Un feu d’artifice deux jours avant le 14 juillet. Vendredi dernier, Jean-Michel Baylet a lancé, dans les colonnes du Figaro, un bouquet de critiques. Le président du PRG revendique le statut d’allié fidèle et loyal du PS. Mais, il a tiré des fusées perforantes contre l’action législative du gouvernement. Textes bâclés. Contestation de la loi sur la transparence de la vie politique. Opposition ferme et assumée contre la réforme limitant le cumul des mandats. En plein été, Jean-Michel Baylet habille ses « amis » socialistes pour l’hiver.
A Toulouse, dans les locaux du PRG 31, les propos du « patron » sont bien accueillis. Le secrétaire général du parti, Pierre-Nicolas Bapt, est sur la même ligne. A quelques mois des municipales, le PS reste un partenaire naturel. Au Capitole, des élus PRG ont soutenu l’action de Pierre Cohen. A la rentrée, la question d’un ticket commun va concrètement se poser. Il va falloir négocier. Obtenir des places. Et, si possible, gagner des sièges supplémentaires. De plus, une épée de Damoclès plane sur les relations PS-PRG. Une épée en carton-pâte. La candidature virtuelle du sénateur Plancade n’est pas sérieuse. Elle est fantasque. Et, si elle se concrétise un jour, elle se noiera dans les basses eaux du premier tour. Mais, en attendant le naufrage, la galère Plancade inquiète ses camarades. Elle peut torpiller les relations entre les Radicaux de Gauche et Le Capitole. Une dissidence durcirait un Pierre Cohen connu pour sa dureté dans les négociations.
Dans ce contexte, Pierre -Nicolas Bapt pourrait faire profil-bas. A Toulouse, le feu couve sous la cendre. Inutile de jeter du napalm. Et pourtant. Pierre-Nicolas Bapt souffle sur les braises. » Ce n’est pas le tout de dire, comme Harlem Désir, que le PS veut des listes unitaires aux municipales. Quand on n’est pas d’accord avec les socialistes sur certains textes, on se fait traiter de tous les noms. Ça commence à être pénible ». Pierre-Nicolas Bapt revendique une solidarité gouvernementale. Mais, pour lui, « être solidaire ne signifie pas être un marchepied ».
Laurent Dubois