Le Sénat a adopté un amendement « rabotant » la niche fiscale des journalistes. Un amendement déposé par le sénateur (RDSE) du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin.
Le texte a été adopté avec une majorité issue de tous les rangs du Sénat. L’initiative émane d’un sénateur RDSE, Yvon Collin. Mais des Républicains et des socialistes ont voté pour un texte rabotant la niche fiscale des journalistes. Les titulaires d’une carte de presse bénéficient d’un crédit d’impôt de 7 650 euros. Les sénateurs veulent exclure de ce dispositif les journalistes dont les revenus bruts dépassent 93 510 euros bruts par an c’est-à-dire 6 000 euros nets par mois.
Yvon Collin défend ce coup de rabot par un argument budgétaire. « Le gouvernement cherche à faire des économies. Une réforme de la niche fiscale des journalistes permet d’en obtenir » déclare Yvon Collin. Ce n’est pas la première fois que le sénateur dépose un amendent allant dans ce sens. C’est toujours la même philosophie. « Il ne s’agit pas de viser tous les journalistes ». Seuls les patrons de presse, les journalistes « vedettes » et les cadres dirigeants sont ciblés par Yvon Collin.
Le sénateur du Tarn-et-Garonne a été proche du patron de la Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet. C’est ce genre de contribuable qui est clairement visé par l’amendement Collin.
Cela reste un geste symbolique. Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, a (explicitement) annoncé que l’amendement sénatorial va être rejeté.
Laurent Dubois (@laurentdub)