listes de rassemblement ».

Néanmoins, Jean-Luc Lagleize a déjà entrepris des démarches dans la perspective d’une « offre » Modem. Selon nos informations, plusieurs personnalités ont été sollicitées pour figurer sur une liste menée par le député de la Haute-Garonne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Juil

Non, la mairie de Toulouse ne va pas interdire les drapeaux étrangers pour la finale de la CAN entre Algérie et Sénégal

Le Rassemblement National a demandé au maire de Toulouse d’interdire les drapeaux étrangers pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. C’est non. Voilà pourquoi.

Joie des supporters algériens. Photo : MaxPPP. M.Jegat

Pour la demi-finale, des incidents se sont produits à Toulouse. Des supporters algériens ont fêté la victoire de leur équipe nationale face au Nigéria et la soirée s’est terminée par des tirs de grenades lacrymogènes, notamment place du Capitole ou encore sur les boulevard. Aucune interpellation. La situation a été beaucoup plus calme qu’à Lyon et Paris

Mais un élu régional du Rassemblement National, candidat aux Municipales de mars 2020, Quentin Lamotte, demande au maire de Toulouse de prendre un arrêté pour la finale qui doit se dérouler vendredi soir. Quentin Lamotte demande à Jean-Luc Moudenc d’interdire « l’usage ostentatoire des drapeaux étrangers au centre ville ».

 

Selon nos informations, le sujet est pris au sérieux au Capitole. Les services juridiques de la mairie ont été consultés pour évaluer la légalité d’un tel arrêté. Une réponse « positive » aurait été surprenante. Un drapeau national est, par définition, l’emblème d’un Etat. Le fait de le brandir dans la rue n’est pas, en soi, constitutif d’un trouble à l’ordre public.

A l’extrême rigueur, et c’est encore contestable devant le juge administratif, il est possible d’interdire, dans un périmètre donné, des drapeaux. Mais l’interdiction doit porter sur tous les drapeaux, y compris Français et ceux des clubs sportifs. Dans ce cas, comme pour les bouteilles en verre, il s’agit d’éviter que des drapeaux se transforment en projectiles, en « armes par destination ».

En 2014, le maire de Nice a pris un arrêté pour interdire l’usage ostentatoire de drapeaux étrangers pendant la Coupe du Monde de foo.  La justice a suspendu l’exécution de la décision. Ce précédent a forcément pesé dans la décision du Capitole.

Interrogé par France 3, l’adjoint à la sécurité, Olivier Arsac, a indiqué :

Le candidat du Rassemblement National demande d’interdire les drapeaux étrangers dans Toulouse. Il prétend que la mairie de Nice avait pris une telle disposition avec succès. C’est tout à fait inexact. En effet, la justice administrative avait annulé cet arrêté pris par la mairie de Nice. La gestion de la 4ème ville de France commande de connaître et respecter les lois de la France. Les violer entraîne, et c’est heureux, une condamnation par les tribunaux. De quoi affaiblir la cause prétendument défendue par les mesures illégales. Si nous sommes à l’écoute de toutes les propositions, d’où qu’elles viennent, elles doivent êtres formulées avec responsabilité ».

Mais, politiquement, Quentin Lamotte a réussi son « coup ».

Il a trouvé un sujet qui lui permet de faire entendre sa voix en pleine trêve estivale. A 9 mois d’une élection, ça s’appelle faire campagne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales à Montauban : le PS, le PC, Europe Ecologie, Génération-s et le PRG sous la même bannière

La gauche montalbanaise se lance dans les municipales. Objectif : mettre fin à 18 ans de mandat de la maire sortante, Brigitte Barèges.

Union des gauches à Montauban. Photo : PS82

Ce n’est pas encore une liste. Il s’agit uniquement de préparer un projet collectif. Ce n’est pas toute la gauche puisque la France Insoumise reste en dehors. Mais le PS, le PC, Europe Ecologie, Génération-s et le PRG se lancent ensemble dans la bataille des municipales à Montauban. Une association citoyenne (Montauban Citoyenne) est également partie prenante.

A Toulouse, les gauches tentent de rassembler. C’est mal engagé puisque le PS se retrouve isolé alors qu’ un mouvement citoyen fédère Europe-Ecologie et la France InsoumiseDans la préfecture du Tarn-et-Garonne, c’est plus clair et plus simple. Il existe un front allant des écologistes jusqu’au parti socialiste, en passant par le parti de Benoît Hamon et le « nouveau » parti radical de gauche.

Pour le moment, l’union se limite à une feuille de route : la préparation d’un programme commun. Plusieurs thèmes ont été définis (transport, école, démocratie participative…) et une priorité écologique est affichée. Le but revendiqué est de préparer une alternance à la maire sortante, Brigitte Barèges, mais aussi d’offrir une alternative à En Marche, qualifié de « droite macroniste ».

