Christophe Rivenq a été investi pour les législatives dans le Gard. Selon nos informations, le conseiller régional (LR) renonce à sa candidature. Cette décision est liée à sa situation juridique. Le conseiller régional pouvait difficilement ignorer cette évidence. Selon plusieurs sources, la « vraie-fausse » candidature du Gardois pourrait être juste un jeu de billard à deux bandes : bloquer une place pour la « transmettre »… à sa femme.
Conseiller régional, directeur de cabinet et directeur général des services de la commune d’Alès et de l’Agglomération du Grand Alès, Christophe Rivenq est un cas unique en France. Le président du groupe d’opposition cumule 4 emplois et un mandat politique. L’accumulation, sur la même tête, de 4 casquettes dans deux collectivités différentes est légale. La loi du 21 avril 2016 sur la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires rappelle le seul principe applicable en la matière : le temps de travail et la rémunération ne doit pas dépasser 115 % d’un temps complet.
En revanche (et ce n’est pas une question de cumul) le simple fait d’exercer une fonction publique non élective est incompatible avec une candidature aux législatives. L’article LO 139 du Code Électoral est catégorique.
Christophe Rivenq n’est pas un fonctionnaire. Mais il exerce bien une fonction publique, sur la base d’un contrat de travail de droit public.
Selon une source, « Rivenq ne pouvait pas ignorer l’incompatibilité. Il a demandé l’investiture en toute connaissance de cause ».
Mais alors une question se pose. Pourquoi solliciter une investiture alors qu’une candidature est impossible ?
Une source livre une hypothèse :
Rivenq voulait bloquer, geler une place pour sa femme. On voit bien que les femmes ne portent pas vraiment chance aux politiques (ndlr : référence à l’affaire Pénopole Fillon). Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée. Je ne sais pas s’il va aller jusqu’au bout. Mais il est certain qu’il a travaillé pour laisser sa place à sa femme.
Contacté par France 3 Occitanie, Christophe Rivenq confirme son retrait des législatives. Le conseiller régional précise également qu’il a parfaitement conscience, depuis le début, d’une évidence. Son investiture ne pouvait pas aller jusqu’à une candidature. En revanche, Christophe Rivenq dément (formellement) que sa femme puisse prendre sa succession. Nathalie Rivenq a été candidate aux départementales de 2015 sur le canton Alès 1. Mais, Christophe Rivenq est catégorique. Sa femme ne participera pas aux législatives de juin prochain :
Les gens sont étonnants et mal-intentionnés. Dans le contexte actuel, je cherche juste à protéger le nom de la personne qui va me remplacer. Mais son nom sera connu dans quelques jours.
Selon nos informations, l’heureuse « élue » pourrait être une adjointe au maire d’Alès et conseillère départementale, Marie-Christine Peyric. Christophe Rivenq « protégerait » son nom car son employeur (le maire d’Alès, Max Roustan) ne serait pas favorable à ce casting.
A suivre
Laurent Dubois (@laurentdub)