14 Juil

Pierre-Nicolas Bapt, les relations PS-PRG : « ça commence à être pénible »

Pierre-Nicolas Bapt. Secrétaire Général PRG 31. Photo L.Dubois/France3MidiPyrénées

Un feu d’artifice deux jours avant le 14 juillet. Vendredi dernier, Jean-Michel Baylet a lancé, dans les colonnes du Figaro, un bouquet de critiques. Le président du PRG revendique le statut d’allié fidèle et loyal du PS. Mais, il a tiré des fusées perforantes contre l’action législative du gouvernement. Textes bâclés. Contestation de la loi sur la transparence de la vie politique. Opposition ferme et assumée contre la réforme limitant le cumul des mandats. En plein été, Jean-Michel Baylet habille ses « amis » socialistes pour l’hiver.

A Toulouse, dans les locaux du PRG 31, les propos du « patron » sont bien accueillis. Le secrétaire général du parti, Pierre-Nicolas Bapt, est sur la même ligne. A quelques mois des municipales, le PS reste un partenaire naturel. Au Capitole, des élus PRG ont soutenu l’action de Pierre Cohen. A la rentrée, la question d’un ticket commun va concrètement se poser. Il va falloir négocier. Obtenir des places. Et, si possible, gagner des sièges supplémentaires. De plus, une épée de Damoclès plane sur les relations PS-PRG. Une épée en carton-pâte. La candidature virtuelle du sénateur Plancade n’est pas sérieuse. Elle est fantasque. Et, si elle se concrétise un jour, elle se noiera dans les basses eaux du premier tour. Mais, en attendant le naufrage, la galère Plancade inquiète ses camarades. Elle peut torpiller les relations entre les Radicaux de Gauche et Le Capitole. Une dissidence durcirait un Pierre Cohen connu pour sa dureté dans les négociations.

Dans ce contexte, Pierre -Nicolas Bapt pourrait faire profil-bas. A Toulouse, le feu couve sous la cendre. Inutile de jeter du napalm. Et pourtant. Pierre-Nicolas Bapt souffle sur les braises. » Ce n’est pas le tout de dire, comme Harlem Désir, que le PS veut des listes unitaires aux municipales. Quand on n’est pas d’accord avec les socialistes sur certains textes, on se fait traiter de tous les noms. Ça commence à être pénible ». Pierre-Nicolas Bapt revendique une solidarité gouvernementale. Mais, pour lui, « être solidaire ne signifie pas être un marchepied ».

Laurent Dubois

Pierre-Nicolas Bapt, les relations PS-PRG : « ça commence à être pénible »

Pierre-Nicolas Bapt. Secrétaire Général PRG 31. Photo L.Dubois/France3MidiPyrénées

Un feu d’artifice deux jours avant le 14 juillet. Vendredi dernier, Jean-Michel Baylet a lancé, dans les colonnes du Figaro, un bouquet de critiques. Le président du PRG revendique le statut d’allié fidèle et loyal du PS. Mais, il a tiré des fusées perforantes contre l’action législative du gouvernement. Textes bâclés. Contestation de la loi sur la transparence de la vie politique. Opposition ferme et assumée contre la réforme limitant le cumul des mandats. En plein été, Jean-Michel Baylet habille ses « amis » socialistes pour l’hiver.

A Toulouse, dans les locaux du PRG 31, les propos du « patron » sont bien accueillis. Le secrétaire général du parti, Pierre-Nicolas Bapt, est sur la même ligne. A quelques mois des municipales, le PS reste un partenaire naturel. Au Capitole, des élus PRG ont soutenu l’action de Pierre Cohen. A la rentrée, la question d’un ticket commun va concrètement se poser. Il va falloir négocier. Obtenir des places. Et, si possible, gagner des sièges supplémentaires. De plus, une épée de Damoclès plane sur les relations PS-PRG. Une épée en carton-pâte. La candidature virtuelle du sénateur Plancade n’est pas sérieuse. Elle est fantasque. Et, si elle se concrétise un jour, elle se noiera dans les basses eaux du premier tour. Mais, en attendant le naufrage, la galère Plancade inquiète ses camarades. Elle peut torpiller les relations entre les Radicaux de Gauche et Le Capitole. Une dissidence durcirait un Pierre Cohen connu pour sa dureté dans les négociations.

