Bel, Arif, Mirassou, Auban et quelques autres… Ils étaient peu nombreux à la veille de la Primaire socialiste, les réels soutiens de François Hollande dans notre région. Dans son édition de ce week-end, Le Monde relate le petit coup de mou des « hollandais » historiques. L’article explique que ces derniers croyaient mettre hors-jeu Martine Aubry après la Présidentielle et voilà que Jean-Marc Ayrault se met à faire contribution commune avec elle.
Et les journalistes du monde de citer un exemple de « l’agitation ambiante » à travers les propos d’un ministre (anonyme bien entendu) : « Kader Arif (…) prépare la succession de Martin Malvy à la tête de la région Midi-Pyrénées. Il veut se renforcer face au député du Gers Philippe Martin, qui a les mêmes ambitions » peut-on lire dans l’article.
« Bavardages désagréables », « peau de banane », voilà comment Kader Arif qualifie cette déclaration. « Je viens à peine d’être nommé. Vous vous doutez bien que je ne me pose pas cette question » se défend le ministre délégué aux anciens combattants. Président de Région, selon lui, « c’est un joli mandat, mais on verra bien ce qui se passera en 2015 ».
« J’ai trop d’amitié envers Martin Malvy pour afficher des ambitions face à lui » rétorque de son côté Philippe Martin. « On ne discute jamais de ça, on est en confiance, je l’aime bien, il m’aime bien, je travaille auprès de lui. Mais il est le président, le seul » poursuit pour enfoncer le clou le président du conseil général du Gers.
Et quand on lui demande si le poste pourrait l’intéresser : « Vous savez quand on a été à la tête d’une collectivité locale pendant quinze ans (NDR le département du Gers), on s’intéresse à la Région. Le moment venu, on verra ». Mais il n’est pas venu, on l’a bien compris. D’ailleurs les élections régionales pourraient être repoussées de 2014 à 2015, modification du mode de scrutin départemental oblige. De son côté Martin Malvy ne fait pas de commentaires.
Quant aux querelles entre Aubryistes et Hollandais, « honnêtement, il n’y a pas de tension entre nous, on est sur la ligne de l’unité» assure Kader Arif. Philippe Martin ardent défenseur de la dame des 35 heures, ne voit aucun signe d’affrontements internes. « D’ailleurs Kader et moi avons du signer la même contribution » conclut-il malicieusement.