21 Fév

Pierre-Nicolas Bapt : « pourquoi pas le Capitole ? »

Pierre-Nicolas Bapt, secrétaire général du PRG 31

La campagne en pleine ville. A quelques rues du Capitole, « Victor Hugo » offre les produits des champs aux toulousains. Dans un coin du marché, Pierre-Nicolas Bapt cultive son « jardin ». Le secrétaire général du PRG 31 pose régulièrement les coudes sur le comptoir d’un bistrot. Tenu par un ami d’enfance, ce café symbolise ses racines toulousaines. Pierre-Nicolas Bapt est élu à Colomiers. Il « continue à faire son travail municipal. Mais Toulouse, c’est (s)a ville ». L’approche des municipales lui donne envie de franchir le périphérique. Pierre-Nicolas Bapt utilise la forme interrogative : « pourquoi pas le Capitole ? ». Mais sa vraie-fausse question constitue une réponse. Il prépare sa transhumance électorale. Quatre Radicaux de Gauche siègent déjà au conseil municipal de Toulouse. Alexandre Marciel et Cécile Ramos sont notamment aux cotés de Pierre Cohen. Le nouvel arrivant va devoir trouver une place. Une augmentation du quota PRG – un passage de 4 à 7 élus par exemple –permettrait de régler en partie la lutte interne, la distribution des sièges. Mais rien n’est acquis. D’ailleurs, officiellement, le PRG ne négocie rien avec Pierre Cohen. Le temps est encore aux manœuvres d’approche. Pierre-Nicolas Bapt est catégorique. Pour le moment, « ce n’est pas le stade des négociations ».  Le secrétaire général du PRG 31 « prend (simplement) langue avec tous les partenaires potentiels ». « Il est hors de question de discuter avec l’UMP ». Mais il « laisse la porte ouverte du côté du Centre et (il) lance un groupe de travail avec les communistes ». En fait, ce discours est une façade. Pierre-Nicolas Bapt s’en défend. Il refuse de l’avouer. Néanmoins, il sait bien que la route du Capitole passe par le bureau de Pierre Cohen. Le premier sondage publié, cette semaine, sur les prochaines municipales renforce l’étau. Le maire sortant est donné grand vainqueur. En position de force, Pierre Cohen va marchander durement. Dans ce contexte, la ligne de Pierre-Nicolas Bapt est celle des « pas de côtés ». Ses camarades du PRG n’hésitent pas à invoquer un droit d’inventaire. Ils haussent le ton pour créer un rapport de force avec le PS. Pierre-Nicolas Bapt se démarque de cette politique de la canonnière. Ou plutôt du pistolet à bouchon. Pour lui, les radicaux de Gauche « ne sont pas en situation de faire un bilan ». Ils ont été « partie prenante de l’actuelle majorité municipale. Il est difficile de renier les votes qui ont été faits. Le PRG n’a pas de groupe (au Capitole) et donc il n’a pas une vraie autonomie ». Ce réalisme n’empêche pas un sens critique. Pierre-Nicolas Bapt « constate que certains chantiers auraient pu être menés avec plus de concertation ». Il cite, notamment, le dossier bouillant d’un bus en site propre à Lardenne. Mais, d’une manière générale, Pierre-Nicolas Bapt refuse une contestation frontale de l’action de Pierre Cohen. Dans son esprit, c’est totalement clair, parfaitement évident : « front contre front n’est pas une solution payante ».

LD

04 Fév

Guillaume Cros, la Gauche albigeoise, les municipales et les « Cordeliers » : « Stop à l’hypocrisie »