Dans ce contexte, Pierre -Nicolas Bapt pourrait faire profil-bas. A Toulouse, le feu couve sous la cendre. Inutile de jeter du napalm. Et pourtant. Pierre-Nicolas Bapt souffle sur les braises. » Ce n’est pas le tout de dire, comme Harlem Désir, que le PS veut des listes unitaires aux municipales. Quand on n’est pas d’accord avec les socialistes sur certains textes, on se fait traiter de tous les noms. Ça commence à être pénible ». Pierre-Nicolas Bapt revendique une solidarité gouvernementale. Mais, pour lui, « être solidaire ne signifie pas être un marchepied ».

Laurent Dubois

Midi-Pyrénées candidate à une expérimentation audiovisuelle

Dominique Salomon, présidente de la commission sur l'avenir de l'audiovisuel régional

 

L’aéronautique, la santé. Et maintenant : l’audiovisuel. Midi-Pyrénées est une terre d’innovation. La Région est connue et reconnue pour  ses A 350 et son Cancéropôle. Elle ajoute une rubrique :  la télévision régionale. 

Il ne faut rien exagérer. Inutile de transposer, en bord de Garonne, une spécialité de la Canebière. L’innovation en question est politique. Elle se résume à un rapport et à une commission. Elle se limite  au rapport d’une commission. 

Néanmoins, le document débouche sur une préconisation phare. Il couche, sur le papier, un projet original : l’expérimentation, en Midi-Pyrénées, d’un France 3 vraiment régional. 

Retour, avec la présidente de la commission, Dominique Salomon, sur ce projet. 

« De la mi-janvier à la fin juin« , l’élue  PRG a mené auditions et réflexions. La Bretagne a ouvert le dossier de l’audiovisuel régional. L’Association des Régions de France s’est penchée sur le sujet. Pour les élus régionaux de l’Hexagone, la télévision  n’est pas un objet non identifié. Néanmoins, en Midi-Pyrénées, les travaux ont été particulièrement importants. Et même imposants. 

Le Conseil Régional a réuni, pendant des semaines, toutes les tendances politiques au sein d’une commission spéciale. Et, dès le départ, l’objectif n’est pas une simple radiographie. Comme le souligne Dominique Salomon, « le but était de proposer des pistes et si possible des préconisations ». « Comprendre les enjeux et notamment y voir plus clair dans les problématiques de France Télévisions » était une étape indispensable. 

« Dans un contexte très particulier de tension sociale à France 3 et de problèmes à Télé Toulouse » Dominique Salomon et ses collègues ont commencé leurs travaux par une phase de défrichage. « A marche forcée, pendant 5 mois, toutes les semaines, (les élus midi-pyrénéens) ont mené 2 à 3 auditions de responsables syndicaux et éditoriaux, de représentants de la filière formation et production ». Ce marathon des mots et des maux a permis aux élus régionaux de se forger une opinion. Ils ont pu entendre l’analyse des professionnels du secteur et cerner les problèmes de l’audiovisuel régional. 

Après la consultation, l’action. Ou plutôt la rédaction. Dominique Salomon « recherchai(t) le consensus sur un sujet qui n’est ni de droite, ni de gauche ». Elle n’a pas été déçue. « Aucun point n’a donné lieu à des oppositions très marquées« . Le Front de Gauche, Europe Écologie, l’UMP, le PS et le PRG ont dressé « un constat partagé« . Notamment sur la place du service public dans le paysage audiovisuel régional. Le rapport a été adopté à l’unanimité.  Ce n’était pas évident. Un tel unanimisme est même rare. Mais, eu égard le déroulement des débats, « c’était prévisible« . 

La teneur du rapport n’est pas étranger à ce front uni. Les conclusions sont parfois audacieuses. Les conseillers régionaux sont prêts à soutenir une expérimentation s’agissant de France 3. Accroissement du temps d’antenne. Passage « de l’actuel décrochage régional à un accrochage national« . Mais Dominique Salomon insiste. D’après elle, les préconisations sont « réalistes et équilibrées« . Il s’agit de « préconisations de bon sens qui permettent de rationaliser, mutualiser, mettre en réseau ».  Le rapport « est très prudent, parfois au conditionnel et avec beaucoup de précautions dans les préconisations« . 

Ainsi, s’agissant de l’expérimentation, « il faudra des moyens de l’Etat« . Le rapport envisage la signature d’un Contrat d’Objectifs et de Moyens avec France Télévisions. Mais « l’Etat doit transférer des ressources  financières« . 

