28 Jan

L’air de la campagne (Episode 5)

Copé est dans le pré

Faut-il nationaliser le débat des Municipales ? La question reste posée dans les Etats-Majors. Quoi qu’il en soit, après Marine Le Pen pour soutenir les troupes frontistes il y a 10 jours, c’est ce mercredi le patron de l’UMP qui vient soutenir ses forces vives dans le Gers. Jean-François Copé va déjeuner avec les candidats du canton de L’Isle-Jourdain, puis débattra avec des agriculteurs et rencontrera des acteurs du monde économique à Auch. Auch où sa journée se clôturera par une réunion publique, salle du Mouzon. Alors Gers : terre de reconquête pour l’UMP ? Pas gagné d’avance…

 

Candidats accessibles

Après l’appel de la FCPE 31 aux candidats, c’est au tour de la FNATH de les interpeller. L’association des accidentés de la vie demande de véritables avancées en faveur de l’accessibilité aux personnes handicapées de la Cité, de l’emploi ou de l’école.

La FNATH propose à chaque candidat de s’engager en vidéo, vidéo qui pourrait être relayée sur leur site. Et parce qu’il est difficile de toucher les 36000 communes de France, l’association met à disposition sur son site une série de trente questions pour que chaque citoyen qui souhaite interpeler des candidats sur le handicap puisse avoir  une boite à outil prête à l’emploi.

 

Fractures à la française

A noter que si on en croit les instituts de sondage, les Municipales qui arrivent vont avoir lieu dans un climat général morose et méfiant. Un baromètre Ipsos-Stéria pour évaluer les fractures idéologiques au sein de notre population avait dès janvier 2013 donné des résultats édifiants. La vague 2 de cette étude pour Le Monde, France Inter, la Fondation Jean Jaurès et le Cévipof ne fait qu’enfoncer le clou. Pour 88% des personnes interrogées, les hommes et les femmes politiques ne s’occupent pas de ce que pensent les gens. Ambiance, ambiance… En revanche, 84% des sondés s’accorde à dire qu’on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre. Pour 66% des français, il y a trop d’étrangers en France. Quant au rétablissement de la peine de mort, testé pour la première fois dans cette vague, près d’un français sur deux (45%) s’y montre favorable. Le tout sur fond d’un clivage grandissant entre catégories populaires et plus aisées.

 

Et de 9 candidats pour Toulouse

Ce sont pour l’heure pas moins de 9 listes qui seraient déclarées sur Toulouse. Parmi ceux dont nous ne vous avions pas encore parlé, deux nouveaux arrivants dans le scrutin.

Une ancienne adjointe de Pierre Cohen a choisi l’autonomie : Elisabeth Bellaubre. Avec sa liste soutenu par « le rassemblement citoyen » de Corinne Lepage, elle a inauguré son local de campagne le 25 janvier dernier. Elle plaide pour une écologie politique créatrice d’emploi. Son objectif : atteindre au minimum les 5%.

Autre nouvelle liste en lice : « Toulouse en Marche » emmenée par Ahmed Chouki, natif et habitant du Mirail. Cet ingénieur de 30 ans se défend de vouloir refaire le coup des Motivé-e-s. « Toulouse en Marche » se veut un regroupement de militants associatifs et syndicaux, avec également dans la boucle des membres du Nouveau Parti Anticapitaliste.

 

Tarn : UMP ou DVD ?

L’UMP 81 a décidé d’apporter son soutien à Olivier Brault candidat (DVD)  à la mairie d’Albi.

Bernard Carayon (président de l’UMP Tarn) souhaite une « compétition loyale et courtoise avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil, candidate (DVD) de la majorité sortante ».
Il voudrait que « le candidat ou la candidate, parvenu(e) en tête au premier tour,  bénéficie du soutien total du ou de la candidate arrivé(e) en seconde position, pour le second tour. »

Sur Castres, le parti apporte son « soutien total » à Pascal Bugis maire sortant (DVD).

 

Albi : Et de 6 pour le prochain débat

Notez-le bien sur vos agendas. Ils seront six candidats en plateau pour venir débattre sur les Municipales à Albi, le 8 février prochain. Nous y retrouverons évidemment la candidate désignée par le Divers Droite sortant Philippe Bonnecarrère pour lui succéder : Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Face à elle Jacques Valax, l’invité surprise de l’investiture socialiste, désormais bien lancé. Seront également au pupitre : le communiste Rolland Foissac, le Vert Pascal Pragnere, le candidat soutenu par l’UMP 81 Olivier Brault (ancien adjoint de Bonnecarrère) et le candidat du FN Frédéric Cabrolier (ancien tête de liste aux Régionales).