Guillaume Cros, président du goupe EELV au Conseil Régional

Le théâtre des municipales ouvre ses portes. Le rideau va se lever dans quatorze mois. Mais les acteurs sont déjà en scène. Plus d’un an avant la « représentation » on devine les grandes lignes du scénario. A Albi, un équipement culturel est en haut de l’affiche. La majorité sortante sort les grues et les bétonnières. Une salle de spectacle de 900 places, plusieurs cinémas, des restaurants et un parking doivent émerger du sol. Ce chantier « encombre » le terrain politique. Le PS n’a pas encore son candidat. « Europe Ecologie » n’est pas entré officiellement en course. Le PRG cultive le suspens et n’exclue pas un rapprochement avec le Centre. Néanmoins, l’opposition a au moins un dénominateur commun. Elle pense que le chemin de la mairie passe par le site des Cordeliers. Guillaume Cros juge cette vision artificielle. Et même irresponsable. Le conseiller régional « Europe Ecologie » est « très dubitatif » s’agissant du projet. « Ce n’est pas le bon endroit et ce n’est pas la bonne dimension ». Mais, il se veut réaliste. « Maintenant, ce truc existe. On peut ne pas être d’accord avec mais il y est ». Pour le probable candidat à la mairie, une seule question est pertinente : « que faire de cet outil ? ». Ce faisant, il égratigne le PS et dénonce son double jeu. « Maintenant il faut assumer. Stop à l’hypocrisie. Les élus socialistes et communistes ont fait pression sur Thierry Carcenac (président du Conseil Général du Tarn) pour qu’il ne verse pas des subventions ». Pourtant, en cas de victoire de la gauche, ces mêmes élus solliciteront des deniers départementaux. Dans les prochains mois, le nouveau « Grand Théâtre » va être terminé. Il finira par être inauguré. Aussi l’élu « Europe Écologie » est pragmatique. Guillaume Cros souhaite trouver un « axe culturel » aux Cordeliers. « Aujourd’hui la gauche albigeoise est vent debout au prétexte que le projet vient de Bonnecarrère (le maire d’Albi) et elle fait pression pour que le département ne mette pas un sou dans le projet ou du moins  que Carcenac ne le fasse pas de manière visible ». Mais, pour les albigeois, une seule chose compte : « l’avenir, le devenir d’un équipement qui va peser sur les finances locales pendant des années ».Guillaume Cros estime que l’essentiel est « de construire un projet culturel ». Ce projet sera « un axe important des futures municipales ». D’ailleurs, il n’attend pas la compétition pour lancer ses propositions. Le futur théâtre devra « être un lieu ouvert à la création et surtout pas devenir un « Odyssud bis » (nom d’un centre culturel de la région toulousaine, à Blagnac) et être digne d’une scène nationale ». A cette condition, Guillaume Cros « ne désespère pas de faire revenir du monde au théâtre et d’augmenter le nombre d’abonnements ». Le développement des Cordeliers passe également, pour l’élu régional, « par une synergie avec la maison de la musique de Cap Découverte ».

LD

23 Jan

EXCLUSIF: Gérard Onesta, « la commission sur l’avenir de la télévision régionale peut faire pschitt »

Gérard Onesta. Vice président EELV du Conseil Régional et vice président de la commission régionale sur l'avenir de la télévision en région

Jour J. Première série d’auditions. Aujourd’hui, la commission sur l’avenir de la télévision régionale commence ses travaux. Quelques heures avant la levée de rideau, Gérard Onesta revient sur le scenario. Dans son bureau, au cinquième  étage du Conseil Régional, il rappelle l’ancienneté du premier acte. « La commission a un an ». Gérard Onesta « a lancé l’idée en janvier 2012 au moment des vœux à la presse ». Ce vœu –  à l’occasion des vœux – reposait sur un constat : « le PAF régional est malade. Le pouvoir politique doit s’en préoccuper ». Douze mois après, c’est  chose faite. Martin Malvy s’est laissé convaincre. Dix élus régionaux dont une présidente – Dominique Salamon – vont se réunir, toutes les semaines, pendant quatre mois. Gérard Onesta le reconnaît sans problème. « La commission n’a aucun pouvoir. Ou plutôt elle en a un seul : mettre des gens autour d’une table ». Lieu de rencontre et de débats, la commission doit cependant aller au-delà d’un simple forum. Elle doit aussi servir de « boite à outils ». « La première phase est la plus longue : des auditions à marche forcée. Avec un calendrier très serré : une fois par semaine ». Mais, après la salive, la commission doit faire couler de l’encre. Elle va prendre sa plume. « Après la phase des auditions, la phase la plus difficile et intense est celle des préconisations ». Gérard Onesta espère « arriver à une convergence vers trois ou quatre points ». Ce n’est pas gagner. « Cela peut faire pschitt. Le rapport final,  présenté normalement en plénière en juin, peut être de l’eau tiède et finir enterrer ». Gérard Onesta salue la mobilisation de Martin Malvy. Le président du Conseil Régional « a vraiment mis les moyens ». Néanmoins, en vieux routier des cénacles politiques, le vice-président Europe Ecologie connait le risque des mises dans le fossé. Gérard Onesta aborde le challenge « l’esprit ouvert, sans tabou ». Il a une seule obsession. Il aura « en permanence une calculatrice à la main ». Gérard Onesta chiffrera et évaluera le coût, pour le contribuable, de la moindre piste Il a vissé sur la tête « une casquette de gestionnaire des deniers publics ». En plus de cette rigueur budgétaire, Gérard Onesta entame le marathon avec « un produit dopant » : une concordance des temps. En octobre prochain, le Parlement va ouvrir le dossier de la réforme territoriale. Cet enchainement entre la remise du rapport et l’ouverture des travaux législatifs est, potentiellement, porteur. Gérard Onesta aimerait que ce troisième chapitre de la Décentralisation intègre un volet audiovisuel. Un volet influencé par les lignes écrites en bord de Garonne.