Dominique Salomon passe maintenant le relai. Elle « lance un appel aux parlementaires de Midi-Pyrénées« . Le président Malvy a publiquement acté et politiquement endossé le rapport de la Commission Salomon. C’est maintenant aux députés et sénateurs de la Région « de s’engager et d’appuyer » les préconisations auprès du gouvernement. Si cette mobilisation réussie, « ce sera l’apothéose. La Région Midi-Pyrénées aura totalement réussie ». 

Laurent Dubois

Midi-Pyrénées candidate à une expérimentation audiovisuelle

Dominique Salomon, présidente de la commission sur l'avenir de l'audiovisuel régional

 

L’aéronautique, la santé. Et maintenant : l’audiovisuel. Midi-Pyrénées est une terre d’innovation. La Région est connue et reconnue pour  ses A 350 et son Cancéropôle. Elle ajoute une rubrique :  la télévision régionale. 

Il ne faut rien exagérer. Inutile de transposer, en bord de Garonne, une spécialité de la Canebière. L’innovation en question est politique. Elle se résume à un rapport et à une commission. Elle se limite  au rapport d’une commission. 

Néanmoins, le document débouche sur une préconisation phare. Il couche, sur le papier, un projet original : l’expérimentation, en Midi-Pyrénées, d’un France 3 vraiment régional. 

Retour, avec la présidente de la commission, Dominique Salomon, sur ce projet. 

« De la mi-janvier à la fin juin« , l’élue  PRG a mené auditions et réflexions. La Bretagne a ouvert le dossier de l’audiovisuel régional. L’Association des Régions de France s’est penchée sur le sujet. Pour les élus régionaux de l’Hexagone, la télévision  n’est pas un objet non identifié. Néanmoins, en Midi-Pyrénées, les travaux ont été particulièrement importants. Et même imposants. 

Le Conseil Régional a réuni, pendant des semaines, toutes les tendances politiques au sein d’une commission spéciale. Et, dès le départ, l’objectif n’est pas une simple radiographie. Comme le souligne Dominique Salomon, « le but était de proposer des pistes et si possible des préconisations ». « Comprendre les enjeux et notamment y voir plus clair dans les problématiques de France Télévisions » était une étape indispensable. 

« Dans un contexte très particulier de tension sociale à France 3 et de problèmes à Télé Toulouse » Dominique Salomon et ses collègues ont commencé leurs travaux par une phase de défrichage. « A marche forcée, pendant 5 mois, toutes les semaines, (les élus midi-pyrénéens) ont mené 2 à 3 auditions de responsables syndicaux et éditoriaux, de représentants de la filière formation et production ». Ce marathon des mots et des maux a permis aux élus régionaux de se forger une opinion. Ils ont pu entendre l’analyse des professionnels du secteur et cerner les problèmes de l’audiovisuel régional. 

Après la consultation, l’action. Ou plutôt la rédaction. Dominique Salomon « recherchai(t) le consensus sur un sujet qui n’est ni de droite, ni de gauche ». Elle n’a pas été déçue. « Aucun point n’a donné lieu à des oppositions très marquées« . Le Front de Gauche, Europe Écologie, l’UMP, le PS et le PRG ont dressé « un constat partagé« . Notamment sur la place du service public dans le paysage audiovisuel régional. Le rapport a été adopté à l’unanimité.  Ce n’était pas évident. Un tel unanimisme est même rare. Mais, eu égard le déroulement des débats, « c’était prévisible« . 

La teneur du rapport n’est pas étranger à ce front uni. Les conclusions sont parfois audacieuses. Les conseillers régionaux sont prêts à soutenir une expérimentation s’agissant de France 3. Accroissement du temps d’antenne. Passage « de l’actuel décrochage régional à un accrochage national« . Mais Dominique Salomon insiste. D’après elle, les préconisations sont « réalistes et équilibrées« . Il s’agit de « préconisations de bon sens qui permettent de rationaliser, mutualiser, mettre en réseau ».  Le rapport « est très prudent, parfois au conditionnel et avec beaucoup de précautions dans les préconisations« . 

Ainsi, s’agissant de l’expérimentation, « il faudra des moyens de l’Etat« . Le rapport envisage la signature d’un Contrat d’Objectifs et de Moyens avec France Télévisions. Mais « l’Etat doit transférer des ressources  financières« . 

