Exclusion rime avec pétition. La députée de la Haute-Garonne, Monique Iborra a été exclue du PS. Mais une partie de ses collègues conteste la décision. Le député de Paris, Christophe Caresche a écrit au premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pour obtenir une révision de la sanction. Le courrier a été co-signé par 25 députés. Des députés qui appartiennent à tous les courants du PS et parmi lesquels on trouve une ancienne ministre, Michèle Delaunay, et le rapporteur de la loi El-Khomri, Christophe Sirugue.
La lettre a été postée le 13 juillet. Elle est signée par Christophe Caresche. Cette signature a du poids. Le député de Paris est (avec le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen) un proche du premier ministre. Mais le soutien ne s’arrête pas là. Plus d’une vingtaine de députés exprime également leur incompréhension suite à l’exclusion de Monique Iborra du parti socialiste. Deux signataires appartiennent à la région Occitanie : le Tarnais Jacques Valax et dans l’Hérault, Anne-Yvonne Le Dain.
Mais les soutiens proviennent également de la Vendée (Hugues Fourage), de l’Eure (François Loncle) ou encore de la Réunion (Monique Orphé).
Politiquement, plusieurs courant du PS qui sont représentés : hollandais, vallsistes, fabiusiens.
En revanche, frondeurs et les aubrystes n’ont pas dégainé leur plume.
Le soutien affiché de Monique Iborra à la réforme El-Khomri et son rôle de coordinatrice de la loi Travail explique cette absence de mobilisation de la gauche du PS.
Laurent Dubois (@laurent)