LD

17 Jan

Jean-Louis Idiart : « on déshabille le rural »

Jean-Louis Idiart, conseiller général de la Haute-Garonne. Photo : P.Pallas/La Voix du Midi

Pluie ou neige. Des Pyrénées dégagées ou une plaine embrumée. Régulièrement, sur Facebook, Jean-Louis Idiart livre la météo du Comminges. En ce début 2013, il quitte un peu le ciel et les nuages pour l’horizon politique. L’ancien député est « aux champs, dans une ville ouvrière ». Après avoir quitté son mandat législatif, Jean-Louis Idiart demeure à Mazères-sur-Salat. Il « regarde (l’année qui débute) avec plus de distance ». L’élu socialiste conserve un siège de conseiller général. Mais il « n’a pas le nez dans le pare-brise ». Il a  le temps d’éplucher, tous les jours, cinq à six journaux et de se plonger dans une biographie d’Aragon. Ce retrait actif lui donne du recul. Il relativise les épines des « alliés » du PS. Pour Jean-Louis Idiart, l’attitude de Jean-Luc Mélenchon est classique. « A partir du moment où le PC et le Front de Gauche ne sont pas entrés au gouvernement, les critiques étaient prévisibles. C’était valable aussi en 1936, lors du Front Populaire ». L’élu haut-garonnais explique les critiques de la gauche de la gauche. « Le PC doit sauver les meubles municipaux. Il fait bouillir la marmite ». Jean-Louis Idiart connait bien la cuisine locale. Maire de Mazères-sur-Salat pendant 23 ans, conseiller général depuis octobre 1988, une recette concoctée par le gouvernement Ayrault l’inquiète. Elle n’est pas à son gout. La carte électorale pour les prochaines cantonales va être retaillée. Le gouvernement utilise un ciseau à deux lames : un critère démographique et un principe de parité « homme-femme ». Jean-Louis Idiart conteste l’utilisation – trop brutale à ses yeux – du critère démographique. Il appelle de ses vœux « un correctif ». « Le nombre de cantons va être divisé par deux. Les parties urbaines vont être surreprésentées.». Jean-Louis Idiart prend l’exemple de son ancienne circonscription : la 8eme de Haute-Garonne. « Il ne va rester que 3 cantons. C’est trop peu et les cantons vont être énormes. Chaque canton va rassembler près d’une centaine de communes. Cela n’a aucun sens par rapport à la représentation du territoire ». Le conseiller général exprime une demande : la prise en compte de la spécificité haut-garonnaise. Le poids écrasant de l’agglomération toulousaine doit être mis dans la balance. «  A Toulouse, un canton plus ou moins grand, cinq rues de plus ou de moins, cela ne change rien ». En revanche, dans le sud du département, « on déshabille le rural ».