Dominique Salomon passe maintenant le relai. Elle « lance un appel aux parlementaires de Midi-Pyrénées« . Le président Malvy a publiquement acté et politiquement endossé le rapport de la Commission Salomon. C’est maintenant aux députés et sénateurs de la Région « de s’engager et d’appuyer » les préconisations auprès du gouvernement. Si cette mobilisation réussie, « ce sera l’apothéose. La Région Midi-Pyrénées aura totalement réussie ». 

Laurent Dubois

03 Juil

Franck Montaugé, nouveau député du Gers : des Racines et des Ailes

Franck Montaugé, maire d'Auch et nouveau député du Gers. Photo : AFP

Dans le Gers, le changement c’est maintenant. Les décisions de François Hollande bouleversent le paysage départemental. Aujourd’hui, jeudi 5 juillet, le maire d’Auch, Franck Montaugé, est à Paris. Il est dans les bureaux de l’Assemblée. Il met en ordre son dossier administratif et prépare son installation au Palais Bourbon. Le futur député doit son siège à François Hollande. L’Elysée a débarqué, du ministère de l’Ecologie, Delphine Batho. Philippe Martin la remplace. Le bonheur de Philippe Martin fait un heureux de plus : Franck Montaugé. Le suppleant devient député à la place du nouveau ministre. Il a appris la nouvelle mardi soir, « par SMS, vers 18 heures, alors qu’il était en réunion avec ses adjoints ». « En acceptant d’être suppléant (Franck Montaugé) savai(t) que c’était possible. Mais (il) ne l’a jamais réellement envisagé ». Depuis deux jours, le virtuel est devenu réalité. Le  futur député va devoir attendre un peu. Pour des raisons juridiques, il « ne siéger(a) pas avant le 3 août ». En fait, son « activité parlementaire débutera vraiment à la rentrée ». Franck Montaugé va rater la discussion législative sur le cumul des mandats.  Dommage. Il est directement concerné. Franck Montaugé quitte le conseil général. Il abandonne l’hémicycle  départemental. En revanche, il conserve ses assises locales. Deux pieds à Auch : mairie et présidence de la Communauté de Communes. Une enjambée hebdomadaire pour siéger à Paris. Franck Montaugé a réfléchi à l’organisation de ses semaines. « Du mardi au jeudi, à l’Assemblée, le reste du temps en terre gersoise ». D’ailleurs, même au dessus de la Loire, il souhaite conserver la tête en Midi-Pyrenées. Il aimerait « une commission portant sur les questions économiques ou environnementales ayant un rapport avec l’activité gersoise ».  Philippe Martin ne restera pas éternellement ministre. Il va retrouver, un jour, sa circonscription. Franck Montaugé le sait. Le maire d’Auch a, depuis quelques heures, des ailes parlementaires. Mais, elles sont temporaires. Pour éviter la chute, il doit cultiver ses racines. Dans le Gers, comme ailleurs, l’avenir politique passe par des racines et des ailes. Des ailes pour gagner en surplomb. Des racines pour rester d’aplomb.

Laurent Dubois

17 Juin

Jean Iglésis  » Sans l’UDI Moudenc ne peut pas gagner »

