29 Nov

Gérard Onesta : « c’est bien beau de contester »

Gérard Onesta. Photo AFP Pascal Pavani

Amateur de guitare, de bons mots et d’assiettes garnies, Gérard Onesta n’est pas austère. Il déteste même l’austérité. Le vice-président – Europe Ecologie – du Conseil Régional va le proclamer, haut et fort, ce soir. A 20 heures 30, il va monter à la tribune d’un Forum contre l’austérité. Après l’intervention de Jean-Luc Mélenchon,  Gérard Onesta va conclure, au Parc des Expositions de Toulouse, une soirée animée par la gauche de la gauche. Dans son esprit,  « il ne s’agit pas de dénoncer l’austérité inassumée d’Ayrault et de Hollande ». Il va laisser ce registre à d’autres. Il peut être confiant. La veille,  grâce à l’abstention du PC, le Sénat a rejeté le budget  de François Hollande. Les communistes et le Front de Gauche sont chauffés à… rouge. La ville rose ne va pas calmer leur rancœur. Ils vont décocher des flèches assassines. Jean-Luc Mélenchon endossera, avec plaisir, le costume de Robin des médias. Des piques affutées et empoisonnées vont fuser. Gérard Onesta ne souhaite pas participer au jeu. « C’est bien beau de dénoncer. Mais il faut dire comment on s’en sort. Autrement on ne rend pas service à la population ». Gérard Onesta veut délivrer un message constructif. Il souhaite défendre l’idée d’une triple rupture. D’après lui, « l’austérité nourrit la crise. Pour en sortir, il faut trois ruptures. Trois ruptures qui passent par l’Europe. Une rupture fiscale : une vraie fiscalité européenne, avec une assiette large, et qui ne dépend plus des budgets nationaux. Une rupture institutionnelle : un saut fédéral passant par une constituante. Une rupture politique. En Grèce, ce ne sont pas les colonels, les popes et les armateurs qui se serrent la ceinture. Ce sont les citoyens. Il faut une gestion plus juste de la Crise ». Gérard Onesta sait que son ode européenne va tomber dans des oreilles hostiles. Il va « parler au milieu gens pour qui l’Europe est à abattre». Néanmoins, l’ancien parlementaire européen espère convaincre. Il souhaite exprimer une conviction : « l’Europe n’est pas un problème mais LA solution ».

LD