Une belle diversité de candidatures donc et de chaudes discussions en perspective à partir de 10h55 le 8 février sur notre antenne.

 

08 Jan

Exclusif Municipales Albi. Scrutin interne du PRG : Valax ou Guiraud-Chaumeil ?

Dans quelques heures, le PRG albigeois va voter. Ce soir, les militants doivent se prononcer sur deux points. Un éventuel accord avec le candidat socialiste, Jacques Valax. Et, second temps, la désignation des 6 candidats qui pourraient rejoindre la liste PS. Bruno Crusel, animateur du Cercle, vice président de la Fédération du Tarn explique les enjeux et le déroulement de ce scrutin interne.

Combien de militants vont voter ?

Au total nous avons 51 adhérents. Mais ne pourront voter que les 21 militants à jour de leurs cotisations depuis au moins 3 mois et inscrits sur les listes électorales albigeoises.

Quel est l’objet de ce vote ?

Nous sommes un parti démocratique. Comme nous l’ont demandé nos instances nationales, nous devons nous prononcé pour savoir si le PRG albigeois doit conclure un accord avec le PS.

C’est un vrai vote ? Les résultats ne sont pas connus avant le scrutin ?

Non. Absolument pas. Il y a un vrai débat et une partie des militants albigeois soutien une alliance avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Le PRG n’est pas un parti de « république bananière ». Il y aura deux votes à bulletins secrets. En accord avec Vincent Garel (président du PRG 81) nous sommes les garants du bon déroulement de ce moment de démocratie interne.

A titre personnel, vous avez une préférence ? Vous allez voter Valax ?

Non. A titre personnel, en tant que militant et non au titre des mes responsabilités locales et nationales au sein du PRG, je soutiens la démarche de rassemblement et de renouvellement proposée par Stéphanie Guiraud Chaumeil.

Un pronostic ? D’après vous, votre parti va rejoindre Jacques Valax ?

Le PRG a comme allié naturel le PS. Jacques Valax est le favori. Mais je le répète, à titre personnel et uniquement personnel, je ne réduis pas la politique à un score. Pour moi, la politique ne se réduit pas à des accords. C’est une question de valeurs. Et, pour moi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil est une vraie Radicale. Sa démarche humaniste correspond à ce qui m’a fait adhérer au PRG.

Demain, il y aura des vainqueurs et des vaincus, une majorité et une minorité, c’est l’explosion du PRG Albigeois ?

Non. C’est au contraire la preuve que le PRG à toute sa place dans le paysage albigeois et que les débats internes qui n’avaient pas lieux avant le renforce. Je continuerai à travailler pour renforcer le PRG à Albi. Personne ne devra rendre sa carte. Pas d’exclusion. Le PRG albigeois se forge une vraie culture démocratique. Et dans une démocratie, majorité et minorité peuvent non seulement cohabiter mais aussi travailler ensemble. Mon seul souci c’est l’unité du Cercle Albigeois et le développement du PRG. Vous savez une élection ce n’est pas une guerre civile. C’est normal, naturel et même sain.

Propos recueillis par Laurent Dubois

06 Jan

Municipales 2014 : coup de guillotine au PRG toulousain

Pierre Cohen et Alexandre Marciel ©MaxPPP

Pierre Cohen et Alexandre Marciel©MaxPPP

Certains résultats tombent comme une guillotine. Ils font voler des têtes. Le PRG toulousain vient de voter. Il a désigné ses candidats pour les prochaines municipales. En vertu d’un accord électoral, les heureux élus vont rejoindre la liste de Pierre Cohen. Un nom finit au fond du panier. Celui d’Alexandre Marciel.

Le jeune élu est actuellement adjoint au Capitole. Il est connu et reconnu pour son appétit envers les nouvelles technologies. Trottoirs qui produisent de l’électricité. Lampadaire solaire. Alexandre Marciel est une sorte de « Géo Trouvetou » de la Ville Rose. Sa réputation a franchi les frontières toulousaines. La presse nationale a ouvert plusieurs fois ses colonnes à cet élu à l’allure juvénile et au profil atypique.

