Un profil pas banal et une méthode originale. L’ancien conseiller parlementaire de Najat Vallaud-Belkacem est candidat pour les prochaines législatives. Dans le département du Tarn, la candidature de Patrice Bédier dénote. Sur les terres de Jaurès, un jeune trentenaire ayant passé 4 ans dans les allées ministérielles, ce n’est pas fréquent. Mais, surtout, Patrice Bédier propose à ses camarades socialistes une recette atypique. Avant de se présenter devant les électeurs, Patrice Bédier doit obtenir l’investiture interne du PS81. Pour décrocher le sésame, début décembre, Patrice Bédier offre un exercice de démocratie directe : la rédaction avec les militants de 5 propositions de loi que le député « virtuel » s’engage à déposer sur le bureau de l’Assemblée Nationale.
Mais, ce n’est pas tout, Patrice Bédier a défini 5 thèmes (transparence de la vie publique, souffrance au travail, économie des territoires, éducation, agriculture). Le candidat à l’investiture s’engage (s’il est élu au Palais Bourdon) à déposer une proposition de loi pendant les 5 ans du mandat législatif sur chacun de ces chantiers.
La 1ère circonscription du Tarn est (décidément) un vrai laboratoire politique. Le député sortant, le centriste Philippe Folliot, a inventé « un Café au Café« . Le parlementaire tarnais a inscrit dans ses engagements de campagne une pratique pleine de caféine : accueillir autour d’un café et dans un café de sa circonscription les électeurs. Le dernier café s’est, d’ailleurs, déroulé dans un centre commercial à Castres. Son (éventuel) adversaire socialiste, se contente de la formule « open bar ». Une formule version « cuvée » législative que Patrice Bédier connait bien.
Le jeune conseiller municipal d’Albi a conseillé la ministre de l’Education Nationale. Mais, pendant 2 ans, il a également été le chef de cabinet du ministre chargé des relations avec le Parlement.
Laurent Dubois (@laurentdub)