Une association écologique soutient la candidate socialiste, Nadia Pellefigue. Mais il s’agit, en réalité, d’une association récente, créée par le fils d’une colistière.
Nadia Pellefigue, Candidate PS aux Municipales à Toulouse; Photo : Facebook/NadiaPellefigue
Les étiquettes ne sont pas à la mode. Les candidats les gomment quasiment systématiquement. En revanche, un label est furieusement tendance : l’écologie. A Toulouse, la candidate socialiste est dans l’air du temps et ça se voit.
Nadia Pellefigue affiche une touche verte au travers du logo « Vers l’écologie citoyenne. Toulouse« . Aux côtés des visuels (classiques) du PS, du PRG et du PCF, ce soutien apparait sur les documents de campagne. Nadia Pellefigue affirme que « la juxtaposition des logos, c’était avant ». Mais elle met en vitrine une structure dont l’inclinaison écologique ne fait aucun doute et qui est inconnue du paysage politique toulousain.
Ce déficit de notoriété s’explique. « Vers l’écologie Citoyenne. Toulouse » existe depuis moins de 4 mois. Elle a été déclarée en préfecture le 3 janvier 2020 et elle apparaît dans le journal officiel 15 jours plus tard, le 18 janvier 2020.
Cette chronologie n’est pas passée inaperçue. Sur les réseaux sociaux, l’apparition (subite) d’un soutien écologiste est qualifiée d’opportuniste.
La « jeunesse » du soutien écologiste de Nadia Pellefigue n’est pas forcément « troublant ». Il faut un début à tout. Une campagne électorale peut faire naître des vocations et permettre des éclosions « spontanées ».
En revanche, l’identité du fondateur de « Vers l’écologie citoyenne, Toulouse » accrédite la thèse d’un « faux-vrai » soutien, téléguidé en sous main. En effet, le créateur du soutien écolo de Nadia Pellefigue est…le fils d’une colistière de Nadia Pellefigue.
La preuve se trouve dans les fichiers de la préfecture de la Haute-Garonne et dans l’annuaire téléphonique. L’adresse du siège social de l’association est celui du fils de la colistière de Nadia Pellefigue. Les membres d’une même famille peuvent vivre sous le même toit ou simplement voter dans le même bureau de vote et épouser les mêmes causes politiques. C’est parfaitement évident et totalement respectable.
En revanche, il existe un soupçon légitime. Un soupçon d’autant plus légitime qu’il existe un précédent. Il y a quelques semaines, Nadia Pellefigue a repeint en syndicalistes plusieurs de ses colistiers. Ça commence à faire beaucoup. Mais il existe une circonstance « atténuante » : les petites manip’ et les grosses ficelles ont toujours fait partie du folklore électoral.
Laurent Dubois (@laurentdub)