Ancien collaborateur de l’ex-député de Cahors, Bernard Charles, biographe de Maurice Faure, Alexandre Marciel connaît les arcanes de la vie politique. Mais il tombe victime d’un vote interne. Son statut de sortant ne l’a pas protégé des manœuvres de couloirs. Une relation parfois difficile avec Jean-Michel Baylet,un manque de maîtrise de l’appareil et un conflit ouvert avec son concurrent direct, Pierre-Nicolas Bapt lui barrent la route d’un éventuel second mandat.

Pierre Cohen aurait pu protéger « son » adjoint à la Voirie. Un mot, l’expression d’une préférence, la reconnaissance d’un bon bilan, aurait pu jouer en faveur d’Alexandre Marciel. Mais le maire PS de Toulouse a refusé de s’immiscer dans les affaires du PRG. Cette neutralité est une marque de respect envers le partenaire radical. Jean-Michel Baylet ne cesse de répéter un leitmotiv : ce n’est pas au PS de choisir SES candidats. Beau principe. Pas toujours respecté dans les faits.

Mais, en même temps, la neutralité de Pierre Cohen était une sorte d’autorisation implicite : Alexandre Marciel est un candidat comme les autres. Il peut trébucher et ne pas retrouver le chemin du Capitole.

Désormais, Il lui reste un seul espoir. Mince. Un recours peut revenir sur le verdict des urnes.

Possible sur le papier. Cette planche de salut est fragile dans les faits.

Alexandre Marciel recueille 12 voix sur 26. Moins de la moitié des suffrages.

Difficile de corriger une telle correction.

Laurent Dubois

Pour info, voici les résultats des élections internes au PRG de Toulouse : 

26 inscrits, 26 votants. Il y avait 6 candidats pour 4 places, avec possibilité de choisir un ou deux noms pour désigner 2 hommes et 2 femmes.

Ont obtenu, chez les hommes :

  1. Pierre-Nicolas Bapt : 21 voix
  2. Bruno Amiel (sortant) : 13 voix
  3. Alexandre Marciel (sortant) : 12 voix

Chez les femmes :

  1. Cécile Ramos (sortante) : 19 voix
  2. Maryse Jardin-Ladam (sortante) : 15 voix
  3. Martine Courdon-Dequidt : 11 voix

 

22 Déc

Exclu Municipales Albi : le PRG rejoint Stéphanie Guiraud-Chaumeil

Pas de cadeau la veille de Noël. Demain, lundi 23 décembre, le PRG albigeois organise une conférence de presse. La responsable du projet municipal, Marie-Claude Bascoul, va réagir au soutien affiché par un membre de son parti au candidat socialiste. Elle va également annoncer le soutien d’une partie du PRG local à Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Dans un entretien exclusif elle livre les grandes lignes d’un point presse qui va secouer le réveillon de la gauche albigeoise.

Une conférence de presse la veille de Noël. Pourquoi ?

Ce n’est pas un choix. Il n’y avait pas d’autres solutions. Michel Albarède (conseiller général PRG et soutien du candidat socialiste) a fait une déclaration à la Dépêche du Midi dans laquelle il déclare qu’un accord avec le PS est fait et qu’ils sera sur la liste de Jacques Valax. C’est totalement inacceptable. Cette déclaration est contraire à une décision nationale prise le mercredi 18 décembre. Le responsable national des élections au PRG, Guillaume Lacroix nous a demandé de négocier avec le PS sans fermer la porte du côté de Stéphanie Guiraud Chaumeil. Michel Albarède était présent à cette réunion et il viole nos consignes nationales. Par ses prises de positions personnelles, il se met de lui même hors du PRG. Impossible de garder le silence. Impossible de ne pas dénoncer ce coup de force.

Quelle légitimité avez vous pour parler au nom du PRG ?

Ancienne vice-présidente à la Région, je suis en charge au PRG du projet municipal. Je rappelle d’ailleurs que, depuis mon adhésion, le nombre de militants à augmenter et que nous avons réussi à créer une dynamique. Mais surtout je me contente de porter la parole de mon parti et de veiller à l’application des consignes nationales du PRG.

Vous prenez le risque d’une division interne et même d’un schisme. Vous assumez ?

Dans toute cette affaire, une seule personne porte la responsabilité d’un risque de division. C’est Michel Albarède.

Vous ne vous contentez pas de dénoncer le comportement de Michel Albarède, vous allez annoncer votre soutien à Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Pourquoi ?