Pour justifier leur démarche, les partis de gauche mettent en avant leur score aux Européennes à Montauban : 25,52%. Un score qui place la gauche devant le Rassemblement National (23%) et La République En Marche (22%). Cette justification est un « élément de langage » et pas vraiment un argument politique.

Les Européennes et les Municipales se suivent. Mais elles ne sont pas comparables. L’adversaire de la gauche montalbanaise est Brigitte Barèges et la maire sortante n’était pas « représentée » lors du scrutin des Européennes.

Peu importe ce « détail » (qui n’en est pas un), la gauche montalbanaise réussit tout de même à se fédérer.

Reste à savoir si l’essai va se transformer en programme et surtout en une liste commune. A suivre.

Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Juil

Une députée En Marche défend François de Rugy et publie la photo d’un déjeuner « économique »

Le train de vie du ministre de l’Ecologie déclenche une tempête politico-mediatique. La députée En Marche, Marie-Christrine Verdier-Jouclas, dénonce un « acharnement » et publie  la photo de François de Rugy dans sa cuisine, autour d’un petit déjeuner « frugal ».

François de Rugy chez la députée MC Verdier-Jouclas. Photo : Twitter

Deux tasses « ordinaires » (sans dorure ni porcelaine) et deux paquets de gâteaux que l’on trouvent au supermarché. Pour la députée du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas, c’est la preuve que le ministre de l’Ecologie n’est pas un homme de luxe. Des photos de homards et de grands crus circulent sur les réseaux.  La parlementaire répond par une autre photo : un petit déjeuner « économique » organisé dans sa cuisine, à son domicile.

Le 16 mai dernier, François de Rugy s’est rendu dans le Tarn. Le ministre a préféré la « chaumière » de la députée tarnaise plutôt que le confort d’un hôtel. Pour Marie-Christine Verdier-Jouclas ce choix révèle la « vraie » nature du ministre de l’Ecologie : un homme soucieux d’épargner les deniers publics.

Pour un tarnais, conseiller national du PS, cette version des faits est moins « dorée » que le prétend la députée. Nathanaël Suaud rappelle que le déplacement du ministre s’inscrivait dans le cadre de la campagne des Européennes. Il s’agissait donc d’un séjour « politique » ne pouvant pas être pris en charge par les caisses de l’Etat.

 

Ce rappel des règles (de base) du financement des campagnes électorales n’enlève pas un bon point pour François de Rugy. Plusieurs membres de la majorité ont pris leur distance avec leur collègue du gouvernement. Pas vraiment étonnant. Après des mois de « gilets jaunes » et un Grand débat national autour du pouvoir d’achat, difficile de justifier qu’un ministre « roule carrosse »

Mais le ministre peut compter sur le soutien d’une députée tarnaise.

François de Rugy a, d’ailleurs, apprécié le geste. Il a « liké » le tweet de Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

12 Juil

Municipales à Toulouse : « l’ambition dêtre utile » de Jean-Pierre Bel

 

Depuis plusieurs mois, l’ancien président (socialiste) du Sénat réfléchit aux Municipales à Toulouse. Fin juin, le PS a investi un tandem « homme-femme ». Mais Jean-Pierre Bel n’exclut pas une candidature. Interview

AFP PHOTO /P.Kovaric

Le Blog Politique. Ou en êtes-vous de votre réflexion ? Vous serez un acteur ou un « spectateur engagé » pour les municipales à venir ?
Jean-Pierre Bel. Depuis mes premiers engagements j’ai toujours voulu être un acteur du monde dans lequel j’évoluais. Acteur dans le monde associatif, syndical mais aussi politique et citoyen…
Pour ce qui est des échéances municipales à Toulouse, l’avenir nous le dira. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au cours de ces derniers mois, la situation est loin de s’être clarifiée tant à gauche qu’à droite. Dans ce contexte, l’urgence est de dire d’abord ce que l’on veut pour la ville , pour les toulousain(e)s. Ensuite, il faut être capable de constituer une équipe solide, cohérente mais aussi crédible pour espérer rassembler et ensuite l’emporter. Mon ambition est d’être utile à une démarche d’alternance , porteuse des valeurs de gauche et qui irait dans ce sens .
 La situation est loin de s’être clarifiée, à droite comme à gauche
Le Blog Politique. Le PS a investi deux personnalités au terme d’un processus inédit (un vote de tous les militants de la Métropole) et dans un but précis : le rassemblement de la gauche. Que pensez-vous de cette initiative ?