LD

01 Jan

Marie-Pierre Vieu :  » Hollande assume son virage social-démocrate »

Marie-Pierre Vieu, Conseillère Régionale Front de Gauche. Photo Le Parisien/Olivier Corsan

Dans un chalet, à Arrens Marssou,  2012 vit ses dernières heures. Avec un groupe d’amis, Marie-Pierre Vieu prépare le réveillon. Pour fêter la nouvelle année, la conseillère régionale a choisi un recoin de ses Hautes-Pyrénées. Avant d’empoigner une fourchette et de lever son verre, l’élue du Front de Gauche a saisi sa télécommande. Elle a regardé les vœux télévisés de François Hollande. Pour Marie-Pierre Vieu, les premiers vœux du nouveau président, « ne sont pas des vœux de changement ». Ils sont révélateurs. « François Hollande assume son virage social-démocrate ». Pas de promesses ni d’annonces. Le chef de l’Etat a martelé des leitmotivs : justice sociale, réduction des déficits, priorité à l’emploi. Marie-Pierre Vieu ne voit pas dans ce discours « des éléments d’une politique de gauche. Quand François Hollande parle compétitivité, il essaie de se rattraper sur la solidarité. Mais ses déclarations sont démenties par les faits. Dans le rétroviseur immédiat, il y a Arcelor-Mittal ». Marie-Pierre Vieu pointe les contradictions d’un « président qui n’est pas droite mais qui n’est pas non plus très socialiste ». D’ailleurs, en 2013, « le Front de Gauche va jouer sur ces contradictions. Dans les prochaines semaines, il y aura un rapport de force ». Marie-Pierre Vieu dresse un bilan négatif de l’année 2012. « En dehors de la suppression du bouclier fiscal et de l’allocation de rentrée scolaire, tout le restant est en demi-teinte : l’augmentation du SMIC, la taxation des hauts revenus, le mariage pour tous, le droit de vote des étrangers ». En 2013, le Front de Gauche « ne va ajouter une crise (politique) à la Crise (économique) ». Néanmoins, il va tout faire pour infléchir la ligne de François Hollande.

LD

20 Déc

A. Marciel : « un droit d’inventaire sur le bilan Cohen »

Alexandre Marciel - maire adjoint PRG de Toulouse

2014, c’est maintenant. L’agenda d’Alexandre Marciel enjambe les années. 2012 est encore là pour quelques jours. 2013 n’a pas commencé. Mais l’élu PRG, adjoint à la mairie de Toulouse, a déjà la tête et les deux jambes dans la course aux municipales. « A partir de janvier, tous les quinze jours, dans des salles publiques ou des cafés, (Alexandre Marciel) va réunir autour de différents thèmes des personnalités, des citoyens et des chefs d’entreprises ». Ces réunions, principalement « axée sur la vie et la ville de Toulouse », doivent permettre un « rassemblement programmatique ». Cette initiative correspond à « une feuille de route délivrée par Jean-Michel Baylet ». Le président du PRG a adressé un message à ses troupes : « au boulot les radicaux de Toulouse »  Alexandre Marciel ne cache pas ses objectifs. « Il s’agit de monter en force et c’est le niveau de rapport de force qui arrêtera la stratégie ». En clair, il n’exclut rien : une liste PRG autonome ou un ticket avec Pierre Cohen. Dans les faits, c’est la dernière hypothèse qui va probablement s’imposer. A demi-mots, par ses silences et ses hésitations, Alexandre Marciel dévoile le pot aux roses. Le PRG espère négocier une liste commune avec le PS. Il brandit son étendard. Mais, à Toulouse comme ailleurs en France, il est prêt à le replier. Tout dépendra de la générosité – en termes de places – de l’allié socialiste. Afin de préparer ce marchandage, Alexandre Marciel revendique « un droit d’inventaire sur le bilan Cohen ». Le PRG a voté toutes les délibérations de la majorité municipale. Néanmoins, Alexandre Marciel exerce son droit de critique. Pour lui, « certains dossiers sont bien gérés. D’autres peuvent prêter à critiques et d’autres, enfin, peuvent être améliorés ». Parmi les points positifs, il range « le plan d’urbanisme et l’aménagement du centre ville. Il fallait le faire. C’est très positif ». En revanche, « au niveau des transports, c’est plutôt négatif ». D’ailleurs, Alexandre Marciel espère accueillir dans ses futures réunions  Joël Carreiras. Ce dernier est le directeur de la SMAT : Société de la Mobilité de l’Agglomération Toulousaine. Les habitants de la ville Rose connaissent bien ce sigle. Il est notamment présent sur la carrosserie des bus. Une réflexion commune avec ce pilier de l’équipe Cohen aurait une valeur symbolique. Elle montrerait que le PRG et le PS roulent dans la même direction.