C’est la conséquence logique de la violation des consignes nationales par Michel Albarède. Désormais impossible de négocier avec le PS. C’est aussi le fruit d’une réflexion collective. Stéphanie Guiraud-Chaumeil n’est pas un choix par défaut.

Vous soutenez Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Vous allez rejoindre une équipe sortante qui a été combattue par l’opposition PRG-PS. Cela ne vous gêne pas ?

Stéphanie Guiraud-Chaumeil est « sans étiquette ». Les mauvais langues vont nous accuser de pactiser avec la droite. C’est totalement faux. Je le répète Stéphanie Guiraud-Chaumeil est « sans étiquette ». Vous doutez peut être des mes engagements à gauche. J’ai été 30 ans au PS et maintenant au PRG. Je n’ai pas de leçon à recevoir. Et puis l’hypothèse d’une présence sur la liste de Stéphanie Guiraud-Chaumeil a été validée par le national. Jean-Michel Baylet est un homme de gauche, aux valeurs irréprochables. Tout le monde le sait. Jamais il n’aurait envisagé cette option si Stéphanie Guiraud-Chaumeil était UMP.

C’est la course à la « gamelle », la bourse aux places ?

Non. Encore une fois. Sans l’action de Michel Albarède l’hypothèse d’un accord avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil serait peut être restée virtuelle. Mais il faut être honnête. Du côté du PS, il y a un problème. Jacques Valax n’a pas de programme. Avant nous le PC et Europe-Écologie ont fait le même constat. Ils sont partis de leurs côtés. Stéphanie Guiraud-Chaumeil incarne une nouvelle manière de faire de la politique. Elle incarne une nouvelle gouvernance. C’est une femme jeune et dynamique. Elle ne cumule pas les mandats et ne court pas après les mandats. Et, en ce qui me concerne, je ne serai pas sur sa liste. Je ne suis pas candidate aux municipales. Alors les accusations d’opportunisme…

Vous allez rencontrer Stéphanie Guiraud-Chaumeil ?

C’est prévu. Très prochainement et pour parler programme pas des places.

Propos recueillis par Laurent Dubois

17 Déc

L’air de la campagne (Episode 2)

Le Front se fissure
« Insultes, intimidations physiques, tracts déchirés ». Voilà ce que disent avoir vécu des militants du Parti de Gauche 31 dimanche 8 décembre sur le marché de Saouzelong à Toulouse. Qui incriminent-ils ?
« Des militants du Parti Communistes Français ». Le tout « devant des citoyens médusés » expliquent-ils dans un communiqué signé Jean-Christophe Sellin, Myriam Martin et Dominique Liot. De son côté le PC haut-garonnais par la voix de son chef défile Pierre Lacaze récuse ses allégations. « Organiser ce type de communication pour exister dans la campagne électorale est une basse manœuvre qui choque le PCF. » Et de conclure : « nous ne laisserons aucune diffamation sans réponse ». Le Front de Gauche toulousain survivra-t-il à la campagne des Municipales ?

Pas d’investiture, plus de carte
C’est officiel en Ariège. Michel Teychenné a annoncé mercredi qu’il allait quitter le PS. A l’origine de ce divorce : sa non-investiture pour les Municipales à Pamiers. Et Michel Teychenné de dénoncer « une fédération ariégeoise sclérosée » et « sectaire ». Et la fédération socialiste de l’Ariège de répliquer « La seule vérité, dure à admettre pour le candidat malheureux lors de l’investiture pour la Mairie de Pamiers, c’est que près de deux tiers des militants inscrits sur les listes électorales la ville ont voté pour Alain Fauré ». Michel Teychenné pourrait maintenant repartir sur une autre liste. Des discussions seraient en cours avec le Parti de Gauche. Seulement avec une liste officielle PS et une autre menée par les Verts, l’éclatement à gauche doit faire la joie de l’inoxydable André Trigano, maire sortant qui se représente.

Le regard des étudiants
La campagne vue par les étudiants de l’Ecole de Journalisme de Toulouse. Ce sera bientôt toutes les semaines en partenariat avec le Journal du Dimanche et ses différents supports. Reportages, enquêtes, interviews le tout en vidéos seront diffusés à partir du 26 janvier. Plusieurs villes de notre région seront scrutées en fonction des enjeux. Pour Jérôme Bellay, directeur du JDD : « Il s’agit de mettre ses étudiants en condition réelle et de bénéficier de leur connaissance du terrain ». Un regard neuf et frais de la part de nos futurs confrères. Ce sera forcément instructif.