Jean-Pierre Bel. La question est simple. Peut on aujourd’hui procéder comme avant, comme si rien ne s’était passé depuis les deux dernières élections ..? Peut on jouer avec les règles en semblant considérer que la fin justifie les moyens..? Et, dans le fond, a-t-on vraiment envie de faire gagner la gauche à Toulouse..? A chacun de trouver réponses à ces questions… Pour le reste, en ce qui me concerne, je n’ai pas très envie de m’attarder sur des comportements qui , malheureusement, ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Jouer avec les règles…la fin justifie les moyens
Le Blog Politique. La gauche tente de se rassembler. C’est possible ? À quelles conditions ?
Jean-Pierre Bel. Intuitivement, j’ai toujours considéré que , face à la droite qui a gagné 6 des 7 dernières élections municipales, il fallait créer la surprise à Toulouse . La surprise se serait de retrouver rassemblées toutes les forces de la social-écologie aux côtés des initiatives citoyennes et associatives . C’est un défi considérable. D’abord se mettre d’accord sur le processus qui doit conduire à l’adoption d’un projet commun… Ce projet doit être le socle de la mandature qui s’ouvrira. Ce n’est pas gagné compte tenu d’itinéraires souvent différents, d’une histoire qui est propre à chacun. Les cultures participatives et représentatives doivent se mêler et se compléter. C’est possible mais cela suppose la capacité de se remettre en cause et de s’ouvrir à des visions nouvelles et à des modes de fonctionnement innovants. Si nous savons déterminer ce que nous voulons pour la ville et la métropole, comment nous voulons les gérer, alors le choix des personnes se fera tout naturellement. Toulouse peut être un laboratoire à l’échelon national… Nous en avons l’énergie et nous en avons aussi les talents. Avec d’autres, je ne ménagerai pas mes efforts pour y parvenir.
Je ne ménagerai pas mes efforts
Le Blog Politique. Selon vous, quels doivent être les axes forts de la campagne à venir ?

Jean-Pierre Bel. Toulouse à l’instar des autres métropoles européennes connait des problèmes que l’on pourrait qualifier d’évidents .A savoir ceux liés en priorité à la mobilité et à la sécurité des personnes .Ce ne sont pas les seuls !

Le Blog Politique. Comment jugez-vous le bilan du maire sortant, Jean-Luc Moudenc ?

Jean-Pierre Bel. Ce qui me hérisse pour une ville où j’ai grandi et fais mes études c’est que le seul questionnement effectué par le maire actuel se résume à une analyse financière et comptable ..! Dans l’augmentation des tarifs des transports en commun, de ceux des cantines scolaires, dans la ville livrée à la spéculation immobiliere, la baisse des dotations à la vie culturelle ou la considération symbolique de l’eau appréciée comme une simple marchandise je vois le triomphe de l’argent sur le vivre ensemble c’est à dire la defaite calculée et programmée sur le politique au sens le plus humaniste du terme . La mise en oeuvre d’une ambition pour Toulouse et sa métropole ne peut se départir, comme c’est le cas dans ce mandat, de son objectif essentiellement social .

Une ville livrée à la spéculation immobilière

Le Blog Politique. Quel est le profil du meilleur adversaire de Jean-Luc Moudenc ?

Jean-Pierre Bel. Le meilleur profil serait celui ou celle capable de s’approprier l’ensemble des objectifs, des ambitions exprimées et d’incarner une ville qui a sa personnalité, son histoire, à la fois gasconne et méditerranéenne… Incarner la ville du futur et de la technologie, incarner les valeurs de générosité et de solidarité qui sont inscrites dans ses gènes, incarner la volonté de promouvoir une ville dans laquelle il fait bon vivre…Il faut quelqu’un(e) qui travaille sur le fond et qui sache concilier la créativité et l’innovation avec la crédibilité et le sens des responsabilités, concilier une ambition forte pour Toulouse avec la proximité et l’écoute de tous

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)


					

11 Juil

Conseil départemental de la Haute-Garonne : 14 000 euros pour mettre à l’ombre les petits fours

Le conseil départemental de la Haute-Garonne a dépensé 14 000 euros pour déployer des parapluies éphémères. But de l’opération : protéger du soleil (ou de la pluie) un banquet.

conseil départemental de la Haute-Garonne.

Le réchauffement climatique coûte cher et pas uniquement à la flore. Le contribuable est également mis à contribution. Le conseil départemental a du recouvrir sa cour de parapluie pour protéger du soleil le banquet républicain qu’elle organise pour le 14 juillet.

La facture s’élève à 14 000 euros. C’est le chiffre officiel. Mais, selon plusieurs sources, le montant de l’opération (pose comprise) est en réalité de 18 000 euros. Et, détail cocasse, la dépense a été imputée au budget « maintenance et sécurité ».