Jean IGLESIS. Président UDI 31. Photo. L Dubois/France3MidiPyrénées

Un « 4ème étage » et une vue surplombante du Capitole. Jean Iglésis a bien choisi son bureau. Le président de l’UDI 31 navigue dans les méandres des municipales. Un peu de hauteur le change des bas fonds. Dans la ville rose, la vie du parti de Jean-Louis Borloo est assez sombre. Feuilleton autour de l’investiture de Christine de Veyrac. Cohabitation rugueuse avec l’allié UMP. Agitation dans les rangs autour de la désignation d’un delegué departemental. L’UDI cherche ses marques. Jean Iglèsis plaide la jeunesse. »C’est un parti nouveau, en cours de constitution ». D’après lui, le rodage explique le tangage. S’agissant, notamment, de Christine de Veyrac. Jean Iglèsis ne doute pas de sa prochaine investiture. L’actualisation de fichiers et « moins de 10 personnes qui gèrent l’organisation des élections » expliquent le suspens. Bref, le diable est dans le détail. Ou plutôt dans des petites mains trop peu nombreuses et débordées. Le « psychodrame autour de cette investiture » est, d’après lui, une tempête dans un gobelet médiatique. Pour Jean Iglèsis, « Borloo a été très clair dans la presse. Il n’y a aucune raison de penser qu’il ne respecte pas ce qu’il a déclaré ». Christine de Veyrac va porter, en mars prochain, les couleurs de son parti. Dans le même temps, Jean Iglèsis admet un « lobbying de Jean-Luc Moudenc » auprès des instances nationales de l’UDI. Il le trouve, d’ailleurs légitime. En faisant cet aveu, Jean Iglèsis reconnaît donc une évidence : l’investiture Veyrac n’est pas une question administrative. C’est une affaire politique. Les reports successifs de cette « formalité » traduisent une opposition, au sein même de l’UDI, entre « pro » et « anti » Veyrac. Visiblement, jusqu’à présent, les seconds tiennent la corde. Christine de Veyrac attend toujours son dossard. Jean Iglèsis refuse de le dire. Mais, par ses propos, il confirme les faits. Même discours implicite au sujet des opérations électorales. Jean Iglèsis parle de « réservoirs de voix et d’un électorat PS en déshérence qui ne votera jamais UMP et qui peut aller vers l’UDI ». Il invoque  » une recomposition du paysage politique et une UMP écartelée entre des courants antagonistes ». Il affirme que « depuis le départ, une union est nécessaire. Sans l’UDI Jean-Luc Moudenc ne peut pas gagner et Christine de Veyrac ne peut pas gagner sans l’UMP ». Mais le silence répond à une question simple : croyez vous vraiment à un ticket « Veyrac-Moudenc » ? En fait, Jean Iglèsis livre implicitement un secret de Polichinelle. Un « secret » copieusement colporter dans les états-majors des deux camps. L’union du Centre et de la Droite est un édifice totalement virtuel. Ses fondations sont inexistantes. L’Union, c’est facile à dire. Mais ceux qui en parlent ne peuvent ignorer une chose. Jean-Luc Moudenc et Christine de Veyrac sont incapables de cohabiter sur une même liste. Des lieutenants, Laurence Massat ou Éric Mouton, peut être. Mais les deux généraux se haïssent. Ce n’est plus de la Politique. C’est une histoire de rancœur personnelle et de détestation mutuelle.

05 Juin

Exclusif : Arnaud Lafon Modem, « tend la main à Europe-Ecologie »

Arnaud Lafon, maire Modem de Castanet-Tolosan. Photo. L Dubois/France 3 Midi-Pyrénées

Le printemps se fait attendre. Le soleil est de retour. Les températures redeviennent de saison. Mais l’hiver est coriace. En terrasse, il faut souvent des pulls. Parfois des parapluies. En revanche, s’agissant des municipales, le printemps est éternel. En juin 2013,  les candidats se projettent directement au mois de mars prochain. Castanet-Tolosan n’échappe pas à ce micro-climat. Son maire, Arnaud Lafon, prépare activement le premier tour. Il souhaite des affiches électorales multicolores. Il est prêt à mélanger le « Orange » et le « Vert ». Membre du Modem, il envisage une coalition avec « Europe-Écologie ». « Au moment ou a été promulgué le « mariage pour tous »‘ pourquoi pas un mariage Modem-Écolos ? ». Pour Arnaud Lafon, une alliance avec Europe Ecologie est naturelle. Elle s’inscrit dans un écosystème. Cela fait « six ans (qu’il) bosse avec eux à la commission « environnement » du Sicoval ». Pour l’élu du Modem, un ticket « Modem-Vert » coule de source. « Si on est sur des programmes, ils viennent avec (lui). En revanche, si on est sur une logique partisane, ils vont avec le PS ». Arnaud Lafon récuse les clivages. Pour le maire sortant, « ce n’est pas une histoire de droite ou de gauche. On ne gère pas une municipalité avec des dogmes. Il faut répondre aux attentes des habitants ». Il « tend la main sans problème ». Il est « prêt à discuter avec Europe Ecologie de logement social, de la tarification dans les cantines ou des transports ». L’invitation est claire. Essai transformé ou plaquage au sol ?  La balle est dans le camp d’Europe-Écologie. 

LD

27 Mai

Carayon fait de la Résistance !

« Gonflés les socialos pour affirmer qu’on était 150 000 ! A la Libération il y aura beaucoup de tondu(e)s ! ».

