Pour le député (FN) des Pyrénées-Orientales, la gauche régionale capitule sur le dossier de la LGV. Louis Aliot lance un appel pour relancer le projet.
Cela n’arrive pas tous les jours. Louis Aliot, Jean-Luc Moudenc et Carole Delga sont sur la même ligne. Pas question de lâcher le projet LGV. Le maire (LR) de Toulouse et la présidence (PS) d’Occitanie refusent d’enterrer un dossier vieux de plus de 20 ans.ce mardi 5 septembre, les élus d’Occitanie ont défendu, auprès de la ministre des Transports, un modèle de financement calqué sur celui du Grand Paris.
Pour le maire de Toulouse et la présidente de Région, l’annonce estivale de Nicolas Hulot (« on n’a pas les moyens ») ne signe pas un arrêt de mort. Louis Aliot est sur le même registre. Le député des Pyrénées-Orientales estime que la déclaration du ministre de la Transition Ecologique se résume à un abandon de la LGV : « Adieu la ligne Toulouse-Bordeaux. Mais aussi à l’axe majeur européen Madrid-Barcelone-Perpignan-Montpellier-Paris ! Et Toulouse-Madrid« .
Mais le représentant du Front National affirme ne pas « tolérer cet abandon car c’est un déclassement territorial qui accentuera notre retard en matière de création d’emplois et de dynamisme européen« .
Louis Aliot n’aborde pas la question centrale du financement. Le député des PO se contente de poser une question : « où sont passés les fameux crédits européens auxquels la France contribue pourtant largement, très largement ? ». La gauche régionale propose des solutions alternatives et se projette dans l’après-TGV. La France Insoumise propose un doublement des lignes et l’écologiste Gérard Onesta plaide pour un abandon du fétiche des 320 km/h.
Mais, pour Louis Aliot, « les rouges-verts imaginent déjà des scénarios qui ne verront pas plus le jour que le reste« .
Laurent Dubois (@laurentdub)