Dans le Tarn-et-Garonne, le parti de Marine Le Pen travaille à des alliances et des listes communes avec la droite départementale.
Du côté de Moissac et Castelsarrasin, la campagne des municipales est lancée. Le Rassemblement National (ex FN) laboure le terrain et multiplie les contacts. L’objectif est clair : nouer des alliances avec la droite départementale. Romain Lopez est à la manœuvre : « j’essaye de faire commune par commune. Je prends des contacts avec des élus Républicains et je vois si on peut monter des listes que l’on pourra baptiser divers droite« .
Pour le moment, rien n’est signé. Mais des tractations existent. Le parti de Marine Le Pen sera présent à Castelsarrasin et Moissac. Valence et Beaumont de Lomagne sont également ciblées.
Dans une commune, Romain Lopez estime que les négociations sont bien engagées et peuvent aboutir à une liste avec des élus Républicains.
La stratégie d’alliance du Rassemblement National se résume, pour le moment, à une intention affichée. Elle est également circonscrite géographiquement : seule la 2nde circonscription du Tarn-et-Garonne est concernée. Mais la ligne est claire : construire des tickets et élargir l’horizon du parti de Marine Le Pen. C’est une véritable rupture par rapport à la ligne « historique » de l’ex FN. Le tournant a été amorcé au moment des Régionales et accentué au second tour de la présidentielle de 2017.
Mais les municipales doivent renforcer cette inflexion. A condition, bien sûr, que le Rassemblement National trouve des alliés en dehors de son partenaire « traditionnel », Debout La France.
Le Tarn-et-Garonne ne sera pas le seul laboratoire politique. En Haute-Garonne, le Rassemblement National souhaite également nouer des alliances.
Laurent Dubois (@laurentdub)