Ce tweet envoyé par le maire UMP de Lavaur dimanche après-midi a plus que fait le buzz sur internet. Il fait référence au chiffrage du nombre de personnes présentes à la Manif pour tous de Paris. Alors qu’a exactement voulu dire Bernard Carayon ? « C’était de l’humour » répond l’ancien député du Tarn battu aux dernières Législatives. « J’ai voulu dénoncer la mauvaise foi des observateurs, préfecture de police, représentants du gouvernement, journalistes, qui s’acharnent à sous-évaluer l’importance du mouvement. »

Oui mais pourquoi cette référence plus que douteuse à la Libération ? « J’ai utilisé un l minuscule ! » se défend l’élu UMP. Le tweet que nous reproduisons ici prouve le contraire. Et Bernard Carayon de rassurer : « je n’ai jamais confondu le gouvernement Socialiste actuel avec Pétain ou les Allemands ». Mais alors, une nouvelle fois, je repose la question, pourquoi cette référence ? « Pour la Résistance, parce que nous représentons une forme d’insoumission en nous opposant au mariage pour tous ». Pour lui, « une fracture terrible s’est installée dans le pays suite à cette loi ».

Il persiste et signe en répondant aux tweets enflammés qu’il reçoit en retour : « A tous les complices de la pensée unique qui se déchainent, on se rappellera de vous quand le peuple français vous balaiera.. C’est bien parti ». Quand je demande à l’édile tarnais s’il comprend que de tels propos tweetés puissent heurter ou même effrayer, il répond à nouveau « Mais c’est de l’humour, mes amis en rigolent et le Front de Gauche vocifère ». Puis il argumente : « Et quand Pierre Bergé parlant d’une précédente Manif Pour Tous tweete que si une bombe explose sur les Champs Elysée, ce n’est pas lui qui va pleurer ! Ça ne fait pas peur ça ?».

Mais qui est ce peuple français «  qui vous balaiera » selon Bernard Carayon ? « Ceux qui veulent que la droite revienne au pouvoir. ». Parce que l’ancien député du Tarn en est persuadé, cette loi sur le mariage pour tous sonne le début de la fin pour les Socialistes au pouvoir. Pas sûr toutefois que ce type de messages circulant sur internet soit du goût d’une majorité d’électeurs. « Un tweet indigne » selon David-Xavier Weiss, secrétaire national aux relations avec les médias à l’UMP. « Qui est ce monsieur ? Il n’est même pas élu, lui, non ?  » riposte aussitôt Bernard Carayon.

Patrick Noviello

23 Mai

S. Cèbe : la « fumisterie budgétaire, une spécialité de la droite tarnaise »


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Samuel Cèbe, 1er fédéral du PS 81. Place du Vigan. Albi

