Montauban est la ville des « Tontons flingueurs ». Dans l’esprit du public, la préfecture du Tarn-et-Garonne est associée au film de Lautner. Son maire entretient la flamme. Brigitte Barèges cultive les liens entre sa cité et la mémoire du cinéma. Elle reprend un classique du « muet » : le sketch de « l’arroseur arrosé ». D’après nos informations, la mairie de Montauban verse plusieurs dizaines de milliers d’euros au « Journal Toulousain, Liberté d’entreprendre ». Il s’agit d’achats de publireportages et d’espaces publicitaires. Ces dépenses sont légales. Mais elles sont « cocasses ». Brigitte Barèges déverse des litres de fiel sur les relations entre Martin Malvy et « La Dépêche du Midi ». Elle ne cesse de dénoncer une collusion entre le président socialiste et le quotidien de Jean-Michel Baylet. Et, dans le même temps, elle a sa « Dépêche ». Le « Journal Toulousain, Liberté d’entreprendre » est clairement orienté à Droite. Un des lieutenants de Brigitte Barèges, Thierry Deville tient une chronique hebdomadaire dans ses colonnes. L’achat de publicité et de publireportages peut correspondre à un souci de promotion de Montauban. Mais une proximité politique est indéniable. Bref, ce qui est condamnable à Gauche devient parfaitement normal quand il s’agit de Brigitte Barèges. Ce « deux poids, deux mesures » est croustillant. Il va faire grincer des dents.
LD