03 Fév

Pénélope Gate : le député UDI du Tarn, Philippe Folliot, « sommé » de démissionner de l’équipe de François Fillon

L’affaire Pénélope Fillon s’invite dans les législatives tarnaises. Le candidat PS, Patrice Bédier, demande à son futur adversaire, le député (sortant) Philippe Folliot de démissionner de l’équipe de campagne de François Fillon.

Philippe Folliot, député du Tarn Photo MaxPPP

Philippe Folliot, député du Tarn Photo MaxPPP

L’appel à la démission est purement symbolique. Philippe Folliot ne va pas se soumettre et se démettre parce que son concurrent le lui demande. Mais cet épisode (mêlant coup de com’ et sens tactique) montre que les présidentielles ne sont  les seules à être impactées par le Pénélope Gate. Mais surtout l’intrusion de l’affaire Fillon dans le paysage tarnais est révélatrice. La bataille sur la « 1ere » ne va pas manquer de sel.

Philippe Folliot est une figure « historique » de la politique tarnaise. Maire de Saint-Pierre-de Trévisy pendant 12 ans, conseiller général du Canton de Vabre durant 13 ans, 6 ans conseiller municipal de Castres, Philippe Folliot est député du Tarn depuis 14 ans. A ce CV politique (imposant) s’ajoute une passe très difficile pour le PS. Que ce soit nationalement ou localement. Sur le papier, le duel entre Philippe Folliot et Patrice Bédier est (parfaitement) déséquilibré. Le jeune socialiste entame son premier mandat local depuis les municipales de…2014. Et, en plus, son étiquette PS peut ressembler à une cible sur le front pour les électeurs.

Néanmoins, Patrice Bédier ne manque pas d’imagination. Lors de la campagne (interne) pour les investitures, l’ancien conseiller ministériel s’est déjà signalé par une initiative originale. Patrice Bédier a proposé d’associer les militants à la rédaction de lois. L’appel à la démission de Philippe Folliot illustre, une nouvelle fois, le sens de l’initiative et la capacité à surfer sur les événements de Patrice Bédier.

L’agilité ne suffit pas pour gagner des élections. Mais cela aide (incontestablement) à animer une campagne.

Du côté de Philippe Folliot, la réaction se réduit à un mot et à une pointe d’humour : « Aucune. Faut lui demander quand il (ndlr Patrice Bédier) rejoindra l’équipe de Benoît Hamon« .

Laurent Dubois (@laurentdub)