Le Tarn est célèbre pour sa cathédrale Saint Cécile. Le département est connu par le vin de Gaillac et l’ail de Lautrec. D’après le PS, il faut ajouter une spécialité locale à la liste : « la fumisterie budgétaire ». Le 1er fédéral, Samuel Cèbe, parle d’une « marque de fabrique » tarnaise. Bien évidemment, il vise la gestion des communes de droite. A ses yeux, « l’exemple le plus flagrant est Castres ». Samuel Cèbe critique durement la gestion du maire sortant, Pascal Bugis. Il épingle surtout une facture. La municipalité de Castres doit régler 32 millions d’euros au groupe « Suez Environnement ». En 2004, Pascal Bugis dénonce un contrat portant sur le service des eaux et de l’assainissement. Après 8 années de contentieux, le Conseil d’Etat donne raison à l’opérateur privé et condamne la mairie de Castres. L’ardoise est lourde. Elle représente quasiment le tiers du budget communal. Samuel Cèbe dresse un constat sans appel. Pour lui, Pascal Bugis est non seulement responsable d’un incroyable gaspillage. Il est coupable de « légèreté ». A ses yeux « Pascal Bugis a fait preuve d’un orgueil démesuré et cela au détriment des contribuables castrais. Il pensait faire ce que personne n’a jamais réussi à faire : gagner face à la Lyonnaise des eaux ». Pour le socialiste, la négociation et un rééquilibrage du contrat étaient les seules solutions. « Pascal Bugis a choisi la rupture et il subit « une double peine ». Il perd un procès perdu d’avance. Mais, en plus, il est perdant sur deux tableaux : « en tant qu’avocat de profession et en tant que maire ». Le message de Samuel Cèbe est simple. En cette période pré-électorale, il veut convaincre les citoyens castrais que Pascal Bugis est un « joueur de poker qui a perdu ». A quelques mois des municipales, le responsable des socialistes tarnais martèle un argument massue : « Pascal Bugis ne sait pas gérer sa ville ». Le maire de Castres peut se consoler. Il n’est pas seul sur la sellette. Samuel Cèbe épingle également Bernard Carayon. A Lavaur, les finances ne prennent pas l’eau à cause d’un tuyau judiciaire percé. Samuel Cèbe met en cause « la tradition Fouquet’s » du maire. D’après lui, les travaux effectués à l’hôtel de ville sont uniquement effectués « pour le bon plaisir (de Bernard Carayon). Il y avait d’autres enjeux. Il y avait des investissements utiles au développement économique de Lavaur à mettre en place ». Bernard Carayon évite au moins une critique. Samuel Cèbe ne met en cause son gout pour les emprunts. Philippe Bonnecarrère n’a pas cette chance. Le 1er fédéral du PS 81 accuse le maire d’Albi. Le sortant a annoncé sa sortie. Il va quitter la scène municipale. Mais, selon Samuel Cèbe, Philippe Bonnecarrère va laisser derrière lui des dettes. Un projet immobilier est en train de sortir de terre. Un pôle culturel est en cours d’achèvement. Pour Samuel Cèbe, « Philippe Bonnecarrère a envoyé les pelleteuses et il se soucie maintenant du financement. Il reste 23 millions d’euros à trouver et la ville va devoir emprunter». Projet des Cordeliers à Albi, rénovation de l’Hôtel de Ville de Lavaur, erreur de gestion du côté de Castres. La bataille des municipales n’a pas encore commencé. Mais le parti socialiste tarnais lance la guerre des finances communales. Pour le moment, il ne parle pas projet. Il n’avance pas encore de proposition pour conquérir les communes de Droite et du Centre du département de Jaurès. Pour gagner les coeurs, il prend le chemin du portefeuille. Il s’adresse aux contribuables.

LD

09 Mai

Christian Picquet : « Eva Joly est une voie d’avenir » pour le Front de Gauche

Christian Picquet. Conseiller Régional Front de Gauche. Photo : A.Monier/AFP

Christian Picquet était, dimanche dernier, dans la manifestation parisienne organisée par le Front de Gauche. Des milliers de militants, sympathisants et syndicalistes ont défilé entre Bastille et Nation. Tout au long du cortège, des balais côtoyaient les banderoles. Jean-Luc Mélenchon a placé l’opération sous le signe de cet ustensile dédié au grand ménage. Christian Picquet est réservé sur le choix du symbole.  » L’idée du coup de balai n’est pas trop (s)on idée. (Il) la trouve un peu trop agressive ». Le conseiller régional reste dans une logique de rassemblement. Il veut mettre à la poubelle les politiques d’austérité. Mais il ne souhaite pas réduire en poussière le gouvernement.  Pour lui, ce n’était « pas  une manifestation anti-Hollande. Mais la première étape d’un réveil de la gauche ». Pour le moment, « François Hollande ne veut pas être converti (à une vraie politique de Gauche). Mais l’établissement d’un rapport de force peut le faire changer de position ». Christian Picquet est optimiste. « Quelle que soit l’obstination de François Hollande, il finira bien par prendre acte qu’il est minoritaire dans la Gauche ». L’élu du Front de Gauche reprend la doxa de Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, tout passe par la création d’une majorité idéologique. Dans cette « guerre » de position et d’opposition, Christian Picquet salue le soutien d’alliés Verts. « La présence d’Eva Joly et d’un contingent d’écolos qui manifestent sous leurs propres couleurs » est, d’après lui,  un signe encourageant. Cette touche « verte » n’empêchera pas Cécile Duflot et Pascal Canfin de se rendre, tous les mercredis matins, à la table du conseil des ministres. Un conseil des ministres présidé par… François Hollande. Mais, pour Christian Picquet, « il faut du temps et il se passe quelque chose à Gauche. La participation d’Eva Joly est plus qu’un symbole. C’est l’affirmation d’une force qui va au delà du Front de Gauche. C’est une voie d’avenir ».

LD