De nombreux candidats nous interpellent sur notre politique éditoriale à l’occasion des élections législatives. Ils nous demandent plus spécialement comment nous choisissons nos invités pour nos débats. Parfois même, ils se plaignent de ne pas en être…
Le principe de base est celui de notre liberté éditoriale. Nous, journalistes du service public de l’audiovisuel, sommes libres d’informer selon nos principes professionnels et déontologiques. Nous avons notamment pour devoir de mettre l’information en perspective et, donc, de ne pas accorder le même crédit aux partis politiques représentatifs (et susceptibles de mettre leur programme en application) et aux organisations minoritaires ou éphémères.
Ce devoir de bonne information est apprécié aussi à l’aune du temps d’antenne dont nous disposons, un débat de 52 minutes devenant indigeste avec plus de 5 à 6 invités.
S’y ajoutent des impératifs de pluralisme, définis par le Conseil supérieur de l’audiovisuel dans sa délibération générale 2011-1 et dans sa recommandation 2012-5. Le principe (contrairement à la présidentielle où le CSA avait retenu l’égalité) est celui de l’équité. Cette équité s’apprécie en fonction 1/ de la représentativité et de la notoriété des formations politiques et 2/ de leur capacité à animer la campagne.
1/ La représentativité et la notoriété dépendent notamment des résultats obtenus aux scrutins précédents et des intentions de vote exprimées dans les sondages: c’est ainsi qu’une formation politique nouvelle ne peut revendiquer le même temps d’antenne qu’un parti installé.
2/ La capacité à animer la campagne se mesure en nombre d’opérations électorales, réunions publiques, tractages, conférences de presse… Un parti qui fait campagne sur le terrain a ainsi droit à plus d’antenne qu’une organisation.
Notre antenne n’est donc pas un robinet ouvert, que chacun peut actionner à sa guise (ou selon sa soif). Mais, n’ayez crainte! En toute circonstance, nous essayons de vous informer correctement… et équitablement.
PN