Mauvais temps, effet de la crise, le début de saison est morose dans les Hautes-Pyrénées. A Cauterets, comme ailleurs, les terrasses des cafés sont désertes. « On s’attend à 15 à 20% de baisse de fréquentation » annonce un cafetier. « Avant la saison débutait le 14 juillet et se terminait en septembre, aujourd’hui on n’a quasiment plus qu’un mois d’activité du 20 juillet au 20 août » poursuit un autre.
Alors que faire ? Il faut pouvoir accueillir plus et accueillir mieux. C’est du moins le crédo de Sylvia Pinel. La ministre du tourisme est venue lundi annoncer « un plan de réhabilitation des hébergements touristiques pour restaurer l’attractivité des stations françaises de moyenne montagne ».
Ces futurs logements accueilleront-ils des vacanciers californiens ? Peut-être si nous ne nous braquons pas contre eux d’ici là. Cet état de Californie vient de promulguer une loi interdisant la production et la vente de foie gras. « Nous devons convaincre nos amis américains qu’ils font fausse route et éviter une contagion à tous les Etats-Unis » a déclaré le nouveau ministre délégué à l’agroalimentaire.
Guillaume Garot est venu le dire en personne à la filière professionnelle du Gers. Et pour avoir confirmation que les canards ne souffraient pas, le ministre a eu droit à une visite d’ateliers de transformation à Samatan. A ses côtés notamment, l’ancien patron des restaurateurs et hôteliers de France, André Daguin. Celui-là même qui avait déclaré sur notre antenne au sujet des californiens : « Je ne vois pas pourquoi un type qui consomme de la cocaïne viendrait emmerder un paysan gascon qui fait du foie gras ». Moins diplomatique certes…
Mais mardi, lors de sa visite dans le Gers, le ministre délégué à l’agroalimentaire a exclu un recours devant l’OMC et a promis à l’interprofession une « bataille politique économique et culturelle » pour convaincre des bienfaits du foie gras. Dans la foulée Martin Malvy qui a salué cette mobilisation a estimé que « la conquête de nouveaux marchés à l’international est la meilleure réponse à la crise californienne ». Et le président de la Région d’ajouter que c’est d’ailleurs une piste que nous explorons actuellement en direction notamment de la Chine ».
Mais il n’y a pas que les ministres qui travaillent pendant l’été, les collégiens de Bellefontaine aussi. D’ailleurs George Pau-Langevin s’est rendue mardi dans le quartier toulousain. L’élue en charge de la Réussite éducative a souligné l’importance pour ces jeunes « d’effectuer un apprentissage à la fois dans leur cadre habituel mais aussi ludique ». 80% des 390 élèves de l’établissement participent à cette opération « collège ouvert ». A leurs côtés : des parents. Certains apprenant notre langue, d’autres passant le Bafa : « Un exemple de ce qu’il faudrait faire pour lutter contre les déterminismes sociaux » conclut la ministre.