LD

13 Déc

Christian Picquet et le budget 2013 : « la Région doit oser emprunter »

Christian Picquet dans son bureau au Conseil Régional

Noël approche. Au pied du sapin, Martin Malvy dépose un colis : le budget 2013. Pour Christian Picquet, le paquet n’est pas un cadeau. Le vote se déroulera les 20 et 21 décembre. En attendant les négociations continuent. Pour l’élu du Front de Gauche, « à ce stade le compte n’est pas bon. On continue à discuter pour obtenir un budget offensif. La Région doit notamment trouver des moyens pour que tous les enfants aient accès à la cantine ». Christian Picquet est optimiste. « La discussion a commencé entre les groupes de la majorité. Le projet de budget a déjà bougé sur la politique de la ville ». Christian Picquet pointe les marges de manœuvres. « En terme de fonctionnement, Martin Malvy fait toutes les économies que l’on peut faire. En revanche, certaines lignes peuvent être ponctionnées. La Région dépense des sommes faramineuses pour des salons et les subventions à l’enseignement  privé sont largement supérieures à celles exigées par la Loi ». Pour desserrer l’étau budgétaire, Martin Malvy plaide pour une taxe sur les autoroutes ou le numérique. Christian Picquet, « est dubitatif sur la création de nouvelles taxes ». En revanche, il est favorable à un crédit d’investissement. Il rejoint la position d’Europe Ecologie. Dans son esprit, un emprunt aujourd’hui préparait la croissance de demain. « La Région doit oser emprunter pour favoriser les investissements d’avenir ». Martin Malvy écarte fermement cette option. Les finances régionales sont saines et Midi Pyrénées est très bien classée par les agences de notation. Le président Malvy est très attaché à ces lauriers. Il oppose souvent l’argument d’une dégradation de la note midi-pyrénéenne à ceux qui militent pour un emprunt d’investissement. Christian Picquet « ne peut pas entendre ce genre d’argument de la part d’un élu de Gauche. L’intérêt général ne dépend pas des agences de notation ».

LD

29 Nov

Gérard Onesta : « c’est bien beau de contester »

Gérard Onesta. Photo AFP Pascal Pavani

Amateur de guitare, de bons mots et d’assiettes garnies, Gérard Onesta n’est pas austère. Il déteste même l’austérité. Le vice-président – Europe Ecologie – du Conseil Régional va le proclamer, haut et fort, ce soir. A 20 heures 30, il va monter à la tribune d’un Forum contre l’austérité. Après l’intervention de Jean-Luc Mélenchon,  Gérard Onesta va conclure, au Parc des Expositions de Toulouse, une soirée animée par la gauche de la gauche. Dans son esprit,  « il ne s’agit pas de dénoncer l’austérité inassumée d’Ayrault et de Hollande ». Il va laisser ce registre à d’autres. Il peut être confiant. La veille,  grâce à l’abstention du PC, le Sénat a rejeté le budget  de François Hollande. Les communistes et le Front de Gauche sont chauffés à… rouge. La ville rose ne va pas calmer leur rancœur. Ils vont décocher des flèches assassines. Jean-Luc Mélenchon endossera, avec plaisir, le costume de Robin des médias. Des piques affutées et empoisonnées vont fuser. Gérard Onesta ne souhaite pas participer au jeu. « C’est bien beau de dénoncer. Mais il faut dire comment on s’en sort. Autrement on ne rend pas service à la population ». Gérard Onesta veut délivrer un message constructif. Il souhaite défendre l’idée d’une triple rupture. D’après lui, « l’austérité nourrit la crise. Pour en sortir, il faut trois ruptures. Trois ruptures qui passent par l’Europe. Une rupture fiscale : une vraie fiscalité européenne, avec une assiette large, et qui ne dépend plus des budgets nationaux. Une rupture institutionnelle : un saut fédéral passant par une constituante. Une rupture politique. En Grèce, ce ne sont pas les colonels, les popes et les armateurs qui se serrent la ceinture. Ce sont les citoyens. Il faut une gestion plus juste de la Crise ». Gérard Onesta sait que son ode européenne va tomber dans des oreilles hostiles. Il va « parler au milieu gens pour qui l’Europe est à abattre». Néanmoins, l’ancien parlementaire européen espère convaincre. Il souhaite exprimer une conviction : « l’Europe n’est pas un problème mais LA solution ».