Prochain débat : Montauban
Si « La Voix est Libre » marque une pause pour les fêtes, l’émission redémarrera en trombe le samedi 11 janvier. Au menu : le débat sur les Municipales en direct de 10h55 à midi.

Patrick Noviello

07 Déc

Municipales Albi : PRG, une hypothèse troublante

D’après nos informations, une conférence de presse réunissant Jacques Valax et Michel Albarède doit se dérouler mercredi prochain. Lundi, au plus tard mardi, des communiqués devraient arriver dans les rédactions.

Cette annonce est surprenante.

En effet, le 18 décembre doit se dérouler une réunion avec les instances nationales du PRG. Michel Albarède, conseiller général, Vincent Garel, président du PRG 81, Bruno Crusel, animateur du cercle albiégois et Marie-Claude Bascoul, chargée du projet municipal doivent rencontrer le « patron » des élections, Guillaume Lacroix.

Cette réunion parisienne doit permettre de définir la stratégie du PRG albigeois.

Deux lignes s’affrontent. Michel Albarède plaide pour une alliance avec le socialiste, Jacques Valax. En revanche, d’autres militants n’exluent pas de rejoindre Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Faute de consensus, face à ce blocage, l’arbitrage de Jean-Michel Baylet a été sollicité.

Dans ce contexte, une éventuelle conférence de presse, une semaine avant la médiation des instances nationales, est très étonnante.

D’après un responsable national du PRG, il ne peut s’agir d’annoncer un accord. Ce dernier n’existe pas.

Ce proche de Jean-Michel Baylet est catégorique : « la réunion de 18 décembre reste maintenue. Il n’y a aucun accord entre la fédé PRG et le PS. Albarède ne pourra parler qu’en son nom« .

Michel Albarède veut-il manifester publiquement son soutien à Jacques Valax ?

L’élu PRG est-il prêt à rejoindre l’équipe du socialiste sans attendre la décision de Jean-Michel Baylet ?

Putsch ou coup de com’ ?

Réponse, peut être, mercredi 11 décembre.

Laurent Dubois

19 Nov

Dossier Municipales Albi : Jacques Valax, mars prochain c’est maintenant

L’été porte conseil. Début juillet, Jacques Valax est député et conseiller général. Fin aout, il est candidat aux municipales. Entre-temps, l’élu tarnais a réfléchi. « Pendant un an », il a dit qu’il « ne partai(t) pas ». Pendant que les albigeois bronzent sur les plages, Jacques Valax révise son jugement. Il passe ses vacances à Albi. Et, après avoir « lister le pour et le contre », il annonce, début septembre, sa décision à son entourage. Pour lui, ce choix est « le contraire d’une solution de tranquillité ».

Jacques Valax, candidat aux municipales à Albi. Photo : LDubois/France3MidiPy

Jacques Valax, candidat aux municipales à Albi. Photo : LDubois/France3MidiPy

« La facilité serait d’attendre la fin de (sa) carrière politique, en 2017, puis d’arrêter ». Mais Jacques Valax ne veut pas « se planquer ». Il « aime trop le combat » et il ne s’imagine pas en jeune retraité. 2017, c’est quasiment demain. La télévision et les livres ne suffiront pas à combler ses journées.

Le parlementaire sait que les municipales vont être difficiles.

Il reconnait que « le bilan de Philippe Bonnecarrère est globalement positif. Il a fait des réalisations. Il a notamment donné un côté esthétique à la ville qui est reconnu par tous ».

Jacques Valax ne peut pas construire sa candidature en détruisant l’action du sortant.

Il le dit ouvertement, honnêtement :  » je ne vais pas critiquer farouchement Philippe Bonnecarrère« .

Autre difficulté : le climat national.

Jacques Valax est un parlementaire socialiste. Ses votes à Paris, la lourde impopularité de l’Elysée peuvent plomber ses chances. Ses concurrents ont perçu la faille. Ils jouent de la dague. Et notamment d’une lame empoisonnée : la fiscalité. Lors d’un conseil municipal, lundi dernier, Philippe Bonnecarrère a commencé à affuter ses piques.

Pour Jacques Valax, le danger n’existe pas. Il jouit d’une vraie notoriété. Le nom de Valax est connu dans tous les coins et les recoins de l’Albigeois. Cette équation personnelle l’immunise contre le rejet de François Hollande. Jacques Valax ne l’exprime pas aussi ouvertement. Mais cette conviction transpire de ses demi-réponses et de ses semi-silences.

