Un conditionnel de plus en plus affirmatif. A Montauban, la constitution d’une liste PRG se précise. L’hypothèse circule depuis plusieurs jours. Sur les antennes d’une radio locale, Dominique Salomon a évoqué, sans donner de détails, cette possibilité. Mais, visiblement, les choses avancent. La représentante de Jean-Michel Baylet livre un calendrier. D’après elle, une décision sera prise dans la semaine qui vient. Au maximum dans une dizaine de jours. Dominique Salomon reste prudente. Elle précise que « rien n’est définitif ». Néanmoins, elle estime « qu’il existe un espace pour les couleurs du PRG ». Des couleurs qui, d’ailleurs, pourraient être rehaussées par celles du MRC. Et pourquoi pas du Modem.
Les relations avec la tête de liste du PS expliquent cette envie d’autonomie. Le parti socialiste a fait le choix de l’ancien maire, Roland Garrigues. Et ça ne passe pas. C’est même ce qui peut faire trépasser un accord PS-PRG.
Depuis cet été, une impression de mépris et un sentiment d’arrogance gatent l’atmosphère. Ces derniers jours, les choses se sont dégradées.
Dominique Salomon ne « se reconnait pas du tout dans la vision et dans le projet » de Roland Gariggues. Le divorce est consommé. Un mariage était possible. Dominique Salomon était prête à convoler avec la députée socialiste Valérie Rabault. Les deux femmes s’entendent bien. Une place de numéro 2 sur une liste Rabault était envisageable. Mais, avec Roland Garrigues toute entente semble impossible.
Mercredi après midi le PRG a tenu une réunion nationale sur les municipales. Tous les coins et recoins de l’Hexagone ont fait l’objet d’une étude attentive et exhaustive. Listes autonomes, négociations avec les partenaires, demande de validation stratégique de la part des « cercles » (équivalents radicaux des sections locales socialistes)… Tous les aspects des municipales ont été passés en revue.
Jean-Michel Baylet et son responsable des élections, Guillaume Lacroix, ont délivré des feux rouges, oranges ou verts. Montauban a forcément été mis sur la table. C’est un poids lourds de Midi-Pyrénées. La deuxième ville de la Région. Mais c’est aussi et surtout une enclave dans le fief de Jean-Michel Baylet. Montauban est dans le Tarn-et-Garone. Et le Tarn-et-Garonne c’est le département du président du PRG. Si on ajoute à cela, l’actuel maire de Montauban, Brigitte Barèges et son duel permanent avec le système Baylet, impossible pour Dominique Salomon de parler d’une liste PRG sans l’aval du « patron ».
Un indice ne trompe pas. Dominique Salomon précise : » il y a 8 jours on n’était pas dessus ». Et effectivement, il a fallu attendre le mercredi 6 novembre pour que le PRG tienne son conclave.
Une tentative de négociation musclée est toujours possible. « Retenez-nous, faites notre bonheur (en terme de places) ou ce sera un malheur ». C’est une tactique habituelle en période pré-électorale. Les partenaires se menacent et finissent par s’embrasser. Dominique Salamon fait peut être pression. Mais l’élue régionale est droite dans ses escarpins. Les veilles recettes ne semblent pas être sa tasse de thé. De plus, le rejet de Roland Garrigues (qui touche d’ailleurs une partie du PS) est très fort. Trop fort pour permettre une réconciliation sur le matelas d’un confortable accord.
Dominique Salomon fixe une échéance. Une décision devrait intervenir au plus tard vers le 17 novembre.
A suivre
Laurent Dubois