LD

20 Nov

Jean-Luc Moudenc répond au MJS

Tract distribué dans la rue par les Jeunes Socialistes

Dimanche soir, nous avons mis en ligne un post consacré à l’opération du Mouvement des Jeunes Socialistes, « le vrai visage de la droite toulousaine ». Jean-Luc  souhaite répondre. Petite précision, l’action de rue du MJS pointait la position du député de la Haute-Garonne sur l’IVG. Voici le texte

« Inquiet de la perspective de l’élection municipale de Toulouse, le Groupe Socialiste multiplie des attaques en veillant à les personnaliser contre moi.

La dernière met en cause mon vote à l’Assemblée nationale d’un amendement, déposé par un collègue (http://www.moudenc.fr/wp-content/uploads/2012/11/amdt-134-Tian.pdf), que je n’avais pas cosigné, qui proposait de ne pas mettre en place un remboursement à 100% de l’IVG.

Que les choses soient claires :

pas question de remettre en cause le droit à l’avortement

pas question de remettre en cause le remboursement de l’acte (au taux de 80% aujourd’hui

l’amendement en question exprime la crainte que la gratuité totale de l’IVG risque de banaliser un acte grave et douloureux

l’amendement a donc pour objet principal de donner « la priorité à l’information et à l’éducation à la sexualité »

si on va vers le remboursement à 100% de l’IVG, alors il faut débattre d’un taux de remboursement de 100% pour tous les actes et donc avoir une réflexion d’ensemble sur toutes les prises en charge de la Sécurité Sociale.

L’adoption de l’amendement en cause aurait conduit à ne plus inclure dans le projet de budget annuel de la Sécurité Sociale (PLFSS 2013) le remboursement à 100% de l’IVG. La question du niveau de ce remboursement aurait donc été traitée à part dans un texte sur la politique de santé publique, et non dans le budget qui est un texte à caractère exclusivement financier.

Enfin, je tiens à rappeler que, depuis des années, et donc avant ce texte présenté par le Gouvernement actuel :

1°) l’IVG des mineures est pris à 100% à charge par la Sécurité Sociale

2°) toute mineure de 15 à 18 ans a déjà gratuitement accès à la pilule en se la procurant auprès du Planning Familial

Il n’a jamais été question de remettre en cause ces deux dispositions.

Jean-Luc MOUDENC

Député de la Haute-Garonne

Maire de Toulouse de 2004 à 2008 »

19 Nov

EXCLUSIVITE : B.Barèges, l’arroseur arrosé

Brigitte Barèges dans les studios de France 3 Midi Pyrénées

Montauban est la ville des « Tontons flingueurs ». Dans l’esprit du public, la préfecture du Tarn-et-Garonne est associée au film de Lautner. Son maire entretient la flamme. Brigitte Barèges cultive les liens entre sa cité et la mémoire du cinéma. Elle reprend un classique du « muet » : le sketch de « l’arroseur arrosé ». D’après nos informations, la mairie de Montauban verse plusieurs dizaines de milliers d’euros au « Journal Toulousain, Liberté d’entreprendre ». Il s’agit d’achats de publireportages et d’espaces publicitaires. Ces dépenses sont légales. Mais elles sont « cocasses ». Brigitte Barèges déverse des litres de fiel sur les relations entre Martin Malvy et « La Dépêche du Midi ». Elle ne cesse de dénoncer une collusion entre le président socialiste et le quotidien de Jean-Michel Baylet. Et, dans le même temps, elle a sa « Dépêche ».  Le « Journal Toulousain, Liberté d’entreprendre » est clairement orienté à Droite. Un des lieutenants de Brigitte Barèges, Thierry Deville tient une chronique hebdomadaire dans ses colonnes. L’achat de publicité et de publireportages peut correspondre à un souci de promotion de Montauban. Mais une proximité politique est indéniable. Bref, ce qui est condamnable à Gauche devient parfaitement normal quand il s’agit de Brigitte Barèges. Ce « deux poids, deux mesures » est croustillant. Il va faire grincer des dents.

LD