La valse des étiquettes et des investitures continue dans le Tarn. Après Philippe Folliot sur la 1ère circonscription, c’est au tour du maire de Gaillac de renoncer à un dossard LR-UDI pour les législatives.
Dans le Tarn, les législatives de 2017 ne ressemblent à aucune autre. A gauche, les cartes sont rebattues suite au départ d’une figure du PS départemental (Jacques Valax) et à l’arrivée d’une nouvelle génération (Patrice Bédier, Claire Fita). A droite, ce n’est pas la sortie des sortants qui modifie le paysage. C’est l’entrée en scène d’Emmanuel Macron qui secoue le navire. Philippe Folliot a perdu son investiture LR-UDI aux législatives suite à son ralliement au candidat d’En Marche ! Ce coup d’éclat a obligé LR a changé de candidat(e) sur la 1ère circonscription.
Le même scénario se reproduit sur la 2ème circonscription. En vertu des accords LR-UDI, le maire centriste de Gaillac, Patrice Gausserand, a obtenu l’investiture pour les législatives. Mais, finalement, suite à son désistement, c’est un autre candidat, Pascal Grandin, qui portera les couleurs de la droite et du centre.
Les raisons de ce changement de casting n’est pas lié (comme sur la 1ère) à un ralliement à Emmanuel Macron. Selon nos informations, Patrice Gausserand n’a pas contacté le responsable départemental d’En Marche ! De plus, lors d’une réunion de l’UDI à Castres, fin mars, le maire centriste de Gaillac a exprimé ses réserves sur Emmanuel Macron. Le sénateur du Tarn, Philippe Bonnecarrère a plaidé, aux côtés de Philippe Folliot, pour un ralliement de l’UDI 81 à la candidature Macron. Mais, selon une source, Patrice Gausserand était hostile à cette option.
En réalité, c’est François Fillon qui pousse Patrice Gausserand à claquer la porte.
Contacté par France 3 Occitanie, le maire de Gaillac n’a pas souhaité s’exprimer. Mais, selon nos informations, Patrice Gausserand a informé les instances LR qu’il ne voulait pas soutenir François Fillon. Le maire de Gaillac redoute un échec aux législatives en cas de défaite (à la présidentielle) du candidat de la droite. La conséquence inévitable est le retrait de l’investiture LR-UDI pour les législatives. Pas de soutien. Pas d’investiture.
Pendant plusieurs semaines, Patrice Gausserand a été injoignable. Il ne répondait plus aux sollicitations des Les Républicains. Il a brisé le silence uniquement pour informer de sa décision le président départemental de LR, Bernard Carayon.
Laurent Dubois (@laurentdub)