Il n’a pas tort. Pour les albigeois, Jacques Valax est Jacques Valax. Il est adoré ou détesté. Le personnage est clivant. Mais il ne laisse jamais indifférent. Ses coups de gueule, parfois ses coups de sang, son profil et son visage sont connus. Un père reconnu et apprécié finissent de transformer Jacques Valax en figure locale.

Néanmoins, à 62 ans, Jacques Valax découvre un nouvel univers.

Jusqu’à présent, il a gagné tous ses combats électoraux. Cantonaux. Régionaux. Et législatifs.

Jacques Valax a même pris son siège de député à un des ministres les plus titrés de la Ve République. Il a été élu sur la circonscription de l’ancien ministre de la Défense, de l’Intérieur, de l’Espace, du Logement, de l’Equipement, des Transports et des Télécommunications de François Mitterrand : Paul Quilès.

Mais attention !!! Une législative est une élection d’étiquettes. L’électeur vote en fonction des dossards. Et la circonscription de Jacques Valax est une des circonscriptions les plus à Gauche de France. Si, un jour le Parti Socialiste investi par erreur un mouton, l’heureux herbivore va se retrouver au Palais-Bourbon. Jacques Valax a le sens des contacts humains. Il est chaleureux. Il parle beau. Bref, il a des atouts dans sa manche.

Cependant, une élection municipale reste une élection municipale. Il faut incarner un projet, animer une équipe. Il faut nouer des partenariats, savoir s’entourer et maîtriser les dossiers. Pour une cantonale ou une régionale, le plus difficile est d’être sur la liste. Ensuite, il suffit de profiter de la force motrice d’une locomotive. Quand elle s’appelle Malvy l’arrivée sur un bon quai est quasiment assuré. S’agissant d’une municipale, tout est à faire.

Jacques Valax ne peut et ne doit compter que sur lui même. Des partenaires peuvent apporter du muscle et des neurones. Mais, pour la première fois dans sa vie politique, il est sa propre colonne vertébrale.

De surcroit, Albi n’est pas Carmaux. Des quartiers de la ville ont le cœur à droite. il va falloir convaincre. Et même vaincre des réticences. Venir à bout de résistances.

Jacques Valax a du pain sur la planche. Il va devoir remonter ses manches.

Pour lui, mars prochain, c’est maintenant.

 

Laurent Dubois

08 Nov

Municipales Montauban : une liste PRG face à celle du PS

Un conditionnel de plus en plus affirmatif. A Montauban, la constitution d’une liste PRG se précise. L’hypothèse circule depuis plusieurs jours. Sur les antennes d’une radio locale, Dominique Salomon a évoqué, sans donner de détails, cette possibilité. Mais, visiblement, les choses avancent. La représentante de Jean-Michel Baylet livre un calendrier. D’après elle, une décision sera prise dans la semaine qui vient. Au maximum dans une dizaine de jours. Dominique Salomon reste prudente. Elle précise que « rien n’est définitif ». Néanmoins, elle estime « qu’il existe un espace pour les couleurs du PRG ». Des couleurs qui, d’ailleurs, pourraient être rehaussées par celles du MRC. Et pourquoi pas du Modem.

Les relations avec la tête de liste du PS expliquent cette envie d’autonomie. Le parti socialiste a fait le choix de l’ancien maire, Roland Garrigues. Et ça ne passe pas. C’est même ce qui peut faire trépasser un accord PS-PRG.

Depuis cet été, une impression de mépris et un sentiment d’arrogance gatent l’atmosphère. Ces derniers jours, les choses se sont dégradées.
Dominique Salomon ne « se reconnait pas du tout dans la vision et dans le projet » de Roland Gariggues. Le divorce est consommé. Un mariage était possible. Dominique Salomon était prête à convoler avec la députée socialiste Valérie Rabault. Les deux femmes s’entendent bien. Une place de numéro 2 sur une liste Rabault était envisageable. Mais, avec Roland Garrigues toute entente semble impossible.

Mercredi après midi le PRG a tenu une réunion nationale sur les municipales. Tous les coins et recoins de l’Hexagone ont fait l’objet d’une étude attentive et exhaustive. Listes autonomes, négociations avec les partenaires, demande de validation stratégique de la part des « cercles » (équivalents radicaux des sections locales socialistes)… Tous les aspects des municipales ont été passés en revue.

