L’équipe de campagne de Manuel Valls suscite la « jalousie » de…la droite régionale. Des élus Les Républicains ont fait le compte. 3 personnalités d’Occitanie entourent le candidat de la primaire de gauche. En revanche, une seule personnalité régionale est présente dans le staff de François Fillon. Il s’agit du député UDI du Tarn, Philippe Folliot. L’absence remarquée de la droite régionale dans la « fillonie » a-t-elle un sens politique ? Est-elle dommageable ? Réponse(s).
La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, et le président du département de l’Aude, André Viola sont dans l’entourage proche d’un présidentiable. Mais, à droite, en dehors d’un élu centriste, l’Occitanie brille par son absence. Sur les réseaux sociaux et dans la droite régionale, certains déplorent un déficit de représentation et un manque à gagner. Un élu de l’Hérault déclare : « Je dis bravo à Delga et à Viola. Si Valls gagne la présidentielle. Viola est capable de faire venir le TGV entre Carcassonne et Toulouse grâce à ses appuis« .
Il existe toujours une (large) part de fantasmes sur les leviers parisiens. Il ne suffit pas d’avoir « porte ouverte » à l’Elysée pour décrocher une ligne grande vitesse ou une nouvelle rocade. Néanmoins, cela peut aider. En cas de victoire de François Fillon, l’Occitanie peut paraître handicapée. En réalité, c’est un « faux-semblant ». Avant sa victoire surprise à la primaire de la droite, François Fillon ne disposait pas de relais régionaux. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc a refusé de se positionner. La seule députée de droite du plus grand département d’Occitanie, Laurence Arribagé, soutenait Nicolas Sarkozy. Dans la seconde ville de Midi-Pyrénées, Montauban, c’est encore une terre Sarkozyste.
En fait, François Fillon dispose en Occitanie de très peu d’historiques. Des historiques c’est-à-dire des soutiens qui ne se sont pas révélés et réveillés le soir du 2nd tour, une fois la victoire acquise. Ces « historiques » se comptent sur les doigts d’une main : Stéphan Rossignol dans l’Hérault, Jean-Marie Belin en Haute-Garonne, le sénateur Bonhomme dans le Tarn-et-Garonne.
Comme le précise Jean-Marie Belin le casting de François Fillon et l’absence de représentants de l’Occitanie ressort d’un simple fait : « Qui aurait-il pu nommer ? ».
Au delà d’un problème de ressources humaines, c’est surtout une question politique qui est mise en avant pour justifier la sous représentation de l’Occitanie. Un élu tarnais déclare :
La représentation géographique n’a rien à voir avec la composition de l’équipe de campagne de François Fillon. Le but est d’amorcer un rassemblement et de représenter tous les courants et les sous-courants
Un autre représentant de la droite régionale relativise l’importance des nominations :
Franchement les titres sont beaucoup moins importants que l’influence réelle que peut avoir telle ou telle personne. Cela passe par la capacité à fournir des idées et le travail. Franchement les « chapeaux à plumes » et la présence ou non dans une armée mexicaine, ce n’est vraiment pas essentiel
Laurent Dubois (@laurentdub)