Des « cahiers des doléances » pour faire remonter les propositions. C’est la méthode des gilets jaunes dans les Hautes-Pyrénées. L’expérience pourrait être transposée en Haute-Garonne et dans le Tarn.
Les gilets jaunes continuent leurs opérations de blocage ou de péage gratuit. Mais, dans les Hautes-Pyrénées, une initiative d’un genre nouveau émerge. Ce mercredi 28 novembre, à 20 heures, une délégation doit se réunir à la halle Brauhauban. Il s’agit de réfléchir à l’instauration de « cahiers de doléances ». Des cahiers ouverts aux gilets jaunes mais aussi à tous les citoyens.
Education, justice, social, santé. Des « boîtes à idées » vont balayer les thèmes principaux qui traversent la société française. Elles seront placées sur les zones de regroupement des gilets jaunes : ronds points et péage d’autoroutes. Mais une plateforme internet doit également être mise en ligne. Un des initiateurs du projet, Philippe Rouby, estime qu’il est nécessaire de dépasser la question des porte-paroles. « Ce n’est pas qui parle mais ce que l’on à dire » qui est essentiel pour ce formateur de profession.
Philippe Rouby estime que les « cahiers de doléance » permettent de répondre à la problématique du moment : « une base informelle et hétéroclite et un sommet de l’Etat qui n’entend rien ».
Que vont devenir les cahiers de doléance ? Une simple remise au préfet des Hautes-Pyrénées n’est pas la piste privilégiée. Philippe Rouby estime que cela risque d’être « un dossier parmi d’être un dossier ». Une médiatisation et une synthèse publique sont privilégiées. Une autre motivation anime les gilets jaunes des Hautes-Pyrénées : faire école et exporter le concept de « boîtes à idées » dans d’autres départements.
Des contacts existent déjà en Haute-Garonne et dans le Tarn.
Laurent Dubois (@laurentdub)