Jean-Michel Baylet et son responsable des élections, Guillaume Lacroix, ont délivré des feux rouges, oranges ou verts. Montauban a forcément été mis sur la table. C’est un poids lourds de Midi-Pyrénées. La deuxième ville de la Région. Mais c’est aussi et surtout une enclave dans le fief de Jean-Michel Baylet. Montauban est dans le Tarn-et-Garone. Et le Tarn-et-Garonne c’est le département du président du PRG. Si on ajoute à cela, l’actuel maire de Montauban, Brigitte Barèges et son duel permanent avec le système Baylet, impossible pour Dominique Salomon de parler d’une liste PRG sans l’aval du « patron ».

Un indice ne trompe pas. Dominique Salomon précise :  » il y a 8 jours on n’était pas dessus ». Et effectivement, il a fallu attendre le mercredi 6 novembre pour que le PRG tienne son conclave.

Une tentative de négociation musclée est toujours possible. « Retenez-nous, faites notre bonheur (en terme de places) ou ce sera un malheur ». C’est une tactique habituelle en période pré-électorale. Les partenaires se menacent et finissent par s’embrasser. Dominique Salamon fait peut être pression. Mais l’élue régionale est droite dans ses escarpins. Les veilles recettes ne semblent pas être sa tasse de thé. De plus, le rejet de Roland Garrigues (qui touche d’ailleurs une partie du PS) est très fort. Trop fort pour permettre une réconciliation sur le matelas d’un confortable accord.

Dominique Salomon fixe une échéance. Une décision devrait intervenir au plus tard vers le 17 novembre.

A suivre

Laurent Dubois

04 Nov

Exclusif : Municipales Albi, incendie au PS

Un couteau à deux lames. La première a tranché hier après-midi. Après des jours d’incertitudes, Bernard Gilabert a annoncé, dans un communiqué de presse, son retrait de la course aux municipales. Ce matin, dans un mail envoyé aux militants, il « coupe » avec la section du PS Albigeois.

Le candidat malheureux à l’investiture démissionne de son poste de secrétaire de section. Bernard Gilabert récuse toute division. Il appelle ses camarades à poursuivre la bataille des municipales. Mais, dans le même temps, il utilise des mots très durs contre Jacques Valax : « autoritarisme », « invective », absence de « valeurs de confiance et de respect ».

Ce coup d’éclat annonce et amorce une guerre des Roses. Bernard Gilabert assume seul une décision personnelle. Mais, évidemment, cette division va coûter des divisions à Jacques Valax. Des militants vont rester chez eux. Des petites mains, pour distribuer des tracs ou sonner aux portes, vont faire défaut. Evidemment, le choix des 25 000 électeurs albigeois ne dépend pas de l’action d’une poignée de sympathisants. Mais une dynamique interne, c’est toujours bon à prendre. Et mauvais à perdre.

Le courrier de démission de Bernard Gilabert

 

Du côté des partenaires potentiels, c’est également un mauvais message. Comme en 2008, le PS renvoie l’image d’une machine à perdre. Pour attirer à sa table, il faut avoir un menu attractif. Le goût de cendre d’une maison en feu n’a rien de très appétissant. EELV, le PRG et le Front de Gauche risquent de mal digérer le cocktail incendiaire du PS.

Enfin, s’agissant de l’opinion publique, le spectacle est désastreux. Dans un contexte national pesant, les socialistes dépensent leur énergie dans des querelles domestiques. L’électorat est bousculé par des mesures fiscales. Son seuil de tolérance envers les « gauloiseries » du village socialiste est égal à zéro.

Nous sommes encore loin du scrutin. De l’eau va couler sous le Pont Neuf, avant que les albigeois plongent dans le bain électoral.

Néanmoins les polémiques et les piques laissent fatalement des traces.