Les 3000 inscrits peuvent se rassurer. La météo annonce un bon « 30 degrés » pour le jour de la Fête Nationale. Mais, afin de lutter contre les insolations ou  éviter un coup de chaud sur le buffet, un toit éphémère de parapluies a été installé.

Le déploiement de parapluies, entre les murs de l’hôtel du Département, est inédit. En revanche, depuis 2017, l’organisation d’un banquet républicain, est une tradition. L’édition 2019 coûtera d’ailleurs plus cher que la précédente. Selon le conseil départemental, la facture s’élève cette année à 70 000 euros.

Laurent Dubois (@laurentdub)

10 Juil

Toulouse : un universitaire dénonce « une offense à la Laïcité » de la part d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a modifié le logo de l’Elysée. Pour un professeur de droit toulousain, l’introduction d’une croix d’Anjou constitue une « offense à la Laïcité ».

Emmanuel Macron à l’Elysée. Photo Ludovic Marin AFP

Ce n’est pas vraiment une attaque. Il s’agit plutôt d’un constat argumenté et reposant sur une analyse juridico-historique. Pour un professeur de droit toulousain, Emmanuel Macron a offensé la Laïcité. Le chef de l’Etat a intégré la croix d’Anjou dite croix de Lorraine dans les armoiries de la présidence de la République.

Mathieu Touzeil-Divina précise qu’il « s’agit là d’un clin d’oeil appuyé au général Charles de Gaulle qui en avait fait son emblème personnel et celui de la Résistance ». Mais le juriste souligne surtout un point : « la croix de Lorraine si elle évoque de Gaulle est aussi un symbole ecclésiastique…même symbolique, même employé par la Présidence de la République, cette croix n’est pas laïque..Une représentation de la mort du Christ est intégrée au coeur du blason républicain ».

Pour le juriste, le verdict est sans appel : « cette croix, présente officiellement sur le logotype du président Macron lors de la présentation du plan dit « pauvreté » est une offense à la Laïcité ».

Mathieu Touzeil-Divina épingle le chef de l’Etat dans son dernier essai, Dix mythes du droit public (éditions LGDJ). Dans le chapitre consacré à la Laïcité, Emmanuel Macron n’est pas le seul à être ciblé. Les « crèches de la nativité » de Laurent Wauquiez sont également passées au crible.

C’est la vertu des « vraies » critiques, non partisanes et « charpentées ». Elles n’épargnent personne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Toulouse : Génération.s vote sa participation aux discussions avec les autres forces de gauche

Le mouvement fondé par Benoît Hamon a validé lundi le processus de discussions avec les autres partis de gauche pour concourir à une liste d’union en vue des municipales à Toulouse.

Ils sont huit. Quatre femmes et quatre hommes, désignés par leur mouvement, Génération.s, pour participer aux négociations avec les partis de gauche à Toulouse. Parmi eux, l’ancien maire de Toulouse Pierre Cohen, la conseillère municipale Isabelle Hardy ou encore Salah Amokrane, qui figurait sur la liste de Benoît Hamon aux élections européennes.

Lundi 8 juillet, les adhérents du mouvement ont désigné ces représentants par un vote. Avec un objectif : participer aux négociations pour tenter d’aboutir à une liste commune de la gauche aux prochaines élections municipales à Toulouse.

Génération.s s’engage résolument dans le rassemblement des forces de gauche et écologistes pour qu’en 2020 Toulouse soit le symbole de la transition écologique, d’une véritable solidarité et d’une démocratie réinventée » (Isabelle Hardy)

La tâche n’est pas aisée. Il y a d’un côté ceux qui adhèrent à la démarche lancée par le collectif citoyen Archipel : les écologistes, le conseiller municipal PS Romain Cujives, la France Insoumise... Il y a aussi le PS, qui malgré la fonte de ses adhérents, tente toujours d’être au centre du jeu, après avoir désigné, avec moult rebondissements, la conseillère régionale Nadia Pellefigue comme tête de liste.

Génération.s Toulouse a aussi validé il y a plusieurs semaines déjà la stratégie de ne pas entrer dans le processus d’Archipel, qui prévoit notamment la désignation des candidats représentant les partis par un vote sur internet mais aussi qu’un tiers de la liste soit constitué par des Toulousains… tirés au sort !

En revanche, le mouvement de Benoît Hamon à Toulouse compte bien peser dans les discussions avec les autres mouvements de gauche, dont Archipel, pour arriver à trouver une plateforme programmatique commune. En cas d’accord, viendra alors le temps de constituer une liste commune et de trouver une tête de liste qui fasse l’unanimité. Et ce ne sera pas le plus simple à faire !

FV (@fabvalery)

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