Laurent Dubois

Lire aussi Bernard Gilabert ne figurera pas sur la liste PS de Jacques Valax

13 Oct

Exclusif : Municipales. Marine au pays de Jaurès. Des listes FN à Saint-Benoît-de-Carmaux et Carmaux

Un garage Renault à l’entrée de ville. Un bureau de poste. Une place de la mairie, un bar et une pharmacie. Saint Benoît de Carmaux ressemble à de nombreuses communes françaises. L’architecture des maisons et une cité rappellent un passé minier. Les plaques des rues mentionnent les noms de Jaurès et Blum. Mais d’autres villes sous d’autres cieux présentent le même visage. La présence, à une intersection, d’une affiche de Marine Le Pen n’est pas non plus caractéristique. Les « municipales » approchent. Un automobiliste tarbais ou lillois peut croiser, sur sa route, la figure du Front National. Et pourtant. Saint-Benoît de Carmaux n’est pas un endroit comme les autres. A deux kilomètres de son centre ville, dans la commune voisine de Carmaux, se trouve le célèbre monument de Jean-Jaurès. Saint Benoit c’est le pays de Jaurès. Ses 2152 habitants vivent et votent sur une terre emblématique. Ils vivent et votent dans la circonscription du tribun socialiste.

 

statue de Jean-Jaurès, place Jean Jaurès, à Carmaux. Photo : LDubois/France3MidiPyrénées

statue de Jean-Jaurès, place Jean Jaurès, à Carmaux. Photo : LDubois/France3MidiPyrénées

Le Front National s’invite dans le paysage. Marine Le Pen s’affiche sur les murs de Saint Benoît. Elle sera probablement présente dans les urnes. Tout un symbole. Le responsable départemental du FN, Jean-Paul Piloz, annonce l’existence d’une liste. A sa tête, une femme, Nicole Bousquet. Derrière elle, 11 noms. Au total, la liste doit obligatoirement compter 19 membres. il reste à trouver 7 candidats. Mais, d’après Nicole Bousquet, cela ne pose aucun problème :  » oh oui, on va boucler« . Elle en profite pour évoquer au passage la constitution d’une autre liste sur Carmaux. Si tout cela se confirme, Saint Bénoît, Carmaux et toutes les autres listes du département seront présentées à la presse dimanche prochain.

Membre du FN depuis 2000, Nicole Bousquet a déjà participé à des cantonales et des législatives. Mais, s’agissant des municipales, c’est inédit.

C’est une première pour elle. Mais surtout pour son parti. Jamais, auparavant, le FN n’est parvenu à fédérer des personnes et à susciter des candidatures. Saint Benoît a une municipalité communiste depuis 1977. Et, dans le carmausin, le rose et le rouge sont ultra dominants. La droite est quasiment inexistante. L’UMP peine à constituer une liste sur Carmaux. Les ressources humaines font défaut. Le principal parti de l’opposition n’est même pas certain de pouvoir présenter des candidats.

Dans ce milieu « hostile », le FN est resté sur le banc de touche pendant des années. Faute de candidats, le parti était exclu de la compétition municipale. Cette époque semble révolue.

C’est une « révolution » politique au pays de Jaurès.

L’UMP déserte la scène. En revanche, Marine Le Pen entre en piste. Au delà de la symbolique jaurésienne, le contraste est saisissant. Dans les rangs du FN, la satisfaction est évidente. Et l’enthousiasme ne se limite pas à une présence sur la ligne de départ. Frédéric Cabrolier est content de participer. Mais il espère bien gagner.

Candidat sur Albi, il regarde les municipales de Saint Benoît en voisin. Mais il est convaincu que des élus frontistes siégeront bientôt au conseil municipal de Carmaux et de Saint Benoît. Bien évidemment, il prêche pour sa paroisse. Frédéric Cabrolier a la foi du croyant. Mais des faits accréditent la thèse d’une implantation carmausine du FN.

En effet, le contexte localo-localiste est difficile pour la gauche. Dans le carmausin, des retraités qui autrefois ne payaient pas d’impôts sont désormais fiscalisés.

Le changement, c’est maintenant. C’est le temps des nouveaux contribuables. Du côté de carmaux, plus qu’ailleurs, le basculement dans l’impot a touché de nombreux retraités et des foyers modestes. Dans l’isoloir, les feuilles du Trésor Public vont peser. De plus le chomage frappe durement une région qui n’a jamais retrouvé, depuis la fin de la mine, le chemin de l’Emploi. Bref, impot et chomage composent un coktail explosif. L’abstention
et le vote sanction sont les deux alliés du FN. La faiblesse d’une offre UMP finit de jouer en faveur du FN. Frédéric Cabrolier est dans son rôle en (sur)vendant sa boutique.

Mais, objectivement, un « territoire-symbole » de la Gauche peut devenir un symbole de la poussée du FN.

Au pays de Jaurès, le Rose risque de prendre une couleur « Bleu Marine ».

Laurent Dubois